L’accident de l’Île-Perrôt: La suite des choses se fait en douceur

Je viens de parcourir le site de Canoë pour prendre connaissance des derniers développements au sujet de l’accident de l’Île-Perrôt. Je suis soulagé de constater que là-bas, la communauté est tricotée serrée, et que tout le monde se soutient mutuellement. Les deux coaccusés ont été libérés sous caution, et je suis convaincu qu’ils ne remettront pas les mains sur un volant avant un sacré bout. J’ai pu comprendre, à travers les articles que j’ai lus, que les gars, surtout Brandon Pardi, auront davantage besoin de soutien psychologique que de temps derrière les barreaux, et j’ai cru saisir que la population locale comprend aussi cela. Ce qui n’empêchera pas, évidemment, la justice de suivre son cours. Même la gardienne de la petite Bianca, quoique toujours démolie par la tragédie qui s’est produite dans sa propre cour, n’en veut pas aux deux jeunes hommes.

Le fait que l’avocat de Brandon demande que son client soit jugé devant le tribunal de la jeunesse, puisqu’il a eu 18 ans le jour même des tristes événements, ne me trouble pas. Un avocat est payé pour assurer la défense de son client, et il s’agit donc, selon moi, d’une procédure normale.

Bref, ça se passe mieux que je ne le croyais au début. Mieux que je l’indiquais dans mon premier billet sur le sujet. Aussi, je me surprend à penser à ce que pourrait réserver l’avenir à Brandon Pardi, une fois qu’il aura payé sa dette envers la société pour la mort tragique de la petite Bianca Leduc. Je le verrais bien donner des conférences sur la vitesse en voiture. Mais pas nécessairement dans des écoles secondaires, même si cela pourrait créer une certaine influence positive. Plutôt lors des examens de conduite des nouveaux aspirants conducteurs, à la SAAQ. J’imagine la scène; une quinzaine de jeunes réunis dans une salle, et avant de commencer leur examen théorique, un examinateur se présente et leur dit qu’avant de commencer, ils auront droit à une petite conférence d’une quinzaine de minutes sur la vitesse au volant. Puis, il laisse la parole à Brandon. Ce serait une belle façon de sensibiliser les jeunes sur cette sensation qui semble inoffensive, comme ça, voire même grisante, mais qui peut laisser des séquelles irréparables dans la vie des gens.

Évidemment, il est beaucoup trop tôt pour lui poser directement la question, mais je me demande si Brandon serait ouvert à un tel projet. Je crois que l’effet serait beaucoup plus convaincant sur les nouveaux conducteurs si des propos sur les dangers de la vitesse en milieu urbain leur serait prodigué par Brandon, ou par n’importe quel autre Brandon, impliqué dans un accident tragique où la vitesse est mise en cause, que si ces mêmes propos étaient prononcés par un fonctionnaire de la SAAQ, ou encore par un prof d’école de conduite. Il faudrait vérifier si la SAAQ serait en accord avec une telle façon de faire.

Selon Québec, les criminels doivent rester dans la rue!

Une nouvelle publiée ce matin a de quoi faire réfléchir. Selon les divers articles publiés dans le Journal de Montréal, et repris par le site Canoë, les syndicats de policiers sont en furie, parce que le gouvernement fédéral, dans un effort pour lutter contre la criminalité, a offert aux provinces de payer la moitié des dépenses (129,000$) qu’occasionnerait l’arrivée de chaque nouveau policier à embaucher, soit 2500 pour le Canada, dont 586 dans notre société distincte, et Québec aurait refusé de joindre ce programme, tout simplement pour « ne pas engorger les palais de justice et les prisons », selon ce que l’on rapporte dans cet autre article.

Si ce que l’on dit est véridique, Québec a vraiment fait fort, dans ce dossier. On dit que le gouvernement québécois préfèrerait prendre les sommes allouées par le programme fédéral pour financer la lutte aux gangs de rue et à la cybercriminalité. Je me demande bien comment on fait pour lutter contre les gangs de rue si l’on embauche pas de nouveaux policiers. On donne des dépliants aux délinquants? De plus, une embauche massive de policiers « pourrait provoquer un embouteillage à l’École nationale de police du Québec », pouvait-on lire dans un document. Vraiment, dans la lutte à la criminalité, Québec « fesse dans l’dash »!

Si ça continue, les fonctionnaires nombrilistes du gouvernement du Québec vont finir par sortir les enfants des écoles, parce qu’ils font trop de bruit et que cela dérange la quiétude des enseignants. Aprèes tout, ils ont bien sortis les patients des hôpitaux psychiatriques…

Nomination de juges: Il fallait s’y attendre

Alors que les libéraux de Stéphane Dion peaufinent encore leurs trucs pour garder le gouvernement de Stephen Harper en selle malgré leur « opposition » au discours du Trône, ils trouvent d’autres chevaux de bataille pour déchirer leurs chemises à la Chambre des communes. Ils dénoncent la nomination de certains juges, dont Lawrence O’Neil, ancien député conservateur, à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, Bruce McDonald, autrefois responsable du financement des conservateurs en Alberta, Brian Richard Bell, qui fut président de la campagne à la direction de Stephen Harper au Nouveau-Brunswick, et Jacques Léger, qui a été président du parti progressiste-conservateur.

Le ministre de la justice, Rob Nicholson, a mentionné que les 118 nouveaux juges, dont 37 sont bilingues, et parmi lesquels on retrouve une quarantaine de femmes, le premier juge noir à la Cour supérieure du Québec, et le premier juge autochtone à la Cour fédérale, « sont issus de secteurs divers et sont tous talentueux ».

Les libéraux accusent donc le gouvernement d’essayer de « remplir les tribunaux de juges conservateurs pour renverser la donne sur des enjeux comme l’avortement », parce que Lawrence O’Neil aurait déclaré aux Communes, à l’époque où il était député, que les femmes enceintes « n’ont aucun droit de contrôler leur propre corps ». Évidemment, on peut ne pas être en accord avec des propos tenus sous la protection de l’immunité parlementaire. Mais ce que les libéraux ont « oublié », par contre, c’est qu’à l’époque où ils étaient au pouvoir, leur chef du temps, Jean Chrétien, ne s’est pas privé pour nommer nombre de ses « amis » à divers postes de juges, de hauts fonctionnaires, etc. Alors pour les dénonciations, ils peuvent toujours repasser, à mon humble avis.