Manif du COBP: Une trentaine d’arrestations, encore une fois

À chaque année, depuis 1997, le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) organise une manifestation, que l’on pourrait très bien aborder comme étant leur propre PPP, ou « Party de provocation des policiers ».  C’est vrai; à chaque fois que le COBP organise sa manif du 15 mars, des manifestants provoquent les policiers, et des arrestations ont lieu.  Cette année, on parle d’une trentaine, selon cette dépêche de la Presse canadienne, et reprise par le site Canoë.

C’est pareil à chaque fois.  On dit publiquement que l’on veut que ça se passe calmement, dans l’ordre, mais la situation déborde régulièrement, et plusieurs arrestations ont lieu.  Dans un article publié vendredi, dans La Presse, on écrit que « Le COPB reproche notamment au président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, de défendre le travail des policiers impliqués dans les événements de Montréal-Nord. Il critique aussi le fait qu’il ait déclaré, dans une entrevue au Journal de Montréal, que la répression faisait partie des tâches des policiers. »  Il faudrait peut-être rappeler, aux dirigeants du COBP, que la principale tâche des policiers consiste au maintien de l’ordre, et de la sécurité publique.  Or, les policiers n’ont d’autre choix que d’user de répression, quand vient le temps d’intercepter des individus qui troublent l’ordre et la sécurité publique.  Sinon, comment vont-ils faire?  Leur offrir une partie de dés?

Il est clair que le COBP n’évolue pas, dans sa façon de faire, et ce depuis 1997.  Il faudra, un jour ou l’autre, que le collectif se rende à l’évidence, et laisse les policiers faire leur travail.  Parce que s’il continue à organiser des manifestations qui n’ont pour seul but que de provoquer les policiers présents, un bon jour, ceux-ci appliqueront la méthode forte, et arrêtera tout le monde, en utilisant la force nécessaire.  D’ici-là, je suis tenté de rebaptiser ce collectif; je vais l’appeler « Collectif en faveur de la provocation policière » (CFPP).

MISE À JOUR – 16 mars 2009, à 16h35.

À la lumière des journaux de ce matin, ce n’est pas une trentaine, mais plutôt au-delà de 200 arrestations, qui ont eu lieu, suite à la manifestation des provocateurs des policiers.  Au point que certains organismes communautaires, qui viennent en aide aux marginalisés, commencent à en avoir ras-le-ponpon.

3 réactions sur “Manif du COBP: Une trentaine d’arrestations, encore une fois

  1. Il y aurait de quoi faire une petite parodie de la chanson du compositeur-interprète canadien Gordon Lightfoot « Black Day in July » à propos des émeutes de 1967 à Detroit http://www.youtube.com/watch?v=DPXL3iEVnCM qui cadrerait bien avec cette manif avec un titre du genre « Jour noir du 15 mars » mais quelques personnes trouveront ça « politiquement incorrect ».

    comme je l’avais écrit dans un autre billet sur le sujet dans le Suburbain lucide sur « l’establishement gauchiste » (enfin si bon nombres de membres du COBP sont de la « gogauche »): http://www.suburbainlucide.net/?p=216 ils disent une chose mais ils ne prêchent pas ce qu’ils disent. Par coincidence, j’ai trouvé une vidéo du groupe d’humoristes “Prenez garde aux chiens” qui nous montre une facette de la gauche-caviar http://www.prenezgardeauxchiens.com/825/jetais-tellement-a-gauche/

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  2. Manifestation du 15 mars 2010 dans Hochelaga-Maisonneuve : Un quartier populaire pris en otage ?
    Voir : http://bit.ly/cXlKsR

    Yves Claudé – sociologue
    Ycsocio[@]yahoo.ca
    Montréal, le 11 mars 2010

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  3. Finalement, monsieur Claudé, il y aura eu plus de peur que de mal, cette année, les dommages se limitant surtout à la remorque de bois qui fut incendiée. Évidemment, c’est le traditionnel jeu du chat et de la souris qui se répète à chaque année. Une centaine d’arrestations seulement, comparativement à plus de 200, l’an dernier, et encore, la plupart ne serviront qu’à des fins d’identification.

    Je ne comprends pas que les autorités ne demandent pas au COBP de leur fournir, à l’avance, l’itinéraire de la manifestation. Il me semble que quiconque organise une marche, quel qu’en soit l’objectif, doit soumettre à la ville un plan, le plus détaillé possible, de l’itinéraire prévu, afin que l’on puisse le modifier, suite à une situation problématique, comme des travaux d’urgence, ou un accident. Est-ce que je me trompe? J’ai participé à la marche du Week-end pour vaincre le cancer du sein, l’an dernier, et l’organisation devait attendre les autorisations de la ville, et ce presque à la dernière minute, même s’il s’agissait d’un parcours de 60 kilomètres. Et il ne s’agissait pas d’une manifestation, mais bien d’une marche; les gens passent, et c’est fini. Et l’organisation du WVCS était complète; sécurité des participants, aide médicale en cas de besoin, endroit ciblés pour les pauses, etc.

    Une telle façon de faire permettrait à l’administration du COBP de se dissocier des casseurs, et redonnerait peut-être un peu de crédibilité à leur action. À moins que ce ne soit pas précisément ce qu’ils recherchent, au bout du compte.

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