Accommodements raisonnables: où en est-on, finalement?

Où en est-on, finalement, avec toute cette affaire des accommodements raisonnables?

Les politiciens s’accusent à qui mieux mieux. Aujourd’hui, Mario Dumont, notre Girouette nationale, ainsi que Pauline 1ère, accusent le vire-capot frisé d’Amérique, Jean Charest, de faire preuve d’intolérance dans une lettre aux québécois publiée dans les journaux. Hier, c’était le vire-capot frisé d’Amérique qui accusait les deux autres de laisser voir une image peu reluisante du Québec à l’étranger. Bref, la chicane est pognée dans la cabane.

Depuis des semaines, la commission Bouchard-Taylor se promène partout à travers le Québec, se déplaçant même dans des endroits où tous les immigrants de la place pourraient faire des meetings dans une cabine téléphonique, tellement ils sont peu nombreux. Cette commission, à l’image de celle sur le viaduc de la Concorde, coûtera des millions$ pour en venir à des conclusions que tout le monde connaît, à savoir que l’on est maîtres chez nous, mais que notre liberté s’arrête là où celle de notre voisin commence, et que l’on a tout à apprendre à parler aux immigrants au lieu de les détester en silence.

Toute l’affaire des accommodements raisonnables a pourtant commencé il y a environ un an, au moment où quelques bonnes femmes, outrées de ne plus pouvoir écornifler dehors pendant qu’elles faisaient du vélo stationnaire, se sont plaintes au Journal de Montréal après que le propriétaire du gym où elles s’entraînaient eut fait installer des vitrines givrées, gracieuseté des voisins d’en-face, des juifs hassidiques qui trouvaient dégradant pour leurs enfants de voir des madames exposer leurs bourrelets camouflés uniquements de vêtements en coton ouaté au look pas très à la mode. La question que je me posais à ce moment-là, et que je me poses toujours, est la suivante: Si le propriétaire du gym avait rempli ses vitrines de publicité sur ses dernières promotions, comme le font souvent les marchands de bagnoles, par exemple, est-ce que ces mêmes bonnes femmes se seraient plaintes à un journaliste?

Je crois que tout le monde, dans cette affaire, avait des intérêts bien différents. Les bonnes femmes voulaient retrouver leur « droit » d’écornifler dehors tout en s’entraînant, le journaliste voulait un bon scoop qui permettrait à son boss de vendre du papier, le propriétaire du gym voulait acheter la paix avec ses voisins d’en-face, et les juifs voulaient que leurs enfants puissent s’inspirer d’autre chose que d’images de bonnes femmes trop enveloppées. L’accommodement raisonnable, puisqu’à mes yeux, il l’était tout à fait, était d’autant plus correct qu’il s’est négocié entre deux intervenants du domaine privé, c’est à dire qu’il n’y avait aucun argent public en jeu, ainsi il aurait dû rester privé, comme n’importe quel deal entre deux voisins. Mais non, c’était trop simple.

Toujours est-il que cette affaire a permis à certaines personnes de dire tout haut ce qu’elles pensaient tout bas depuis des décennies; « Icitte, on est au Québec, c’t’en françâ, tabarnak! » Le cri du coeur du québécois moyen était désormais lancé, avec bien sûr le deuxième cri du coeur, correspondant davantage à la situation précise, qui sonne un peu comme « S’ils sont pas contents, ben qu’y retournent dans leu’ pays, ‘sti! ».

Les suites n’ont pas tardé à venir. La Girouette nationale a saisi la balle au bond en disant que les québécois avaient le droit d’être maîtres chez eux, et de ne pas s’en laisser imposer. Puis le citadin montréalissime qu’est André Boisclair, chef du PQ à l’époque, a pour sa part déclaré que le Québec est laïc depuis longtemps et que dans ce sens, les québécois devaient donner l’exemple, en commençant par décrocher le crucifix de l’Assemblée nationale. Autre vague de protestations. Pendant ce temps, le vire-capot frisé d’Amérique était trop occupé à préparer les élections générales pour oser se mettre le nez là-dedans, puis quand il s’est décidé à le faire, en pleine campagne électorale, c’était pour illustrer qu’il n’avait finalement pas grand chose à dire.

Puis les événements se sont succédés. Les trois principaux partis étant arrivés plus ou moins nez à nez, on a surfé dans les médias pendant deux semaines sur la « victoire » de Super Mario alors que dans les faits, la seule chose que l’ADQ ait gagné, c’est le titre d’opposition officielle. Le PQ a fait comme toujours lors d’une défaite, c’est à dire du chief bashing, une tradition bien établie dans ce parti, tradition avec laquelle même René Lévesque a dû composer. Sauf qu’à cette occasion, le chief bashing avait commencé deux semaines avant le début de la campagne, gracieuseté de Bernard Landry et d’Yves Michaud. Les libéraux, quant à eux, ont gagné la plus grande claque sur la gueule que le parti n’ait jamais mangé de la part de l’électorat québécois. Notre vire-capot frisé d’Amérique, après quelques semaines à tenter de retomber sur ses pattes, a dû recommencer à gouverner, mais cette fois en mode minoritaire. Après que le PQ ait sauvé le budget des libéraux, et empêché de nouvelles élections générales, il a fallu se refaire un agenda politique. C’est ainsi que furent mises sur pied diverses commissions, dont celle sur les conditions de vie des aînés, qui passe totalement inaperçue, et celle sur les accommodements raisonnables, qui prend toute la place dans les médias.

Comme le PQ a changé de chef depuis les dernières élections, chief bashing oblige, la nouvelle cheftaine, Pauline 1ère, voulait asseoir sa position toute nationale sur le sujet des accommodements raisonnables. C’est ainsi qu’elle a pondu son projet de loi sur l’accessibilité à la citoyenneté québécoise; une loi qui permettrait à un immigrant d’acquérir une citoyenneté symbolique, parce qu’actuellement inexistante, en devant se conformer à différentes normes, dont la connaissance « appropriée » du français. Re-nouvelle vague de protestations. C’est là qu’on est rendus, comme disait RBO.

Alors maintenant, la question à plusieurs millions de dollars: Où nous retrouverons-nous dans un an?

Moi je dis: À la même place où nous en sommes présentement, mais avec quelques millions$ en moins, gracieuseté de messieurs Bouchard et Taylor. Car une fois tout ce cirque terminé, et les décors recyclés en attendant la prochaine commission, la vie reprendra son cours, et les voisins redeviendront des gens normaux et aimables. Avec toute l’affaire des accommodements raisonnables, on se regarde tous un peu de travers, mais les choses vont reprendre leur place, et nous retrouverons notre train-train quotidien. Jusqu’à la prochaine crise existentielle…

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Un peu de ménage…

D’abord, je veux remercier sincèrement toutes les personnes qui viennent faire un tour sur mon blogue. Les statistiques me surprennent de jour en jour, et j’apprécie beaucoup votre soutien. Ça fait chaud au coeur. Merci beaucoup.

Ensuite, comme il commence à y avoir pas mal de billets, j’ai décidé de faire un peu de ménage, et à classer tout ça. C’est pour cette raison que vous verrez désormais la rubrique appelée « Thèmes », tout en haut de la colonne de droite, avec les différents thèmes sous lesquels se retrouveront tous les billets du blogue. La série « Les merdes du MTQ » devient donc un thème en lui-même, alors que les petites mises au point, comme celle que vous lisez en ce moment, se retrouveront dans une autre catégorie nommée « Juste comme ça… », et que les textes regroupés sous le thème « Politique » traiteront de l’actualité politique plus générale.

Alors voilà, petit à petit, je poursuis le travail de construction d’un blogue que j’espère convivial et intéressant. Bien entendu, si vous avez des commentaires, n’hésitez pas à me contacter pour m’en faire part.

Autoroute 50, prise 2; l’autre bout

Il faisait beau, ce dimanche après-midi, alors j’ai décidé d’en profiter, et de vous en faire profiter, par la même occasion. Pour faire suite aux photos de l’autoroute 50 prises entre le chemin Scotch et la route 148, en voici de nouvelles, prises cette fois à l’autre bout de l’A-50, soit entre Gatineau (Buckingham) et Thurso. Je vais par contre commencer avec quelques clichés du boulevard Saint-Laurent, à Gatineau, qui sera prolongé du secteur Hull au secteur Aylmer, pour aller rejoindre ce que l’on appelait autrefois le boulevard de l’Outaouais, et qui s’appelle désormais le boulevard des Allumetières, probablement dans le but de rendre hommage aux femmes qui travaillaient à l’ancienne usine d’Eddy Matches. Bref, il s’agit de la route 148, dans le secteur Aylmer. Le site du MTQ fait état d’une ouverture à la circulation à l’automne de 2007, et si certaines parties semblent pratiquement terminées, il faudra mettre les bouchées doubles au pont de la promenade des Fées, où il semble que beaucoup de travail reste à faire. Je mets ces photos d’autant plus que selon les plans originaux, cette route, mi-boulevard urbain, mi-voie semi-rapide, devait être l’A-50. Trève de commentaires, voici les images.

Le boulevard Saint-Laurent, juste avant le pont de la promenade des Fées

Ici, c’est le boulevard Saint-Laurent, juste devant le pont de la promenade des Fées. Au loin, on peut voir le viaduc de la promenade de la Gatineau.

Le pont de la promenade des fées, vu de la promenade elle-même

Une vue du pont, surplombant la promenade des Fées.

Le pont de la promenade des Fées, vu du viaduc de la promenade de la Gatineau

Vu du haut du viaduc de la promenade de la Gatineau, il semble qu’il reste beaucoup de besogne à accomplir sur le pont de la promenade des Fées,…

Le boulevard Saint-Laurent ouest, vu de la promenade de la Gatineau

…alors que de l’autre côté, le boulevard Saint-Laurent, ou le boulevard des Allumetières, semble prêt à recevoir la circulation routière.

Le boulevard des Allumetières, vers l’est, vu du viaduc Saint-Raymond

Ici, on voit le boulevard des Allumetières, vers l’est, avec ce qui devrait devenir une piste cyclable, depuis le boulevard Saint-Raymond.

Le boulevard des Allumetières ouest, vu du viaduc Saint-Raymond

À droite des cônes oranges, la circulation a déjà commencé à rouler, en direction de la partie existante du boulevard des Allumetières ouest.

Faisons maintenant un bond d’environ 25 kilomètres vers l’est pour aller voir la fin actuelle de l’A-50, et la suite des travaux d’une partie qui devrait en principe être ouverte à la circulation en 2008, quoique je maintienne certains doutes.

Fin de l’A-50, au chemin Doherty

Voici la fin actuelle de l’A-50, et la bretelle de sortie vers le chemin Doherty, et la route 309. À remarquer que les images sont très sombres; j’ai manqué de temps pour faire de belles poses. Je devrai donc y retourner, et partir plus tôt, la prochaine fois. Nous pouvons quand même voir, au loin, la continuité de l’A-50, au-delà du viaduc.

L’entrée de l’A-50 est, au chemin Doherty

La bretelle d’entrée vers l’A-50 est, déjà asphaltée,…

Viaduc de l’A-50, au chemin Doherty

…tout juste à côté du viaduc de l’A-50, surplombant le chemin Doherty, qui est aussi la route 309.

A-50 ouest, à la montée du 4

Malgré que celle-ci soit très sombre, on distingue bien la voie asphaltée de l’A-50, en direction ouest, et le panneau muni de feux clignotants…

A-50 est, à la montée du 4

…annonçant ce qui semble être une station de pesée pour les camions lourds. Comme cette pose de l’A-50 est prise vers l’est, donc avec le soleil couchant derrière, elle est évidemment plus claire.

Viaduc de l’A-50, au chemin Silver Creek

Nous voyons ici le viaduc de l’A-50, surplombant le chemin Silver Creek. L’appareil pointe vers le sud.

Viaduc A-50, montée Laurin

Cette fois, il s’agit du viaduc surplombant la montée Laurin, mon appareil-photo pointant vers le nord. Les poses sont vraiment sombres. Il se fait tard.

A-50 est, à la montée Laurin

Ici, la photo est vraiment trop sombre, mais il s’agit de la chaussée de l’A-50, tout juste à l’est du viaduc de la montée Laurin. Le dynamitage n’est pas encore complété. Nous sommes donc encore loins de l’asphalte.

C’est triste que je sois parti trop tard de la maison, car je n’ai pas pu photographier les travaux au niveau de la montée Ranger, de la montée Parent et de la route 317, qui mène à Thurso. Déjà, à l’état actuel des travaux, c’est très impressionnant, particulièrement à la montée Ranger et à la route 317, où l’échangeur à été dynamité à même le roc. C’est évident qu’il faudra que j’y retourne afin de prendre des photos de ces endroits, ainsi que d’autres, plus claires, des endroits montrés ici.

Nouveau look

Dans ma recherche de la présentation idéale, je me suis décidé de changer le look de mon blogue.

D’abord parce que c’est plus pratique. Le texte et les colonnes de références occupent tout l’écran, même en résolution 1024 x 768. On peut voir maintenant deux colonnes de références, ce qui m’a permis d’ajouter entre autres les 15 derniers billets publiés sous la rubrique « À lire ». Les liens vers des sites intéressants sont maintenant rendus dans la colonne de gauche.

Ensuite pour le look. Les couleurs sont contrastantes, ce qui facilite la lecture.

J’espère que vous appréciez.

En passant, j’ai aussi remplacé ma photo, qui correspond davantage à mon apparence actuelle. Eh oui, je suis sur un « trip » de barbe. Il me prend divers trips, comme ça. J’ai même eu un trip « coco », il y a quelques temps; la dernière fois date de l’été de 2005.

Patience, Saint-Lin, patience

Je vous montrais, il y a quelques temps déjà (nous arrivons en novembre?), le pont temporaire de Saint-Lin, qui sert de lien d’urgence aux usagers des routes 335 et 337, ainsi qu’aux résidents de la place qui peuvent ainsi accéder plus facilement à l’autre moitié du village. Voici maintenant des photos de la raison pour laquelle ils doivent tant patienter.

Chantier du pont de Saint-Lin

Vue du côté sud du chantier du pont du village. Comme on peut voir, ça avance lentement.

Chantier du pont de Saint-Lin

Autre vue du côté sud, cette fois depuis le parc André Auger. On voit ici la structure temporaire aménagée pour permettre aux travailleurs de bien faire leur travail.

La passerelle temporaire pour les piétons

La passerelle, flottante et brinquebalante, qui permet aux piétons de traverser la rivière de l’Achigan. Du côté sud, elle est au niveau du sol,…

L’escalier de la passerelle, côté nord.

…mais en arrivant du côté nord, attendez-vous à monter quelques plusieurs marches afin d’atteindre le plancher des vaches.

Le chantier du pont, vu de la passerelle

Le chantier du pont, vu de la passerelle. Eh oui, je m’y suis risqué. Sur la passerelle, pas sur le chantier!

Côté nord du chantier, vu de la passerelle

Cette fois, on voit très bien que ce n’est pas demain la veille de l’ouverture du nouveau pont du village, le côté nord du chantier ne pouvant toujours pas recevoir les poutres.

Le chantier du pont, vu du côté nord

Vue du chantier, du côté nord. Excusez-moi pour le poteau, mais c’était ça ou des branches encore très feuillues qui bloquaient la vue.

Le chantier, vu du côté nord

Autre vue du côté nord du chantier du pont du village de Saint-Lin. On doit se rendre à l’évidence que ce pont n’ouvrira probablement pas avant l’été de 2008.

Le plus cruel de l’histoire, c’est qu’au début, le pont existant devait rester ouvert à la circulation pendant la construction du nouveau pont, comme on le voit assez souvent un peu partout, par exemple avec le pont de l’île Charron, sur l’autoroute 20, à Boucherville. En cours de travaux, le MTQ a déclaré qu’il fallait tout fermer, le danger étant trop grand. Alors du jour au lendemain, les gens de Saint-Lin se sont retrouvés sans lien inter-rives. Au moins, le pont temporaire leur permet de se rendre de l’autre côté de la rivière de l’Achigan par un détour de moins de 5 kilomètres.