La « nouvelle » rue Notre-Dame: Comment dépenser 750 millions$ afin de changer quatre « trente sous » pour une piastre

Ce matin, grande annonce du maire de Montréal, Gérald Tremblay, accompagné de plusieurs membres du gratin gouvernemental, dont la ministre responsable du MTQ, Julie Boulet. Le réaménagement de la rue Notre-Dame en boulevard urbain se mettra en branle en août 2008, et les travaux se poursuivront jusqu’en 2014.

Évidemment, on ne peut pas être contre la vertu. Le maire Tremblay a toujours tenu à un boulevard urbain comparativement à une autoroute proprement dite, et le temps lui aura permis de gagner sa cause. Je ne suis pas devin, mais je gage un vieux « trente sous », pour la forme, que le problème de circulation récurrent de la rue Notre-Dame ne sera pas réglé pour autant. Sur 7000 camions par jour, qui empruntent cette voie, il y en a entre 2000 et 3000 qui passent par le Port de Montréal. Si les feux de circulation sont maintenus au vert pendant les heures de pointe, que feront les camions pendant ce temps? La population du quartier Hochelaga-Maisonneuve, au moment où ils voudront quitter vers la rive-sud, ou ailleurs en-dehors de l’île, ils seront confinés aux artères locales? Selon ce que j’ai vu, le seul carrefour étagé sera au niveau du boulevard Pie-IX. Est-ce à dire qu’il sera toujours bloqué aux heures de pointe? Plein de questions de ce genre restent à résoudre. Ça coutera donc près d’un milliard$ – inflation gouvernementale oblige – pour démontrer au maire Tremblay que « sa » solution est merdique, et qu’il faudra tôt ou tard construire une autoroute.

Mais bon, on verra en 2014. Si les travaux seront effectivement terminés, à ce moment-là. Cela sous-entend « si on parvient à les commencer, cette fois-ci ». Bref, je deviens de plus en plus incrédule, quand il est question de la ville de Montréal.

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