Décrochage scolaire: Il faut prendre le taureau par les cornes, madame Courchesne!

C’est aujourd’hui qu’avait lieu le dépôt du rapport Ménard, sur le décrochage scolaire, et selon cet article de la Presse Canadienne, et repris par le site Canoë, il semble que la ministre de l’éducation, Michelle Courchesne, l’ait bien accueilli.  Elle mentionnait, toutefois, qu’il n’y avait « pas de solution unique et que tous les intervenants devaient se mobiliser, région par région« , tout en ne faisant aucune annonce d’investissement supplémentaire, pour contrer le décrochage scolaire.

L’article mentionne également que la ministre Courchesne « a salué la recommandation de mener des projets pilotes qui cibleraient les enfants de moins de cinq ans, en milieu défavorisé, afin de permettre une meilleure intégration à l’école primaire.  Elle a rappelé qu’il fallait rapprocher les Centres de la petite enfance (CPE) des commissions scolaires et surtout de l’école.« 

J’aurais une suggestion à faire, pour ma part, à la ministre Courchesne, et ma suggestion n’a rien à voir avec l’endoctrinement des enfants aux couches, mais concerne principalement ce qui se passe dans les écoles.  Parce que selon moi, le décrochage scolaire se produit d’abord dans les écoles.  Aussi, je suggère de prioriser les compétences, avant l’ancienneté, pour l’attribution des postes en enseignement.  Je vais proposer un exemple, pour illustrer ma suggestion.  Imaginons une étudiante au professorat, et appelons-la Fannie.  Dans le cadre de ses études, elle doit faire des stages pratiques, dans des classes, d’abord en observation, puis en enseignant elle-même la matière.  Dans son cas, il s’agit des arts plastiques.  Elle est presque traumatisée, à l’idée de savoir que son observatrice est sévère, qu’elle ne laissera rien passer, et qu’elle devra enseigner la matière, sous observation, de 9h30 à 11h00, ce jour-là, à une classe d’enfants du primaire.  Pourtant, Fannie est passionnée des arts plastiques, et elle adore transmettre sa passion aux enfants.  Le stage commence, et à mesure que Fannie explique la matière qu’elle doit enseigner aux enfants, ceux-ci sont pratiquement assis sur le bout de leur chaise, les yeux fixés vers elle.  L’observation devait se terminer à 11h00, mais elle s’est poursuivie jusqu’à midi!  Son observatrice n’a tout simplement pas voulu arrêter Fannie, tellement les enfants étaient enthousiastes, devant la formation qu’elle donnait.  Fannie a réussi ce stage-là avec un énorme succès.

Transportons-nous maintenant quelques mois après la fin des études de Fannie, et imaginons qu’elle obtienne une classe en arts plastiques.  Que va-t-il se produire?  Parmi le groupe d’enfants, certains seront tellement éblouis par la passion de Fannie pour les arts plastiques qu’ils voudront poursuivre dans cette voie, et il en sortira peut-être des artisans, des sculpteurs, ou de grands portraitistes.  La réussite sera totale.

Mais dans les faits, il se passe quoi, dans le système scolaire québécois?  Les chances sont beaucoup plus grandes que le groupe d’arts plastiques se retrouve avec, comme prof, une spécialiste des mathématiques, qui va choisir ce groupe dans le seul but d’obtenir un poste permanent.  Quant à Fannie, nouvellement diplômée, elle risque de se retrouver à faire des remplacements, pendant deux ou trois ans, peut-être même plus.  Devant une telle situation, quels seront les résultats?  La majorité des enfants du groupe d’arts plastiques auront décroché, n’ayant aucune motivation à suivre un cours où l’enseignante ne semble pas en connaître beaucoup plus long qu’eux-mêmes.  Pendant ce temps, Fannie risque de décrocher de l’enseignement, et de trouver un autre job.

Pourquoi de tels résultats?  Parce que notre monopole syndicalo-étatique a convenu que le principal élément, pour l’attribution des postes, en enseignement primaire et secondaire, est l’ancienneté.  Pas les compétences dans la matière à enseigner, seulement l’ancienneté.  Imaginez que vous ameniez votre enfant pour un examen de la vue, chez un optométriste, mais qu’il soit accueilli par un vétérinaire, spécialisé dans les vaches laitières, mais qui a plus d’ancienneté que l’optométriste.  Laisseriez-vous un vétérinaire examiner la vue de votre enfant?  Probablement pas!  Alors pourquoi laissez-vous n’importe qui enseigner à votre enfant?  Il faut prendre votre téléphone, et passer un coup de fil à votre député, afin qu’il relaie votre message à la ministre Courchesne, et qu’à la prochaine négociation de convention collective, dans le domaine de l’enseignement, les compétences priment sur l’ancienneté, pour l’attribution des postes.

Sans un tel mouvement des parents, la ministre n’ira jamais dans cette direction, de peur de perturber notre monopole syndicalo-étatique.  Or, pour contrer le décrochage scolaire, il faut prendre le taureau par les cornes, madame Courchesne!

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8 réactions sur “Décrochage scolaire: Il faut prendre le taureau par les cornes, madame Courchesne!

  1. quand aller vous comprendre que nos enfants nos pas besoin de la réforme scolaire je crois sincèrement que vous êtes stupide ou complètement innocente de croire encore que cela fonctionne ,vos enfants de se sont jamais fais dire par un directeur qu’il sont trop paresseux pour atteindre leur bût vous pour croire encore à ses conneries ,le mien oui et si je ne lui avait pas payer des profs privé sans réduction d’impôts jaimais il n’aurait passé et il aurait décrocher ,il sera pas sa perséverance non pas par vos actions parce qu’elle sont nul, un ingénieur et j’espère que vous aurez besoin de ses services un jour pour qu’il vous dise ce n ‘est pas grâce à vous et debrouiller vous avec vos problèmes madame beaucoup nos pas les même moyens et la même persévérence que moi et mon fils pour réussir dans la vie il seront peut_être bom ou important dans la vie mais les bonne chose ne viendront jamais de vos actions , vous auriez peut-être fait la différence en écoutant tout les gens seul les gouvernement sont stupide ou quoi nous payons nos impôts et elle serve seulement les scandales et les maudits lobbyiste et les con comme vous qui ce fiches du petit peuple que nous sommes récolter ce que vous avez semmez un
    gouvernement minable ilettrer et qui passe pour des sauvage encore en 2009 , elle est belle la culture québécoise nous devrions nous vendre au us immédiatement .
    belle gag de con se québécois.

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  2. Je me rapelle d’un fait qui la premiere fois que je l’ai lu alors que je me trouvais au secondaire m’avais surpris, au Danemark la population est environs équivalente à celle du Québec et que la-bas il n’y a pas de commission scolaire pourtant le pourcentage de décrochage est du quart à celui de notre belle province… Que d’argent perdus dans des infrastuctures dépassé comme celle des commission scolaire au lieu de l’investir dans les écoles et mieux encore auprès des étudiants.

    Une autre belle anachronisme dans l’éducation au Québec les subvention aux écoles privés à 80% par le gouverment. En Ontario les écoles privés reçoivent l’argents des parents qui envoie leur enfants dans ces écoles sans aucune subvention gouvernementale.

    Que d’argent perdus en infrastucture, ainsi que pour une certaine couche de la population qui envois ses enfants dans les écoles privées subventionée, alors que c’est à l’école public elle même qui faudrais investir.

    Only in Quebec we can see that 😉

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  3. @ Stéphane Dumas:

    Ce n’est pas d’hier que les jeunes québécois sont champions du décrochage scolaire; même Jacques Parizeau alimentait sa campagne électorale avec des chiffres sur le décrochage scolaire, en 1994!

    @ Chantal De Laval:

    Je ne dis pas ceci dans le but de vous insulter, loin de là, mais vous seule pourrez confirmer que de deux choses l’une, soit que vous avez vous-même décroché assez tôt, soit que vos profs de français étaient pourris! J’en ai de la difficulté à vous lire!

    Ceci étant dit, je ne vois pas où vous faites le lien entre mon billet et la réforme scolaire de Pauline 1ère, avec laquelle je suis loin d’être en accord. Ce que je dis, c’est que les profs devraient enseigner ce en quoi ils sont spécialistes; les profs de français devraient enseigner le français, les profs d’arts plastiques devraient enseigner les arts plastiques, etc. Ce n’est pas le cas présentement, et cela n’a rien à voir avec la réforme, mais bel et bien avec les méthodes d’attribution des postes de profs, déterminées par les conventions collectives des enseignants. C’était déjà comme ça quand j’étais moi-même au secondaire, et j’ai 46 ans! Ce n’est donc pas d’hier!

    Ce que j’explique, dans mon billet, c’est que si un prof enseigne une matière qu’il connaît à fond, une matière qui le passionne, les enfants seront intéressés, et voudront apprendre davantage. Pourquoi? Parce que le prof est enthousiaste, et qu’il va communiquer sa passion. Cela vous est sûrement déjà arrivé; quelqu’un est là, et parle d’un sujet qui vous intéresse, mais de manière passionnée. Vous pourriez passer des heures à l’écouter, et vous lui poseriez plein de questions, afin d’en savoir plus. Une autre personne va parler du même sujet, mais de la même façon que s’il lisait les ingrédients, sur le côté de la boîte de céréales; il y a de fortes chances pour que vous ne l’écoutiez pas plus de 5 minutes. Elle est là, la différence. Si le prof aime sa matière, les enfants ne pourront qu’embarquer. Mais dans le système actuel, beaucoup de profs n’aiment que leur permanence. Et ça, c’est triste pour des milliers d’enfants.

    De la façon dont vous parlez des déboires de votre fils, il est probablement une victime de la réforme. Sachez que vous n’êtes pas la seule; beaucoup de parents trouvent que cette réforme est un échec total. Cette façon de faire fut testée dans plusieurs pays d’Europe, et fut un échec, là-bas aussi. Bref, il faut revenir à l’ancienne méthode, où ce sont les profs qui enseignent aux élèves. Mais pour que ça marche, il faut aussi mettre les bons profs dans les bonnes classes.

    @ JiCi:

    Il y a aussi l’exemple de la Finlande, qui est plein de bon sens, et qui va plus ou moins dans le même sens, c’est à dire d’éliminer les structures entre le ministère de l’éducation et les enfants. Ainsi, les enfants sont la priorité, et ils passent avant tout le reste. Instaurer un tel système au Québec améliorerait certainement, à terme, le taux de diplomation des jeunes, mais viendrait bouleverser beaucoup de « roitelets », qui sont maîtres de leurs royaumes (lire: commissions scolaires), pour lesquels moins de 10% des gens vont voter.

    Quant aux subventions aux écoles privées, je les abaisserais graduellement, afin de faire passer les enfants, dont les parents n’ont pas vraiment les moyens de leur payer l’école « vraiment » privée, du privé au public, et ce sans créer une énorme vague de fond. Je veux dire que présentement, ça revient moins cher, au gouvernement, de subventionner les écoles privées, que de mettre les fonds vraiment nécessaires dans les écoles publiques. Évidemment, si les commissions scolaires étaient abolies en même temps que la fin des subventions aux écoles privées, le choc financier serait moindre, mais comme je le disais plus haut, les « roitelets » ne le prendraient pas, et d’autres non plus, comme les syndicats, par exemple, parce que cela viendrait tout bouleverser « leur » ordre établi.

    Tout cela pour dire qu’au Québec, nous souffrons de « structurite aigüe », et que personne ne veut se faire soigner.

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  4. Quand aller vous comprendre que la réforme n’est pas necéssaire! c’est complètement stupide et elle sert seulement a nous faire coulé nos examen! pas étonnant que le taux de décrochage soit élever! On est ecoeurer de sa! Faites quelques chose avec sa sa na plus d’allure. Moi en tant qu’étudiante, je me doit de vous dire que je trouve que c’est pas croyable comment les résultats ne sont pas très beau a voir et moi, mon problème c’est les math et je pense sérieusement que je vais les coulé cette année pourquoi ? a cause de la reforme! Et aussi, les jeunes sont écoeurerde l’école on travail trop c’est a peine si jai du temps libre on devrait avoir plus de congé et moins de d’école on devrait avoir 4 jours d’école et 3 jours de congé sa serais bien mieux sur NOTRE moral et pour la réussite de tous. L’école nous tape sérieusement sur les nerfs et ses ainsi quon décroche alors mme faite quelque chose vous aavez été élue pour sa alors montrer nous que vous etes a l’écoute et que vous faite votre travail. Savez-vous ce que les jeunes pense de vos réformes? C’est une loi qui vaux rien parcce que sa nous fait mal dans le coeur de voir nos résultat baisser de plus en plus bas et après, on se dit ; je vaus de la « marde » à l’école alors on décroche !

    Merci de lire mon commentaire sur cette réforme stupide et qui encourage oui jai bien dit encourage les jeune a décrocher.

    KiKi4

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  5. Hé ho areter de chialer pour la réforme cé pas un mal sa pis si toi té poche en math kiki spo dnotre faute ! étudi et force toi moi ma dificulter a lécole cest lhistoire mais je ne révise jamais et je passe a 60-80 donc fuck you esti !

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  6. Euhhh, Sug,…

    Si tu trouve que Kiki mérite un « fuck you » pour ses math, j’ai l’insigne honneur de te décerner moi-même un « fuck you » pour ton français! Tu es à la limite du SMS, mon vieux! Un peu plus, et je supprimais ton message! Alors la prochaine fois, Sug, forces-toi un peu, toi aussi, et écris-moi dans un français un peu plus… français. D’accord?

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