L’accident de l’Île-Perrôt: Il ne s’agit que d’un triste accident

Juste avec ce titre, je risque de me faire « fronder des roches » par une bonne partie de la blogosphère.

Je sais que la mort de la petite Bianca Leduc n’aurait jamais dû se produire. Nous savons maintenant que Brandon Pardi n’aurait jamais dû conduire sa Volkswagen Golf en étant tout seul à bord. À partir de ces deux seuls faits, certains diront que c’est amplement suffisant pour expédier le conducteur fautif derrière les barreaux pour des années, voire même « le pendre haut et court », pour utiliser les termes utilisés par un juge de la région des Bois-Francs dans une autre cause.

Mais avant de se laisser emporter par le côté émotif que suscite la mort d’un enfant de 3 ans, et d’envoyer Brandon Pardi à la chambre à gaz, je vous demande de vous poser quelques questions.

Ça ne vous est jamais arrivé de faire parfois des choses pas tout à fait légales, pas tout à fait morales? Vous avez TOUJOURS marché dans le droit chemin, vous? Vous n’êtes jamais allé chez le dépanneur, ou faire le plein de la voiture, seul avec votre permis d’apprenti-conducteur, dans le temps, en vous disant « bofff, c’est pas loin, j’me ferai pas pogner »? Vous n’avez jamais, comment dire, dépassé les limites du « necking », dans la bagnole de vos parents? Quand vous aviez 18 ans, vous n’avez jamais tenté d’impressionner vos « chums », d’une façon ou d’une autre? Et quand vous vous êtes fait prendre, vous avez souri à tout le monde, ou encore étiez-vous de glace, transi par la panique, avec en tête une seule idée, la même, qui revenait encore et encore, les mots « J’suis fait! », résonant sans cesse dans votre cerveau?

Et les cigarettes, que vous fumez en lisant ceci, sont-elles légales, ou proviennent-elles de la « nation » Mohawk? Et le type qui a peint votre maison, assemblé votre piscine hors-terre, ou refait votre toiture, était-il légal, ou payé au noir? Les pneus de votre bagnole sont usés « à la corde », mais bon, ils vont bien tenir deux semaines, d’ici votre prochaine paye, non? Après tout, qui va savoir si vous déclarez tous vos pourboires à l’impôt, ou seulement un minimum? Qui se soucie que vous soyez « barmaid » tout en retirant de l’aide sociale? Que vous travailliez au noir en recevant vos prestations de chômage?

C’est le même type de délit, vous savez. Ce sont tous des trucs que l’on fait en se disant que ce n’est « pas grave », ou à tout le moins, « pas si grave ». Je suis prêt à gager un « vieux trente-sous », pour la forme, que Brandon Pardi n’a jamais eu l’intention de tuer qui que ce soit. Surtout pas une enfant de 3 ans. Dans le coin où il habite, on le décrit tantôt comme un ado à problème, tantôt comme un gars parmi tant d’autres, mais personne ne semble dire qu’il a le profil d’un tueur. La vérité, et c’est ce qui sortira probablement de l’enquête, selon moi, c’est tout simplement que le jeune de 18 ans a juste fait une grosse gaffe, et que les conséquences de cette gaffe sont on ne peut plus tragiques. Les parents de la petite Bianca, sa gardienne, qui ne voulait pourtant plus garder d’enfants à plein temps, et les proches de cette enfant doivent avoir le sommeil très difficile, ces jours-ci, et avec raison. Mais est-ce que Brandon dort mieux, lui? Il sait qu’il vient de se mettre les deux pieds dedans solide, qu’il n’est pas sorti du bois.

(Pourquoi j’ai mis ce billet sous le thème « Politique », au lieu de le classer dans « Juste comme ça… », selon vous? Ça s’en vient.)

Vous vous demandez probablement à quoi je veux en venir. C’est pourtant simple. Brandon, autant que Bianca, autant que nous tous, est un être humain. Avec ses qualités et ses défauts. On ne parle pas d’un type armé jusqu’aux dents qui entre dans un collège et qui tire partout et sur n’importe qui, mais d’un gars qui a juste voulu impressionner son « chum » avec sa bagnole, et qui a manqué son coup. Puisque nous sommes tous des êtres humains, avec nos qualités et nos défauts, qui sommes-nous pour le condamner sans aucune forme de procès? Je ne dis pas qu’il a fait quelque chose de bien, loin de là. Mais au lieu de l’envoyer à la chaise électrique, ou de lui mettre tous les malheurs de la Terre sur le dos, ne devrait-on pas plutôt regarder ensemble les moyens à prendre pour que de tels accidents n’arrivent plus? Car il ne s’agit que d’un triste accident, après tout.

(Voila l’aspect politique, maintenant.)

Contrairement à ce que demandait le responsable à la sécurité routière à la ville de Montréal, ce ne sont pas des panneaux limitant la vitesse à 30 km/h qui vont changer quoi que ce soit. J’habite dans une rue à 30 km/h, parce que trop étroite, et personne, ici, ne respecte cette limite de vitesse stupide. Le seul moyen de faire cesser ce genre de comportement, qui mène malheureusement à des tragédies, c’est d’assurer une présence policière dans les rues de la ville, d’émettre un doute suffisant que l’on risque de « se faire pogner » si l’on tente des trucs à ne pas faire. Évidemment, il restera quelques irréductibles, comme pour l’alcool au volant, mais pour prendre cet exemple, ce ne sont pas quelques panneaux qui ont réglé le problème, mais bien la présence de barrages routiers, et la peur de se faire prendre. Pour la vitesse excessive en secteur urbain, il faudra la même chose. Et le résultat ne sera pas plus parfait, parce que, comme je le disais, il restera toujours quelques irréductibles.

Autoroute 50, prise 2; l’autre bout

Il faisait beau, ce dimanche après-midi, alors j’ai décidé d’en profiter, et de vous en faire profiter, par la même occasion. Pour faire suite aux photos de l’autoroute 50 prises entre le chemin Scotch et la route 148, en voici de nouvelles, prises cette fois à l’autre bout de l’A-50, soit entre Gatineau (Buckingham) et Thurso. Je vais par contre commencer avec quelques clichés du boulevard Saint-Laurent, à Gatineau, qui sera prolongé du secteur Hull au secteur Aylmer, pour aller rejoindre ce que l’on appelait autrefois le boulevard de l’Outaouais, et qui s’appelle désormais le boulevard des Allumetières, probablement dans le but de rendre hommage aux femmes qui travaillaient à l’ancienne usine d’Eddy Matches. Bref, il s’agit de la route 148, dans le secteur Aylmer. Le site du MTQ fait état d’une ouverture à la circulation à l’automne de 2007, et si certaines parties semblent pratiquement terminées, il faudra mettre les bouchées doubles au pont de la promenade des Fées, où il semble que beaucoup de travail reste à faire. Je mets ces photos d’autant plus que selon les plans originaux, cette route, mi-boulevard urbain, mi-voie semi-rapide, devait être l’A-50. Trève de commentaires, voici les images.

Le boulevard Saint-Laurent, juste avant le pont de la promenade des Fées

Ici, c’est le boulevard Saint-Laurent, juste devant le pont de la promenade des Fées. Au loin, on peut voir le viaduc de la promenade de la Gatineau.

Le pont de la promenade des fées, vu de la promenade elle-même

Une vue du pont, surplombant la promenade des Fées.

Le pont de la promenade des Fées, vu du viaduc de la promenade de la Gatineau

Vu du haut du viaduc de la promenade de la Gatineau, il semble qu’il reste beaucoup de besogne à accomplir sur le pont de la promenade des Fées,…

Le boulevard Saint-Laurent ouest, vu de la promenade de la Gatineau

…alors que de l’autre côté, le boulevard Saint-Laurent, ou le boulevard des Allumetières, semble prêt à recevoir la circulation routière.

Le boulevard des Allumetières, vers l’est, vu du viaduc Saint-Raymond

Ici, on voit le boulevard des Allumetières, vers l’est, avec ce qui devrait devenir une piste cyclable, depuis le boulevard Saint-Raymond.

Le boulevard des Allumetières ouest, vu du viaduc Saint-Raymond

À droite des cônes oranges, la circulation a déjà commencé à rouler, en direction de la partie existante du boulevard des Allumetières ouest.

Faisons maintenant un bond d’environ 25 kilomètres vers l’est pour aller voir la fin actuelle de l’A-50, et la suite des travaux d’une partie qui devrait en principe être ouverte à la circulation en 2008, quoique je maintienne certains doutes.

Fin de l’A-50, au chemin Doherty

Voici la fin actuelle de l’A-50, et la bretelle de sortie vers le chemin Doherty, et la route 309. À remarquer que les images sont très sombres; j’ai manqué de temps pour faire de belles poses. Je devrai donc y retourner, et partir plus tôt, la prochaine fois. Nous pouvons quand même voir, au loin, la continuité de l’A-50, au-delà du viaduc.

L’entrée de l’A-50 est, au chemin Doherty

La bretelle d’entrée vers l’A-50 est, déjà asphaltée,…

Viaduc de l’A-50, au chemin Doherty

…tout juste à côté du viaduc de l’A-50, surplombant le chemin Doherty, qui est aussi la route 309.

A-50 ouest, à la montée du 4

Malgré que celle-ci soit très sombre, on distingue bien la voie asphaltée de l’A-50, en direction ouest, et le panneau muni de feux clignotants…

A-50 est, à la montée du 4

…annonçant ce qui semble être une station de pesée pour les camions lourds. Comme cette pose de l’A-50 est prise vers l’est, donc avec le soleil couchant derrière, elle est évidemment plus claire.

Viaduc de l’A-50, au chemin Silver Creek

Nous voyons ici le viaduc de l’A-50, surplombant le chemin Silver Creek. L’appareil pointe vers le sud.

Viaduc A-50, montée Laurin

Cette fois, il s’agit du viaduc surplombant la montée Laurin, mon appareil-photo pointant vers le nord. Les poses sont vraiment sombres. Il se fait tard.

A-50 est, à la montée Laurin

Ici, la photo est vraiment trop sombre, mais il s’agit de la chaussée de l’A-50, tout juste à l’est du viaduc de la montée Laurin. Le dynamitage n’est pas encore complété. Nous sommes donc encore loins de l’asphalte.

C’est triste que je sois parti trop tard de la maison, car je n’ai pas pu photographier les travaux au niveau de la montée Ranger, de la montée Parent et de la route 317, qui mène à Thurso. Déjà, à l’état actuel des travaux, c’est très impressionnant, particulièrement à la montée Ranger et à la route 317, où l’échangeur à été dynamité à même le roc. C’est évident qu’il faudra que j’y retourne afin de prendre des photos de ces endroits, ainsi que d’autres, plus claires, des endroits montrés ici.

Saïd Jaziri est arrivé en Turquie

LCN nous a informé que l’imam Saïd Jaziri est arrivé en Turquie, ce pays où il craignait devoir subir la torture. Dans une entrevue téléphonique depuis la résidence de ses parents, il a raconté avoir été « torturé psychologiquement et physiquement » par les agents… canadiens!

Si cela peut lui faire plaisir, il pourra toujours demander aux autorités tunisiennes le statut de réfugié parce qu’il a été torturé au Canada, par des agents canadiens, et ainsi joindre Myriam Bédard et son mari, Nima Mazhari, dans leur lutte au « terrorisme canadien ». Toujours est-il que dans sa voix, on pouvait saisir la souffrance de cet imam déchu, qui a été sauvagement arrêté comme le pire des criminels. Bon, ça va, j’arrête le mode « sarcasme »…

N’empêche que s’il s’attendait à être torturé en Tunisie, Saïd Jaziri a pour l’instant été plutôt bien accueilli là-bas. Il est retourné chez papa et maman, où il pourra toujours se plaindre comme les ignobles canadiens. Bien sûr, je m’attends bien à ce que quelques gogauchistes prétendent que c’est parce que le premier ministre Stephen Harper se rapproche de George W. Bush dans son modèle d’administration. D’ailleurs, Jaziri lui-même se disait « comme s’il était à Guantanamo ». Il a certainement dû y aller souvent pour savoir si bien ce qui se passe là-bas…

En bref, je maintiens que Saïd Jaziri a filé une corde pour se pendre, et qu’il s’est accroché avec, voilà.