À la une du Journal de Montréal de ce lundi matin, un reportage « exclusif », au titre évocateur. « Des chauffeurs gagnent 100,000$ par an ». À la page 5 du quotidien du groupe Québécor Média, c’est Noée Murchison (vous vous souvenez, la petite anglophone qui s’est fait embaucher partout, à Montréal, prétextant qu’elle ne parlait pas un mot de français) qui signe un article précisant que la STM, déficitaire depuis 2004, a payé 18,7 millions$ en heures supplémentaires l’an dernier.
Je ne nie pas que certains chauffeurs réussissent à aller chercher un pécule dans les six chiffres, loin de là. Le système syndical – le monopole syndicalo-étatique – fait en sorte que plusieurs « anciens » parviennent à toucher des salaires annuels très intéressants. Ce sont d’autres points qui me chicotent, à savoir d’abord le fait que le JdeM prétende détenir un article « exclusif », alors que cela fait des mois que je ne me cache pas pour le dire, et que beaucoup de gens sont aussi au courant de la chose. Je présume qu’il y collent le mot « exclusif » parce qu’ils sont les premiers à en faire la une de leur quotidien.
L’autre point, c’est le nombre d’heures travaillées. L’article mentionne que les chauffeurs n’ont aucune limite d’heures travaillées, et qu’ils peuvent ainsi faire « de l’overtime » autant qu’ils le veulent. Ce point m’agace de deux façons; premièrement, au contraire de nombreux autres professionnels de la route, qui doivent tenir un « logbook », et qui sont assujettis à un nombre d’heures fixé par la loi, les chauffeurs de la STM ne semblent pas être sujets à la fatigue, du moins si l’on se fie à ce point précis de leur convention collective. Deuxièmement, ce sont ces mêmes chauffeurs qui se plaignaient, lors des dernières négociations, des conditions exécrables dans lesquelles ils exercent leur métier. C’est drôlement curieux, que ces conditions deviennent beaucoup plus endurables lorsqu’elles sont payées « à temps-et-demi ».
Cela revient donc à ce que je disais l’automne et l’hiver dernier, à un certain Martin, entre autres, quand je disais que les chauffeurs de la STM se plaignaient le ventre plein. Avec la possibilité de gagner 100,000$ et plus par an, et un syndicat qui les protège contre à peu près tout, ils n’ont vraiment pas à se plaindre.
Tu as parfaitement raison, ils n’ont rien à se plaindre. Je suis moi même un employé de la STM depuis peu, j’aime ma job et je trouve déplorable quand je vois un collègue se plaindre de ses conditions de travail et il y en a. Des commis de bureau qui ne font rien d’une journée et qui font 50000 par année et qui ont la main sur le téléphone prêt à appeler leur syndicat dès qu’un patron veut lui donner quelque chose à faire qu’ils n’ont jamais fait comme envoyer des fax pour aider d’autres départements etc. C’est triste.
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Je suis chauffeur à la STM et je dois dire que tu marque un très bon point.C’est mort-vivants de l’overtime font cela 9 fois sur 10 car ils ont fait des petits partout et ils ont beaucoup de pensions à payer.C’est vrai que leur 100 000$ est mérité car il l’ont travaillé contrairement aux pogne-cul de l’entretien.Mais la question est COMMENT l’on-t-il travaillé? À moitié mort de fatigue avec 70 vies à bord…ou bien en ne respectant pas les horraires pour arrivé au bout de ligne plus vite pour dormir!!!Bref . ils (le gouvernement) devrais limité les heures de travaille comme le fait la SAAQ pour les camionneurs.Il va falloir un accident pour changer les choses.Le syndicat lui est un peu intimidé à faire changer ce genre de choses car la plupart du temps, ses maniacs de l’overtime sont de vrai dinosaure de l’enciennetée.
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