Je viens de lire une chronique de Josée Legault, sur le site web du Journal de Montréal, qui faisait l’éloge de Marwah Rizqy comme seule personne suffisamment rassembleuse pour reconstruire le Parti libéral du Québec (PLQ). “Esprit brillant. Forte. Déterminée. Communicatrice redoutable. Sociale-démocrate dans l’âme et libérale de cœur, Mme Rizqy est aussi capable d’une empathie réelle et concrète envers les plus mal pris de notre société. Une denrée trop rare.”, écrivait madame Legault dans son texte d’opinion.
En lisant cette chronique, je me suis demandé “…et pourquoi pas Nathalie Normandeau?”
Après tout, madame Normandeau est aussi une excellente communicatrice, capable d’expliquer clairement des politiques complexes. Bon, évidemment, d’aucuns me répondront qu’elle est trop collée aux années Charest, et que cela pourrait lui nuire. Par contre, comme pour Jean Charest lui-même, on a enquêté sur madame Normandeau, on l’a accusée de diverses charges, mais le dossier était tellement faible que l’on a laissé passer les délais au lieu de procéder en justice. D’ailleurs, les accusations contre madame Normandeau font partie du grand cirque de l’Unité permanente anti-corruption (UPAC), dont le premier chef de piste, Robert Lafrenière, est davantage connu pour ses mises en scène grandioses que pour ses résultats probants; nombre d’accusations sont effectivement tombées à plat sous sa gouverne, et par la suite.
Encore faudrait-il que la principale intéressée soit, justement, intéressée.
Là-dessus, on n’en sait bien peu. Sa page, sur Wikipédia, révèle que lors de sa première émission radiophonique sur BLVD 102,1 FM, en septembre 2016, elle a déchiré sa carte de membre du PLQ en direct. Il est vrai qu’à l’époque de son implication en politique, il était courant, dans ce parti, que des femmes portant des charges ministérielles étaient littéralement lancées sous les roues de l’autobus quand survenaient des problèmes, et que, comme plusieurs avant elle, madame Normandeau s’est retrouvée bien seule lorsque les accusations ont été annoncées en grandes pompes par le patron de l’UPAC.
Je serais bien curieux de connaître les intentions de la gaspésienne au sujet de la chefferie du PLQ.
Josée Legault, dans sa chronique, évoquait les anciens chefs libéraux, Jean Lesage et Robert Bourassa, comme étant “parfaitement capables de marier un nationalisme moderne à la défense des libertés individuelles. Le tout, sans nier pour autant l’importance au Québec des droits collectifs”. Je placerais Nathalie Normandeau plus proche de Bourassa que de Lesage, entre autres en ce qui a trait à la communication, le premier étant davantage vulgarisateur, comparativement à Lesage, qui prenait plaisir aux grandes envolées verbales.
Mais je demeure convaincu qu’elle saurait rallier le passé glorieux et l’avenir du parti libéral du Québec.
Votre idée?