Production d’éthanol aux USA: Comment alimenter… l’inflation!

Encore une fois, l’administration américaine de George W. Bush a fait fort. Une manchette de la chaîne Argent, reprise par Canoë, dévoile que la politique des USA de production massive d’éthanol à partir du maïs, qui est en train de faire exploser le prix des grains, aura un impact inflationniste considérable sur les aliments en Amérique, et ailleurs. Ce sont les propos de Jeff Rubin, économiste en chef à la CIBC.

Cela me fait bien rire parce que beaucoup de gens « conscientisés » à la cause environnementale ont applaudi cette mesure. En fait, il s’agit de la façon de fonctionner de la plupart des environnementalistes, c’est à dire de se « garrocher » dans des solutions que l’on croit plus « vertes » alors que dans les faits, les avantages environnementaux de ces solutions sont pratiquement nuls, ou pire encore, sont négatifs! En effet, pour produire de l’éthanol, à partir du maïs, il faut d’abord et avant tout… du maïs. Et l’on sait que la production de maïs est l’une des plus polluantes de toutes. Donc, si l’on augmente la production de maïs, on augmente la pollution. Mieux encore, si l’on utilise plus de terres agricoles pour produire du maïs qui se retrouvera dans les réservoirs à essence de nos bagnoles, il restera donc moins de terres disponibles pour produire du maïs, et d’autres céréales, qui se retrouvera dans nos estomacs, ce qui fera augmenter le prix des aliments. Brillant, mon George, brillant!

C’est un peu comme de donner le prix Nobel de la paix à… Al Gore, pour son travail environnemental, dont son film « An Inconvenient Truth ». Le rapport entre cette dernière production de l’industrie de la peur et la paix dans le monde n’est pas claire pour tous, y compris pour moi, et les explications données par le comité des prix Nobel le sont encore moins, mais bon, je présume qu’ils devaient savoir ce qu’ils faisaient. Après tout, les prix Nobel sont un héritage d’Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite. Il faut donc s’attendre à certaines décisions plutôt explosives…

Quand il est question d’environnement en général, et de recyclage en particulier, je préfère m’en tenir à ce que j’ai vu lors d’un épisode de la deuxième saison de l’émission « Penn & Teller: Bullshit! », diffusée aux USA sur la chaîne Showtime. Ils prenaient toutes les bonnes raisons de recycler, et les mettaient à l’épreuve, afin de vérifier si elles étaient véridiques. La seule qui est restée, c’est celle que ça fait du bien à son amour-propre. Si vous avez la chance de mettre la main là-dessus, et de comprendre l’anglais, évidemment, vous n’en croirez pas vos yeux.

Pourquoi faudrait-il avoir l’insulte facile?

Allez savoir pourquoi, mais aussitôt qu’une personne se disant de droite, autre qu’un porte-parole officiel d’un parti, prend la parole, que ce soit dans un blogue, dans une station de radio ou ailleurs, celle-ci tombe résolument dans l’insulte. Que l’on se souvienne des poursuites intentées dans le passé contre les Jeff Fillion et autres André Arthur de ce monde, que ce soit dans leurs discours politiques ou autres.

Je suis de ceux qui veulent des changements dans la façon de gérer le Québec, et les méthodes que je préconise sont souvent qualifiées de méthodes de droite, et je parle de ces méthodes sans insulter personne. J’ai beau aller jeter un coup d’oeil au blogue « Les dessous… de la politique », et même intervenir dans certains sujets, il n’en demeure pas moins que l’auteure de ce blogue, Élodie Gagnon-Martin, a la dégaine drôlement facile dans le rayon des insultes gratuites. Je sais bien que le PQ a été davantage nuisible que bénéfique au Québec avec sa gestion soi-disant social-démocrate, mais il n’en demeure pas moins que ce n’est pas en traitant André Boisclair de « tapette », comme elle l’a fait dans son billet du 7 octobre, intitulé « Le Bloc et ses partisans », que l’on fera avancer le débat.

Je suis de ceux qui croient que la seule façon de se faire entendre sans se faire rejeter du revers de la main est justement de dire les vraies affaires, d’apporter des solutions novatrices et valables aux problèmes économiques actuels du Québec. On ne prendra pas le temps de nous lire, ou de nous écouter, si l’on tombe dans l’insulte trop facilement. Au contraire, en faisant cela, c’est toute la crédibilité de la droite qui risque d’en prendre pour son rhume. Déjà qu’il faut faire comprendre aux gens qu’une gestion de droite ne passe pas nécessairement par le modèle préconisé par George W. Bush, chez nos voisins du Sud, puisque ce parallèle a été utilisé à satiété par la gogauche, et ce depuis des années. Il faut également faire comprendre aux gens que la gestion actuellement préconisée par le Québec, soit celle de laquelle est née la révolution tranquille, connue dans les milieux politiques comme la pensée keynésienne, n’est pas la bonne façon de faire les choses. De tous les états du monde qui ont adopté cette pensée, il ne reste, à part le Québec, que la France, en partie, à tout le moins, qui la maintienne, et l’on peut constater l’immobilisme et la stagnation dans lequel celle-ci se trouve, et particulièrement quand on la compare aux autres pays d’Europe. Est-ce vraiment ce que l’on souhaite pour le Québec?

Je crois qu’il faut laisser l’insulte facile aux animateurs de radio-poubelle, et véhiculer des solutions efficaces afin de démontrer que la droite est une option crédible pour sortir le Québec du marasme économique dans lequel il se trouve.