Sécurité routière: Le véhicule devrait lui-même décider, dit un coroner

Un article, signé Marilou Séguin, et publié dans le Journal de Montréal de ce samedi, rapporte que le coroner Guy Cavanagh recommande ce qu’il appelle lui-même « un méchant coup de barre » pour améliorer la sécurité routière au Québec.  Ses conclusions sont liées à une enquête qu’il a effectué suite à un accident de la route, le 9 juin dernier, en Gaspésie, dans lequel Wayne Condo, 38 ans, a perdu le contrôle de son véhicule, et a été éjecté de celui-ci suite à plusieurs tonneaux.  Le rapport dit aussi que Condo avait un taux d’alcool dans le sang élevé, qu’il consommait un médicament, et qu’il ne portait pas sa ceinture de sécurité.

Le coroner Cavanagh ne recommande rien de moins que quatre éléments distincts soient installés dans chaque véhicule, à savoir:

  1. Un système qui empêche le véhicule de démarrer si le conducteur a consommé de l’alcool.
  2. Un autre empêchant le véhicule de rouler à plus de 120 km/h pour une durée maximale de deux minutes.
  3. Un troisième qui empêche le véhicule de démarrer si les ceintures de sécurité ne sont pas toutes bouclées.
  4. Un système de stabilisation électronique pour tous les véhicules construits.

Je demande au coroner Cavanagh pourquoi il n’a pas tout simplement recommandé d’interdire la possession d’un véhicule de promenade et d’obliger tout le monde à prendre l’autobus, un coup parti?  On tente d’année en année de comparer le bilan routier du Québec à la pire des hécatombes, parce qu’il y a entre 600 et 750 morts par année, suite à des accidents de la route.  On semble oublier que dans les années 1970, on dénombrait autour de 2000 morts par année sur les routes québécoises.  Évidemment, je ne dis pas qu’il faille revenir à ces chiffres, mais il faudrait quand même comprendre que certaines situations se produiront toujours, et que même si chaque victime d’accident de la route en est une de trop, il est impossible d’amener le bilan routier à zéro décès.  Il y a toujours place à l’amélioration, je n’en doute pas une seconde.  Par contre, le fait qu’un coroner recommande l’installation d’une multitude de systèmes sophistiqués dans tous les véhicules pour éviter les accidents mortels me semble tout aussi crédible que si l’on recommandait d’avoir un seul aliment pour tout le monde, afin de combattre le gras trans.

À moins que le coroner Cavanagh ait des parts dans des entreprises qui fabriquent de tels systèmes?  L’on se souvient de l’ancien coroner Marc-André Boulianne qui, d’une main, avait recommandé de changer tous les autobus scolaires du Québec pour des modèles à nez plat, alors que de l’autre main, il vendait des autobus usagés dans divers pays en développement, dont Haïti.  Je ne voudrais pas entacher ici la réputation du coroner Cavanagh, mais les expériences du passé nous démontrent que les coroners font aussi autre chose de leur temps que les enquêtes auxquelles ils sont affectés, et qu’il en vaut la peine de se questionner, afin que tout soit transparent et limpide.  Dans le cas de Boulianne, ça sentait le conflit d’intérêts à des kilomètres à la ronde.

Le problème, c’est qu’il y aura toujours des bien-pensants qui vont dire que tout le monde devrait être comme ci, ou comme ça, parce qu’eux le sont.  Ils oublient que les goûts sont dans la nature, et que leurs goûts à eux ne sont pas nécessairement les goûts de tout le monde.  Plein de gens aiment Virginie, à la télé, mais moi, je dis à qui veut l’entendre que Virginie, comme l’ensemble des téléromans – et des téléréalités – que les diffuseurs nous frondent en pleine gueule, ne servent qu’à ramollir le cerveau et à endoctriner la population.  Aussi, au lieu de lancer des messages dans le but d’interdire ces émissions stupides, je respecte les goûts des gens et je prends des actions personnelles; je n’ai pas de télé, à la maison.

Il y aura toujours des gens qui vont se saoûler, mais on n’a pas interdit l’alcool.

Plein de gens meurent du cancer du poumon, mais la cigarette est toujours disponible.

À chaque année, des gens meurent dans des accidents de la route.  Ça ne vous tenterait pas de nous laisser rouler en paix?

Production d’éthanol aux USA: Comment alimenter… l’inflation!

Encore une fois, l’administration américaine de George W. Bush a fait fort. Une manchette de la chaîne Argent, reprise par Canoë, dévoile que la politique des USA de production massive d’éthanol à partir du maïs, qui est en train de faire exploser le prix des grains, aura un impact inflationniste considérable sur les aliments en Amérique, et ailleurs. Ce sont les propos de Jeff Rubin, économiste en chef à la CIBC.

Cela me fait bien rire parce que beaucoup de gens « conscientisés » à la cause environnementale ont applaudi cette mesure. En fait, il s’agit de la façon de fonctionner de la plupart des environnementalistes, c’est à dire de se « garrocher » dans des solutions que l’on croit plus « vertes » alors que dans les faits, les avantages environnementaux de ces solutions sont pratiquement nuls, ou pire encore, sont négatifs! En effet, pour produire de l’éthanol, à partir du maïs, il faut d’abord et avant tout… du maïs. Et l’on sait que la production de maïs est l’une des plus polluantes de toutes. Donc, si l’on augmente la production de maïs, on augmente la pollution. Mieux encore, si l’on utilise plus de terres agricoles pour produire du maïs qui se retrouvera dans les réservoirs à essence de nos bagnoles, il restera donc moins de terres disponibles pour produire du maïs, et d’autres céréales, qui se retrouvera dans nos estomacs, ce qui fera augmenter le prix des aliments. Brillant, mon George, brillant!

C’est un peu comme de donner le prix Nobel de la paix à… Al Gore, pour son travail environnemental, dont son film « An Inconvenient Truth ». Le rapport entre cette dernière production de l’industrie de la peur et la paix dans le monde n’est pas claire pour tous, y compris pour moi, et les explications données par le comité des prix Nobel le sont encore moins, mais bon, je présume qu’ils devaient savoir ce qu’ils faisaient. Après tout, les prix Nobel sont un héritage d’Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite. Il faut donc s’attendre à certaines décisions plutôt explosives…

Quand il est question d’environnement en général, et de recyclage en particulier, je préfère m’en tenir à ce que j’ai vu lors d’un épisode de la deuxième saison de l’émission « Penn & Teller: Bullshit! », diffusée aux USA sur la chaîne Showtime. Ils prenaient toutes les bonnes raisons de recycler, et les mettaient à l’épreuve, afin de vérifier si elles étaient véridiques. La seule qui est restée, c’est celle que ça fait du bien à son amour-propre. Si vous avez la chance de mettre la main là-dessus, et de comprendre l’anglais, évidemment, vous n’en croirez pas vos yeux.