Circulation: Pas de solutions-miracle!

Grâce à mon abonnement à la superbe page Facebook du site MontrealRoads.com, de l’ami new-yorkais Steve Anderson, je suis tombé sur un article d’Andy Riga, du Montreal Gazette, qui parle des voies réservées, que l’on demande depuis trois ans, dans le West-Island, le long de la Trans-Canada (A-40), mais qui sont toujours à l’étude.  Il s’agit de mesures de mitigation temporaires, dit-on dans l’article, qui dureraient le temps des travaux de reconstruction du complexe Turcot, mais qui pourraient devenir permanentes, moyennant une demande suffisante.

Au moment de ma lecture, il y avait deux commentaires, qui précisaient que des voies réservées sont inutiles s’il n’y a pas de stationnements incitatifs, compte tenu que tout le monde n’habite pas à distance de marche des arrêts du bus utilisant une voie réservée.  L’une de ces deux personnes disait même que la solution passe par l’identification du problème, à l’origine des bouchons, et à la solution dudit problème, façon de faire que j’approuve.

Parmi les problèmes qui causent les bouchons de circulation, il y a celui, non-négligeable, du manque d’espaces de stationnement, au centre-ville de Montréal.  Les administrations des maires Pierre Bourque, et Gérald Tremblay, dans le temps, avait entrepris une véritable guerre aux stationnements dits illégaux, au centre-ville, fermant plusieurs de ceux-ci.  Par contre, aucun nouveau stationnement n’a compensé la perte de ces espaces.  Résultat; il manque de stationnement.  Beaucoup de gens passent ainsi un temps fou à chercher un espace libre, ce qui encombre les rues de la ville de voitures… qui tournent en rond!

Aussi, une solution au problème de la circulation, à Montréal, passe par la construction de stationnements étagés.  Je demeure convaincu que l’apport de 5000 places de stationnement, au centre-ville de Montréal, aiderait grandement à régler le problème.  Il y a quelques années, je suis allé passer quelques jours – en pleine tempête de neige – à Portland, dans l’état du Maine, chez nos voisins du Sud.  Force fut de constater qu’il ne manquait pas d’espaces de stationnement, là-bas; le centre-ville regorge de stationnements étagés.  Il était plaisant de circuler, autant à pied qu’en voiture, dans un centre-ville où les seules attentes se situaient… aux feux rouges.

Parmi les espaces que l’on pourrait convertir en stationnements étagés, pourquoi ne pas considérer le fameux “ilôt Voyageur”?  Ce début d’édifice, dont le chantier fut laissé en plan, compte tenu du scandale financier dont il fut l’origine, pourrait sûrement être converti en stationnement étagé.  Imaginez; directement situé sur le site du terminus de plusieurs lignes d’autocars interurbains, et offrant un accès privilégié au métro de Montréal, par la station Berri-UQÀM, et à la ville souterraine, l’endroit serait tout à fait stratégique.  On pourrait y placer des dizaines de voitures… par étage, et ce sur pas moins de 15 à 20 étages, si l’on se fie à la hauteur des édifices environnants.

Mais comme une telle solution ne sera pas envisagée par nos dirigeants, il nous faudra prendre – encore – notre mal en patience.

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2 réactions sur “Circulation: Pas de solutions-miracle!

  1. J’essaie présentement de retrouver un article qui recensait la facilité de trouver un stationnement dans les grandes villes américaines, et ou Montréal était l’une des villes les plus facile pour stationner. Ça date de 2009 environ.
    Ajoutons à cela le fait que beaucoup de stationnements extérieurs à Montréal sont actuellement en train d’être convertis en édifices résidentiels et commerciaux, notamment autour du centre Bell.
    Personnellement, je crois qu’on devrait mettre des stationnements étagés aux gares de train de banlieue, qui souffrent d’un manque de parking chronique. La solution, je crois qu’elle passe par un mélange voiture/transport en commun. L’exemple du centre Fairview est la meilleure si vous voulez mon avis. Les gens stationnent la et prennent le bus et le métro jusqu’au centre-ville. Évitons d’engorger notre centre-ville avec des parkings, ça crée une déchirure urbaine et rend la ville moins attirante. Les voies réservées sont une bonne idée, mais je crois sincèrement que l’avenir reste dans l’amélioration de la vitesse et de la fréquence des trains de banlieue.

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    • Bien sûr, l’un n’empêche pas l’autre!

      Il faudrait que le nombre d’espaces de stationnement corresponde au nombre d’utilisateurs des services (métro, trains de banlieue, bus en voies réservées, etc.) Quant à la facilité de stationner au centre-ville, tout dépend du moment de la journée, s’il y a des événements particuliers, etc.

      Un parking étagé crée une déchirure? Je ne vois pas en quel sens; qu’un édifice contienne des bureaux, des appartements ou des voitures, du moment qu’il ne représente pas une laideur en lui-même, il n’y a pas de différence.

      Le mélange voiture/transport en commun représente le modèle actuel, dans le grand Montréal; aux heures de pointe, les routes sont engorgées, et les autobus sont pleins! En fait, l’offre ne suit pas la demande, et ce depuis des décennies! Le dernier pont à être construit, entre Montréal et la rive-sud, date de 1967! Il y a juste 46 ans, de cela! La demande s’est multipliée, depuis ce temps, mais les infrastructures, elles, sont les mêmes! L’AMT a tenté d’augmenter l’offre de trains de banlieue, sur la ligne Deux-Montagnes, il y a de cela un an ou deux; le réseau électrique ne suffisait pas, et les trains tombaient régulièrement en panne. On a remis l’ancienne fréquence de trains, et tout est redevenu normal!

      Tout cela pour dire qu’il n’y a pas de solution-miracle, dans le domaine de la circulation, à Montréal.

      Merci pour votre visite, et revenez quand vous le voulez!

      Richard3

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