Manifestations étudiantes: On continue à faire ce qui ne marche pas!

J’ai eu, via Facebook, une petite discussion sur les manifestations étudiantes, suite à un lien que j’ai mis sur ma page, lien qui mène à un article de Philippe David, du site Contrepoids.  Puis, cet après-midi, en ouvrant mon ordinateur, je tombe sur un titre; “Un policier atteint par une flèche dans une manifestation”.  Ce titre mène vers un article de La Presse, signé Philippe Teisceira-Lessard.  Mais sur la page Google Actualités, qui sert de page d’ouverture à mon fureteur web, il y a toujours un début de texte, qui accompagne le titre.  Ainsi, on pouvait lire textuellement “Un policier montréalais aurait été atteint par une flèche lors de la manifestation nocturne de vendredi soir dernier, selon les autorités. Le projectile «aurait facilement pu faire perdre un oeil» à l’agent visé s’il lui avait atteint le visage, a indiqué le sergent …”.  Le premier flash qui m’est venu en tête, suite à la lecture de ce bout de texte, était un truc du genre “Heureusement, le policier l’a plutôt reçu dans le cul, ce qui n’a finalement blessé que son orgueil, et une partie de son équipement”.

Trêve de plaisanterie, cela nous permet de constater que l’on ne recule pas, dans ces manifestations; après être passés des cailloux aux pavés, puis aux boules de billard, nous voila maintenant rendus aux flèches.  Quelle sera la prochaine étape?  Les javelots olympiques, ou les carabines .22?

Depuis le temps que l’on nous dit que des “fauteurs de troubles” se mêlent aux manifestations “pacifiques”, et que les pauvres organisateurs ne peuvent avoir aucun contrôle sur ça, on en vient à ne plus croire ces derniers, et à plutôt penser que ces malheureux organisateurs encouragent de tels comportements, devant lesquels toute réplique de la police devient bien sûr une bavure.  Pour ma part, j’en viens à croire qu’au fond, les fédérations étudiantes aiment bien ce genre d’affrontements dans lesquels le moindre dommage collatéral devient rapidement un cas flagrant de violence policière, avec la complicité évidente des médias, qui ne demandent pas mieux que de meubler leurs “slow news days” avec un peu de brasse-camarade.  D’autant plus que jamais personne – pas même les compagnies d’assurance – ne pensera à poursuivre une fédération étudiante pour rembourser les dommages causés par leurs manifestations soi-disant pacifiques.

Si les dirigeants de ces fédérations avaient un tant-soit-peu de “jarnigouenne”, ils se seraient rapidement rendus à l’évidence, à savoir que tant d’efforts ne mènent finalement qu’à bien peu de résultats – on l’a vu en 2012, et que manifestement, il faudrait une autre stratégie qui touchera davantage le gouvernement, et ce sans causer – et sans se causer eux-mêmes – des tas de problèmes.  Preuve qu’il leur en reste encore beaucoup à apprendre, et qu’ils ne devraient pas se mettre à boycotter leurs cours (seraient-ils à ce point influencés par leurs profs hyper-vendus au syndicalisme?), ils ne semblent pas rendus à cette étape, qui m’apparaît pourtant des plus évidentes.  Au contraire, pour paraphraser Mario Dumont, on continue de faire ce qui ne marche pas, à savoir de causer du trouble, et de comptabiliser les bavures de policiers qui, tout aussi humains que les étudiants, finissent par perdre patience.

Il faudra toutefois en finir, une fois pour toutes, avec ces manifestations pour rien, et qui ne mènent nulle part. Et la solution ne passe pas par la violence, mais plutôt, encore une fois, par la responsabilisation individuelle.  Je suis convaincu qu’il existe, dans chaque CÉGEP et dans chaque université, une réglementation qui stipule qu’après un nombre déterminé d’absences non-motivées à un cours, et/ou à une session, on accole la note “échec”, et le cours, et/ou la session, doit faire l’objet d’une reprise.  Il suffit simplement de clarifier ledit règlement, afin qu’il soit nettement défini qu’un boycott – ou un grève – de ses cours n’est pas un motif d’absence reconnu, et le tour est joué!  Tu veux faire la grève, mon jeune?  Pas de troubles; on se reverra à la prochaine session!  That’s it!  Et pas de remboursement de frais de scolarité!  L’étudiant se retrouve ainsi devant un choix; soit qu’il suive aveuglément sa fédération, et qu’il paye en double pour une – ou plusieurs – session, soit qu’il prenne ses propres responsabilités individuelles, et qu’il laisse sa fédération à ses enfantillages.

Une fois de plus, c’est en mettant l’individu seul face à ses responsabilités que l’on arrivera à régler ce qui semble devenir une nouvelle tradition étudiante, soit celle de passer sa session du printemps à écoeurer un peuple qui en a déjà ras-le-cul d’un hiver qui n’en finit plus de finir.

Bibliothèque d’outils à Montréal; espérons que les gouvernements ne s’en mêleront pas!

Cet avant-midi, en furetant sur le web, je suis tombé sur ce papier de Simon Dessureault, du quotidien gratuit 24h Montréal, qui mentionne qu’une première bibliothèque d’outils verra le jour à Montréal, plus précisément dans le quartier Villeray, d’ici le printemps.

S’il s’agit bel et bien d’une coopérative à but non-lucratif, je dis bravo!  C’est vrai que les arguments des citoyens impliqués dans le projet sont intéressants; quand on vit en ville, à quoi bon posséder des outils qui ne serviront qu’une fois ou deux par année, qui prendront de l’espace et accumuleront de la poussière, alors qu’on peut les louer seulement quand on en a besoin.  Ainsi, la coopérative louera à ses membres des outils allant de la simple clé à molette jusqu’au marteau-piqueur, en passant par divers équipements de cuisine, de jardinage, et électroniques.

Par contre, si la ville – ou une autre instance gouvernementale – s’en mêle, cela deviendra de la concurrence déloyale, comme ce fut le cas pour les désormais célèbres Bixi qui, en plus de tuer littéralement le commerce de location de vélos, particulièrement au centre-ville de Montréal, se sont vus passer directement sous le giron municipal, la ville reprenant la faillite de l’organisme.  La concurrence directe d’une bibliothèque d’outils s’appelle Lou-Tec, Hewitt, Joe-Loue-Tout, et autres Simplex de ce monde, et si certains de ces commerces sont des multinationales, spécialisées dans le gros outillage industriel, d’autres sont constituées de petites entreprises locales, regroupées sous une bannière commune.  Sans oublier de nombreux commerces indépendants qui font aussi dans la location d’outils divers.

Donc, en définitive, si la future bibliothèque d’outils de Montréal est une vraie coopérative, à but non-lucratif, montée par des citoyens, et non par une instance gouvernementale qui cherche à se faire du capital politique sur le dos des contribuables, et des petits commerçants, j’appuie l’initiative.