Vote de grève des chauffeurs de la STM: La mafia en consultation

LCN nous apprend que les quelques 3750 membres du syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés des services connexes au transport de la Société de transport de Montréal se prononceront, entre 10 heures ce matin et 19h30, afin de déterminer s’ils donnent le mandat à leur exécutif syndical de déclencher la grève générale illimitée « au moment jugé opportun ».

Pour ma part, je gage un vieux « trente sous », pour la forme, que le « moment jugé opportun » aura lieu un matin où les usagers seront dans la « slush » par-dessus la cheville, à moins que ce soit par un matin où le thermomètre descendra sous les -15°C. Si une telle façon de faire ne s’appelle pas « prendre la population en otage », dites-moi donc comment cela s’appelle? D’ailleurs, je suis convaincu du « courage » dont va faire preuve le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Il sera probablement identique à celui qu’il a déployé devant les employés d’entretien de la même société, c’est à dire d’abord quelques déclarations courageuses devant les médias, pour finalement se coucher au pied des mafiosi du transport en commun. Voilà maintenant que l’autre groupe de mafiosi y vont de leur ensemble de menaces envers les usagers.

Il est clair de constater que la très grande majorité des syndicats d’employés du secteur public en général, et à la ville de Montréal en particulier, utilisent des techniques dignes de la mafia pour faire plier les genoux des pouvoirs publics. La question que je pose face à cela est la suivante: Existe-t-il une façon de se débarasser de cette racaille qui dévalisent les fonds publics pour se permettre des salaires qui ne représentent en rien la valeur de leur travail? C’est un peu comme le syndicat des cols bleus de la ville, avec leur affichettes apposées sur les véhicules, sur lesquelles on peut lire « Citoyens, citoyennes, ensemble, reconstruisons Montréal ». Les cols bleus, du fait qu’ils utilisent les mêmes façons de faire que les autres syndicats, ont coûté tellement cher aux contribuables que c’est en très grande partie de leur faute si la ville est dans un état de décrépitude aussi avancé. Et ils ont le culot de demander aux « citoyens, citoyennes » de Montréal d’y travailler ensemble. C’est un peu comme si un pyromane mettait le feu à votre maison, et allait vous demander de le payer pour la reconstruire.

Je regarde aller tout cela, et j’ai l’impression que le politicien suffisamment courageux pour mettre fin à ces manoeuvres mafieuses n’est pas encore né. Nous n’avons pas fini de souffrir…

29 réactions sur “Vote de grève des chauffeurs de la STM: La mafia en consultation

  1. De toute façon, on remarque souvent que les syndiqués font des grèves quand ça leur tente… pas juste quand ils sont vraiment insatisfaits.

    L’été quand il fait beau (pour les fonctionnaires), quand il fait trop froid pour aller travailler à l’extérieur…

    En passant, j’ai appris de source sûre que les syndicats paient des non-syndiqués (des B.S.) pour faire la grève à la place des syndiqués qui ne se présentent pas… une paye, un lunch, une pancarte gratis!

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  2. dans ma jeune adolescence j’ai connu une grève de la STM (STCUM) à Montréal avant la loi des services essentiels, je peux tu te dire que ça c’était le bordel en maudit et pas juste une journée. C’est vrai qu’ils prennent la population en otage mais cela à déjà été 10 fois pire

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  3. En effet, c’est pas difficile de se rappeler dans ces situations comment un syndicat n’a aucun intérêt en la justice sociale quand ils sont prêts à prendre en otage la population la plus vulnérable pour satisfaire leurs intérêts. En plus d’être sadiques ils sont hypocrites!

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  4. Le Quebec a tellement de greves que l’impact est dilue. Les gens sont incommodes par les greves, mais ont finalement reussi a trouver un moyen de vivre avec, tellement elle surviennent souvent. Surtout a la STM. Chaque syndicat a sa greve.

    Les moyens de regler cela est la privatisation de la STM, mais je ne pense pas que cela va se produire. Autre moyen, elever les accreditations syndicales des employes, illegal, donc impossible. Voici une solution innovatrice : Quitter le Quebec.

    Bon, je vends ma salade vous allez me dire ? non. Je comprends que quittez le Quebec est une decision beaucoup plus importante que de seulement fuir les greves.

    Quand meme, ici a Calgary je n’ai vu AUCUNE greve depuis le 1 juin 2006 (date a laquelle je suis arrivee ici) Il y a eu une menace de greve dans le reseau de transport en commun, l’equivalent du STM a Calgary. La population etait en etat de choc. L’entreprise ou je travaille avait ebauche des plans pour du co-voiturage, determine des routes, et etabli une compensation pour les employe qui utiliserait leur voiture et tout. C’est cela de l’impact, la greve n’a meme pas besoin d’avoir lieu, seulement la menace a fait effet. Finalement les choses se sont regles a 2 jours du declenchement de la greve.

    Difference culturelle…

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  5. A qui conque croient que les chauffeurs d’autobus de montréal sont trop bien payés, vous faites probablements parties de cette classe de gérant d’escrade qui croient que ce que les autres font c’est facile et qui ne méritent ce qu’ils ont, mais n’est surtout pas prêt a faire ce que les autres font pour avoir ce qu’ils ont, on appelle ça des losers jaloux dans mon jargon. Vous êtes jaloux sans bon sens des chauffeur(e)s de Montréal, et bien apliqués dont bande de perdant pas couille. Et si vous trouvés que faire une gréve est une prise d’otage, il est vraiment tant que vous vous achetez un billet d’avions pour par exemple l’Irak ou allez demandé aux Serbes de vous prendre en otage pour mieux comprendre ce qu’est le mots OTAGE!!

    Les syndicats vous font suer, et bien vous êtes probablement employé dans une petite PME et vous êtes fière de travailler pour des peanuts, et surtout vous croyez que vous mérités ce petit salaire et la vous ententé aux nouvelles grève chauffeurs stm et vous prenez panique parce qu’ils gagnent le double de votre salaire et vous croyez surtout que ce salaire ils le gagnent comme à la loto, assis sur leur fesses à tourner le volant à rien faire. Vous croyez aussi que cette emploi ils l’ont eu en restant assis dans leur salon et la stm les ont appellé comme ça pour rien vlam, ils sont riches WOW!!! Vous croyez vraiment cela et bien voilà l’adresse magique: http://www.stm.info

    Atenntion, il se peu que vous ayez à travaillé TOUTE les FIN de semaine pendant 10 ans, les fëtes comme noel jour de l’an et etc… oublié ça, si les clients ne payent pas, et que vous êtes pas d’accord avec cela, prenez soins de vous faire vacciné contre l’hépatite A, a cause du joli cracha sur les yeux, et ça lorsqu’ils sont de bonne humeur ça. Ah oui si il y a du traffic, et que vous êtes en retard sur la ligne, de bien se protèger contre les agressions SVP.
    Et surtout de dire merci aux clients qui vont traite de (&@?#*!?@%# avec un sourir SVP parce qu’il pleu dehors!

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  6. Mon cher Martin, je suis très heureux de lire votre commentaire. Encore mieux, je dirais même que vous faites ma journée! Et je vais vous dire pourquoi.

    Comme vous le dites, je fais partie de ces gérants d’estrade, et je crois sincèrement que conduire un autobus dans les rues de la ville, en effet, c’est facile. Pas parce que je suis planté sur le trottoir, sous la pluie, et/ou les deux pieds dans la slush, à empiéter régulièrement sur la voie de circulation pour regarder si le tab***** d’autobus va enfin finir par arriver; pour me déplacer, j’ai ma bagnole, donc, je n’ai même pas besoin de vous, mon cher Martin. Vous pouvez tomber en grève si vous le voulez, monsieur, JAMAIS vous ne me prendrez en otage. Si je dis que c’est facile, c’est que, moi aussi, je travaille assis sur les fesses à tourner un volant et à rien faire.

    Voyez-vous, mon cher Martin, je conduis un camion-cube dans les rues de Montréal, et assez loin autour de la ville. Si je dis que c’est facile, c’est aussi parce qu’en 2005, dans le cadre d’un job temporaire, pour lequel je n’ai jamais été payé, j’ai tenté l’expérience d’une maison motorisée de 32 pieds, pendant 12 jours, un peu partout dans la province, y compris dans les rues du vieux Québec. Et vous savez quoi? J’étais comme un enfant à Disney World! J’ai compris que si je veux réussir ma vie, je dois commencer par faire quelque chose que j’aime, même si les autres trouvent que ça n’a aucun bon sens, même si les autres me disent « J’sais pas comment tu fais, moi, j’serais pas capable! » L’essentiel, c’est que MOI, j’aime ça. Pas mon syndicat, parce que je ne suis pas syndiqué. Même que j’ai connu la mafia syndicale; j’ai même fait partie des mafiosi assis à la table, en avant, lors des assemblées générales, parce que moi aussi, comme vous, j’ai travaillé dans une entreprise syndiquée jusqu’aux oreilles. Moi aussi, comme vous, je me croyais au-dessus des critiques, parce que les autres étaient jaloux de mon salaire, de mes journées de maladie payées, de mes innombrables semaines de vacances, et même de mes libérations syndicales, parce qu’en tant que membre de l’exécutif, j’étais libéré assez régulièrement de mon travail. En fait, il ne me manquait qu’une chose pour atteindre « le bonheur total », probablement celui que vous vivez, mon cher Martin. Et cette seule chose qui me manquait, c’était que mon employeur profite d’une situation de MONOPOLE, comme c’est le cas pour la STM.

    Une situation de monopole qui fait en sorte que dès que vous brandissez une menace de grève, la partie patronale – le maire Tremblay y compris – se met à pisser dans ses culottes de peur d’être obligés de recourir à la loi sur les services essentiels, et ce malgré les déclarations confrontantes qu’elle fait devant les caméras de télé. Je crois que c’est cela qui vous fait le plus mal, n’est-ce pas, mon cher Martin? Le fait de déclencher une grève générale illimitée, et d’être obligé d’aller travailler quand même, et d’avoir une paye quand même. Vous savez quoi? Si j’étais politicien, les services essentiels seraient fournis aux frais du syndicat; ceux qui travaillent malgré la grève n’auraient droit qu’au fonds de grève, comme les autres grévistes. Les chauffeurs de la STM qui devraient travailler quand même gagneraient probablement, à ce moment-là, à peu près la même chose que les chauffeurs d’autobus du privé. Les conflits dureraient sûrement moins longtemps, n’est-ce pas?

    Vous savez quoi, mon cher Martin? Traitez-moi de fou si vous le voulez, mais j’ai laissé tomber tout le gratin syndical pour aller travailler dans une petite PME, et je suis fier de travailler pour ce qui serait sûrement, pour vous, des pinottes.

    Quant à la « loto », qui permet de conduire des autobus à la STM, elle s’appelle LA FORMATION DISPENSÉE PAR LA STM, qui est probablement fournie par des instructeurs « syndiqués », et le « billet de loto » coûte environ 3200$. Car rien ne garantit l’embauche par la STM même une fois la formation suivie et payée. C’est donc dire que le syndicat effectue probablement une présélection à l’embauche! À preuve: Quiconque se présente à la STM avec un permis de conduire de classe 2, soit le permis requis pour conduire des autobus urbains, et plusieurs années d’expérience, se fera dire qu’il doit suivre le même processus que tous les autres candidats, y compris le « billet de loto » à 3200$. C’est l’une des raisons pour laquelle je crois, mon cher Martin, que vous vous plaignez le ventre plein. Dans le privé, c’est différent; un jour, je cherchais du travail, et je me suis présenté dans une entreprise qui se spécialise dans le transport spécialisé et le remorquage. Le type qui me reçoit est assis derrière un bureau, parle au téléphone, et semble définitivement en avoir plein les bras. Il me demande si j’ai un permis de classe 3, ou de classe 1, et je lui réponds que je n’ai que la classe 5. Vous auriez dû voir l’expression de son visage quand je lui ai dit que ce n’était pas mentionné dans l’offre d’emploi; je crois que si j’avais eu un tel permis, il m’aurait rapidement lancé un trousseau de clés, en me « dispatchant » un voyage!

    Peut-être que si les chauffeurs – et l’ensemble des employés de la STM, y compris ceux des bureaux, ainsi que les « boss » – avaient des conditions semblables à ceux qui effectuent des tâches similaires dans le privé, ils ne se feraient pas cracher dessus par certains clients qui refusent de payer. Voyez-vous, mon cher Martin, la STM – et ses chauffeurs, mais pas seulement eux, rassurez-vous – coûte tellement cher que même moi, qui ne prend jamais le service, suis obligé de le payer! Mais contrairement à ceux qui montent sans payer, et qui crachent au visage des chauffeurs, je n’ai même pas le choix, car on prend cet argent de mes poches sans que je ne puisse rien dire. C’est fait avec la complicité des gouvernements supérieurs, sous la forme de 30$ sur l’immatriculation de mon véhicule, plus 1,5¢ sur chaque litre d’essence que je mets dedans. Et ce en plus d’une certaine partie de mon loyer qui doit sûrement servir à payer votre salaire, aussi, parce que la ville, à qui ma propriétaire paie des taxes, assume 40% des coûts de la STM. Cet état de fait me donne évidemment le titre de gérant d’estrade parce que même si je n’utilise pas les services de la STM, je paie quand même votre salaire, et le tout bien calculé, moi aussi, j’ai très envie de vous cracher dessus! Alors j’ose à peine imaginer celui ou celle qui attend sous la pluie, les deux pieds dans la slush, parce que contrairement à moi, cette personne ne peut pas choisir d’avoir une bagnole, faute de moyens.

    Contrairement à certains usagers, je me contenterai de ce blogue pour vous cracher dessus. Pas besoin de vaccin contre l’hépatite A, de cette façon! Ce sera aussi probablement beaucoup moins insultant, mon cher Martin, parce que vous ne signez pas de votre nom complet, et que des Martin, il y en a une couple de douzaines, à travers l’île de Montréal, n’est-ce pas?

    D’ailleurs, si vos conditions sont si dégradantes, qu’attendez-vous pour plaquer tout ça, et aller vous placer dans le privé, dans un job beaucoup plus plaisant? Je vais vous le dire en mille, mon cher Martin. Si vous restez à la STM, c’est que vous y avez des conditions telles que vous devrez travailler tout le reste de votre vie dans le privé pour oser espérer en retrouver de semblables. C’est là que le monopole fait mal aux usagers, ainsi qu’à l’ensemble des payeurs de taxes, et que la comparaison avec la mafia prend tout son sens. Comme la ville n’a pas le droit de recourir au privé, vous vous négociez des conditions au-dessus de tout ce qui est disponible dans le privé, et quoi que vous en pensiez, et quoique votre exécutif syndical veuille vous faire croire, ces conditions n’ont rien à voir avec la valeur réelle de votre travail. Pourquoi, selon vous, la STM a-t-elle le privilège d’un monopole? Tout simplement parce que le privé pourrait offrir un bien meilleur service, à des coûts beaucoup plus abordables pour les usagers. Évidemment, si j’étais à votre place, j’en profiterais aussi, et je ramasserais le gros chèque de paie, ainsi que les avantages sociaux. Sauf que je n’écrirais probablement pas dans un blogue pour traiter ma clientèle de gérant d’estrade. Voyez-vous, mon cher Martin, j’ai vécu l’expérience syndicale, et heureusement, je m’en suis sorti. Parce que je respecte les autres, et avant tout, je ME respecte. J’ai compris que derrière les intentions nobles des syndicats se cachent des visées beaucoup moins nobles, qui s’apparentent effectivement à des pratiques mafieuses, comme la formule Rand. Vous savez ce qu’est la formule Rand?

    On s’en reparle.

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  7. Mon cher Stephan S, en écrivant ici les mots « je te seconde », tu m’as ramené, le temps d’un instant, à l’époque où j’étais l’un des mafiosi assis à la table, en avant de la salle, à la droite du président de mon syndicat, et après que j’aie lu la proposition, qui allait dans le genre « Proposé par Richard3, et secondé par Stephan S, que l’exécutif syndical soit mandaté de déclencher la grève générale illimitée au moment jugé opportun », et là, j’entends le président, avec sa voix qui portait beaucoup, dire « Quels sont ceux qui sont pour, par le signe habituel? »

    Évidemment, ceci n’était qu’un exemple. Dans la vraie vie, un vote de grève ne se prend jamais à main levée, mais bien par vote secret, et une proposition est également adoptée, après le dévoilement des résultats, pour détruire les bulletins de vote à la fin de l’assemblée. Probablement dans le but d’effacer les preuves.

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  8. Bonjour Richard,

    Tu vois je pensais exactement comme toi avant d apliquer a la stm, et j ai des nouvelles pour toi, je ne travaille plus la comme chauffeur…LOL. Mais je crois que tu n a aucune idee de ce que c est de conduire un autobus a Montreal, parce que tu crois que le travaille de chauffeur d autobus c est de conduire des autobus, ca c est la parti facile et le fun a aprendre, non le travaille de chauffeur c est tout le reste. Le reste c est d endurer des gens comme vous qui ne font que chialer tout la journee pour un 2 minute de retard ou pour tout autre niaiseries et t a aucune idee de ce que c est tant que tu ne la pas fait, et oui les chauffeur de la stm sont en grande parti la pour les conditions, si ce n etait de cela il n y aurait pas grand chauffeur pour vous reconduire a votre travaille et a la maison, et en PASSANT N OUBLI JAMAIS QUE LE CHAUFFEUR QUI EST EN AVANT A TA VIE ENTRE LES MAINS!!!!! ET toi de combien de vie est tu responsable par jour!!!!! REVE A CA, et j ai le plus grand respect pour les chauffeur de montreal et ca pour la vie!!

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  9. Bonjour, Martin.

    Heureux de constater que l’on puisse vivre décemment après avoir conduit pour la STM; tu* en es la preuve vivante. Tu ne dis toutefois pas, dans ton commentaire, ce que tu fais maintenant pour gagner ta croûte, mais si tu as suivi la logique qui est la même pour pas mal de gens, tu dois maintenant avoir soit un meilleur salaire, soit de meilleures conditions de travail, soit les deux. Eh bien si c’est le cas, je t’en félicite.

    Ce que je trouve drôle, par contre, dans ton commentaire, c’est que tu me considère comme un client régulier de la STM, tout comme l’a fait un autre Martin avant toi (à moins que tu sois le même Martin; si c’est le cas, tu devrais peut-être relire ma réponse à ton commentaire!). Et comme je le lui ai dit, tu ne t’adresse pas à la bonne personne, dans ce cas-là, parce que je ne suis pas un client de la STM; j’ai suffisamment des doigts d’une seule main pour compter le nombre de fois où j’utilise le transport en commun à l’intérieur d’une année. Alors j’ai le triste devoir de t’annoncer que pendant ta carrière de chauffeur d’autobus, ce n’est pas moi que tu as enduré. Donc, je ne me sens aucunement visé par cette partie de ton commentaire.

    Là où je me sens un peu plus visé par ton commentaire, c’est quand tu dis, et je cite:

    « (…)en PASSANT N OUBLI JAMAIS QUE LE CHAUFFEUR QUI EST EN AVANT A TA VIE ENTRE LES MAINS!!!!! »

    En effet, je travaille sur la route, en tant que livreur de produits alimentaires, et je peux constater à longueur de journée que les chauffeurs de la STM ont la vie de pas mal de monde entre les mains, dont la mienne! Ils sont dans l’ensemble tellement dangereux que c’est certainement l’effet de la chance s’il n’y a pas davantage de morts dans les rues de la ville! Ils n’ont aucun respect pour les piétons, qu’ils arrosent allègrement au passage; que ce soit de l’eau, ou de la « slush », cela n’a pas vraiment d’importance. Ils se mettent en attente n’importe où, bloquant régulièrement des voies de circulation, surtout dans des endroits déjà exigüs, et font aussi la même chose pour aller se chercher un café au Tim Hortons ou au Dunkin Donuts du coin. Ils passent sur les feux rouges à tour de bras, probablement avec la bénédiction des policiers de la ville, puisque je n’ai jamais vu un autobus de la STM être intercepté par un policier. Je n’ai pas besoin de rêver à cela, je le constate à tous les jours.

    Tu as le plus grand respect pour les chauffeurs d’autobus de Montréal, alors grand bien t’en fasse, mon cher Martin. Moi aussi, je les respecte, mais seulement avec le respect de base, celui auquel a droit tout être humain. Car avec le respect qu’ils ont des usagers – ainsi que de tous les montréalais qui défraient leur salaire, dont je suis, je ne vois pas pourquoi je les respecterais davantage.

    En passant, bonne chance dans ta carrière actuelle.

    * Normalement, j’utilise le « vous » pour désigner la personne à qui je m’adresse ici, question de respect et de politesse. Mais puisque tu as commencé, j’ai décidé de te tutoyer moi aussi, mon cher. J’espère que cela ne t’insultera pas.

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  10. Ah oui j’oubliais, pour ce qui est de payé mon salaire, je le paye moi meme mon salaire avec mes propres impôts, je paye des taxes aussi et je consomme les produits que la compagnie pour laquelle vous TRAVAILLEZ fabrique, donc je paie votre salaire aussi…ah oui la je vous attend pense…oui mais nous on est pas un monopole, LOL les monopoles ne sont pas seulement l’apanage du PUBLIC, le privé en est championne aussi…aucun besoin de vous enumérez des exemples.

    Et vous croyez dur comme fer que si le privé était en charge du transport en commun à Montréal, il y aurait plus de service pour moins chère…lol (vous en aurez pas plus dans vos poches), et croyez aussi que les chauffeurs à Montréal travaillerait pour 15 $ de l’heure à se faire agressé pour un 10 minute de retard dans le traffic?? C’est pas parce que c’est privé qu’il n’y aurait pas de grève, bien au contraire, peut-être que cela pourrait bien pire. Et pour ce qui est de la mafia, LOL comparer les syndicats à la Mafia, les syndicats c’est de la ptite bière. Quand un syndicat coupera la tête du président de la compagnie…la on pourra comparez. Et encore les pratiques mafieuses comme vous dites sont beaucoup plus grande dans le privé, et si vous croyez le contraire, la je croit que vous êtes d’une naivité impossible à décrire. Il n’y a qu’a dire le mot Pétrole!!!!!! par exemple, même la c’est de la pacotille…LOL..si vous saviez!!.

    JE VOUS LANCE UN DÉFI A TOUS, ALLEZ TRAVAILLEZ À LA STM COMME CHAUFFEUR PENDANT UN AN ET PUIS REVENEZ MOI, NOUS IRONS PRENDRE UN VER POUR SE RACONTER DES HISTOIRES DE CHAUFFEUR…LOL ah que ce sera suculant!

    Si vous croyez aussi que les syndicats sont les gros méchants loup à abattres, il est vrai qu’il y a des pratiques peu envouable et des abuts dans les syndicats, mais c’est rien à comparer ce que les compagnies privées sont capables, et la je ne parle pas des PME, qui sont dans l’ensemble des entreprises qui se débattent pour faire leurs places.

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  11. Ben justement, mon cher Martin, nommez-m’en, des exemples de monopoles privés. J’attends.

    Pour la réussite du privé dans le transport public, il faudrait surtout de la concurrence, parce qu’un fait demeure; qu’il soit public ou privé, un monopole demeure un monopole. Une grève dans un monopole privé, ça vaut bien une grève dans un monopole public. C’est changer quatre « trente-sous » pour une piastre. Quant à l’argument des coûts, voici un bel exemple; Bell Canada a eu le monopole pendant des dizaines d’années, dans le domaine du service téléphonique, et depuis que c’est terminé, les gens paient leur service téléphonique – et surtout leurs interurbains – beaucoup moins cher qu’il y a vingt ans.

    Si par exemple il y avait 3 compagnies de transport en commun dans les rues de Montréal, les gens choisiraient la meilleure selon LEUR jugement, en fonction de LEURS attentes. Qui sait, peut-être y aura-t-il suffisamment de clientèle et de goûts variés pour les faire bien vivre toutes les trois? Le chauffeur de la STM qui se fait agresser pour 10 minutes de retard dans le trafic subit la frustration d’une personne qui n’a PAS le choix, contrairement à moi, qui me suis donné le choix. Le problème, il est là; selon sa propre situation, on fait des choix. Moi, j’ai choisi d’avoir une bagnole, justement pour ne pas avoir à agresser un chauffeur de la STM pour 10 minutes de retard dans le trafic. Mais en faisant ce choix, j’ai accepté de couper sur autre chose. D’autres personnes font le choix contraire; elles décident d’avoir autre chose, tant et si bien qu’elles n’ont plus cette option d’acquérir un véhicule. Celles-ci sont ainsi obligées de se les geler les deux pieds dans la slush, et dans ce temps-là, 30 secondes de retard, c’est 30 secondes de trop.

    Donc, les gens qui n’ont que le transport en commun – par leur propre choix ou par obligation – pour se déplacer doivent souffrir la STM parce qu’ils ne peuvent pas en choisir d’autres. Évidemment, comme le chauffeur d’autobus est le premier représentant de la STM qui se présente devant eux, c’est lui qui s’en fait « dévisser une can ». C’est la même chose pour moi, vous savez; quand j’arrive chez un client pour une livraison, et que le représentant qui est passé avant moi a fait une job de merde, c’est moi qui ramasse le tas, parce que je suis le premier à qui le client peut se plaindre. Ben mieux que ça; moi, je me pointe sur LEUR lieu de travail, donc ils sont chez eux, en quelque sorte. C’est drôle, je parviens toujours à tirer mon épingle du jeu, et quand je quitte le client, à défaut d’avoir le sourire, il est beaucoup moins fâché qu’à mon arrivée. C’est que mon attitude, avec le client, est celle de quelqu’un qui fait affaire avec un client qu’il peut perdre. Si la STM pouvait perdre son monopole, il est probable que l’attitude des chauffeurs – et des autres membres du personnel – serait bien différente…

    Ici, au Québec, les syndicats ne coupent pas la tête d’un président de compagnie, mais coupent – politiquement parlant – la tête de dirigeants d’organismes ou de gouvernements. Combien de ministres se sont retrouvés « backbenchers » auite à une grève dans leur ministère? C’est connu que quand les syndicats décident que le PQ prend le pouvoir, il prend le pouvoir. Puis, quand les syndicats décident que le PQ a eu le pouvoir suffisamment longtemps – genre deux mandats, le PQ perd le pouvoir. Quant aux pratiques mafieuses dans le privé, parlez-en à certains dirigeants d’Enron, ou encore, plus près de nous, à Vincent Lacroix. La différence, c’est que dans le privé, si l’on fait des pratiques douteuses, on peut se faire prendre, et on en paie le prix, alors que dans le monopole syndicalo-étatique que l’on connaît au Québec depuis la révolution tranquille, on peut faire toutes les merdes que l’on veut, personne n’est puni! Quand les syndicats font de la casse, on passe l’éponge au moment de la signature de la nouvelle convention collective.

    En ce qui a trait à l’utilité des syndicats, ils ont leur place dans des entreprises qui ne respectent pas leurs employés. Et quand je dis ne pas respecter ses employés, cela veut dire, par exemple, que le patron vire un employé simplement parce qu’il ne lui aime pas la face. En dehors de cela, les syndicats ne sont plus nécessaires de nos jours; ils ont pris trop de force, et les centrales syndicales sont devenues des lobbies, comme tous les autres lobbies, comme celui des pétrolières, comme celui de l’industrie du transport routier…

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  12. De toute façon, je ne suis plus à la stm, mais je pilote un airbus 319 chez air canada, pour 2 fois plus de salaire, 4 FOIS MOINS STRSSÉ que lorsque j’étais chauffeur à Montréal et autant syndiqué qu’auparavant, et losque j’entend des choses du genre chauffer un autobus à Montréal c’est facile pis trop bien payé, surtout venant de personnes qui n’en sait rien du tout et qui ne là jamais fait, je rit jaune orange bleu mauve, et crois moi je sait de quoi je parle, c’est moins strssant piloté un airbus dans 1/4 de miles de visibilité et atterir dans 40 noeuds de vent de travers que de conduire un autobus à montréal sur la 24 dans une tempête de neige avec une bande de rapace comme clientèle!!!

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  13. J’espère que c’était pas toi qui était aux commandes de l’Airbus 319, lors de l’incident, dans l’ouest. Y paraît que ç’a secoué pas mal!

    Pour revenir au sujet, toi, tu as compris. Tu avais un job à la STM, tu visais mieux, tu as fait les efforts nécessaires, et maintenant, tu as une bien meilleure position. Je t’en félicite, en passant. Sérieux!

    Corriges-moi si je me trompe, mais ce n’est pas le syndicat des chauffeurs de la STM qui t’a poussé à aller chez Air Canada, mais bien ta propre volonté, et tes propres efforts. C’est ça que je vise, que les gens se prennent en mains eux-mêmes. Les chauffeurs d’autobus de Montréal, corriges-moi encore si je me trompe, ce ne sont pas des illettrés; s’ils n’aiment pas leurs conditions, qu’ils aillent ailleurs! Tu l’as bien fait, toi, et si j’en crois ton dernier commentaire, tu en es le plus heureux. Une chose est sûre; personne ne va te cracher au visage, dans le poste de pilotage de ton Airbus.

    Tu sais, quand il arrive des situations qui ne sont vraiment pas à mon goût, dans un emploi, et que je constate que c’est à peu près impossible de changer les choses rapidement, je me pousse ailleurs, exactement comme tu l’as fait. J’aime bien ce que je fais pour l’instant, et le jour où ça n’ira plus, je vais quitter. Je ne menacerai pas de retarder les livraisons (je suis livreur), ou de me déclarer malade, juste pour faire chier mon boss. Au fond, une menace de grève, c’est la même chose; ça vise à faire pression sur le boss, mais « par la bande », ça dérange tout le monde. D’autant plus que dans le domaine du transport en commun sur l’île de Montréal, et ce même si les chauffeurs n’ont pas eux-mêmes sorti en grève depuis une bonne vingtaine d’années, les usagers ont eu leur part de « services essentiels », et ce à cause de conflits de travail d’autres syndicats, notamment celui des employés d’entretien. Quel que soit le syndicat qui sort en grève, l’usager se retrouve avec des services réduits, et il est en beau « joual vert ». Et comme c’est le chauffeur qui est le « premier répondant », si je peux emprunter ce terme, ben c’est lui qui écope. Si les syndicats pouvaient faire pression sur le boss tout en maintenant l’ensemble des services, et non pas seulement les services essentiels, ce serait certainement moins pire, et les gens seraient probablement plus indulgents.

    En définitive, mon cher Martin, tu as pris la bonne décision pour toi. Si les autres chauffeurs ne sont pas bien dans leurs conditions, ils ont le choix de prendre la bonne décision pour eux, individuellement.

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  14. Une grève est un moyen ultime de pression lors d’une négociation, tout comme quand nous négocions une nouvelle voiture, voilà mon prix sinon je vais ailleur. Le parti patronat emploi cette même tactique, mais d’une façon différente, auparavant c’était les patrons qui avait tout le pouvoir au Québec, effet pendule oublige c’est les syndicats qui on pris ce pouvoir dans certains domaines, si les patrons n’avaient pas abusé nous n’en serions pas là aujourd’hui.

    N’oubli pas que la plupart des conditions que tu as a ton emploi, tu les doit en parti aux sindicats indirectement, ton patron ne veux pas d’employé sindiqué alors il s’arrange pour vous donnez de meilleurs condition basé sur ceux des compagnies sindiqués. Si on éliminait les syndiqcats demain matin: 3 $ de l’heure serait le salaire moyen pour tout le monde.

    La ou je doit te donné raison, c’est lorsque qu’un groupe d’employé abuse et fait la loi dans une entreprise syndiqué, et surtout qui se pogne le beigne, mais ce n’est qu’une minorité la encore, mais une minorité qui influence les autres qui veulent travaillé. Le seule moyen de se débarrassé de ce genre d’employé là, c’est de les prendre à voler, ou à agresser quelqu’un. La loi devrait faire en sorte que le vol de temps serait jugé au même titre que le vol matériel ou monétaire. Et la encore ces d’employés trouveraient toujours un moyen d’abusé du système avec ou sans syndicat. Ils seraient probablement sur l’aide sociale à travaillé au noir et la encore tu payerait pour eux.

    Mais ne t’en fait pas l’effet pendule fera en sorte qu’un équilibre se produira dans le future, à condition que les patrons ne retourne pas vers l’autre extrême.

    Mais pour ce qui est des chauffeurs d’autobus, la dynamique syndiquale est très différente, les chauffeurs ne se voit pas quand ils travaillent, chacun dans sont autobus et tout le monde fait ce qu’il a faire, c’est très différent dans l’entretien ou je n’irait jamais travaillé à cause de cela. Même si la plupart des chauffeurs sont là pour les conditions, beaucoup aime bien ce métier qui aurait pu être beaucoup plus passionant avec une clientèle moins sauvage; crois moi ou pas mais je disait bonjour à tout le monde qui rentrait dans l’autobus, même au gangs de rue , environ 25% me répondais ou me regardais et je n’exagère rien du tout, même si tu est payé 23$ de l’heure, cela fait dans mon jargon; « CHIER », Les gens on l’air bêtes sans bon sens et il faut être chauffeur d’autobus pour s’en rendre compte, et oui il y a des chauffeurs aussi qui ont l’air bête, mais comme la pluparts des chauffeurs me disaient; Au début je disait un gros bonjour avec le sourire pour me rendre compte rapidement que je me forçait pour rien au bout de compte.

    La plupart des chauffeurs aime bien conduire l’autobus, c’est même relaxant, mais des que la clientèle rentre, là c’est le début de l’enfer, et c’est pas parce qu’ils sont payé 23$ l’heure que la clientèle est comme ça. Les vieux chauffeurs disent que la clientèle a énormément changé depuis 25 ans et c’est pas pour le mieux.

    Une chauffeure dans l’est se fait fraccassé deux bouteille de bière sur la tête, car elle leur avait demandé de ne pas boire dans l’autobus, un autre s’est fait agressé pour avoir été 20 minute en retard à Lachine à cause du traffic, Une s’est faite étranglé pour avoir demandé à jeune noir de lui montré sa passe étudiante, une autre s’est retrouvé avec un couteau sur la george pour un tranfert qui datait du mois passé, un autre a reçu un coup de poing au visage parce qu’il roulait trop lentement (il était trop en avance sur son temps de parcour, les chauffeurs doivent respecter leurs temps). Une autre s’et fait pognardé pour X raison, alors qu’elle était en attente de son début de parcour.
    En veux tu d’autre….. Tout cela n’a rien a voir avec les conditions des chauffeurs, même si les conditions des chauffeurs seraient moins bonnes, cela se produirait tout autant, si les conditions venait a baissé, la moitié des chauffeurs démissionnerait sur le champ, même si ils aiment le métier, mais se faire cracher dessus et se faire poignardé pour des niaiseries ne font pas parti du contrat signé avec la STM, ni de la convention collective et encore moins de LA FORMATION DES CHAUFFEURS, mais comme le Maire Tremblay, le président Claude Trudel, et le gouvernement, cela fera parti du quotidien des chauffeurs pour longtemp perce qu’ils se disent; ils sont payés pour se faire poignardé même si c’est pas écrit.

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  15. La différence entre la négociation de l’achat d’une voiture, et celle d’une convention collective, c’est que si tu décides d’aller acheter ta voiture ailleurs, tu n’empêches pas les mécaniciens de continuer leur travail, alors que dans le transport en commun, c’est une autre histoire, mettons.

    S’il est vrai que les syndicats ont leur part dans les conditions de travail en général, je ne crois pas que le salaire moyen passe à 3$ de l’heure si les syndicats étaient éliminés, et ce pour la simple et bonne raison que tout le monde lâcherait la job. Il est vrai que si le salaire minimum était aboli, par exemple, il y aurait une pression à la baisse sur les salaires, mais elle ne serait que temporaire, puisque les employeurs ont besoin de personnel. Aussi, ils devraient les payer en fonction de les garder, ou alors ils se condamnent à passer leur temps à donner de la formation à de nouveaux employés.

    C’est également vrai que les employeurs ont abusé, à un certain moment donné, mais je ne crois pas que les syndicats doivent abuser à leur tour, juste pour garantir le retour du balancier. Ils doivent éviter de répéter ce qu’ils considèrent des erreurs patronales du passé, car le cas échéant, ils perdront définitivement l’appui de la population, élément essentiel lors d’une négociation, surtout s’il s’agit d’un syndicat du secteur public. Quant à ceux qui abusent du système, il y en a toujours eu, et il y en aura toujours. Par contre, dans le domaine privé, ils risquent de se faire prendre, et d’en payer le prix, alors que dans le domaine public, ils parviennent toujours à s’en tirer, pour mieux recommencer.

    Les gens ont changé. Je te donne raison à 110% là-dessus. Mais même si on payait les chauffeurs d’autobus à 50$ de l’heure dès l’embauche, les gens redeviendront-ils plus aimables? Pas du tout. Je dirais même au contraire! Parce que tu sais, toi, à quoi pense le client, quand il monte dans le bus? La vie est plus stressante qu’avant, et les chauffeurs d’autobus ne peuvent rien y changer. Alors imagine le client qui pense – à tort ou à raison – que « le maudit chauffeur, qui gagne 3 fois mon salaire, est même pas capable de se grouiller le cul pour arriver à l’heure à mon stop! » Tu as très certainement vu des visages comme ceux-là, au cours de ta carrière à la STM. Même si tu n’avais rien à te reprocher.

    Il est vrai aussi que ça puisse faire chier, jusqu’à un certain point, d’être aimable avec des personnes qui n’ont pas la moindre considération pour toi. Évidemment, des chauffeurs qui prennent l’attitude des gens au pied de la lettre auront éventuellement l’air bête, eux aussi, à force. Mais cela revient à ce que je disais; quand on n’aime pas une situation qui vient avec l’emploi, la meilleure chose à faire est de changer de job, comme tu l’as fait, Martin.

    Je parlais de mon job de livreur, dans certains de mes autres commentaires. Même si mon volant est beaucoup moins payant que celui d’un autobus de la STM, j’aime bien ce job, et c’est pour cela que j’y suis. Même si des préposés à la réception, dans certains magasins, sont bêtes comme leurs pieds, parce que je sais que quelque part, le long de ma route, il y en aura un qui sera agréable, avec qui je ferai des blagues, et qui fera ma journée. Même si les représentants de la compagnie qui m’emploie ont fait des « ventes forcées », des commandes de stock beaucoup trop importantes pour l’étalage en magasin, et que le gérant est « crinqué » comme un ressort, avec raison, et que je dois tenter de rebâtir une certaine confiance entre son entreprise et celle qui m’a engagé. Même quand il fait un temps de chien, dehors, et que je dois attendre parfois jusqu’à 10, même 15 minutes, que je dois sonner 3, 4 ou 5 fois, avant que le préposé vienne ouvrir la porte. Ce sont tous des impondérables qui viennent avec mon job. Et je n’ai pas parlé des possibles accrochages avec d’autres véhicules, des dangers de me faire attaquer, parce que certains pourraient croire que je trimballe plein de cash, etc.

    Le jour où tout cela deviendra trop gros pour moi, je ne demanderai pas 3$ de l’heure de plus à mon boss. Je me trouverai un emploi dans un autre domaine. Parce que comme je le disais plus haut, même si les chauffeurs obtenaient 50$ de l’heure dès l’embauche, les gens, du coup, ne deviendraient pas plus complaisants. Des gens qui se font poignarder pour des niaiseries, il n’y en a pas seulement parmi les chauffeurs de la STM. Il y a des commis de dépanneurs qui se font tuer sauvagement pour les 50$ du tiroir-caisse. Il y a des chauffeurs de taxi qui se font attaquer, et qu’on laisse pour mort pendant qu’on se sauve avec sa voiture. Il y a des enfants qui se font agresser dans des parcs, dans des ruelles, qui se font taxer dans des cours d’école. C’est évident que les chauffeurs des circuits de nuit sont certainement plus sujets à composer avec des cas de violence. Cela fait partie du quotidien des chauffeurs, mais également du quotidien de la plupart des gens qui travaillent avec le public, que ce soit la caissière du dépanneur, qui se fait engueuler comme du poisson pourri par un client, parce que son boss ne l’autorise pas à se faire payer avec des billets de 100$, ou encore les employés du McDonald qui tentent de calmer des clients un peu trop exubérants, à la fermeture des bars. Et contrairement aux chauffeurs de la STM, la fille du dépanneur, et le gars du McDo, sont souvent au salaire minimum!

    Alors, tu propose quoi, pour remédier à cette situation?

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  16. Et puis même à 10 piasse de l’heure les gens chialerait pareille, la serveuse se fait chier dessus même a 7$ l’heure, mais la différence c’est quel ne conduit pas un véhicule de 45 000 livre pour servir sa clientèle, elle n’a pas de responsabilité CIVILE au près de ses clients, sur l’autoroute dans l’autobus les gens sont debout et pas attaché, une simple erreur de conduite pourrait tuer plusieurs dizaines de personnes, a combien de l’heure estime tu la vie de ces personnes? Si les conditions ne serait pas bonnes la stm n’aurait d’autre choix d’engager des rejets et des pas de têtes comme chauffeur, il y a en présentement mais il y en aurait certainement plus si les conditions était moindre.

    Et puis les chauffeurs doivent-ils attendre que les conditions chez macdonald s’améliore pour se négocier de meilleurs conditions, et nous chez air canada, va-t-on attendre les conditions des chauffeurs s’améliore pour en faire autant? LOL!! Jamais tu ne vera cela! Il y a des gens qui font 20 millions par années à faire le coq devant caméra, d’autre qui ont un budget de 100000$ par années juste pour les restaurants, d’autre qui s’achète 2 voitures neuvent par années pour les laissez dans le garage et que font-ils de si précieux pour la sociétés? Désolé mais si pour toi le gros scandale du sciècle c’est que des chauffeurs d’autobus urbain ont fait un vote de grève (qui n’a pas eu lieu encore) gagnent 50 000$ par années, ce qui n’est vraiment pas la mer à boire de nos jours, il y a lieu de se questionné sérieusement. Encore je suis content de voir qu’il y a encore des gens solidaire dans notre société individualiste et égoiste, qui n’en a que pour sont nombris et ne sait même pas que son voisin existe. De toute façon l’evironnement et le climat aura raison de cette forme de penser CapiTaListe dans très peu de temps, se sera pas beau à voir!

    Tu dit que tu paye pour les salaires des chauffeurs alors que tu n’utilise même pas le transport et que tu n’en n’a pas besoin? À combien estime tu le nombre de passagers par jour à la STM…? 500 000 tête de plus dans le traffic, quand dit tu? Cela te prendrait 3 fois plus de temps pour te déplacer dans tes livraisons et allez chez toi dans la region de Montréal, quand tu croisera un autobus à l’heure de pointe compte les 50 personnes qu’il y a dedans et installe les tous devant toi avec une voiture par tête sur la rue….!! Voilà pourquoi l’autobus est un service essentiel, mais s’il est si essentiel que cela se service…pourquoi ne pas traiter les chauffeur en conséquence…?

    Et la privatisation, plusieurs croient à tort que cela va tous changer et améliorer le service, la seule différence c’est le surplus d’argent ira dans les poches des patrons, et se surplus c’est la différence des salaires, mais au lieu que cette argent retombe dans l’économie locale avec les achats des chauffeurs, cette argent partira pour des cieux beaucoup plus cléments fiscalement et bye tu ne revera jamais plus cette argent. Pour ce qui est d’une  »saine compétition » entre plusieurs compagnies cela deviendrait complétement ingérable, il ne s’agit pas d’une compétition de couche culotte, mais de circuit d’autobus, c’est comme l’hydro électricité, l’eau potable, tu ne peu pas choisir avec qui tu fera affaires dans ton secteur. Mais pour ce qui est d’un partenaria privé cela pourrait se faire mais avec grande prudence, surtout avec les contrats, et pas n’importe quel secteur de l’entreprise. Mais souvent ce ne sont que des économies de bout de chandelle qui sont fait pour pas grand chose de plus. Londre à vue son réseau de transport en commun se privatiser il quelques années, et bien oui les salaires des chauffeurs ont baissé, le service était moins chère..mais pas plus abondant et même encore moins, ce n’est pas rentable pour la compagnie de roulé à moiter vide, alors ils s’arrangent pour être toujours pleins, et puis après quelques années a nouveau quelques grèves mais beaucoup moins grande et longue…BRAVO Londre vous avez gagnez sur les méchants syndicats….oups il y a juste un problème, il manque un autobus sur 2 sur les circuits, soit les autobus sont cassés et dangereux pour les passagers ou bien il n’y a pas de chauffeur ou de méquanos…oups il manque environ 1200 chauffeurs, mais pouquoi sont-ils parties, c’est pourtant facile de chauffer un autobus! Tous cela est vrai Richard3 alors choisi; Grève ou pénurie? l’un comme dans l’autre tu n’en aura pas plus dans tes poches et il n’y aura pas plus de service et encore moins de sécurité, si pour sécurité est important, même problème dans l’aviation, profit avant sécurité.

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  17. Le gros du problème, mon cher Martin, c’est que les chauffeurs ont perdu l’appui des clients, ceux-ci ne disent plus que les chauffeurs sont « des travailleurs, comme nous », et ce depuis longtemps déjà. Restons chez nous; pourquoi les chauffeurs d’autobus de Repentigny, par exemple, ne se font pas cracher dessus, ne se font pas casser de bouteilles de bière sur la tête, et ne se font pas poignarder?

    Les chauffeurs de Repentigny sont du domaine privé, ils travaillent pour une filiale du Groupe Gaudreault, et ils commencent autour de 13$ de l’heure. Les clients peuvent encore s’identifier à eux. Les chauffeurs de la STM ne font plus partie de ce « nous » depuis de nombreuses années; 50,000$ par année en rentrant (un chauffeur au top de l’échelle, qui fait un tant soit peu d’overtime peut facilement aller chercher 100,000$ par année!), sans compter les bénéfices marginaux, le fonds de pension, bref, des conditions dont la moyenne des clients de la STM ne peuvent que rêver. Ils sont donc devenus des « gras durs » pour qui toutes les excuses sont bonnes pour arriver en retard; trop de neige, trop de brume, trop de pluie, trop de trafic, pas assez d’autobus, les employés d’entretien sont en moyens de pression,… name it! Qui écope à chaque fois? Le client. C’est comme quelqu’un qui déteste le poulet frit Kentucky; que se passerait-il si tous les restaurants de la planète devenaient des PFK? Il serait en tabarnak! C’est ce qui arrive aux clients de la STM, parce que tous les autobus sont de la STM! Il n’a pas d’autre choix, il est pris par les couilles, et chaque excuse du syndicat des chauffeurs devient une pression supplémentaire, et ça commence à lui faire assez mal merci.

    Dans cet ordre d’idées, pourquoi les services essentiels couvrent-ils seulement les heures de pointe, pendant les grèves? Pourquoi les travailleurs de soir, de nuit, de week-end, et la majorité des travailleurs à statut précaire, pour qui toutes les centrales syndicales déchirent leur chemise sur la place publique, sont-ils les premières victimes de la so-so-so-solidarité syndicale des grévistes de la STM? Si j’étais l’arbitre – ou le commissaire – du Conseil des services essentiels, et que j’avais à décider des services essentiels lors d’une éventuelle grève des chauffeurs, ma décision serait très simple; les services essentiels couvriraient 100% des services actuels, rien de moins! C’est vrai, pourquoi discriminer le travailleur de nuit au profit de celui de jour? So-so-so-solidarité, non?

    Tu compares la privatisation avec Londres. Restons au pays, si tu veux, mon cher Martin. Air Canada était une société de la couronne, et est maintenant privatisée en grande partie, si ce n’est totalement; est-ce que les avions tombent en ruines pour autant? Est-ce que les pilotes sont tous devenus incompétents? Pas du tout! Prendre un seul exemple pour dire que ça ne fonctionne pas – même si nous savons très bien qu’à Londres, il n’y a pas eu que des problèmes – revient à prendre l’exemple de Norbourg pour convaincre les gens qu’ils sont mieux de garder leurs économies dans des bas de laine! C’est certain qu’une privatisation, que ce soit de confier le fonctionnement de la STM au plus bas soumissionnaire, ou encore de tout vendre, entraînera une période de transition pendant laquelle les services risquent d’avoir des ratés, mais que ceux-ci ne seraient que temporaires, et que l’ensemble des payeurs de taxes – parce que c’est eux qui paient le service – finiraient par en avoir beaucoup plus pour leur argent. Par contre, nous savons tous les deux que les plus grands perdants d’une privatisation de la STM seraient les syndicats et leurs membres.

    Et les abus du passé, qu’ont-ils apporté? Il fut même question, récemment, d’enlever le droit de grève, à la STM. Tu peux toujours te questionner, mon cher Martin; d’après toi, pourquoi les pompiers n’ont-ils plus le droit de grève? Parce qu’il y a eu le « week-end rouge », du 1er au 3 novembre 1974. Les pompiers ont regardé des incendies jeter des dizaines de familles sur le pavé. Depuis ce temps, les pompiers sont considérés comme des « gras durs » par la population de Montréal, malgré tous les bons services qu’ils rendent à celle-ci. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des bons gars parmi les chauffeurs de la STM; la preuve:

    http://juliebelanger.wordpress.com/2007/12/19/le-miracle-de-noel/

    Par contre, pour chaque « miracle de Noël », il y a eu combien de chauffeurs qui ont eu des comportements pour le moins discutables? Si les chauffeurs veulent avoir de meilleures conditions, ils doivent avoir l’appui de la clientèle. Et dans les conditions actuelles, ils ne l’auront jamais!

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  18. je suis tombé sur votre blog par hasard et …wow !!! j’ai été chauffeur d’autobus pour Repentigny a 11$ de l’heure aucune garantis de 40 heures avec les cotisations syndicales et assurance pourrie ca me revenais pratiquement au salaire minimum , et oui !!J’ai quitter depuis pour la STM pour des raisons evidentes !!!! , la clientele n’est pas plus facile au contraire et les chauffeurs qui font 100000$ par année comme vous semblez dire sont TRES TRES rare ..ils couchent dans la cafétéria 2-3 heures par jour le reste du temps ils le passent sur la route , alors non ce n’est pas qu’en fesant QUELQUES heures supplémentaire…et me dire a moi (puisque je reprensente les chauffeurs ici)que nous conduisons mal c’est carrement INSULTANT! les automobilistes nous donnent rarement NOTRE priorité , les chars parquer en double a NOS arrets les dizaine de fois par jour ou se se fais couper parce qu’on roule pas comme des malade ,justement.J’étais livreur auparavent comme vous … et serieusement je pense y retourner ..j’ai réaliser c’etais quoi chauffeur d’autobus ..et quand je repense a ma job de livreur c’Est les vacances !

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  19. Bienvenue sur le blogue de Richard3, Maxim.

    Comme vous avez une vue de l’intérieur, si je puis dire, pourriez-vous me parler du processus d’arbitrage? Comment vont les choses, présentement? L’arbitre a-t-il été nommé?

    J’aimerais bien être au courant du processus, alors si vous avez des détails, je serais des plus heureux que vous m’en fassiez part. Merci à l’avance.

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  20. Tu est un vrai petit Quebecois toi! Un ostie de jalou de la go-gauche qui veut amener le monde à son niveau.En passant le conflit est règlé et ce sans grève.On est victime de la mauvaise réputation des col bleu de Montreal comme tout employé syndiqué d’ailleur mais eux se sont des terroristes pas nous.Donc, il n’y aura pas de grève(la dernière date de 1987)tu peux dormir en paix.En passant,si on calcul la totalité des impôt payé par nos membre,on fait vivre 10 000 B.S.

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  21. Bienvenue sur Le blogue de Richard3, mon cher Francis P.

    D’abord, avant de me traiter de petit québécois, et de jaloux de la go-gauche, tu devrais peut-être aller lire quelques autres billets parmi les 135 que j’ai écrit à date; tu serais peut-être d’accord avec certains d’entre-eux. Ensuite, je ne nie pas que vous (je présume ici que tu es un membre du syndicat des chauffeurs, puisque tu en parles à la première personne du pluriel) êtes victimes de la mauvaise réputation des cols bleus. D’ailleurs, il n’y a pas qu’eux qui ont mauvaise réputation; les pompiers aussi, suite au week-end rouge des années 1970. Compte aussi les employés d’entretien de la STM, avec leurs grèves répétitives. Tu veux que j’en nomme d’autres?

    D’ailleurs, je trouve curieux que tous les membres du syndicat qui interviennent ici le font sur le tout premier billet que j’ai écrit, à la mi-novembre, celui qui parle du vote de grève. Si tu te donnais la peine de lire mes billets plus récents, dont celui-ci, tu te rendrais compte que je me donne la peine de suivre l’évolution des dossiers que j’examine, moi.

    Autre point sur lequel tu sembles être d’accord avec moi; tu sembles aimer les B.S. d’amour, toi aussi! Et pendant que j’y suis, toi aussi, tu peux dormir sur tes deux oreilles; j’ai une bagnole, alors malgré que je sois bien heureux qu’il n’y ait pas de grève, au fond, je m’en branle pas mal, que tu fasses la grève ou pas.

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  22. La solution ideal pour le transport en commun, ca serais d’interdire les grèves au même titre que les policiers.Tout d’abord, c’est un moyen dépassé et il n’y a que l’entretien qui en profitent car il n’ont pas à affronter le monde qu’ils font chier!Pour ce qui est de tes 135 autres textes, je me promet d’y jetter un oeil.J’ai intervenue sur ce billet car j’ai tombé dessu par hasard en cherchant sur google le site de mon propre syndicat.À plus …

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  23. Je ne sais pas si l’interdiction du droit de grève serait une solution permanente, mais toujours est-il que les chauffeurs de la STM viennent d’accepter une nouvelle convention collective dans une proportion de 92,7%. L’affaire devrait donc être réglée pour un bon bout de temps.

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  24. Il est vrai que les salaires constitue 66 % des dépenses des société de transport. Mais est-ce la privatisation qui est la solution optimale pour les usagers.

    Rappelons que trop souvent la part des usagers n’est que 30 à 35 % des revenues des sociétés de transport donc 50 % des revenus provient des villes via les taxes foncières.

    Or quelles compagnies privés de transport va vouloir opérer déficitaire. Est-ce que les compagnies privés vont vouloir demander aux villes de payer pour les infrastrutures qu’elle emprunteront

    Est-ce seulement les lignes profitables vont avoir du service et les lignes déficitaire n’auront plus de service ?

    Est-cela une véritable amélioration pour les usagers ?

    On blâme souvent les retards au chauffeur d’autobus mais il existe un petit quelques choses qui s’appelle le trafic que les usagers de la route connaît un peu trop.

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  25. La privatisation serait une solution, du moment où elle permet à la concurrence de s’installer.

    C’est évident que la vente des actifs de la STM, par exemple, à une entreprise privée, avec les mêmes règles monopolistiques que l’on connaît actuellement, ne changerait pas grand chose, en ce qui a trait aux services. Que le monopole soit privé ou public, il demeure un monopole. La concurrence permettrait aux entreprises présentes d’offrir des services plus intéressants, à de meilleurs coûts. Dès le moment où il y a une demande, il y a donc un service à offrir, et un prix à payer pour qui veut l’obtenir. Il est plus que probable, par contre, qu’une entreprise privée, qui doit réaliser des profits, ne mettra pas un gros bus à plancher bas sur une ligne déficitaire, mais pourrait mettre des véhicules plus petits, qui coûtent moins cher à opérer, et à entretenir, ce que ne fait pas la STM. D’ailleurs, la STM se cantonne dans l’achat d’autobus fabriqués par NovaBus, à Saint-Eustache, dont la fiabilité a souvent prêté flanc à la critique; leur première série fut un fiasco monumental. D’autres fabricants pourraient fournir des véhicules beaucoup plus efficaces, et ainsi, plus rentables.

    La privatisation apporterait un avantage indéniable, à savoir une économie notable, au niveau des salaires. Les chauffeurs d’autobus, dans le domaine privé, gagnent sensiblement moins cher que leurs collègues des sociétés de transport. Cela pourrait se refléter sur le prix du passage, ou encore sur l’amélioration de la flotte de véhicules. Le financement actuel du transport en commun, dans le grand Montréal, est assuré à 40% par les municipalités, les 60% restants étant partagés, à part égale, entre les usagers, qui paient donc moins du tiers du prix réel du service dont ils profitent, et les automobilistes, à raison de 30$ par immatriculation de véhicule, et de 1,5 cents par litre de carburant vendu dans la grande région montréalaise.

    Quant à la circulation, il suffit de voir la gestion actuelle des réseaux routiers (municipaux, provincial) pour se rendre compte que ceux-ci connaissent un sérieux retard de développement. Et l’on ne parle même pas de l’entretien des réseaux actuels. Le pont de l’A-25, actuellement en construction, entre Montréal et Laval, aurait dû être complété dans les années 1980, tout comme la voie rapide de le rue Notre-Dame, entre le centre-ville et le tunnel L.-H.-Lafontaine. Rappelons-nous que 1200 unités de logement ont été rasées au sol, au cours des années 1970, et ce dans le but de construire cette autoroute, toujours inexistante. Sur de nombreux boulevards, il n’y a aucune synchronisation des feux de circulation. Parlant du centre-ville, la congestion actuelle aurait dû amener la ville à accorder des permis de construction, pour de nouveaux espaces de stationnement, qui font cruellement défaut. Au contraire, le maire Gérald Tremblay en a fermé une multitude, ce qui entraîne beaucoup d’automobilistes à « tourner en rond », dans le but de trouver un espace. L’îlot Voyageur, fiasco de l’UQÀM, pourrait très bien être converti en stationnement étagé, mais rien n’est fait, dans ce sens.

    Bref, il y a beaucoup de possibilités, mais bien peu de choses bougent.

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  26. J’ai commencé à lire tous vos commentaires et je me rends compte tout simplement que l’imagine des chauffeurs de la STM est dépeinte et ce, depuis les années 70 où effectivement les chauffeurs ont mené des grèves rendant le transport urbain « chiant » pour les usagers. J’en conviens. Par contre depuis l’implantation des services essentiels, il n’y a plus eu de grèves depuis fin années 70′. Informez vous donc auprès de sources sûres plutôt que des « j’ai entendu dire; et de source sûre ». Je travaille pour la STM depuis 2008 après avoir été au privé dans un autre secteur complètement que le transport et je peux vous dire qu’après moins de 2 mois à l’emploi je me disais que nous étions sous payés pour tout ce que l’on doit vivre. On est payé en fonction des études, ou encore en fonction de la rareté ou encore en fonction du danger auquel nous sommes exposés. Je vais vous dire que nous sommes autant exposés, sinon plus, que les policiers… sauf qu’on a pas de veste parballes, ni de fusils, ni de radio pour se défendre et surtout que notre imagine ne fait pas peur. Les conditions d’emploi (avantages sociaux) ne sont rien. J’ai connu réellement mieux ailleurs et en contribuant beaucoup moins. Connaissez vous bcp de gens qui paient près de 40$ par semaine pour avantages sociaux?????? Je n’ai droit qu’à un remboursement de 1000$ pour les dents, pas de massothérapie, pas de thérapie chez le psychologue audelà de 500$ par année (et quand on sait qu’une séance coûte en moyenne 80$) et je pourrais continuer. Nous avons 2 semaines de vacances par année. C’est drôle je connais des secrétaires juridiques qui ont 3 semaines en débutant en plus d’être en congé pendant les fêtes et TOUTES les journées fériés. Je continue? Oui la clientèle est INCROYABLE. Je n’ai jamais vu ca ailleurs…. Le peuple fait pitié avec AUCUN civisme, savoir-vivre, respect, politesse. On salut, on remercie en francais, en anglais et même parfois en espagnol; le tout sans réponse. Par contre on n’hésite pas à lancer des boites de pizza par les fenêtres, inscrire des grafitis, cracher sur le chauffeur, lui lancer à peu près n’importe quoi, arracher des sièges parce qu’on leur dit gentiement qu’on a pas le droit de fumer. Vous savez à la longue c’est très déprimant. Pourquoi je n’ai pas quitter? J’ai investi temps, énergie et argent pour ce job. J’ai travaillé assez longtemps merci au privé pour voir qu’on peut être remercié pour un « rien » sans justification, se faire harceler, tout accepter pour un chèque de paye. Mon chèque ne paye n’a absolument rien à envier… après toutes les taxes qu’on paye (comme tout l’monde j’en conviens) Pensez vous qu’on aime ca donner 20$ par semaine pour le syndicat? Pour quoi exactement parce quon peut pas faire la grève? On appelle ca les côtés positifs et négatifs de toutes organisation. Oui je songe à regarder ailleurs du moins dans un environnement moins pollué et moins stressant. Savez vous qu’il y a beaucoup de détresse psychologique chez les chauffeurs? Y doit bien y avoir une maudite raison non?! Comment pouvez vous savoir que c’est facile comme vous dites de tourner un volant, ouvrir les portes etc. J’ai pensé exactement la même chose avant de débuter à la STM… C’est ma pire job à ce jour et je pensais avoir vu neigé avant… Je reste parce que je me dis que dans 5, 10 ou 15 ans ca va s’améliorer et qu’au moins j’aurai la possibilité de travailler en supplémentaire faire un peu plus d’argent parce que dans le moment on ne gagne pas assez pour un appart, une voiture et éduquer un enfant si on est monoparental alors vous voyez bien qu’on est pas si bien payé. J’ai entendu crier haut et fort que LES chauffeurs gagnent 100,000$ par année. Voulez vous connaître la réalité? Il y a environ 5 chauffeurs sur 3500 chauffeurs qui font ca oui c’est vrai. Dormiriez vous 4 heures par nuit et le restant de la journée conduire et endurer tous les aléas de ce job? travailler à 4h00 du matin jusqu’à 2H00 du matin (bref faire 12 à 16 heures par jour); travailler les jours fériés, travailler les weekends, ne pas avoir le temps d’avoir et de voir des amis si on en a; ne pas pouvoir voir ou s’occuper de nos enfants si on en a; hypothéquer sa santé parce que malheureusement l’espérance de vie des chauffeurs est pas très élevée; Saviez vous que si j’appliquer sur un autre job à la STM, je perds toute mon ancienneté à titre de chauffeur????? Ca veut dire recommence rà faire du 18 à 2H du matin sans les congés etc. Je sais bien que si je continue d’énumérer vous ne comprendreriez pas notre réalité.
    Si je vous dis qu’accoucher ca fait mal en chien, vous me croiriez c’est bien certain mais savez vous à quel point ca fait mal et de quel genre de mal il s’agit? NON. C’est la même chose pour l’emploi de chauffeur à la STM. Moi aussi, j’ai connu des plaintes parce que je suis 10 min. en retard (il pleut, l’autobus est plein aux portes, il y a des personnes âgées avec des cannes, d’autres en marchette, certains arrivent avec le fauteuil roulant, quand je m’arrête et demande à la clientèle à bord laisser leur siège pour des personnes âgées.. parce que les persones âgées tombent par terre dans les autobus s’ils ne sont pas assis, etc… bref plein d’événements qui nous occasionnent des retards sur horaire et on se fait crier et cracher dessus pour ca. C’est normal cette vie là? Je ne travaille pas dans un asile psychiatre où ces comportements je les comprendrais…. Combien de fois ai-je évité des accidents parce qu’on coupe les autobus? Je n’ai JAMAIS expériemnté cela à titre de conducteur de voiture ou de moto. Jamais. On déteste les autobus ces gros dinausores qui ne sont pas assez vite pour le flot de la circulation. On hais tout ce qui est pas assez vite… ah oui combien de fois ai je entendu et me faire crier après « tu l’ouvres tu ta crisses de porte en arrie`re tabarnacle »…. Parce que les gens n’attendent pas le 2 ou 3 secondes avant que l’air des portes soit relâché…. Ce sont des irritants qui surviennent souvent et régulièrement au cours de la journée. Est ce que l’humaine est fait pour endurer autant d’irritants chaque jour.

    J’ai commencé l’emploi avec un BEAU GROS SOURIRE. Je suis devenue comme tous les autres chauffeurs cad sans facon….

    J’en dis long tout simplement poru vous dire que vous devriez expérimenter avant de poser des commentaires désobligeants à notre égard.

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  27. Merci pour votre commentaire, Josée, et bienvenue dans mon humble blogue. Croyez-moi, la vie ici est beaucoup plus relaxe qu’au volant d’un bus de la STM.

    Ce que vous me décrivez fait partie des aléas de la vie, et ce dans n’importe quel job. Oui, c’est normal de payer 20$ de syndicat, à la STM, et ce même si l’on a pas le droit de grève. D’ailleurs, la cotisation syndicale n’est pas proportionnelle au fonds de grève. Je l’ai connu en travaillant dans une coopérative pendant 11 ans. Quant aux chauffeurs qui font 100,000$ par année, c’est certain que ce salaire n’est pas à la portée des nouveaux arrivants; il faut bien sûr être au sommet de la « liste d’ancienneté ». Je comprends, quand vous dites que vous avez « investi temps, énergie et argent pour ce job« ; vous avez probablement eu à passer, vous aussi, par la « loterie » à 3000$ et des poussières, pour obtenir le droit à vous qualifier pour le job. Bref, je peux comprendre la très grande majorité des irritants d’un job comme celui-là. Mais j’ai une question qui demeure toujours sans réponse, à savoir « Si c’est aussi pénible, ce job, pourquoi persister à le faire? » Il doit sûrement y avoir certains avantages, qui poussent les gens à faire ce boulot pour lequel, comme vous le dites, « on ne gagne pas assez pour un appart, une voiture et éduquer un enfant si on est monoparental« . Tout dépend de l’appart, et de la voiture, mais quand même. Je veux dire, si c’est exténuant, que ce n’est pas assez payant, et qu’il n’y a pas d’avantages, pourquoi rester là? Vous savez, je suis dans le privé, et je gagne suffisamment pour l’appart et les deux véhicules. Mais c’est vrai que je n’ai pas d’enfant, par contre. Sauf que je gagne beaucoup moins cher que vous, probablement.

    Comme vous êtes « dans la boîte », Josée, peut-être pourriez-vous me donner ce renseignement; existe-t-il des « clauses orphelin », pour les chauffeurs de la STM? Vous savez, le genre de clauses qui dit que si vous avez été embauché avant telle date, vous avez droit à plus de privilèges que ceux embauchés après cette date? Dans de nombreux syndicats, il existe de telles clauses, qui sont, à mes yeux, carrément discriminatoires pour les nouveaux arrivants qui se tapent tout le sale boulot, comparativement aux anciens membres, qui se la coulent douce, dans le gros confort.

    Le dernier point, sur lequel je voudrais m’adresser à vous, c’est sur la courtoisie des usagers. J’ai eu beau tenter de l’expliquer à ce Martin, qui m’a tenu la conversation pendant un bon bout de temps; même si vous seriez payée à un million$ par année, les usagers ne seront pas plus courtois. Au contraire! Il fut un temps où les gens qui prenaient l’autobus pour aller au boulot pouvaient s’identifier au chauffeur, se disant qu’il est un travailleur, lui aussi, qu’il doit se lever tôt, pour gagner son salaire à la sueur de son front. Mais avec la disparité des salaires, entre les secteurs public et privé, les usagers doivent souvent se mettre à deux pour arriver à rivaliser avec le salaire d’un chauffeur. Ainsi, les usagers voient de plus en plus le chauffeur comme un « privilégié », car eux aussi, lisent les manchettes qui disent que des chauffeurs gagnent 100,000$ par année. Autrement dit, si autrefois, les usagers reconnaissaient le chauffeur de bus comme un des leurs, ils le voient désormais comme un « crosseur », un privilégié, qui les exploite, et leur rit au visage, et ce même si ce n’est pas vrai. Ajoutez à cela que les gens, aujourd’hui, n’ont plus de respect pour rien, ni personne, et vous avez le cocktail idéal. Et ça, même le plus gros salaire que vous pouvez imaginer n’y changera rien. Alors, que faudra-t-il faire, pour remédier à cette situation? Mettre des cages de verre, pour protéger les chauffeurs? Remplacer les bus par des tramways, commandés à distance? Peut-être que la situation changera, mais ce sera long. Très long.

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