Éric Caire s’imagine qu’un parti politique tombe du ciel

Je jetais un oeil sur les nouvelles du site web Canoë lorsque je suis tombé sur celle-ci, rapportée hier par l’agence QMI, qui cite TVA Nouvelles.  Le deuxième paragraphe de l’article est passablement explicite.

“S’il n’y a pas de nouveau véhicule politique avec lequel je suis à l’aise, je ne vais pas me représenter, a expliqué le député de La Peltrie à TVA. Je suis en politique pour faire avancer mes idées, pas pour m’accrocher.”

Voici donc un autre bonhomme qui n’a pas compris que le succès vient à bout de travail, et qu’en politique, on ne produit rien en vase clos.  Éric Caire s’imagine-t-il qu’un véhicule politique avec lequel il est à l’aise va tomber du ciel, comme ça, juste parce qu’il le demande?  D’autant plus qu’il ne semble pas très optimiste, quant à l’émergence – de nulle part? – de ce qu’il appelle “un grand leader”.

Une chose est certaine; si Éric Caire ne croit pas qu’il soit l’homme de la situation, dans le but de créer un nouveau parti politique de centre-droite, il doit se mettre en mode recrutement, et en chercher un lui-même.  Ce n’est pas en menaçant de rester chez-lui, aux prochaines élections générales, que celui-ci va attirer les candidatures, ni même me tirer une larme.  Il devrait se souvenir que son ancien chef, Mario Dumont, qui a fondé, avec Jean Allaire, et quelques autres personnes, l’Action démocratique du Québec, a dû tenir le fort à lui seul, ou presque, à l’Assemblée nationale, pendant 13 ans, avant de faire élire un nombre de députés suffisant pour passer à l’Opposition officielle.  Éric Caire devra, à l’évidence, s’investir sur une période beaucoup plus longue, et de façon nettement plus ardue, s’il veut vraiment obtenir un quelconque succès.

Pour ma part, si Éric Caire ne se sent pas les épaules suffisamment solides pour une telle mission, il peut toujours démissionner tout de suite; cela fera, à terme, un pensionné de moins, sur le bras des contribuables, et permettra à une autre personne – peut-être un nouveau leader – de se faire élire à l’Assemblée nationale.

Publicité

5 réactions sur “Éric Caire s’imagine qu’un parti politique tombe du ciel

  1. Normal dans une province où l’effort ne fait pas partie des valeurs et où on enseigne que le gouvernement va régler tous les problèmes.

    J’aime

  2. C’est dommage de voir à quel point un parlementaire tout même talentueux comme Éric Caire être à un tel niveau de désespoir…

    C’est en quelque sorte un aveu d’échec, ou d’incompétence de sa part, comme il n’arrive pas à lui-même mettre sur pied un nouveau parti. Il est vrai que la tâche est colossalle, et qu’il faut beaucoup plus que des appels à l’aide dans les médias pour que cela fonctionne.

    Présentement, il semble que seule l’ADQ est le véhicule des idées lucides, et le restera encore longtemps. Autant bâtir autour de cela!

    J’aime

  3. @ Cyrus:

    Un Mike Harris, oui, ou encore un Ralph Klein. Le problème, c’est qu’aucun parti politique, au Québec, ne propose quelqu’un qui leur arrive à la cheville.

    @ Gilles Laplante:

    Vous avez tellement raison! À force d’enseigner « la théorie des sauterelles savantes », on se retrouve avec des chefs sans envergure, qui « sautent égal ». Quiconque veut se démarquer se fait immédiatement traiter de démagogue. Et ça, c’est quand on reste poli. N’oublions pas que Mario Dumont, en pleine campagne électorale, fut déjà comparé à rien de moins que Jean-Marie Le Pen. Vous imaginez.

    @ Michaël:

    On dit que monsieur Caire a approché plusieurs leaders lucides, mais que ceux-ci n’ont pas voulu embarquer dans son bateau. De quelle façon les a-t-il approchés? Avait-il un programme clair, ou seulement des idées vagues? Voulait-il être le chef, en haut de la pyramide, et que tout le monde fasse le sale boulot à sa place? Nous ne le saurons probablement jamais.

    Nous connaissons, par contre, certains points que presque tous les « vrais leaders » ont en commun; entre autres, soit qu’ils ont des postes importants dans de grandes entreprises privées, soit qu’ils possèdent de telles entreprises. Alors mettez-vous à leur place; abandonneriez-vous un traitement annuel de plusieurs millions de dollars, incluant les bonis, un horaire flexible, ainsi qu’une vie privée confortable et loin des médias de masse, pour aller travailler pratiquement 24/7, à un salaire de moins de 300,000$ par an, et les caméras de télé qui vous suivent partout, avec en boni, la une du Journal de Montréal, parce que vous êtes allé au centre Bell, voir un match du Canadien avec un de vos amis du monde des affaires, et ce même pas dans une loge? Si Éric Caire veut se trouver un grand leader, qui fera le rude boulot de conviction – et surtout de collecte de fonds – à sa place, il devra le créer à partir de rien, et ça, ça risque d’être encore plus compliqué, pour lui.

    Quant à l’idée que l’ADQ soit le véhicule des idées lucides, je ne partage pas tout à fait votre conviction, surtout en ce qui concerne sa durée de vie. Malgré tout le respect que je puisse avoir pour Gérard Deltell, je demeure convaincu qu’il ne réussira pas sa mission; imaginez qu’il est gardien de but, dans la ligue américaine, qu’on le mettre devant le filet de votre équipe favorite de la LNH pour la première fois, alors qu’elle tire de l’arrière 8 à 0, en milieu de 3e période, lors du 7e match de la finale de la coupe Stanley. Sachant qu’il ne peut pas marquer des buts à la place de ses coéquipiers, vous croyez vraiment que votre équipe va gagner la coupe?

    Aussi, Éric Caire, selon moi, ne retournera pas vers ce parti; la seule condition, à laquelle il pourrait peut-être y retourner, serait que Gérard Deltell lui cède son fauteuil de chef, à la faveur d’un couronnement. Et encore là, les probabilités demeurent extrêmement faibles; selon vous, Éric Caire voudra-t-il se voir à nouveau associé, de près ou de loin, à l’amateurisme que l’organisation a démontré, et ce depuis le début de la course à la chefferie où il est finalement arrivé deuxième?

    Bref, dans un cas comme dans l’autre, j’ai l’impression que « leur chien est mort ».

    J’aime

  4. Ralph Klein, oh mon Dieu on peut rever 🙂 Je souviens des gens qui lui traitent d’etre anti-francophone ou anti-autochtone, mais sa femme, elle est Metis, LOL

    Mais ce genre de politique n’est non seulement pas propose au Qc, mais meme chez nos voisins ontariens, deficit de 25 G$ et ils vont surement passer un loi prochainement pour vous dire le propre moyen d’essuyer ton cul…

    Danielle Smith a Alberta est tres proche a les politiques du Klein, et aussi assez populaire, mais l’Alberta c’est comme un autre monde…

    J’aime

Les commentaires sont fermés.