Révision de la carte électorale: Il faudra un jour se brancher

Je suis tombé, tôt ce matin, sur un texte de Hugo Pilon-Larose, sur le site web de La Presse, qui traite de la révision de la carte électorale du Québec, texte dans lequel le député de Matane-Matapédia, le péquiste Pascal Bérubé, se plaignait que l’agrandissement de sa circonscription, ainsi que d’autres circonscriptions de la région gaspésienne, du fait d’une éventuelle fusion des circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure, mettrait sa sécurité en danger; les routes peuvent être dangereuses, surtout en hiver, d’autant plus que la connexion cellulaire n’est pas disponible partout, selon lui.

À mes yeux, cette situation me démontre que le député de Matane-Matapédia a du pain sur la planche d’ici la fin de son mandat, à savoir d’améliorer l’état des principales routes de sa circonscription, en plus de les doter du signal cellulaire. Je veux dire, quand il y a de la poudrerie, les routes sont dangereuses, peu importe où l’on se trouve dans notre belle province. Et comme disent les policiers de la Sûreté du Québec lorsque l’on se fait intercepter pour aller un peu trop vite, il fallait partir plus tôt.

Bref, tout cela pour dire que les arguments de monsieur Bérubé sont bien minces pour défendre les prochaines modifications à la carte électorale. Parce que, comme c’est mentionné dans le texte de monsieur Pilon-Larose, les changements que l’on veut faire sont de réduire la Gaspésie et la région de Montréal d’une circonscription chacune, et de créer deux nouvelles circonscriptions, une dans les Basses-Laurentides, et l’autre dans la région des Bois-Francs, le tout en fonction des mouvements de population sur le territoire.

Parce que la Loi électorale est ainsi faite qu’au lieu d’ajouter des circonscriptions sur le territoire, le nombre de celles-ci est fixé à 125, question de ne pas avoir à agrandir le Salon bleu, ou à entasser les élus les uns sur les autres. Ainsi, pour garder le nombre à 125, il faut réviser la carte afin que chaque circonscription représente plus ou moins le même nombre d’électeurs, révision qui se fait habituellement à toutes les deux élections générales. Ainsi, quand une région voit sa population diminuer, elle se fait retrancher une circonscription, et au contraire, une région dont la population augmente se verra ajouter un nouvel élu. C’est la Commission de la représentation électorale (CRE) qui a le mandat de procéder à la révision de la carte, à travers un processus bien établi dans la loi. Il y a d’ailleurs une page, sur le site web d’Élections Québec, qui explique tout le processus.

On retrouve aussi, dans la Loi électorale, le principe d’exception; celui-ci s’applique lorsqu’une circonscription ne peut compter le nombre d’électeurs moyen prévu par la loi; cette fois-ci, on parle de 50,694 électeurs, plus ou moins 25%. Les seuils sont de 63,368 au maximum, et de 38,021 au minimum. C’est le cas pour les Îles-de-la-Madeleine, pour laquelle le statut d’exception est enchâssé dans la loi électorale, mais aussi pour cinq autres circonscriptions, à savoir Ungava, Abitibi-Est, Abitibi-Ouest, Duplessis et René-Lévesque, qui se retrouvent toutes sous le minimum. Selon un article de Véronique Duval, du site web de Radio-Canada, publié le 27 octobre 2023, soit après les audiences publiques de l’automne dernier, la carte électorale de 2017 accordait le statut d’exception aux circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure. L’article explique également pourquoi certaines circonscriptions profitent du statut d’exception.

Pour ma part, d’abord et avant tout, je regrouperais la circonscription des Îles-de-la-Madeleine avec celle de Gaspé, et ce pour la simple et bonne raison que dans la très grande majorité des divisions administratives, tant au provincial qu’au fédéral, les îles sont déjà rattachées à la Gaspésie, et personne n’en est mort. C’est ben beau de vouloir une représentation régionale forte, mais à un moment donné, il faut aussi se mettre les yeux devant les orbites, et comprendre que rien ne peut expliquer que 11,176 électeurs – c’est le nombre aux îles – aient le même poids politique que les 60,791 électeurs de la circonscription d’Arthabaska. Si l’on continue comme ça, la moitié des circonscriptions vont devenir des exceptions, et ce pour des fins d’identité régionale. S’il faut “tasser la ligne” un peu plus, ben tassons la ligne, un point, c’est tout. Je veux dire, si je prends par exemple Lebel-sur-Quévillon, les gens de la place se sentent probablement beaucoup plus proches de l’Abitibi que de Kuujjuaq; pourtant, Lebel-sur-Quévillon, comme Kuujjuaq, sont dans Ungava. Et comme c’est écrit dans l’article de madame Duval, il y a déjà onze circonscriptions qui sont plus grandes que les potentielles futures Gaspé-Bonaventure et Matane-Matapédia. Ce à quoi j’ajouterai que non seulement il n’y a pas de couverture cellulaire partout, dans Ungava, mais il n’y a souvent même pas de route.

Au final, je trouve que Pascal Bérubé fait sa drama queen, dans ce dossier. S’il trouve que son job est trop compliqué, il n’a qu’à revendiquer un siège dans la grande région de Montréal, et à laisser Matane-Matapédia à quelqu’un qui prendra son rôle à coeur, avec les difficultés que cela comporte. Il faudra, un jour ou l’autre, se brancher; on fait 125 circonscriptions à peu près égales en termes de population, ou on fait dans le régional, et au diable les proportions.

Trop d’autos sur les routes: On prend le problème à l’envers

La page d’accueil de mon vieil ordinateur est Google Actualités; un regroupement d’environ 500 médias de toutes sortes, qui m’indique, sur une seule page, des dizaines d’articles regroupés selon mes intérêts. Enfin, c’est la façon dont elle se présente. Si les algorithmes du système ne peuvent pas passer à côté de sources comme Hockey 30 (…quelle merde!), il arrive à l’occasion que le système me met en connaissance de quelques textes plutôt intéressants, comme celui d’Élizabeth Ménard, du journal 24 Heures, édition du 17 août dernier, qui s’intitule “Y a-t-il vraiment trop d’autos au Québec comme le dit le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon?” Et comme j’aime le faire de temps en temps, je vais mettre le texte original ici, et répondre à travers les lignes de l’article. C’est parti.

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Y a-t-il vraiment trop d’autos au Québec comme le dit le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon?

Élizabeth Ménard

Bon, d’accord, formulé comme ça, ce n’est pas trop environnemental, mon affaire. Par contre, il faut noter que si le nombre de véhicules de promenade a augmenté plus rapidement que la population, il faut aussi mentionner que la personne qui possède plusieurs véhicules ne pourra toujours en conduire qu’un seul à la fois. Quant à la taille des véhicules, il faut comprendre que les constructeurs, voulant évidemment faire plus de profits par unité vendue, offrent de moins en moins de petites voitures, et de plus en plus de camions légers. Le consommateur ne peut donc pas acheter ce que les constructeurs ne fabriquent pas.

En ce qui concerne les dépenses publiques assumées par l’ensemble des québécois, il faut prendre conscience que les taxes sur l’essence, l’immatriculation des véhicules, avec les frais connexes qui s’y rattachent dans certaines régions, ainsi que les réparations aux véhicules, parce que nos routes sont trop abîmées, entre autres dépenses, ne sont assumées que par les propriétaires de véhicules. Et la distance parcourue quotidiennement en voiture de promenade aura tendance à augmenter puisque les familles quittent les grandes villes pour aller vivre dans les régions, où le coût de la vie est moins pénible, et les maisons unifamiliales plus abordables.

Nos émissions de gaz à effet de serre (GES), au Québec, sont parmi les plus basses au Canada. C’est facile de brandir les GES comme quoi les automobilistes sont d’ignobles pollueurs, mais il faut aussi comprendre que le réseau routier lui-même est responsable, en grande partie, de l’émission des GES. Pourquoi? Parce qu’il est en retard de 50 ans sur ce qu’il devrait être, voilà pourquoi. Une voiture arrêtée dans un bouchon de circulation est beaucoup plus polluante qu’une autre qui avance à vitesse légale, parce que la pollution de celle qui roule a engendré un déplacement, contrairement à celle qui est arrêtée. Comparativement aux années 1960 et 70, où l’ardoise du Québec était presque vide, et où le réseau autoroutier a connu sa plus grande expansion, aujourd’hui, le Québec est endetté comme ce n’est pas possible, et les travaux d’amélioration du réseau autoroutier sont d’une lenteur incroyable; la construction de quelques kilomètres d’une voie supplémentaire sur une autoroute prend entre 3 et 5 ans, et coûte les yeux de la tête.

Ensuite, on doit réaliser que la pollution se fout pas mal des frontières; on l’a remarqué lors de l’épisode des pluies acides, dans les années 1970. Peu importe ce que le Québec va faire, les cataclysmes ne vont pas s’arrêter à la frontière de l’Ontario; le problème des GES doit être pris de façon globale, par tous les gouvernements, et les combats individuels seront inutiles.

Le ministre Fitzgibbon a un langage imagé; il voudrait bien réduire l’émission de GES, lui aussi, et il passe le message que les automobilistes doivent contribuer à cette réduction. Mais dans les faits, comment pourra-t-on réduire ces GES si tout ce que l’on fait est de taper sur la tête de quiconque a une bagnole? Les véhicules d’aujourd’hui sont moins polluants que ceux produits il y a vingt ans, et ceux-là étaient eux-mêmes moins polluants que ceux produits vingt ans auparavant. L’industrie automobile évolue, elle aussi, au rythme des découvertes réalisées au fil des années.

Il ne faut pas oublier le transport de marchandises, comme je le disais au début. Celui-ci demeure essentiel au maintien de l’activité humaine dans son ensemble; nous l’avons bien constaté lors de la récente pandémie de COVID-19. Les camions ne peuvent pas prendre le métro; ils ont besoin de routes pour effectuer leurs déplacements. Donc, des routes, il en faut. Pour avoir déjà conduit chez nos voisins du Sud, les cas de bouchons sont beaucoup moins nombreux qu’au Québec; si l’on fait exception de très grandes villes que sont les New York, Los Angeles et autres Chicago, la majorité des villes font évoluer leur réseau routier au fil de leur développement. On y construit de nouvelles autoroutes, on rénove et agrandit les voies rapides existantes, bref, même aux heures de pointe, il y a peu, sinon pas de pertes de temps majeures sur les réseaux autoroutiers. Le réseau Interstate prend aussi régulièrement de l’expansion entre les grandes agglomérations, ce qui améliore constamment la fluidité de la circulation.

Au final, il ne faut pas se demander s’il y a trop d’autos sur les routes; ce serait comme de se demander s’il y a trop de population pour le nombre de logements disponibles. Si l’on manque de logements, il faut en construire. C’est pareil pour les routes.

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A-40 est à Trois-Rivières: Il faut procéder maintenant

Le vendredi 7 juillet dernier, un grave accident est survenu sur l’autoroute 40, en direction est, à Trois-Rivières, à la hauteur du kilomètre 184, soit tout juste après le poste de pesée routière pour les camions lourds. Cet accident, qui impliquait quatre véhicules, dont deux camions lourds, a coûté la vie à deux personnes, un couple de la région des Laurentides, dont le véhicule fut littéralement écrabouillé entre deux camions-remorques.

D’abord, je voudrais transmettre mes plus sincères condoléances aux familles et aux proches de ces deux personnes.

Ensuite, je voudrais causer un peu à propos du profil de la route, à cet endroit. Après le poste de pesée routière, la chaussée monte un peu, puis c’est comme si l’on atteignait le sommet d’une pente, dans le sens que l’on ne voit pas ce qu’il y a après le sommet tant que l’on n’y est pas arrivé. Environ un kilomètre et demi plus loin, c’est la même chose; le même effet de sommet de pente se produit, et lorsque l’on voit de l’autre côté du sommet, nous sommes à 500 mètres de la sortie 196-S, vers l’A-55 sud, qui permet de rejoindre l’autre section de l’A-40, soit celle qui conduit à Québec.

Lors de la construction de cette section de l’A-40, au début des années 1970, le volume de circulation y était suffisamment faible pour que personne ne se surprenne de rien, mais quelque 50 ans plus tard, le volume de circulation est tel que l’effet de surprise est parfois total. Voyez-vous, la bretelle qui mène de l’A-40 est vers l’A-55 sud, malgré qu’elle absorbe tout le volume qui se dirige vers Québec, n’a qu’une seule voie de circulation, ce qui crée un effet d’entonnoir, et des bouchons à répétition. De plus, la bretelle de la sortie 182 de l’A-55 sud, qui conduit vers l’autre section de l’A-40 est, est aussi à une seule voie, et qui plus est, reçoit le volume en provenance de la bretelle d’entrée du boulevard Jean-XXIII, qui amène, mine de rien, un bon volume de véhicules qui tantôt vont continuer vers Québec via l’A-40 est, tantôt prendre vers le sud, et le pont Laviolette, via l’A-55 sud, le tout dans une zone d’entrecroisement très courte. Cette situation, ajoutée à celle de la bretelle A-40 est/A-55 sud, soit la sortie 196-S de l’A-40, crée des bouchons qui s’étendent parfois sur des kilomètres.

Au moment où le ministère des transports du Québec (MTQ), peu importe le nom qu’il portait à l’époque, a planifié de relier Montréal et Québec avec l’A-40, il a eu la délicatesse de demander au maire de Trois-Rivières, le regretté Gilles Beaudoin, quelle serait la meilleure des options selon lui, entre les deux options sur la table; l’option “nord”, qui continuerait dans l’axe de l’A-40, entre l’A-55 et la grande courbe où se trouve le pont d’étagement de la rue Courteau aujourd’hui, ou l’option “centre-ville”, qui allait traverser la ville de Trois-Rivières en son centre, et qui, sur les plans originaux (de même que pendant quelques années, après son ouverture), s’appelait A-755, aussi appelée “Autoroute de Francheville”. On lui a bien fait comprendre que le volume de circulation – et le budget de la province – ne permettait pas de construire les deux options dès le début, et que la seconde option arriverait lorsque le volume de circulation le demanderait.

Le maire Beaudoin s’est battu bec et ongles pour faire accepter l’option centre-ville par ses pairs; il faut dire que c’était avant les méga-fusions municipales de 2002, et que Trois-Rivières faisait partie d’une agglomération composée d’une demi-douzaine de villes et de municipalités, toutes dotées d’un conseil municipal, et que l’A-755 en traversait au moins trois ou quatre. Il faut le remercier, à titre posthume, pour sa persévérance; construire une telle autoroute serait tout simplement impensable en 2023. À l’époque, la ville de Trois-Rivières était en déclin; plusieurs usines, dont les usines de papier, qui ont fait sa réputation mondiale, commençaient à fermer leurs portes, l’une après l’autre, et le taux de chômage grimpait allègrement. Le maire Beaudoin croyait que la moindre dépense dans sa ville, ne serait-ce qu’un plein d’essence, allait aider sa ville dans les circonstances.

De nos jours, les choses ont changé; la méga-fusion de 2002, entre autres choses, a permis à Trois-Rivières de devenir une véritable capitale régionale, avec une économie florissante, et des investissements continuels. Aussi, les volumes de circulation, partout au Québec, ont littéralement explosé depuis 50 ans, et des solutions qui faisaient l’affaire dans les années 1970 ne sont tout simplement plus efficaces aujourd’hui. La pandémie de COVID-19 a permis d’étaler le problème dans le temps, un peu, mais maintenant, on revient à la situation normale, et le réseau routier supérieur de Trois-Rivières ne suffit tout simplement plus à la tâche.

Je me souviens que le nouveau maire de Montréal, un certain Jean Drapeau, expliquait dans un court métrage de l’Office national du film (c’était en 1955) que les problèmes de circulation peuvent être réglés avec trois catégories de solutions. La première catégorie sont des solutions qui ne coûtent rien, ou presque rien; il parlait des rues résidentielles qu’il transformait en rues à sens unique, à titre d’exemple. La seconde catégorie de solutions demandaient un peu plus d’argent; il évoquait la reconfiguration d’une intersection, qui amenait une amélioration somme toute locale, mais une amélioration quand même. La troisième catégorie était faite de solutions à grands coûts, qui allait “coûter des millions”.

Dans le dossier qui nous concerne aujourd’hui, les solutions des deux premières catégories ont été épuisées; qu’il s’agisse de la bretelle A-55 nord/A-40 ouest, qui fut doublée, ou encore de la nouvelle bretelle d’entrée vers l’A-40 est depuis la rue des Miliciens, dont j’attends toujours les améliorations sur la circulation, environ un an après son ouverture, les solutions faciles n’ont finalement pas réglé le pire problème, soit celui de l’effet d’entonnoir de la bretelle A-40 est/A-55 sud, effet dont on voit les traces de freinage sur des kilomètres à partir du poste de pesée routière. Il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses, et de compléter l’autre option, soit l’option nord, qui permettra de retirer tout le volume qui se rend à Québec de la bretelle de sortie 196-S de l’A-40 est, qui sera, du coup, beaucoup moins occupée. Et pendant que l’on y est, on pourrait en profiter pour planifier l’ajout de voies collectrices sur l’A-40, à l’échangeur 196; cela pourrait se faire lors d’une éventuelle reconstruction du pont d’étagement du boulevard Saint-Jean.

Je reviendrai avec quelques photos qui permettront de mieux comprendre toute l’affaire.

Congestion: le MTQ a laissé traîner le problème

Avec la sortie, le 6 janvier dernier, d’une note publiée par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), sur l’augmentation de l’étalement urbain hors de la CMM, d’aucuns s’offusquent du fait que des gens s’installent plus loin du grand Montréal pour y vivre, mais font quotidiennement la navette vers la ville pour venir y travailler.  Bien entendu, cela allonge les bouchons déjà établis sur les routes d’accès à la région de Montréal.  Dans cet entrefilet publié dans le magasine L’Actualité, on mentionne aussi que la CMM perd environ 7000 personnes, annuellement, depuis 2015, dans ses échanges migratoires avec son pourtour, à savoir environ 4000 dans la couronne nord, et 3000 dans la couronne sud.

Dans tous les articles qui font mention de ces statistiques, leurs auteurs critiquent, à mots à peine couverts, ceux et celles qui font le choix de s’établir autour de la CMM.  Il faut pourtant comprendre que ce n’est pas tout le monde qui est prêt à vivre dans une tour à condos.  Si certains se sentent bien dans l’effervescence du Plateau Mont-Royal, d’autres se sentent plus à l’aise dans le calme de la campagne, avec une piscine dans la cour arrière, et pourquoi pas, un petit potager, où ils cultiveront quelques légumes.  Et trouver cela, dans les limites de la CMM, devient tout simplement hors de prix.

C’est là que le Ministère des transports du Québec (MTQ) a foiré.

Dans un Québec idéal, le MTQ aurait suivi la courbe de croissance des municipalités, et ajusté son réseau routier à l’avenant.  À la place, le MTQ s’est plutôt assis sur ses lauriers, prétextant des coupes budgétaires, et n’a rien fait.  Résultat des courses, le réseau routier ne suffit plus à la tâche.  Les voies rapides du réseau supérieur n’ont plus de rapides que le nom, les autres routes provinciales sont remplies, et les réseaux municipaux en ont plein les bras.

Bref, la situation, dans la CMM, est quasiment irréversible.  Un nouveau pont, entre la rive-sud et l’île de Montréal, ne sera pas suffisant pour améliorer les traversées quotidiennes, comme on l’a aussi constaté entre Montréal et l’île Jésus, suite à l’ouverture du pont Olivier-Charbonneau (A-25), en mai 2011.  Il faudrait faire un effort aussi imposant que celui fait pendant les années 1960, moment où les autoroutes, dans et autour de l’île de Montréal, poussaient comme des champignons.  Sauf que, comparativement à cette époque, l’état du Québec est sérieusement endetté, et les coûts reliés à la construction se sont décuplés.  De plus, les exigences environnementales, qui ont aussi explosé, feront en sorte qu’il sera pratiquement impossible d’ajouter le moindre bout d’autoroute dans la CMM, elle qui en aurait pourtant bien besoin.

Devant ce constat, que peut-on faire?

Tempêtes dans Bellechasse: Y a-t-il une solution?

Quand j’ai quelques minutes, je vais fureter sur le web, un peu partout.  Cet après-midi, je vais sur le site Québec 511, question de voir l’état des routes en général.  Parmi les avertissements, je vois que dans la région de Bellechasse, tout juste à l’est de Lévis, le MTQ a fermé, pour cause de “conditions météorologiques difficiles”, l’autoroute 20, la route 132, et la route 218, dans l’axe est-ouest, ainsi que la route 281, et la montée de la Station, à Saint-Vallier, dans l’axe nord-sud.

Cou’donc, est-ce qu’il reste une route ouverte, dans Bellechasse?  Les tempêtes sont si difficiles, là-bas?

La question que je me pose est la suivante; si une urgence survenait, dans Bellechasse, ou plus à l’est, et qu’il faut que Québec intervienne, ou encore qu’une personne blessée doit être rapatriée de l’est vers Québec, on fait quoi?

Est-ce qu’il y a un moyen de contourner ce secteur, par mauvais temps?

J’attends vos réponses.