Fédéral: L’écart se creuse…

Dans mon dernier post, je parlais d’un dernier sondage publié récemment, dans lequel l’écart se creuse entre les conservateurs et les libéraux. Il s’agit d’un sondage Globe & Mail / CTV / Strategic Counsel, publié le 15 octobre, soit lundi, et les résultats pancanadiens sont les suivants:

  • Conservateurs… 34%
  • Libéraux… 29%
  • NPD… 15%
  • Verts… 12%
  • Bloc…10%

Les résultats québécois sont les suivants:

  • Bloc… 37%
  • Conservateurs… 26%
  • Libéraux… 17%
  • Verts… 12%
  • NPD… 9%

Globalement, si l’on traduisait tout cela en votes, ça donnerait des résultats d’élections pas mal semblables à ceux des dernières élections fédérales, en janvier 2006.

Le discours du Trône: Irons-nous en élections?

N’ayant pas de télé à la maison (par choix, puisque d’abord, je ne suis pas un fan de Loft Story, ni d’Occupation double, et ensuite parce que j’ai souvent dit que la télévision ramollissait le cerveau), je vais donc suivre sur Internet le discours du Trône, en direct d’Ottawa. Les députés de l’Opposition, tous partis confondus, entendus sur le site de Radio-Canada, n’osent pas dire carrément qu’ils vont voter contre, évidemment, mais nous savons tous que ce sont les Libéraux qui ont le plus à perdre si le gouvernement Harper tombe. Un sondage, publié auourd’hui, montre que l’écart se creuse, lentement mais sûrement, entre conservateurs et libéraux. Je continue à suivre, via le site de la SRC, et j’interviens au besoin.

19:00

Le décorum est impressionnant. Le huissier du bâton noir qui quitte le Sénat, qui marche à travers les couloirs du parlement, qui frappe à la porte de la Chambre des Communes, bref, beaucoup, beaucoup de décorum.

19:45

Des points précis sont annoncés dans le discours du Trône:

– Afghanistan: vote sur la poursuite de la mission canadienne jusqu’à la fin du pacte de l’Afghanistan, en 2011, poursuite axée sur la formation des militaires et policiers locaux.

– Aide internationale plus ciblée, afin de mieux venir en aide aux pays sous-développés.

– Pouvoir de dépenser: Adoption du droit de retrait avec compensation pour les provinces et territoires.

– Réformes à venir: Sénat, droits d’auteur, gestion de la caisse d’assurance-chômage.

– Mise à jour économique à l’automne, avec un plan à long terme incluant une baisse de la TPS.

– Plan national d’infrastructures appelé Chantier Canada, pour de nouvelles infrastructures, et le renouvellement des structures actuelles.

– Retour des projets de loi sur le renforcement de la criminalité, présentés sous forme d’une loi ominbus, comprenant l’abrogation du registre des armes d’épaule.

– Appui à l’identification visuelle des électeurs lors d’élections.

– Environnement: Les objectifs de l’accord de Kyoto sont inatteignables. Plan mondial d’élimination des GeS, à hauteur de 50% d’ici 2050, élimination canadienne des GeS de 20% d’ici 2020, et de 60 à 70% d’ici 2050. Établissement d’une bourse du carbone, mesures plus musclées d’application des lois environnementales.

20H15

Les réactions des chefs politiques fédéraux.

– Gilles Duceppe déclare que le Bloc votera contre, puisqu’il n’y a pas grand chose d’intéressant. Ils ne peuvent qu’amender un amendement libéral, et les libéraux ne semblent pas trop savoir eux-mêmes quels amendements ils déposeront.

– Jack Layton, quant à lui, dit que le NPD votera aussi contre, parce que le gouvernement ne prend pas la direction que son parti lui proposait. Il posait la question au sujet des Libéraux; seront-ils de grands parleurs, petits faiseurs?

– Stéphane Dion a finalement pris la parole, pour déclarer que les Libéraux s’attendaient à ce genre de discours, très décevant, et qu’un caucus serait convoqué demain, et qu’il fera une déclaration à 15h00. Il soutient par contre que les canadiens ne veulent pas d’une nouvelle élection, troisième en trois ans et demi.

Si on lit entre les lignes (pour reprendre l’expression de Lucienne Robillard), il semble bien que les Libéraux vont s’arranger pour soutenir le gouvernement en place. Quant à moi, j’ai bien peur que l’on aille pas en élections cet automne.

Le contrôle des armes à feu: une renonciation au contrôle de soi

Je viens de lire, sur Canoë, un article signé de la main de Richard Latendresse, de TVA, au sujet de la quasi-libre circulation des armes à feu chez nos voisins du Sud. Il y dénonce le fait que l’on songe maintenant à permettre aux professeurs et aux employés des collèges et universités américains de porter une arme à feu, considérant qu’ils peuvent jouer le rôle de « premier répondant » dans un cas de fusillade de la part d’un tireur fou.

Je me permets de rappeler à monsieur Latendresse qu’une loi sur le contrôle des armes à feu, aussi sévère puisse-t-elle être, n’empêchera jamais un illuminé de s’en procurer. Que l’on songe aux lois canadiennes actuelles qui, quoique jugées insuffisantes par plusieurs, sont beaucoup plus sévères que les lois américaines de contrôle des armes à feu. Ces lois n’ont pourtant pas empêché un Kimveer Gill de se procurer les armes nécessaires pour commettre la fusillade du collège Dawson, l’an dernier. En toute légalité, au demeurant.

Il est évident qu’il est beaucoup plus facile de demander aux gouvernements de resserrer les lois sur le contrôle des armes à feu que de privilégier une bonne éducation auprès de ses enfants afin de leur permettre d’avoir un meilleur contrôle de soi. Et pour cela, nul besoin d’éducateurs spécialisés, ou de personnel supplémentaire dans les écoles. Il revient aux parents, et à eux seuls, de fournir une éducation de base à leurs enfants. Il ne faut pas confondre ici l’instruction, qu’ils reçoivent à l’école, et l’éducation, qui est le devoir premier des parents, au même titre que la nourriture, les vêtements et le logis. Sauf que les résultats d’un tel changement de comportement ne seront pas visibles à l’oeil nu du jour au lendemain, contrairement à une loi qui devra en principe empêcher des carnages comme ceux qui se produisent à chaque année aux USA, loi envers laquelle on pourra toujours se plaindre le jour du prochain événement tragique.

Nous roulerons sur l’autoroute 50. Un jour.

Après plus de 40 ans de discussions, de tergiversations, de négociations,… alouette!

Voici des images du chantier de l’autoroute 50, promise par le PQ pour… 2007! Cette section, s’étendant entre le chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge, et la route 148, aux limites de Brownsburg-Chatham et de Lachute, devrait être ouverte à la circulation, en principe, à l’automne de 2008.

Chemin Scotch

Voici le chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge, en direction nord. Cette route doit être totalement reconstruite puisque compte tenu qu’il s’agit en fait d’une petite route de campagne, elle n’aurait jamais pu supporter la circulation en provenance de l’A-50. Vous avez tout compris; le chemin Scotch servira de raccord temporaire entre la route 148, la route 344 et l’A-50, d’ici à ce que la suite de celle-ci, vers l’ouest, soit ouverte à la circulation.

Viaduc Ch. Scotch

Le viaduc surplombant le chemin Scotch, sur lequel passera l’A-50.

1er ponceau, ch. Scotch

L’échangeur du chemin Scotch semble plus compliqué pour les cours d’eau que pour les voies de circulation automobile. Voici un premier ponceau, sur la bretelle d’entrée de l’A-50 ouest, à l’angle du chemin Scotch,…

2e ponceau, ch. Scotch

…puis un deuxième, tout juste à sa gauche, passant celui-là sous le chemin Scotch lui-même.

Int. A-50 Ouest/ch. Scotch

L’intersection du chemin Scotch et de la bretelle d’entrée/sortie de l’A-50 ouest, toujours à Grenville-sur-la-Rouge.

A-50 Ouest/mtée Hall

Vue de l’A-50, en direction ouest, depuis le viaduc de la montée Hall, à Brownsburg-Chatham. Un employé du chantier s’approche, au volant de sa camionnette,…

A-50 Est/Mtée Hall

…et vient à la rencontre de quelques quadistes. Vue de l’A-50, en direction est, cette fois.

A-50 Ouest/Mtée Rochon

Cette fois, une vue de l’A-50 vers l’ouest, depuis le viaduc de la montée Rochon, à Brownsburg-Chatham,…

A-50 Est/Mtée Rochon

Vers l’est, toujours depuis la montée Rochon, l’A-50 semble droite comme une flèche.

Voyons maintenant des images de l’échangeur de l’A-50, au niveau de la montée La Branche, qui relie le périmètre urbain de Brownsburg-Chatham, soit l’ancien village de Brownsburg, à la route 148.

Sortie A-50/Mtée La Branche

D’abord la bretelle de sortie de l’A-50 est,…

Entrée A-50 Ouest/Mtée La Branche

…et juste en face, l’entrée vers l’A-50 est,…

Sortie A-50 Ouest/Mtée La Branche

…puis de l’autre côté du viaduc, la sortie de l’A-50 ouest,…

Entrée A-50 Ouest/Mtée La Branche

…l’entrée vers l’A-50 ouest,…

Viaduc A-50/Mtée La Branche

…et finalement, le viaduc sur lequel l’A-50 passera au-dessus de la montée La Branche.

A-50 Ouest/R-148

Cette fois, l’A-50 en direction ouest, vue du viaduc de la route 148, à quelques mètres de la ville de Lachute,…

A-50 Est/R-148

…et vue en direction est, là où elle se termine actuellement, à l’échangeur avec la route 148.

Comme on peut le voir, ça avance. Lentement, soit, mais ça avance. On peut espérer, dans l’état actuel des choses, rouler dessus quelque part entre l’automne de 2008 et celui de 2009. À moins que des élections viennent tout chambouler. On a déjà vu des chantiers abandonnés, et jamais relancés. Que ce soit celui de l’autoroute 6, à La Prairie, où l’on voit toujours les intersections de l’échangeur sur le boulevard Taschereau, et à Farnham, là où l’emprise, et son terrassement, sont devenus une piste cyclable, ou encore celui de l’autoroute… 50, entre Joliette et Saint-Esprit, où les monticules de terre sont toujours en attente de la suite des choses. D’ailleurs, l’échangeur entre l’A-31 et l’actuelle route 158, à Joliette, a des airs qui n’ont rien à envier à l’échangeur A-20/A-30, près de Sainte-Julie, pour ne nommer que celui-ci. Dans ce dossier, la plus grande merde du MTQ est que celui-ci avait acheté les terrains pour compléter ce tronçon de l’A-50, mais les a revendus!

Euhhh, pardon? Vous n’avez jamais entendu parler de l’autoroute 6? Elle faisait partie de ce que l’on pourrait appeler « les folies de grandeur » du gouvernement québécois des années 1960 et 70, absolument inutile à l’époque, mais que l’on aimerait bien pouvoir utiliser de nos jours. L’autoroute 6 aurait été pour l’A-10 ce qu’est l’A-13 pour l’autoroute 15; une deuxième voie rapide, cette fois vers les Cantons de l’Est. Cette autoroute aurait commencé tout juste au sud de la petite rivière Saint-Jacques, aux limites de Brossard et de La Prairie, longeant celle-ci jusqu’à l’A-30, croisant celle-ci un peu au sud du Carrefour Dix 30, pour se rendre à Farnham et à Cowansville, en passant par Saint-Jean-sur-Richelieu. Bref, une parallèle à la route 104, comme l’A-10 en est une pour la R-112. Évidemment, tous les environnementalistes diront que c’est une autoroute inutile, mais si elle avait été construite, elle serait très appréciée aujourd’hui.

Bon, cessons de donner à bouffer à tous ces environnementalistes.