Quand est-ce que Fortier va téléphoner à Cannon?

Dans une nouvelle de Valérie Dufour, du Journal de Montréal, on apprend que le gouvernement fédéral serait d’accord avec l’établissement d’une navette ferroviaire entre le centre-ville de Montréal et l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, et que ce fut confirmé par le ministre responsable de la région de Montréal, le sénateur Michael Fortier, lors d’une entrevue téléphonique.

Quelqu’un pourrait-il lui dire de passer un coup de téléphone à son homologue aux transports, Lawrence Cannon, afin qu’ils se parlent un peu, ces deux-là? Ensuite, ils pourraient faire ensemble une visite de la région afin de s’apercevoir qu’un chemin de fer relié directement au centre-ville, sur lequel circule déjà le train de banlieue, passe à plus ou moins un kilomètre de l’aérogare. Qu’y a-t-il donc à étudier, pour 900,000$ ? Le ministre Fortier pourrait aussi profiter de l’un de ses nombreux passages dans la région de Vaudreuil-Soulanges pour réaliser que le train qui desservirait toute la région existe déjà, et qu’il s’arrête à Rigaud. Quant au fait qu’il ait lui-même été pris dans un bouchon sur l’A-40 vers l’ouest, et qu’il faille trouver une solution, pourrait-on lui dire que la solution est déjà toute trouvée, et qu’elle s’appelle « 640 »? Il ne manque qu’un bout de quelques kilomètres, et un pont, à l’autoroute 640 pour aller se rattacher à l’A-40, à Hudson, et ainsi terminer la deuxième des trois pièces manquantes du puzzle qui permettrait de boucler une périphérique qui ferait le tour du grand Montréal. Quelle sont les deux autres pièces de ce puzzle, et pourquoi celle-ci n’est-elle pas la première? Voyons voir.

La première pièce du puzzle est déjà en processus de réalisation, quoique la construction comme tel n’a pas encore commencé, et il s’agit de l’autoroute 30, entre l’A-20 et l’A-15, sur la rive sud de Montréal, qui va traverser le fleuve à la hauteur de Salaberry-de-Valleyfield (Saint-Timothée) sur la rive sud, et des Cèdres sur la rive nord. Quant à la troisième pièce du puzzle, celle dont je ne suis pas réellement sûr de vivre assez vieux pour pouvoir rouler dessus un jour, est une traversée du fleuve à la hauteur de Repentigny, rattaché à une autoroute qui pourrait relier l’A-640 au nord, et l’A-30 au sud.

Alors que nous avons tous les indices, maintenant, qui serait volontaire pour dire à Michael Fortier s’appeller son homologue Cannon?

Marc Garneau: Ah, pis non… mais finalement oui!

Nouvelle valse hésitation chez les libéraux. Après avoir annoncé, il y a quelques semaines à peine, que sa place n’était pas en politique, voilà que notre astronaute local, Marc Garneau, est revenu sur sa décision, et se portera candidat, cette fois dans la circonscription de Westmount-Ville-Marie, à Montréal, fief actuellement tenu par Lucienne Robillard, qui a déjà annoncé que l’actuel mandat de député qu’elle occupe sera son dernier.

Évidemment, il fallait une raison semblable pour convaincre Marc Garneau de revenir dans le giron libéral, lui qui a mordu la poussière lors du dernier scrutin, en janvier 2006, dans la circonscription de Vaudreuil-Soulanges, face à la bloquiste Meili Faille, qui a remporté le siège avec une majorité de plus de 9000 votes. Au moins, avec une circonscription comme Westmount-Ville-Marie, ses chances de remporter sont on ne peut meilleures. C’est le genre de circonscription dans laquelle le parti libéral pourrait présenter un cochon vivant, ou encore des rapaces comme Vincent Lacroix, Mom Boucher ou encore Raël en personne, et gagner quand même l’élection. C’est donc dire que si Marc Garneau ne remporte pas ce siège au prochain scrutin, c’est que ça va aller plutôt mal pour les libéraux, ce qui est plutôt difficile à croire, si l’on compare avec l’état actuel du parti.