Réponse à Philippe Cantin, de La Presse: À chacun ses responsabilités!

C’est plutôt rare que j’ose m’immiscer dans le domaine du sport, mais cette fois, je ne vais pas me gêner.  C’est que Philippe Cantin, de La Presse, a publié, sur le site web du quotidien de la rue Saint-Jacques, une chronique intitulée “Le Canadien abdique ses responsabilités”, chronique dans laquelle il jette son fiel sur Pierre Gauthier, et sur l’organisation du CH, à propos du remplacement de Jacques Martin, viré de l’équipe, par Randy Cunneyworth, qui était jusque là l’adjoint de Martin, et qui, ô crime de lèse-majesté, ne parle pas couramment dans la langue de Molière.

Une fois de plus, parce que la chose s’est produite à répétition, depuis les dernières années, on tente d’entraîner le Canadien de Montréal dans l’arène politique, et ce en s’offusquant du fait que tout ne se passe pas en français, au centre Bell.  Cantin oublie – ou plutôt semble choisir d’ignorer – que le CH fait partie de la Ligue Nationale de Hockey, et de ce fait, la très grande majorité de tout ce qu’y s’y passe se fait dans la langue de Shakespeare.  Ce faisant, il fait exactement ce qu’il serait sûrement le premier à reprocher, si cela se passait dans l’autre sens, c’est à dire du racisme!  Quels auraient été ses mots, si par exemple, le Lightning de Tampa Bay avait refusé d’embaucher Guy Boucher, sous prétexte qu’il est un “f*ckin’ frog”?

Comprenez-moi bien; je ne suis pas contre l’idée d’une équipe de hockey la plus francophone possible, à Montréal.  Par contre, il faut mettre les choses dans leurs justes proportions; quoi qu’en dise Philippe Cantin, la principale responsabilité du Canadien de Montréal, envers ses fans, et envers sa communauté, est de remporter la coupe Stanley!  Les joueurs, le coach, le bureau de direction, et même les placiers du centre Bell, peuvent tous parler exclusivement le Klingon, s’ils le veulent, du moment qu’ils gagnent des matches, se rendent au grand tournoi, et remportent la coupe.

Pour Philippe Cantin, le CH renie ses fans, en donnant le poste d’entraîneur à Randy Cunneyworth, et ce même de façon intérimaire.  Il obtiendra sa réponse ce soir; si le centre Bell est vide, c’est qu’il aura raison.  Mais cela me surprendrait énormément!

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Les bonzes des transports en meeting: Rien de nouveau pour la rentrée!

On annonçait, cette semaine, que les principaux acteurs du domaine des transports du grand Montréal devaient se réunir, ce jeudi, pour nous pondre un plan d’action, afin d’apaiser la très forte demande en circulation, qui survient annuellement à la rentrée, c’est à dire à partir du lendemain de la fête du travail, rentrée qui, cette année, aura lieu le mardi 6 septembre.

On sait ce qui se produit, à ce moment-là; toutes les écoles s’ouvrent, tous les profs retournent au boulot, et tout ce beau monde semble avoir oublié les bonnes manières.  Résultat; les routes ne suffisent tout simplement pas à la demande.  Et ce traitement de faveur se poursuit jusqu’à la mi-octobre, le temps que tout le monde se réhabitue.  Sauf que cette année, à la rentrée, les grands chantiers ne seront pas terminés!  Il faudra vivre cette période avec des fermetures de voies, un pont Mercier dont la circulation change de direction, un pont Champlain qui est loin d’inspirer confiance, et des travaux d’urgence qui peuvent survenir à tout moment.

C’est pour cette raison que tous les bonzes (le premier ministre Jean Charest, une poignée de ministres, les maires de Montréal, de Longueuil et de Laval, les gens de l’AMT, et de la STM) se réunissaient, à huis clos, afin de nous pondre des solutions-miracle, afin de faciliter la tâche de ceux et celles qui auront à prendre la route, pour rentrer au boulot.  Or, à la sortie de la réunion, le premier ministre, et son ministre des transports, Sam Hamad, ont tenu un point de presse pour nous annoncer… rien!

Eh oui! Rien comme dans “zéro pis une barre de travers dedans”!

La Presse, et l’agence QMI, chacun dans ses propres mots, rapportent les propos des deux protagonistes, à la sortie de la réunion des bonzes.  À les entendre, il faudra rester sur notre appétit, car on devra patienter avant d’obtenir quelque solution que ce soit.

Mais entre vous et moi, les gens s’attendaient à quoi?  On ne peut pas refaire le pont Champlain en entier d’ici le premier mardi de septembre!  Et sur le pont Mercier, les travaux de remplacement des plaques de gousset, ils avancent?  Bref, s’il n’y a rien à dire, c’est que les bonzes se sont rendus compte qu’il n’y a rien à faire, pour l’instant, sinon de croiser les doigts, et pour ceux qui croient encore en quelque chose, de prier!  Il faudrait de nouvelles traversées, entre Montréal et la rive-sud, il faudrait une autoroute périphérique, autour du grand Montréal, il faudrait doubler la capacité de Champlain et de Lafontaine!  Bref, il faudrait en faire beaucoup, et nous avons les pieds et les mains liés!  Les budgets sont limités, les environnementalistes ne voudront rien concéder, on voudra encore tout mettre dans le transport en commun, et au bout de la ligne, on ne sera pas plus avancés que maintenant!

Alors pour la rentrée, je suis désolé, mais il n’y aura rien de nouveau!  Bon courage!

Boutique Le Marcheur: PAJU va-t-il finir par comprendre?

Pour faire changement, ce samedi après-midi, des manifestants du regroupement Palestiniens et Juifs unis (PAJU) se sont donné rendez-vous devant la boutique Le Marcheur, sur la rue Saint-Denis, à Montréal, dans le but de soi-disant lutter contre le soi-disant “apartheid” dont seraient victimes des palestiniens, dans leurs relations avec l’état d’Israël.  Sauf que cette fois-ci, le commerçant a aussi reçu la visite de trois personnes bien particulières.

En effet, les députés François Bonnardel, de l’ADQ, Martin Lemay, du PQ, et Lawrence Bergman, du PLQ, sont allés remettre au propriétaire de la boutique, Yves Archambault, une copie encadrée de la motion qui fut présentée à l’Assemblée nationale, le 9 février dernier, en appui au commerce de chaussures, qui doit composer avec les manifestants de PAJU depuis aussi loin qu’octobre dernier.  Cette motion n’a pu être adoptée, puisque le seul député de Québec solidaire, le bon docteur Amir Khadir, a voté contre la motion, bloquant ainsi son adoption à l’unanimité.  Devant cela, les quelques manifestants de PAJU ont jeté leur dévolu sur un autre commerce de chaussures de la rue Saint-Denis, la boutique NAOT, qui vend aussi des produits israéliens.

C’est ce que raconte cet article de l’agence QMI, publié hier sur le site web Canoë.

J’en viens à me demander quoi faire pour que ce cirque cesse; il est clair que PAJU est borné – c’est le moins que l’on puisse dire – dans ses intentions, et que peu importe si sa cause est réelle ou non, l’organisme n’a manifestement pas l’intention de changer de méthode, même s’il n’a obtenu aucun résultat concret de la manifestation semblable, qu’il tient devant la boutique Indigo, au coin de Sainte-Catherine et de McGill College, tous les vendredis, de midi à 13h00, et ce… depuis six ans!  Il faudra donc trouver une manière de rendre la vie plus compliquée à l’organisme, afin qu’il comprenne que sa méthode n’est pas la bonne, et qu’elle n’aidera jamais personne là-bas, en plus de nuire aux honnêtes commerçants d’ici qui, faut-il le rappeler, ne font absolument rien d’illégal!

Il m’est venu une idée complètement folle; comme PAJU veut faire de la rue Saint-Denis une soi-disant “zone libre de l’apartheid israélien”, pourquoi les commerçants de la rue Saint-Denis n’en profiteraient-ils pas pour afficher leur solidarité… avec leurs clients?  Les commerçants devraient se passer le mot afin de faire en sorte, rapidement, que chaque commerce offre un produit, ou une ligne de produits, fabriqué en Israël; de cette façon, leur “vigile” n’aura d’autre choix que de se transformer en course contre la montre, le nombre de manifestants étant moindre que le nombre de boutiques, sur la rue Saint-Denis.

Mais bon, si l’on regarde du côté de la cause, il est clair que ce ne sont pas des propriétaires de petits commerces, aussi gentils – ou influents – puissent-ils être, qui vont changer quoi que ce soit en Israël.  Ainsi, si PAJU veut faire changer les politiques israéliennes, envers les palestiniens, il doit s’adresser à l’ambassade, ou au consulat israélien, et pas ailleurs.  De telles boycotts ne changent rien à rien, que ce soit en Israël, ou en Afrique du Sud, quoiqu’en disent les membres de PAJU.

Je suis allé sur le Plateau Mont-Royal!

Il est rare que je fasse des apparitions publiques, mais cette fois, je me suis laissé convaincre.  Enfin, je suis passé incognito, mais j’étais là!

Jeudi dernier, sur Twitter, le chroniqueur Éric Duhaime a lancé l’invitation d’aller s’acheter des chaussures à la boutique Le Marcheur, située sur la rue Saint-Denis, au coeur du Plateau Mont-Royal, à Montréal, ce samedi 18 décembre, entre 13 et 15 heures.  Pas qu’il ait quelconque lien avec les propriétaires de cette boutique, ni pour une signature d’autographes, mais plutôt pour montrer à quelques manifestants qu’ils n’empêcheront pas les propriétaires de faire des affaires.  Et en effet, il y avait foule, dans le magasin.  C’est que depuis une dizaine de semaines, des manifestants, du groupe de pression Palestiniens et Juif unis (PAJU), se réunissent devant cette boutique de la rue Saint-Denis, pour manifester contre la situation qui prévaut en Israël; il semble que les palestiniens feraient l’objet d’un véritable régime d’apartheid, selon les dires des manifestants.

Vous allez me demander “Mais pourquoi devant cette boutique en particulier?”, et je vais vous le dire, évidemment.  C’est que parmi la sélection de chaussures de la boutique Le Marcheur, il y a la marque Beautifeel, une collection de chaussures pour dames, et que ces chaussures sont fabriquées… en Israël!  Il ne s’agit pas d’un produit de contrebande; les Beautifeel sont vendues au Québec, comme de nombreux produits israéliens, en vertu d’une entente de libre-échange entre le Québec et Israël, entente comme il en existe avec plusieurs autres nations à travers le monde.

Bref, tous les samedis après-midi, depuis octobre, les manifestants de PAJU pratiquent la bonne vieille tactique des communistes québécois, à savoir de s’en prendre à des innocents, un innocent commerçant, dans le cas présent, qui ne font que gagner honnêtement leur vie, au lieu d’aller manifester directement à l’endroit où il faudrait le faire, c’est à dire, en l’espèce, devant l’ambassade israélienne.  C’est connu, on aime mieux s’en prendre à plus petit que soi, chez les communistes!  Et comme PAJU est soutenu, entre autres, dans cette affaire, par Amoudjafar Khadir, communiste connu et reconnu, qui est le père du député local, il est clair que l’on utilise les méthodes communistes.

Là où le bât blesse, c’est quand le député Amir Khadir lui-même se mêle aux manifestants, en distribuant des tracts, et en encourageant les gens à ne pas entrer dans la boutique.  Ce faisant, il nuit aux affaires d’un honnête commerçant de sa propre circonscription, et cela me laisse sans voix.  On demande aux députés de ne pas se mettre en situation de conflit d’intérêt, et Amir Khadir ne se prive pas de le rappeler aux autres membres de l’Assemblée nationale, lorsqu’il a des doutes, en la matière.  Pendant ce temps, le porte-parole de Québec solidaire ne se prive pas de frayer avec des groupes radicaux, et de poser des gestes qui ne sont pas dignes d’un député à l’Assemblée nationale.

Aussi, dans cette affaire, je demande au député de Gouin° de choisir son camp; député, ou activiste.  S’il veut continuer de militer pour les communistes, de fronder des chaussures (l’attrait de la godasse est manifestement fort, chez ce bonhomme!), ou de nuire aux affaires d’un commerçant, qu’il renonce à son poste à l’assemblée nationale!

Ah oui, je disais que je suis allé sur le Plateau.  En fait, je suis allé à la boutique Le Marcheur, et je me suis acheté de superbes pantoufles; elles sont si confortables que j’ai l’impression de marcher sur un nuage!  Le plus drôle, c’est qu’avant d’entrer dans le commerce, une dame m’a tendu un tract, dénonçant la situation pour laquelle PAJU manifeste.  Je lui ai répondu que leur groupe n’était pas écologique, parce qu’ils gaspillent des arbres pour imprimer leur propagande, et en sortant, j’ai souhaité à la même dame une bonne fin de journée, en lui montrant fièrement le sac, à l’effigie du magasin.  Je suis ensuite allé acheter le portable sur lequel je tape ce billet, mais ça, c’est une autre histoire.

° J’ai fait une erreur; Amir Khadir n’est pas le député de Gouin, mais bien le député de Mercier.  Merci à GC pour le correctif.

A-50: Un reportage très intéressant

Les téléspectateurs de la grande région de l’Outaouais, qui ont visionné le Téléjournal de 18h00, édition Ottawa-Gatineau, de la Société Radio-Canada, ont pu y voir un reportage* de Martin Gauthier, qui parlait de la sécurité de l’autoroute 50 qui, comme on le sait, est ouverte entre Gatineau (Buckingham) et Lochaber, au nord de Thurso, depuis un an.

Selon les statistiques du MTQ, ce nouveau tronçon de l’A-50, construit en super-2, fut le théâtre de 3 accidents mortels, depuis son ouverture, alors que 4 accidents mortels se sont produits en 5 ans sur la route 148, dans le même secteur.  Le reporter a rencontré plusieurs personnes, afin de bien étoffer son ouvrage.  Nommons le ministre délégué aux transports, Norman MacMillan, le directeur du Service de prévention des incendies de Lachute, Pierre Morand, la directrice du Département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure (ÉTS) de l’Université du Québec, Michèle St-Jacques, le député fédéral d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, le bloquiste Mario Laframboise, le chef du Service des incendies de Lochaber, Mario Mongeon, ainsi que le survivant d’un accident mortel, sur l’A-50,… Louis-Philippe Lafleur.   Eh oui, le même Louis-Philippe Lafleur qui est venu commenter certains billets, ici, sur les dangers de ce que l’on appelle désormais « l’autoroute de la mort ».

Personnellement, j’ai trouvé ce reportage très intéressant.  Martin Gauthier a tenté – et plutôt bien réussi – d’amener deux visions du dossier de l’A-50 à s’affronter, à savoir d’un côté, le désarroi d’une victime, qui doit refaire complètement sa vie, et de l’autre, l’intransigeance d’un ministre, qui se replie sur le fait que le débat a eu lieu, et qu’il n’est définitivement pas intéressé de le recommencer maintenant.  Bref, le côté humain contre le côté politique.  À voir la réaction du ministre MacMillan, la construction de la seconde chaussée ne semble pas pour demain; il dit vouloir attendre que l’A-50 soit ouverte en entier avant d’envisager la question.  Justement, parmi les commentaires envoyés par les visiteurs du site de la SRC, l’un d’eux traite du fait que l’on se base sur les données de circulation actuelles, au lieu de figurer ce qu’elles seraient dans l’avenir.

En fait, quand on regarde ce qui se passe ailleurs, avec l’Atlas des transports, du MTQ, on y retrouve des statistiques étonnantes; dans la Réserve faunique des Laurentides, par exemple, la route 175 avait un débit de circulation journalier moyen annuel (DJMA) de 3300 véhicules, en 2006, et pourtant, on s’apprête à compléter la reconstruction de la route 175 sur deux chaussées séparées.  Nous sommes passablement loin des 10,000 véhicules par jour requis pour construire une autoroute digne du nom.  Évidemment, on nous dira que la route 175 connaissait – et connaît encore – une problématique de sécurité bien particulière; je veux bien le croire, mais n’est-ce pas là l’une des principales raisons pour laquelle il faut construire l’A-50 sur deux chaussées séparées, la sécurité?

Malheureusement pour les citoyens des régions des Basses-Laurentides, et de l’Outaouais, ainsi que pour les utilisateurs du réseau routier de ces régions, il semble que malgré le superbe reportage de Martin Gauthier, la classe politique semble s’être débarrassé d’une patate chaude en permettant la construction de la première chaussée de l’A-50, et que quiconque voudra que celle-ci devienne une « vraie » autoroute se fera dire que l’on a tenu promesse, et que maintenant, on a « pu une cenne ».

* Le lien conduit à un article, à la fin duquel on retrouve un lien vers le reportage.  On peut également laisser un commentaire.