Élections provinciales: Le verdict est tombé!

Je tape ces lignes à 23h30, en ce soir du 8 décembre.

Le verdict est tombé, en ce qui concerne l’élection provinciale, et mes pronostics, que l’on peut voir dans le pool électoral du blogue Québec Politique, à la ligne 65, sur la liste, se sont, à peu de choses près, réalisés.  Les libéraux sont majoritaires, finalement, mais ils le sont « sur les fesses », si je puis dire.

Dans les faits, j’ai légèrement sous-estimé le rendement du parti québécois, et je n’ai pas calculé le siège de QS, gagné par Amir Khadir.

Donc, en attendant les résultats officiels, nous pouvons avancer les résultats que l’on connaît maintenant, à savoir 66 libéraux, 51 péquistes, seulement 7 adéquistes, et un premier député solidaire, en la personne de Amir Khadir, qui a remporté la victoire dans Mercier, devant le député péquiste sortant, Daniel Turp, avec une majorité de 872 voies.

Malgré la belle victoire de monsieur Khadir, la grande surprise est venue de Rivière-du-Loup.  En effet, Mario Dumont, dans son allocution, a annoncé qu’il ne sera pas le chef de l’action démocratique, lors des prochaines élections.  J’avoue que suite à cette annonce, je fus dégoûté du comportement de l’équipe de journalistes « chevronnés », dont celui présent sur les lieux, du réseau TVA, que je suivais par l’entremise du site web de LCN.  Ce derner a bombardé de questions le nouveau député adéquiste de Chauveau, Gérard Deltell, élu depuis quelques minutes à peine, et qui venait d’apprendre, comme tout le monde, que son chef allait quitter le bateau.  Le pauvre Deltell était carrément sous le choc, et le journaliste présent lui demandait si le poste de chef l’intéressait.  Franchement, la plus infime touche de compassion aurait été de lui laisser reprendre son souffle.  Je n’irai pas jusqu’à dire que le geste fut intentionnel, parce que plutôt guidé par la chasse au scoop, mais si le journaliste de TVA avait voulu s’arranger pour que Gérard Deltell ait l’air fou, il n’aurait pas pu trouver meilleure stratégie.

L’autre point fut le taux de participation, extrêmement bas, qui devrait tourner autour de 63%, une fois le total des votes compilés.  Pourquoi?  Il a fait trop froid?  Les gens ne voulaient vraiment pas de cette élection?  Une chose est certaine; ceux qui n’ont pas voté, en plus de n’avoir rien changé au résultat, ont définitivement perdu le droit de critiquer la direction politique que prendra le prochain gouvernement.

Maintenant que cette affaire est réglée, nous pourrons tranquillement manger de la dinde, pendant la période des fêtes, et relaxer un peu jusqu’au prochain épisode politique, qui se déroulera vers la fin de janvier, lorsque Stephen Harper déverrouillera la Chambre des communes, pour proposer son nouveau budget.

Neige: Ça prendra deux semaines, finalement

Sur le site de nouvelles LCN, on indique que 50% du territoire de la ville de Montréal est déneigé. Les premiers pronostics parlaient pourtant d’un déneigement complet quelque part comme hier ou aujourd’hui. Alors faisons le calcul, afin de savoir à quel moment la ville sera totalement déneigée.

La tempête ayant eu lieu lundi, et le ramassage ayant commencé mardi, nous pouvons dire, aujourd’hui samedi, que cela fait quatre jours que le déneigement est en marche. Si 50 pour cent de la ville a été déneigée en 4 jours, il en faudra donc quatre de plus pour terminer le travail. Or, LCN nous dit que l’opération fera relâche pendant toute une journée pour permettre aux chauffeurs des camions de prendre leur repos obligatoire, parce que la loi les oblige à prendre certaines périodes de repos. Ce n’est donc pas quatre, mais bien cinq jours de plus qu’il faudra pour ramasser toute la neige des rues, ce qui nous mène à mercredi soir, et non mardi, comme l’indique le site de nouvelles. Et ça, c’est si l’on tient compte de la journée de samedi comme une journée complète à faire, et non déjà faite.

Constatant cela, je me demande à quel niveau toute cette opération a foiré. Il est vrai que mardi dernier, La Presse titrait que cette tempête était la plus importante depuis 60 ans, et ce pour un début de décembre. LCN dit que c’est la plus importante avant Noël depuis 28 ans. Il n’en fallait pas plus pour cela serve d’excuse à tous les responsables du déneigement. Mais le prix de l’excuse la plus loufoque revient au maire Gérald Tremblay lui-même, lorsqu’il a mis la responsabilité des retards au déneigement aux automobilistes qui roulent avec des pneus de type « quatre-saisons ». Entendu à la radio, il prétendait qu’une voiture munie de tels pneus, qui tentait de gravir une côte, perdait beaucoup de temps à patiner avant de réussir à monter, et ce quand il y parvenait, ce qui « condamnait » la côte pour beaucoup de temps. Avec une telle théorie, je commence à m’ennuyer de Julie Boulet, moi! La ministre des transports n’aura pas gardé son record de l’excuse la plus stupide très longtemps.

Je vais vous la donner, moi, la vraie raison pour les ratés du déneigement. C’est le manque de camions, pour le transport de la neige. Je travaille sur la route, et hier, je faisais mes livraisons sur le territoire de la ville de Montréal. J’ai ainsi pu constater de mes yeux que de nombreuses équipes de déneigeurs attendaient désespérément des camions à remplir. Au point où je me demande si la ville est trop « chiche » auprès des camionneurs-propriétaires. À moins que ceux-ci aient d’autres offres plus payantes, parce qu’il reste pas mal de chantiers toujours en marche, malgré la neige. Et les camions « 10 roues » de la ville, où sont-ils, depuis le début de la semaine? De toute la journée d’hier, je n’en ai pas vu un seul! Au lieu de garder des cols bleus au chaud, à jouer aux cartes, en attendant que le téléphone sonne, on aurait pu les envoyer prêter main-forte aux camionneurs. À moins qu’ils n’y soient pas autorisés, de par leur convention collective, au nom du monopole syndicalo-étatique que nous connaissons trop bien.

Certains se sont même demandé s’il serait préférable de faire comme dans certaines villes ailleurs dans le monde, soit de tout fermer et de donner un congé payé lors des jours de tempête. Ici, à Montréal, même par tempête, la ville ne ferme pas. Par contre, elle demeure engourdie pendant quinze jours!