Élections scolaires: Avez-vous fait votre devoir de citoyen?

Vers 14h00, cet après-midi, je suis allé me prévaloir de mon droit, et je suis allé voter. Il y avait élection scolaire dans mon coin, et le fait d’aller voter m’a permis de serrer la main des deux candidats qui s’affrontaient pour le poste de commissaire scolaire.

Et vous, êtes-vous allé voter?

Les commissions scolaires c’est un budget annuel de 9 milliards de dollars, et une fois à tous les quatre ans, on nous demande à nous, les citoyens, d’aller choisir la personne qui va dépenser sa part de cette somme faramineuse. Si vous prenez le temps de réfléchir à la somme que vous donnez en argent de poche à vos enfants, ainsi qu’à la façon qu’ils vont le dépenser, il faudrait peut-être aussi se donner la peine de décider de qui va dépenser les taxes scolaires que vous payez annuellement, directement à la commission scolaire si vous êtes propriétaire, ou encore par l’entremise de votre loyer si vous êtes locataire. Au moment où j’écris ce billet, il semble que le taux de participation ne soit pas encore dévoilé, mais tout laisse croire qu’il sera bas, encore une fois. C’est à tout le moins ce que m’ont laissé savoir les membres du personnel du bureau de scrutin où je me suis présenté.

Si vous n’avez pas exercé votre droit de vote, il ne faudra pas vous plaindre si des malversations surviennent dans la commission scolaire de votre région. Évidemment, les campagnes électorales scolaires sont beaucoup moins suivies par les médias, ce qui oblige les gens à s’informer par eux-mêmes, et comme cela demande des efforts, ils préfèrent se foutre de tout le processus que nous devons payer malgré tout. Car même s’il n’y a pas un seul bulletin de vote dans l’urne, les gens qui travaillent à cette élection seront payés quand même. C’est en grande partie pour cela que je suis allé voter; pour justifier leurs salaires.

Pour qui j’ai voté? Pour tout le monde! Pas de jaloux! Je préfère annuler mon vote que de ne pas aller voter du tout, et je crois qu’il est préférable de faire ainsi pour une raison bien simple. Si les gens ne sortent pas voter, les fonctionnaires du Directeur général des élections du Québec, puisque c’est eux qui dirigent cette élection, vont croire que c’est parce que les gens manquent d’information, et ils vont se creuser les méninges pour donner plus d’information aux gens, peu importe le coût total de l’opération. Si les gens se rendent voter, et annulent leur vote, ils prouveront qu’ils sont informés de la tenue de l’élection, mais qu’ils en ont ras-le-bol du système scolaire actuel.

Je suggère que lors de la prochaine élection scolaire, on ajoute un cercle au bulletin de vote, pour ceux qui veulent l’abolition pure et simple des commissions scolaires. Je serais curieux de voir les résultats, avec un tel bulletin de vote.

05-11-2007, 15h50 — MISE À JOUR

Selon le Journal de Montréal de ce matin, le taux de participation à l’élection scolaire du 4 novembre se situe autour de 8% en province, et de seulement 3,89% à la Commission scolaire de Montréal, ce qui donne des arguments supplémentaires à ceux qui veulent abolir les commissions scolaires.  Les gens ne s’y intéressent plus, des millions$ sont gaspillés, bref, tous les moyens seront bons pour tenter de convaincre le gouvernement de tout balayer du revers de la main et de trouver une façon de faire les choses autrement.

Saku Koivu ne parle pas français? Et alors?

La volubile Pauline 1ère a évoqué que le Canadien de Montréal devrait « encourager » ses joueurs, et particulièrement le capitaine Saku Koivu, à apprendre et à s’exprimer en français.

Je suis tenté de lui répondre « …ouais, c’est ça, et donnons-leur, par le fait même, un argument de plus pour aller jouer ailleurs! » Les joueurs de hockey, comme ceux de tous les sports professionnels, sont conscients de leur valeur marchande, et ils ne vont pas s’enfarger dans les fleurs du tapis pour une question de langue parlée. Ils feront tout au plus quelques efforts pour apprendre à dire « bonjour » et « merci » dans la langue de la place, mais ils savent très bien qu’ils sont embauchés pour leurs performances sportives. D’ailleurs, on pourrait demander au propriétaire du Canadien, George Gillett, lui-même un américain, s’il se formalise du fait que le capitaine ne parle pas français en public.

Pour ma part, Saku Koivu peut bien parler le klingon ou l’esperanto que je m’en contrebalance. Si Pauline 1ère n’est pas contente de cela, elle pourra toujours essayer de compter 25 buts par année dans l’uniforme d’un joueur de la ligue nationale de hockey.