Vous savez pourquoi il y a un lien entre “autoroute 50” et “accident”?
Simple; parce que la plus longue part de cette autoroute est construite, comme on dit dans le jargon, en “super-2”!
Vous allez me demander (enfin, ceux qui le savent pas encore) qu’est-ce que ça mange en hiver, une route en super-2, ce à quoi je vous répondrai “de la neige, et pis du sel,…et beaucoup de véhicules”. Sérieux, ce qu’on appelle une route en super-2, c’est une route qui est (ou qui a déjà été) considérée comme une autoroute, selon la définition qu’en fait le Ministère des transports du Québec (MTQ), qui porte (ou qui a porté) un numéro et une signalisation d’autoroute, mais qui est construite sur une seule chaussée, et comporte deux voies, sur lesquelles les véhicules se rencontrent.
Évidemment, quand la chaussée est construite comme celle d’une autoroute, on est tentés de rouler comme sur une autoroute, pas tant dans la vitesse, puisque la différence entre la limite de vitesse d’une route provinciale, et celle d’une autoroute, n’est que de 10 kilomètres à l’heure, mais dans le comportement des conducteurs. On est moins souciants du danger que représente le fait de se rencontrer sur une seule chaussée, on est moins attentifs à ce qui se passe autour de nous, et on fait parfois des manoeuvres que l’on ne ferait pas sur une petite route de campagne.
C’est ce qui s’est probablement produit sur l’autoroute 50, vers 21h30 ce soir (31 août), lorsqu’un automobiliste a fait une manoeuvre de demi-tour, à la hauteur de Lachute. Mais un autre véhicule venait en sens inverse, et a été incapable d’éviter l’impact de son véhicule avec celui qui faisait un “U-Turn”. Résultat; quatre blessés, dont un grave, selon ce que rapporte cet entrefilet, sur le site web de TVA Nouvelles.
Cet accident est loin d’être un cas isolé! L’autoroute 50 est devenue une véritable “route de la mort”, surtout sur le tronçon Lachute-Mirabel, et sa réputation ne semble pas en voie de s’éteindre. Pourtant, si l’on voit des députés soutenir des pétitions sur le site web de l’Assemblée nationale pour toutes sortes de causes, des plus sérieuses aux plus loufoques, on n’en voit aucune pour forcer le gouvernement à compléter l’A-50 avec une deuxième chaussée, à tout le moins ce tronçon de plus en plus utilisé.
En fait, ce qu’il faudrait, ce n’est pas une pétition, mais une mise en demeure!