Affaire Villanueva: Il ne faut pas créer de faux espoirs

Un article de la Presse canadienne, publié dans l’édition web du journal Le Devoir de ce week-end, raconte qu’il n’est pas exclu que des accusations criminelles découlent de l’enquête du coroner sur la mort violente de Fredy Villanueva.  C’est ce qu’aurait raconté le juge Robert Sansfaçon, qui présidera l’enquête, à un journaliste de la PC, lors d’un entretien téléphonique, réalisé vendredi.

Il avance que le Directeur aux poursuites criminelles et pénales va sûrement être personnellement représenté, ou encore que son bureau va totalement auditionner l’enquête, qui se déroulera au centre judiciaire Gouin, à compter du 16 février prochain, et devrait durer environ trois semaines.

Ce que je crains, devant une telle entrevue, c’est que des tensions, qui semblaient s’être calmées, depuis quelque temps, puissent se raviver, devant l’éventualité que des accusations ne soient pas portées, même à la suite de cette enquête publique.  On sait que plusieurs personnes, dans les environs de Montréal-Nord, souhaitent que des accusations soient portées, coûte que coûte, contre le policier qui a fait feu sur le jeune homme de 19 ans.  D’ailleurs, ces personnes n’avaient aucune confiance dans les résultats de l’enquête policière, qui fut menée par la Sûreté du Québec, par souci de transparence, comme c’est d’ailleurs la coutume, dès qu’un corps policier est partie à une altercation entraînant la mort d’une personne.  Je crains, en fait, que ces gens n’aient confiance à aucune enquête, quelle qu’elle soit, qui ne se traduira pas par des accusations criminelles contre le policier impliqué.

À mes yeux, tous ceux qui savaient quelque chose, en rapport avec cette affaire, avaient tout à loisir de communiquer avec les enquêteurs de la SQ, au moment où ceux-ci faisaient leur travail.  Je crois que cette nouvelle enquête ne fera que rouvrir des plaies encore douloureuses, et je pense particulièrement à la mère de Fredy, et de Dany.  Je ne le sais pas, mais je présume que cette dame doit être particulièrement déchirée, suite à ces événements.  Et si Dany a le moindrement de respect pour sa mère, il doit avoir une certaine difficulté à la regarder dans les yeux.  Après tout, c’est lui qui a amené son frère a Montréal-Nord, le fameux soir où il a été abattu.  J’explique, d’ailleurs, dans un autre billet, que Dany a une certaine responsabilité, face à tout ce qui s’est produit, le 9 août dernier.  C’est pour cela que je présume que la mère des Villanueva doit avoir besoin de beaucoup de courage, car même si Dany est responsable, jusqu’à un certain point, des événements tragiques, celui-ci demeure son fils, et elle va toujours l’aimer.  C’est fou, ce que je n’aimerais pas me retrouver dans les souliers de cette mère de famille.

Il reste que selon moi, le juge Robert Sansfaçon devrait se garder une petite gêne, au lieu de faire de telles déclarations à des journalistes, car ce genre de déclarations pourraient être interprétées, par certaines personnes, comme un engagement à produire ce que l’enquête policière n’a pas fait, c’est à dire des accusations criminelles, contre le policier du SPVM, qui a fait feu sur Fredy Villanueva.

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3 réactions sur “Affaire Villanueva: Il ne faut pas créer de faux espoirs

  1. Juste à espérer que ça ne tournera pas comme l’émeute de 1992 à Los Angeles suite à l’acquittement des policiers qui avaient malmenés Rodney King mais qui furent ensuite rejugés et condamnés http://en.wikipedia.org/wiki/Los_Angeles_riots_of_1992

    et pour terminer sur une note hors-sujet, j’ai trouvé ce vidéo rigolote de l’humoriste satirique Chris Rock montrant un « film éducatif » sur comment éviter les problèmes http://www.youtube.com/watch?v=9gCCjFbFXn8

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  2. Salut Richard

    Je n’ai personnellement aucune confiance au juge Robert Sansfaçon; un ancien procureur en chef de la Couronne.
    Tous savent que les juges protègent les policiers et ceux-ci en retour ferment les yeux et leur bouche et ne dévoilent pas les magouilles qui se trament dans notre beau petit monde judiciaire.

    La juge Sophie Bourque a dernièrement acquitté cinq membres de gang de rue et présumés meurtrier du jeune Raymond Ellis parce qu’elle n’a pas accepté que le procureur de la Couronne lui mente. Pourtant le mensonge fait partie des activités quotidiennes de ces acteurs judiciaires qui s’amusent avec les personnes accusées et banalisent les erreurs souvent volontaires qu’ils provoquent ou nourrissent à leur plus grand préjudice.

    Le 4 décembre dernier, le juge Robert Sansfaçon est celui-là même qui a accepté que son procureur complaisant lui mente en plein visage. En effet, Me Jacques Rouillier, le poursuivant lui apprend que le plaignant dans le dossier a «détruit» la preuve: donnant cela comme raison pour ne pas me la divulguer. Or, c’est précisément le poursuivant (La Couronne)qui a le fardeau de sa preuve et les autorités policières ont également la responsabilité de constituer la leur avant de procéder à l’arrestation de quelqu’un et à sa mise sous garde si besoin est en vertu de cette preuve de le détenir «préventivement».

    Par conséquent, comment le juge Sansfaçon pouvait gober cela de son procureur qui m’a gardé détenu pendant 13 mois sans même me divulguer quelque preuve tangible que ce soit durant tout ce temps et affirmer au bout du terme que le plaignant a «détruit» sa preuve.

    Comment peut-on confier une enquête aussi importante à un juge qui dans un autre dossier banalise la divulgation de la preuve alors qu’il sait très bien que c’est une obligation constitutionnelle pour la Couronne de le faire en vertu des dispositions établies, entre autres, dans l’arrêt Stinchcombe de la Cour suprême.

    Y-a-t-il par hasard au Québec une justice à deux vitesses ?

    Quand cela fait l’affaire des acteurs judiciaires cela n’est pas beau de mentir et mentir pour les mêmes raisons est correct dépendamment de l’importance des montants accordés sous la couverte afin de biaiser leurs jugements d’un coté ou de l’autre ?

    En ce sens, voir mon blogue acharnementjudiciaire.blospot.com.

    Tu vas voir Richard, j’en ai long à dire sur le genre de traitement inhumain que nous réserve quelquefois ces acteurs lorsque les plaignants ont les moyens de couvrir leurs mensonges par ces mêmes acteurs. Et c’est bien souvent celui qui a raison mais qui n’est pas riche mais qui est intègre qui se fait concasser bien comme il le faut dans le collimateur.

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  3. Le racisme est une idéologie consistant à établir à des groupes naturels humains, désignés souvent sous le terme de races, à partir d’attributs naturels, visible ou non (physiques, psychiques, culturels, etc) des caractéristiques morales ou intellectuelles s’appliquant à l’ensemble de ce groupe. Inspirée de cette idéologie, cela peut entrainer une attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes. Ces actes d’hostilités se traduisent par la discrimination, une forme de xénophobie ou d’ethnocentrisme.

    Certaines formes d’expression du racisme, comme les injures racistes, la diffamation raciale, la discrimination dans certains (embauche, service,…), sont considérées comme des délits dans un certain nombre de pays. Les thèses racistes ont servi de support à certaines idéologies politiques pour pratiquer des discriminations sociales, des ségrégations ethniques et commettre des violences, dont des actes génocides.

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