Québec Solidaire: 5%, « c’est formidable », selon Khadir.

C’est fou, ce qu’on peut lire sur le site de nouvelles Canoë.  J’y ai trouvé un article, en provenance de la Presse Canadienne, dans lequel Amir Khadir, l’un des deux alter-ego de la direction bicéphale de Québec solidaire (c’est également fou, ce que j’ai pu me retenir de ne pas écrire Québec suicidaire dans le titre de mon billet!), juge que « c’est formidable » d’obtenir 5% des intentions de vote, selon le dernier sondage de la firme CROP.

J’ai bien aimé la citation dans laquelle il dit « Les gens savent très bien que nous représentons l’alternative de l’avenir, sauf qu’ils n’osent pas voter pour nous, parce qu’ils pensent que la victoire n’est pas possible. »  À la place de ce pauvre Amir Khadir, je ne me risquerais pas à exprimer ce quepensent les gens, à moins qu’il considère que je ne fasse pas partie des gens.  Parce qu’à mes yeux, QS ne représente pas l’alternative de l’avenir, mais bien un amalgame de théories passéistes qui ont démontré à maintes reprises qu’elles ne fonctionnent pas, le tout assaisonné de quelques bonnes blagues.

C’est vrai; quelle est la meilleure solution pondue par QS pour désengorger les salles d’urgence?  C’est d’obliger la Société Radio-Canada à rediffuser La soirée du hockey!  Fallait y penser!  C’est triste que ce parti s’oppose à la venue du privé en santé; ils pourraient aussi obliger TVA à nous repasser des reprises de Chambres en ville!

Mais sérieusement, Québec solidaire est loin de représenter l’alternative de l’avenir.  Je sais que dans l’article, Amir Khadir mentionne que le Parti vert, qui double presque QS, avec 9% des intentions de vote, bénéficie de 40 ans d’histoire et de marketing politique, alors que son parti n’a que deux ans d’existence, mais je dois mentionner à mon tour que ce parti est un ramassis de tout ce qui traînait à gauche de la go-gauche, dans les universités québécoises – particulièrement l’UQÀM depuis sa fondation, et ce depuis la même période, soit à peu près 40 ans.  Des marxistes-léninistes, des communistes, name it!  Ajoutez à cela les restes du NPD-Québec, puis finalement l’Option Citoyenne de Françoise David.  Et Amir Khadir ose prétendre que les gens n’osent pas voter pour eux, parce qu’ils pensent que la victoire n’est pas possible.  Dans les faits, la victoire de QS ne sera jamais possible.  Point!

Par contre, dans l’art de raconter n’importe quoi, Québec solidaire remporte sûrement la première place, dans l’opinion des gens.  Quoique je ne l’ai pas demandé à tout le monde.  Peut-être suis-je dans le champ, après tout?

6 réactions sur “Québec Solidaire: 5%, « c’est formidable », selon Khadir.

  1. Tant qu’à désengorger les salles d’urgences, il faudrait remettre Goldorak, Robin Fusée, les super-héros (Capitaine America, Iron Man, Hulk, Spider-man, Thor,etc…il y a les intro en mp3 postés à http://emissionenfance.aceboard.fr/p-103898-338-5803-0.htm#id112261 ) sur les ondes télévisuelles, ça ferait changement de Virginie 😉

    Et ça me dérange pas que tu surnommes le parti QS « Québec-suicidaire » même moi je le fais parfois, il resterait à modifier le logo (le petit bonhomme qui tient les couleurs) afin qu’il représente avec un peu plus d’exactitude, Québec-suicidaire.

    Et tant qu’à y être, modifions un peu le slogan de QS comme ceci: « QS, l’alternative de l’avenir plein de m…. » ou encore « l’alternative d’un avenir en plein enfer », etc. Quoique je doute que Amif Khadir et Françoise David aient le sens de l’humour 😉

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  2. J’avoue que j’ai essayé d’enfiler une corde de pendu au petit bonhomme du logo, mais je n’ai pas vraiment de patience, pour ce truc.

    Une autre fois, peut-être…

    Quant à la méthode pour désengorger les urgences, c’est une connaissance qui m’a confirmé qu’à l’heure des grands téléromans, il n’y a presque personne aux urgences.

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  3. Ouf, ici on tire à gauche et on chante les louanges du Consensus de Washinton: politiques d’austérité, privatisation et libéralisation ! L’avenir, c’est le passé, la guerre, un processus de paix, … PS. En français, Québec solidaire s’écrit avec un « s » minuscule.

    Avec des idées néolibérales comme vous les défendez (C’est que, voyez-vous, la politique du “laisser-faire”, c’est la seule qui peut nous sortir de l’actuelle crise économique), ayant comme référence la toute puissante Nathalie_je_plogue_les_idées_de_l’IEDM_Elgrably, la route vers l’avenir sera longue…

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  4. Bienvenue dans mon humble blogue, Stalker, et en passant, joyeux noël à vous, ainsi qu’à vos proches.

    J’aimerais bien que vous me citiez, là où je « chante les louanges du Consensus de Washinton ». En passant, Washington s’écrit avec un « g », après le premier « n ». 😉

    Effectivement, la politique du laisser-faire est la seule qui peut nous sortir de l’actuelle crise économique, et je vais vous dire pourquoi. Si on laisse faire l’économie par elle-même, la loi de l’offre et de la demande recommencera à s’appliquer, et la reprise pourra s’enclencher. Le problème, avec les plans de sauvetage gouvernementaux, c’est qu’ils viennent fausser les signaux des marchés, et poussent les investisseurs à prendre de mauvaises décisions. C’est un peu comme piloter un bateau, pour traverser la mer, avec comme seule référence, une boussole que le gouvernement a fait spécialement fabriquer, et dont l’aiguille indique parfois l’ouest, alors qu’elle devrait, normalement, toujours pointer vers le nord. On risque d’aboutir au mauvais endroit, et le voyage peut s’éterniser.

    Évidemment, le fait de rétablir le laisser-faire, dans l’économie, fera en sorte que la route de l’avenir sera longue, comme vous le dites. Je n’ai d’ailleurs jamais dit que la crise actuelle allait se régler en un tournemain. Par contre, la reprise n’en sera que plus solide, contrairement à ce qui risque d’arriver avec les plans de sauvetage gouvernementaux. Voyez-vous, ces interventions massives des gouvernements dans l’économie sont le principe de base de la pensée keynésienne. Le problème, avec celle-ci, est que si les résultats semblent plus intéressants, à court terme, ils risquent, à plus longue échéance, de plonger l’économie dans une crise encore plus grande, et plus cruelle, que celle que nous vivons présentement. En passant, pour le bénéfice de votre information, Nathalie Elgrably n’est plus à l’IEDM depuis un bon six mois! Elle a évolué, elle aussi; elle est maintenant économiste sénior, à l’Institut Fraser!

    En fait, si les USA sont plongés dans cette crise, ce n’est pas parce que George W. Bush a appliqué des politiques néolibérales, mais bien parce qu’il a intervenu dans l’économie. Tout cela a commencé, entre autres, lorsque les événements du 11 septembre 2001 ont littéralement engourdis les américains, ce à quoi GWB a déclaré qu’il fallait démontrer que ces événements n’allaient pas déranger les USA, qu’il faut faire rouler l’économie, bref, qu’il faut dépenser. À un point tel que les banques étaient encouragées à financer des prêts hypothécaires à des gens insolvables, hypothèques qui étaient aussitôt revendues, à travers le monde, dans des entreprises encore plus risquées, par l’entremise des deux créations bien américaines que sont Fannie Mae et Freddie Mac. Avec de telles garanties de succès, les banques, qui sont allées jusqu’à abaisser leur taux de valeurs brutes – des valeurs qu’elles détiennent en propre – à seulement 8 cents par dollar prêté, alors qu’un taux prudent se situe entre 50 et 60 cents, prêtaient des sommes faramineuses à des gens qui peinaient à payer un loyer, en leur disant que leur maison prendrait environ 10% de valeur par année, et que ça allait continuer, puisque l’économie tourne rondement. Aussi, si ça tournait mal, ces emprunteurs pourraient revendre – avec profit – leur maison, rembourser intégralement leur hypothèque, et recommencer avec une propriété plus modeste.

    En effet, la loi de l’offre et de la demande, jumelée aux « smart growth policies », adoptées par plusieurs villes américaines (merci aux environnementalistes!), ont poussé la valeur des maisons vers des sommets inégalés; comme il devenait pratiquement impossible de développer des banlieues, les maisons devenaient plus rares, dans ces secteurs, et elles prirent rapidement de la valeur. Sauf qu’un jour ou l’autre, toute économie subit un réajustement, et ce fut le cas aux USA entre la mi-2006 et le début de 2007, selon les régions. À partir de ce moment, certaines entreprises firent des mises à pied, ce qui entraîna des faillites personnelles, et des saisies de maisons. Comme la loi de l’offre et de la demande est une loi naturelle, elle a continué à s’appliquer; comme les maisons saisies furent remises en vente, l’offre a rejoint la demande, et l’a éventuellement dépassée. Ce qui devait arriver arriva; la valeur des maisons s’est mise à descendre, amenant les 10% de profits annuels à fondre comme neige au soleil, et devant l’effet d’entraînement, le phénomène prit de l’ampleur. En deux mots, la bulle immobilière venait d’éclater. Les banques se mirent à paniquer, parce qu’elles avaient risqué beaucoup trop, et l’économie s’est effondrée.

    Et maintenant, toutes les institutions basées sur le crédit, ce qui inclut les fabricants automobiles, se tournent vers les gouvernements pour se sortir de l’impasse. Et que font les gouvernements? Ils interviennent, et investissent, à grands coups de milliards – de billions aux USA – de dollars de fonds publics, dans ces canards boiteux, dans l’espoir que ceux-ci vont revenir dans le droit chemin. En fait, quoi de plus normal; c’est le gouvernement américain qui a dit au peuple de dépenser, alors il faut bien que celui-ci puisse continuer. Et c’est ce qu’il va faire. Pour un certain temps. Parce que même si l’on met des milliards$ dans GM, par exemple, que se passera-t-il si personne n’achète de véhicules GM? L’entreprise fera faillite, de toute façon, et les milliards de fonds publics se seront volatilisés! Les résultats auront été forts, mais auront été de bien courte durée.

    Comme le disait l’ex-sénateur américain Fred Thompson, c’est comme si l’on disait à un gros que s’il voulait perdre du poids, il n’aurait qu’à manger plus de beignes.

    Autrement dit, les USA n’ont pas entraîné le monde dans une crise parce qu’ils ont été trop néolibéraux, mais seulement parce qu’ils ont été épais! Ils ont cru à la pensée keynésienne, à l’intervention rapide et démesurée, dans l’économie, et tout cela leur rebondit en pleine face. Aussi, vous croyez vraiment, mon cher Stalker, que l’intervention étatique dans l’économie va nous sauver de cette crise?

    Personnellement, je n’y crois pas plus que je crois à ces environnementalistes qui tentent de me convaincre qu’ils peuvent combattre les changements climatiques. Mais ça, c’est une autre histoire.

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