Un peu de répit pour Saint-Lin

Nous avons appris qu’un pont, sur la route 335/337, à Saint-Lin–Laurentides, le seul pont du village, en fait, a dû être démoli d’urgence puisque le seul fait de permettre une circulation limitée pendant sa reconstruction était trop demander à cette structure mal entretenue au fil des ans. Aussi, depuis quelques semaines, les gens de la petite municipalité de 13,000 habitants devaient se contenter de traverser la rivière de l’Achigan à pied sur une passerelle flottante plutôt geingolante, à défaut de se taper un détour de plusieurs kilomètres, soit jusqu’à la route 125 vers l’est, ou vers Sainte-Sophie vers l’ouest, pour traverser des ponts de solidité somme toute douteuse, puisque le détour officiel passe par les autoroutes 25 et 640! Mais maintenant, les gens de Saint-Lin–Laurentides peuvent respirer plus d’aise, puisqu’ils peuvent maintenant compter sur un pont temporaire.

Le pont temporaire de Saint-Lin–Laurentides

Installé à environ 2 kilomètres à l’ouest du pont actuellement en reconstruction, il ne comporte aucune limitation de poids, et affiche une limite de vitesse de 50 km/h, ce qui est compréhensible compte tenu que le chemin construit spécialement pour ce pont ne mesure que quelques dizaines de mètres. Malgré son tablier de bois, il semble suffisamment solide pour que la municipalité puisse bien vouloir le laisser en place une fois la reconstruction du pont du village terminée. Voilà enfin un soulagement pour la population de Saint-Lin–Laurentides, ainsi que pour les passants des routes 335 et 337. Reste plus qu’à savoir quand le pont du village sera complété une fois pour toutes.

Une autre conséquence de l’inaction gouvernementale

Les automobilistes de la région de Hudson et de Rigaud, ainsi que tous les utilisateurs de l’autoroute 40 en provenance de l’Ontario, ont vécu une conséquence de l’inaction gouvernementale québécoise, vendredi dernier.

Voici les faits.

Lieu de l’accident (Photo originale: Google Earth)

Dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 octobre dernier, le conducteur d’un camion-remorque a perdu le contrôle de son véhicule, et est entré en collision avec le parapet d’un viaduc sur l’autoroute 40, direction est, à la hauteur de l’échangeur avec l’autoroute 540, à Vaudreuil-Dorion (point A, sur les photo). Sous la force de l’impact, le conducteur a été éjecté de son tracteur, et s’est retrouvé sur la chaussée de la bretelle de l’autoroute 540, au bas du viaduc (point B sur la première photo), le tuant sur le coup.

Compte tenu qu’il s’agissait d’un accident mortel, les policiers ont dû reconstituer l’accident, et pour ce faire, fermer une bonne partie de l’échangeur, à savoir l’A-40 est elle-même (point C sur la première photo), ainsi que les deux bretelles de l’A-540, détournant toute cette circulation vers l’A-20, à 5 km au sud de l’échangeur, et ce de 3h00 du matin jusqu’à midi, ce qui causa des embouteillages monstres. À un certain moment, les reporters à la circulation recommandaient même aux gens provenant de Rigaud et se dirigeant vers Montréal de quitter l’A-40 à Hudson, de prendre le traversier entre Hudson et Oka (point B sur la deuxième photo), et de poursuivre leur route via la route 344 et l’A-640. Un tel détour leur prendrait une heure et demie, mais ce serait moins pire que les… deux heures de délai supplémentaire causé par l’énorme bouchon sur l’A-20.

Si l’alternance gouvernementale libéralo-péquiste qui nous gouverne depuis plus de 35 ans avait donné suite à l’idée d’une autoroute périphérique (en anglais « beltway ») au lieu de dormir aux gaz, l’accident n’aurait pas pu être évité, mais on aurait pu éviter l’avant-midi de cauchemar des utilisateurs de la route de toute cette région. Il suffirait, pour éviter qu’un tel enfer se reproduise, de prolonger l’A-640 le long du parc d’Oka, et de la raccorder à l’A-40, à Hudson, grâce à un pont sur le lac des Deux-Montagnes (ligne violette sur la deuxième photo).

Prolongement de l’A-640 à compléter (Photo originale: Google Earth)

Au fil des années de cette alternance libéralo-péquiste, de nombreux projets routiers de ce genre ont été oubliés, nous condamnant aujourd’hui à vivre les nombreux bouchons quotidiens de circulation. Tant et si bien que j’en viens par moments à croire qu’il s’agit d’une conspiration, afin d’extirper plus d’argent des contribuables dans le but de financer les installations et les équipements, mais surtout les « gras durs » du transport en commun que sont les dirigeants, payés grassement à ne pas faire grand’chose, et les « syndicaleux » (je n’utiliserai pas un autre terme, afin d’éviter d’éventuelles poursuites) de la STM et des autres sociétés de transport du grand Montréal.

Donc, comme je le mentionnais, à défaut d’éviter un tel accident, une autoroute périphérique aurait permis d’éviter un tel bourbier, en plus de soulager grandement les infrastructures actuelles, qui sont utilisées bien au-delà de leur capacité. Alors je demande au gouvernement actuel ce qu’il attend pour passer à l’action dans le dossier d’une voie de circulation qui fasse le tour du grand Montréal.