Chefferie du PQ: Maintenant que PKP y est,…

Tout le monde savait que cela allait se produire.  La question n’était pas de savoir s’il le ferait, mais plutôt quand il l’annoncerait.  Maintenant, c’est fait; Pierre-Karl Péladeau, le député de Saint-Jérôme, et actionnaire de contrôle de l’empire Québécor, annoncera officiellement ce dimanche, dans sa circonscription, qu’il se porte candidat à la chefferie du Parti québécois.

Mon oeil-de-vitre me dit que d’ici au couronnement (eh merde, je viens de vendre la mèche!), qui devrait avoir lieu le 15 mai prochain, nous assisterons à quelques questionnements des autres candidats sur certains sujets d’actualité, et ce d’ici aux Fêtes, environ, et par la suite, les candidats en lice vont se retirer, un à un, laissant la place au couronnement de PKP.

Pour ma part, je ne vois personne qui aurait l’effet d’entraînement de PKP parmi les autres candidats à la chefferie; dans les résultats d’un sondage Léger, commandé par le quotidien Le Devoir, et réalisé entre le 10 et le 13 novembre dernier, on a demandé aux sondés quelle serait leur intention de vote en fonction d’un chef potentiel au PQ.  À part PKP, qui aurait amené le PQ à devancer les libéraux par 6 points, les candidats potentiels Alexandre Cloutier, Bernard Drainville et Jean-François Lisée auraient au mieux assuré le PQ de former le deuxième groupe d’opposition.

Quant au niveau de popularité des six candidats actuels, lorsque comparés à un autre sondage Léger effectué en septembre, PKP voyait son appui augmenter de quatre points, alors que les autres sont tous loin dans l’ombre.  Dans les faits, PKP a bondi de 27 à 31%, Alexandre Cloutier passe au deuxième rang, avec 8% (+5%), Jean-François Lisée est bon troisième avec 7% (+4%), suivi de Bernard Drainville, qui de deuxième, se retrouve quatrième, malgré ses 6% (+2%), et de Martine Ouellet, qui recule à 2% (-1%), alors que Pierre Céré ferme la marche, ne récoltant aucun appui.

Si l’on compare les deux mêmes sondages, mais avec les résultats recueillis seulement auprès des sondés se disant partisans du PQ, c’est pire encore; PKP domine outrageusement, passant de 53% en septembre à 59% en novembre.  Alexandre Cloutier suit avec 12%, un gain de 7 points depuis septembre.  Viennent ensuite Bernard Drainville avec 8% (+1%), Jean-François Lisée avec 4% (+2%), Martine Ouellet avec 1% (-4%) et Pierre Céré, qui ne recueille rien du tout.

Avec de tels résultats, il devient clair que le PQ, à défaut de tenir un vrai débat d’idées, pourrait à tout le moins faire l’économie d’une course à la chefferie gagnée d’avance, maintenant que les stratagèmes de financement des partis politiques ont été dévoilés devant la commission Charbonneau.  Avec près de 6 membres sur 10 qui appuient PKP, la course à la chefferie du PQ risque d.être aussi stimulante qu’un roman policier dans lequel on inscrirait le nom du coupable au haut de la première page.

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4 réactions sur “Chefferie du PQ: Maintenant que PKP y est,…

  1. Je crois que PKP va vite découvrir, veux veux pas, que avec de grands pouvoirs viennent aussi des grandes responsabilités comme disait Ben, l’oncle de Peter Parker/Spider-man.et que soit comme le blogeur P.A Beaulieu avait mentionné sur son blogue quand un journaliste avait harcelé PKP:« Quand on choisit d’occuper un poste comme celui de député, on doit assumer ce qui vient avec, incluant des appels du genre. Péladeau a choisi? À lui d’assumer. Qu’il se retire s’il n’est pas capable de le supporter!

    Je persiste à croire qu’un revirement demeure possible et que PKP pourrait décider de se retirer de la course à la chefferie du PQ, et même démissionner de son poste pour s’en retourner à la tête de l’empire familial ».

    Également PKP devrait faire attention à trop faire la cour à l’aile radicale et syndicale du SPQ-libre tel que mentionné par Jacques Brassard:« … Même M. Péladeau n’hésite pas à cajoler l’aile radicale, ce qui risque de constituer pour lui une impasse stratégique. Il devrait prendre conscience que c’est la CAQ qui occupe le terrain électoral qu’il doit conquérir. Pas Québec Solidaire! S’il persiste à faire des mamours à la gauche, le parti qu’il espère diriger risque de reculer encore davantage au profit de la CAQ.

    Et si le nécessaire recentrage du PQ provoque le départ des radicaux écolo-socialo-étatistes de gauche, le PQ n’aura plus à traîner ce boulet et ne s’en portera que mieux. Sinon… »

    Ce que Jacques Brassard a mentionné rejoint ce que l’ex-député Martin Lemay avait écrit dans son livre « L’Union Fatale » que j’avais mentionné dans un commentaire sur la Fête nationale en juin.

    Et Joanne Marcotte a posté un très bon billet à lire sur PKP dans son blogue.
    http://jomarcotte.wordpress.com/2014/11/28/lintouchable-pkp/

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  2. Éric Duhaime dit son commentaire sur les 52 employés de Radio-Canada qui couvraient la course à la chefferie du PQ dont on sait qui est maintenant le chef. http://www.radioego.com/ego/listen/18482

    Et en passant, on dit que PKP est à peine élu chef, des rumeurs mentionnent que la bisbille est déjà commencé..

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