La situation de l’industrie automobile, depuis la fin de l’année 2008, demeure précaire.
Malgré l’annonce de plusieurs milliards$ de fonds publics alloués à General Motors et Chrysler, les ventes de décembre, dans le domaine de l’automobile, furent catastrophiques, si l’on se fie à cet article de Katia Gremain, publié sur le site web de la chaîne Argent. Les ventes de tous les constructeurs, ou presque, ont baissé au cours du mois de décembre; -31% chez GM, -32% chez Ford, et tenez-vous bien, -53% chez Chrysler! Les constructeurs japonais ne font pas mieux, avec des baisses des ventes de 31% pour Nissan, de 35% pour Honda, et de 37% pour Toyota.
On constate maintenant les effets directs du ralentissement économique, chez nos voisins du Sud; les ventes des constructeurs japonais sont maintenant, elles aussi, nettement à la baisse. L’article mentionne également que sur toute l’année 2008, tous les constructeurs ont vu leurs ventes baisser, sauf Subaru, qui a constaté une hausse, à peine perceptible, de 0,3% de ses ventes, toujours aux USA.
La question que je me pose, maintenant, est la suivante; maintenant que les gouvernements ont versé des milliards$ aux constructeurs GM et Chrysler, à quoi serviront ces sommes, si ni l’un, ni l’autre, de ces constructeurs parvient à s’inscrire, au niveau des ventes? Ce sont là les dangers d’une aide directe aux manufcturiers, les risques de remettre de gros chèques libellés à des entreprises boîteuses. Si les constructeurs ne vendent toujours pas, les usines encore ouvertes devront fermer à leur tour, et les milliards auront disparu! Au mieux, se retrouveront-ils dans les coffres d’éventuels acheteurs, qu’ils soient européens, ou asiatiques. Et au pire, les derniers dirigeants nord-américains de ces canards boîteux les auront transféré dans des paradis fiscaux.
Ils ne sont pas les seuls à demander des prêts (et encore ce qu’ils demandent est de la petite bière comparé aux banques). En Europe, Fiat, Renault, VW, Peugeot-Citroen, BMW, Mercedes demandent la même chose à leur gouvernements respectifs. Au Japon, le pdg de Honda veut forcer le gouvernement à abaisser artificiellement le yen pour être en dessous de la valeur du dollar américain sinon ils menacent de déménager leur quartier-général ailleurs (on dirait que le coup de la Brink’s ou du déménagement de la SunLife en a inspiré quelques-uns).
j’ai trouvé des articles intéressant sur le sujet à http://www.humanevents.com/article.php?id=29586#continueA
http://www.allpar.com/weblogs/2008/12/26/spending-big-on-foreign-car-factories/
et le pdg de Fiat, Sergio Marchionne prévoit une consolidation de groupes autos (fusions, O.P.A, aquisitions) http://www.trollhattansaab.net/archives/2008/12/fiat-ceo-only-six-car-companies-will-survive.html
http://www.leblogauto.com/2008/12/constructeur-italien-cherche-partenaire-et-plus-si-affinite.html
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Intéressant comme billet. Ça me rejoint personnellement.
Je suis à une étape où habituellement je change d’auto. Cette année la situation est très différente par rapport aux autres fois. D’habitude je n’ai qu’à me trouver un véhicule qui rencontre mes critères d’achat, performance, équipements, apparence, etc. et j’achète. Cette année, je dois tenir compte de la viabilité future du fabriquant. Qu’arrivera-t-il à un propriétaire, par exemple, d’un produit Chrysler, si la compagnie fait faillite? Qui respectera sa garantie? Qui pourra entretenir son véhicule? Que vaudra ce véhicule dans quelques années? On peut argumenter que Chrysler, GM et Ford ne ferons jamais faillite et que le gouvernement va y injecter tous les fonds nécessaires mais ce n’est pas le gouvernement qui va décider, c’est le marché. Suis-je vraiment prêt à prendre ce risque? Personnellement, non.
De plus, à cause de la situation actuelle, les constructeurs vont probablement consentir des rabais substantiels au printemps pour écouler leur surplus d’inventaires et c’est probablement ce qu’attendent les acheteurs potentiels comme moi.
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