J’ai mentionné, au fil du temps, et des commentaires, surtout dans les billets routiers, que j’avais en ma possession une vieille carte routière. Elle fut publiée par la firme Rolph-Clark-Stone, probablement l’ancêtre de Rolph-MacNally, et produite pour la chaîne de stations-service White Rose. À l’époque, c’était la norme; les chaînes de stations-services faisaient mettre leur logo, ainsi que d’autres détails, sur des cartes routières, qu’ils vendaient à leurs clients, pour un prix dérisoire. Par contre, si le nom des stations-service White Rose ne vous dit rien, vous n’êtes pas seul; la carte que j’ai fut publiée en 1950, ce qui lui donne presque 60 ans. Imaginez; elle est plus vieille que moi! C’est dire!
Certains d’entre-vous sont-ils assez vieux pour se souvenir de 1950? Imaginez; American Motors n’existait même pas! Les gens roulaient dans des DeSoto S-14 Deluxe, des Nash Rambler, des Ford Crestline, des Studebaker Commander, et des Dodge Meadowbrook. À moins que ce ne soit dans des Buick Roadmaster, des Lincoln Cosmopolitan, des Oldsmobile 88, des Hudson Pacemaker (ben oui!), ou des Pontiac Chieftain. On pouvait également s’aventurer hors-route avec des Willys CJ-3, ou encore se balader dans des Chrysler Royal, des Packard Custom Eight, des Cadillac Fleetwood, des Plymouth Suburban, ainsi que dans la toute nouvelle Chevrolet Bel Air. Et je ne parle que des américaines.
Ainsi, au fil des semaines, mais sans calendrier précis, je publierai un billet sur chacune des principales routes du Québec, telles qu’elles étaient en 1950. Cela veut dire qu’il n’y avait pas d’autoroutes, que beaucoup de routes étaient en gravier, et que les numéros étaient ceux d’avant la grande refonte des années 1970. Aussi, si certaines étaient déjà fidèles aux routes d’aujourd’hui, sur le plan de l’itinéraire, d’autres proposaient des détours plutôt étonnants. C’est donc à suivre.