C’est plutôt rare que j’ose m’immiscer dans le domaine du sport, mais cette fois, je ne vais pas me gêner. C’est que Philippe Cantin, de La Presse, a publié, sur le site web du quotidien de la rue Saint-Jacques, une chronique intitulée “Le Canadien abdique ses responsabilités”, chronique dans laquelle il jette son fiel sur Pierre Gauthier, et sur l’organisation du CH, à propos du remplacement de Jacques Martin, viré de l’équipe, par Randy Cunneyworth, qui était jusque là l’adjoint de Martin, et qui, ô crime de lèse-majesté, ne parle pas couramment dans la langue de Molière.
Une fois de plus, parce que la chose s’est produite à répétition, depuis les dernières années, on tente d’entraîner le Canadien de Montréal dans l’arène politique, et ce en s’offusquant du fait que tout ne se passe pas en français, au centre Bell. Cantin oublie – ou plutôt semble choisir d’ignorer – que le CH fait partie de la Ligue Nationale de Hockey, et de ce fait, la très grande majorité de tout ce qu’y s’y passe se fait dans la langue de Shakespeare. Ce faisant, il fait exactement ce qu’il serait sûrement le premier à reprocher, si cela se passait dans l’autre sens, c’est à dire du racisme! Quels auraient été ses mots, si par exemple, le Lightning de Tampa Bay avait refusé d’embaucher Guy Boucher, sous prétexte qu’il est un “f*ckin’ frog”?
Comprenez-moi bien; je ne suis pas contre l’idée d’une équipe de hockey la plus francophone possible, à Montréal. Par contre, il faut mettre les choses dans leurs justes proportions; quoi qu’en dise Philippe Cantin, la principale responsabilité du Canadien de Montréal, envers ses fans, et envers sa communauté, est de remporter la coupe Stanley! Les joueurs, le coach, le bureau de direction, et même les placiers du centre Bell, peuvent tous parler exclusivement le Klingon, s’ils le veulent, du moment qu’ils gagnent des matches, se rendent au grand tournoi, et remportent la coupe.
Pour Philippe Cantin, le CH renie ses fans, en donnant le poste d’entraîneur à Randy Cunneyworth, et ce même de façon intérimaire. Il obtiendra sa réponse ce soir; si le centre Bell est vide, c’est qu’il aura raison. Mais cela me surprendrait énormément!
On avait pas fait un gros plat quand Bob Berry était entraineur du CH. Par contre, Al MacNeil, entraineur du CH durant la saison 1970-71, avait eu une différente tournure. Henri Richard avait eu une relation tendu avec Al MacNeil http://books.google.ca/books?id=gvTV6_eNt-QC&pg=PA90&dq=macneil+henri+richard&hl=fr&sa=X&ei=gQLwTo-8Hqrb0QHc8KTRCQ&ved=0CDMQ6AEwAA#v=onepage&q=macneil%20henri%20richard&f=false MacNeil avait dû quitter après la victoire de la coupe Stanley en 1971 et diriga le club-école de l’époque les Voyageurs de la Nouvelle-Écosse.
Ygreck a fait une bonne caricature sur le sujet http://ygreck.typepad.com/ygreck/2011/12/cunneyworth.html
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J’ai aussi trouvé par hasard, ce texte écrit par André Bordeleau.
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201112/21/01-4480047-plus-de-francophones-vraiment.php Je cite un petit extrait: « Patrice Brisebois, souffre-douleur des amateurs et journalistes, a sombré dans une dépression. Pierre Turgeon étouffait à Montréal. Des grandes vedettes francophones de la LNH, comme Luc Robitaille et Raymond Bourque, ont déclaré haut et fort que jamais ils ne joueraient à Montréal. Les journalistes et observateurs qui insistent pour injecter de la politique dans un sport professionnel se sont-ils déjà posé la question: pourquoi cette réaction des joueurs francophones? »
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