Environnement: La journée du climat montre que les activistes ont bien appris leurs leçons

Un article de l’Associated Press fait un résumé de diverses manifestations à travers le monde dans le cadre de la « journée du climat », que les ONG environnementales ont fixé le 8 décembre. Un peu partout, diverses manifestations ont eu lieu, toutes dans le but d’appeler les dirigeants mondiaux à contrer les effets des changements climatiques. Par ailleurs, personne à Montréal ne s’est plaint du réchauffement de la planète, cette semaine. Les environnementalistes devaient sûrement être trop occupés à pelleter, à déneiger leur bagnole, ou à créer des gaz à effet de serre (GeS) pour se dénicher un stationnement dans leur bout de rue!

Un exemple parmi tant d’autres; à Taïpeh, sur l’île de Taïwan, environ 1500 personnes manifestaient, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Non au dioxyde de carbone ». Je prends cette manifestation en exemple parce que l’équipe de l’émission américaine « Penn & Teller: Bullshit! » est parvenue à faire signer une pétition à des milliers de personnes afin de faire interdire… l’eau! Le truc fut des plus simples; ils ont pris la formule chimique de l’eau, et en ont fait un nom, comme « oxyde de bi-hydrogène », ou quelque chose du genre, puis ont envoyé une jeune femme se promener parmi les participants aux manifestations du « jour de la Terre », quelque part aux USA, il y a quelques années, leur demandant de signer la pétition pour bannir ce composant chimique que l’on retrouve un peu partout, comme dans les pesticides, etc., et la très grande majorité des gens ont mordu à l’hameçon! Comme quoi on peut faire dire n’importe quoi à n’importe qui, pour autant que l’on s’organise afin d’y parvenir.

Et cette recette, les environnementalistes l’utilisent à satiété. Ils trouvent d’abord des coupables, parmi un choix abondant (les pétrolières, les grands industriels, Bush, etc.), puis ils leur mettent tous les maux de la Terre sur le dos, comme s’ils avaient intentionnellement commis des crimes. Ensuite, ils monopolisent les médias, qui adorent ce genre de presse, parce qu’elles leur apporte plein de revenus. Et voilà, la propagande est lancée. Par contre, il suffit de prendre quelques minutes et de rechercher sur Internet des statistiques sur les GeS pour se rendre compte que le principal GeS n’est pas le CO2, mais bien… la vapeur d’eau dégagée par les océans! Pour découvrir que le CO2 dégagé par l’activité humaine ne tient que pour moins de 10% de tout le CO2 de la planète! Bref, pour se rendre compte que de demander aux dirigeants mondiaux de combattre les changements climatiques revient exactement au même que de demander à Jean Charest d’empêcher les tempêtes de neige!

Je ne sais pas si les gens, dans la moyenne, sont capables de comprendre ce genre de conclusion sans succomber à la panique, mais je vais le dire quand même. Les changements climatiques sont un ensemble de phénomènes naturels, comme les tempêtes de neige, et rien ni personne ici-bas ne peut les combattre. Peut-être que des changements dans le comportement des gens pourraient modifier les choses, et ici je dis « peut-être » parce que jusqu’à maintenant, aucune preuve formelle n’a été apportée à qui que ce soit, mais même si tous les humains de la Terre cessaient tout agissement, y compris de respirer, plus de 90% du CO2 que l’on retrouve sur Terre continuerait d’etre produit! Alors il faut cesser de paniquer, et se placer les yeux en-face des trous. Quand les économies mondiales auront tout investi, et se seront endettées, pour des protocoles stupides comme Kyoto, ou celui qui se négocie présentement, à Bali, et que les gens se rendront compte que tous ces investissements n’auront rien changé, où prendra-t-on l’argent nécessaire pour réaliser les vraies adaptations aux changements climatiques? Et combien de temps restera-t-il pour agir?

Ceci dit, il ne faut pas cesser non plus de rechercher des solutions moins polluantes, et plus abordables, pour notre vie de tous les jours. Il ne faut pas cesser non plus de se développer, en tant que société, mais de se développer de façon respectueuse pour les autres, et pour son environnement local. Bref, il faut s’adapter aux changement planétaires, et non pas tenter d’adapter la planète à nous.

MISE À JOUR – 9 DÉCEMBRE 2007, 13H55.

Certaines villes se disent prêtes à faire des efforts pour « aider l’environnement », selon un reportage sur LCN. Encore une fois, on tente de sacrifier la qualité de vie des gens pour l’équivalent d’un grain de sable dans le désert du Sahara. Les gens comprendront-ils, un jour?

S’il fallait aller dans ce sens, il faudrait bien détruire toutes les autoroutes du grand Montréal, et les remplacer par des pistes cyclables, un coup parti? Qu’est-ce qu’on ne va pas faire comme conneries?

Loyers: Les québécois se plaignent le ventre plein!

Aujourd’hui, deux articles qui semblent tout à fait contradictoires.

Le premier, paru sur Canoë peu avant 16h00, mentionne que les loyers ont subi une hausse quatre fois supérieure aux normes de la Régie du logement. Un autre, de la Presse canadienne, publié trois heures plus tard, aussi sur le site de Canoë, dit pour sa part que Montréal a les logements les plus abordables des centres urbains du Canada. Comment expliquer ces deux contraires?

D’abord, les normes de la Régie du logement sont des recommandations, et n’ont pas force de loi. Elles sont publiées à titre d’information afin que les locataires soient en mesure de négocier l’augmentation de leur loyer. D’un autre côté, si les hausses de loyer décrétées par la Régie sont insuffisantes pour les propriétaires, afin qu’il puissent assumer l’entretien et les autres frais reliés à leur parc immobilier, ceux-ci n’ont d’autre choix que de se réajuster en fonction du marché, sinon ils feront face à la faillite.

Certains se demanderont qu’est-ce que le marché vient faire là-dedans. La réponse est pourtant simple. Le loyer, pour un propriétaire d’immeuble, et la même chose que le profit pour un entrepreneur, ou que le salaire pour un travailleur; c’est la principale raison pour laquelle il continue de faire ce qu’il fait. S’il n’est plus intéressant pour un propriétaire d’immeuble de louer des logements, parce que la Régie l’empêche d’augmenter suffisamment les loyers, il les convertira en condominiums, et les vendra. C’est ce qui s’est produit il y a une dizaine d’années, et la situation avait débouché sur une crise du logement qui a connu son apogée en 2001-2002. Pourquoi est-ce que des choses comme celle-là surviennent? Tout simplement parce que les législateurs ne tiennent pas compte d’une loi adoptée par aucun gouvernement, mais qui est néanmoins aussi inévitable que la loi de la gravité. Et j’ai nommé la loi de l’offre et de la demande.

Les gouvernements adoptent des lois qui viennent interférer le marché, et croient ainsi régler un problème, alors qu’en fait, ils ne font que le déplacer, ou même l’empirer. Le contrôle des loyers en est d’ailleurs un excellent exemple. La Régie du logement a été créée suite aux pressions de groupes de locataires qui se prétendaient victimes des « méchants propriétaires », et de leurs hausses de loyer insurmontables. Évidemment, comme le gouvernement voulait les votes des locataires, il est allé de l’avant avec une loi qui donnait naissance à la Régie du logement, et à la publication annuelle des normes d’augmentation des loyers, en-dehors desquelles toute augmentation devient contestable devant la Régie. Évidemment, beaucoup de locataires se prévalent de ce droit de contestation, notamment les prestataires d’aide sociale, qui peuvent recourir aux services d’un avocat de l’aide juridique si la cause va trop loin, et se retrouve devant la « vraie cour ». Avec le temps, plusieurs petits propriétaires ont fini par baisser les bras, et se contenter d’augmentations respectant les normes de la Régie.

Ce qui devait arriver arriva. Les petits propriétaires, encaissant de moins en moins de profits, commencèrent à reporter certaines petites réparations moins urgentes à plus tard. Le problème tient dans le fait que bon an mal an, le coût des matériaux de construction augmentent plus que l’indice des prix à la consommation, sur lequel la Régie se base pour fixer ses normes. Ainsi, plus le temps passait, plus les réparations moins urgentes devenaient coûteuses, et plus les petits propriétaires les repoussaient. Jusqu’au jour où ces petites réparations devenaient urgentes, et commandaient de grands travaux. Certains propriétaires ne renouvelaient pas les baux à leur terme, préférant vider les logements pour les rénover en profondeur. Devant le coût des rénovations, les propriétaires transformaient ces logements en condos, et les vendaient au prix du marché. Ainsi, de fil en aiguille, le nombre de logements locatifs s’est mis à diminuer, et combiné au fait qu’il se construisait très peu de logements locatifs, parce que pas assez payants, une crise du logements est survenue. Il n’en fallait pas plus pour que les regroupements de locataires se tournent une fois de plus vers les gouvernements, cette fois pour les aider à accéder à des logements plus abordables, donc de demander la construction de logements sociaux. Autrement dit, les regroupements de locataires demandent aux gouvernements de régler un problème qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer!

Pendant ce temps, depuis quelques années, on assiste à un boum immobilier comme il s’en est rarement vu de mémoire d’homme. Les banlieues poussent comme des champignons. Encore une fois, la loi de l’offre et de la demande n’est pas étrangère à cela. Comme les logements devenaient plus rares, plusieurs locataires se sont tournés vers l’accès à la propriété, achetant des maisons en banlieue, moins chères et plus spacieuses que les condos en ville. Plusieurs logements se sont ainsi libérés, permettant à la crise du logement de se résorber. Or, comme plusieurs personnes se sont ruées vers l’achat d’une propriété en même temps, les constructeurs de maison avaient peine à suffire, ce qui fit augmenter le prix des maisons.

Alors que les regroupements de locataires tentent encore une fois de faire passer le propriétaire moyen pour un salaud de première, je serais plutôt d’avis que la hausse « démesurée », qui dans les faits varie entre 3 et 6% au cours de la dernière année, n’est tout simplement qu’un ajustement au marché. Depuis longtemps, les propriétaires tentent de reprendre une marge de profit qui leur permettra de réinvestir dans l’entretien de leurs immeubles, et c’est ce qu’ils sont en train de faire.

Selon moi, la seule façon de retrouver un équilibre entre des loyers raisonnables pour les locataires et des propriétaires heureux serait de laisser le libre marché établir le coût réel des loyers. Évidemment, les premiers temps seraient plutôt difficiles pour certains qui ont vraiment de la difficulté à joindre les deux bouts, mais en permettant à la loi de l’offre et de la demande d’établir des loyers en fonction de la valeur réelle des logements, on pourra établir également la meilleure façon de venir en aide aux plus démunis, et leur fournir une aide directe, au lieu de perpétuer l’éternel cercle du « pauvre qui n’a rien », mais qui a une peur bleue de le perdre…