Loi anti-tabac: Les fonctionnaires sont-ils devenus fous?

Je l’ai mentionné sur le Blogue, ces jours-ci, je suis maintenant branché sur Twitter.  Entre autres avantages, cela m’apporte une source nouvelle d’information; d’autres adeptes de Twitter prennent le temps de suivre l’actualité, eux aussi, et amènent ainsi un éclairage supplémentaire sur des nouvelles qui, autrement, me seraient passées sous les yeux sans que je m’y attarde.  C’est ce qui est d’ailleurs arrivé ce soir, alors que je suis allé lire un texte publié sur L’espace partout, un blogue écrit par Daniel Paquet.  Pour suivre Daniel Paquet sur Twitter, on fait le @informateur.

Son billet, celui qui m’a fait connaître Daniel, d’ailleurs, traitait de la loi anti-tabac.  Il rapportait un article, en provenance de LCN, qui traitait d’une exposition, sur la rue Crescent, organisée par le musée Gilles-Villeneuve, de Berthierville, et ce pendant la période du Grand-Prix du Canada, en juin dernier.  On pouvait y voir, entre autres, de nombreuses photos du défunt coureur automobile québécois.  Tout allait pour le mieux jusqu’au moment où “la police du tabac” est arrivée sur place.  Selon l’article, le fait d’exposer ces photos, parce qu’elles montrent le nom d’une compagnie de tabac, en l’occurrence Marlboro, qui commanditait Gilles Villeneuve, à l’époque, est considérée comme étant de la “publicité déguisée”, et que c’est interdit depuis ce qui fut probablement la dernière itération de la loi anti-tabac, en 2003.  Dans les faits, le musée, dirigé par Alain Bellehumeur, ne peut plus sortir de telles pièces de l’édifice du musée, sis sur l’avenue… Gilles-Villeneuve.  On parle aussi de l’affaire sur le site Cyberpresse.

Ma question: Les fonctionnaires sont-ils en train de devenir fous?

Quand on dit que les gouvernements, et particulièrement le gouvernement du Québec, ont le nez fourré partout, en voici un bel exemple.  Quelle sera la prochaine étape?  Détruire tous les albums de Lucky Luke, parce qu’il avait une clope au bec?  Interdire toutes les références (photos, vidéos, etc.) à René Lévesque, parce qu’il fumait?  Retirer tous les calumets de paix des tablettes, dans les boutiques de souvenirs autochtones?  Un coup parti, est-ce qu’on va condamner l’agriculture, parce que ce qui pousse, dans les champs, pourrait faire penser à du tabac?  Cou’donc, au lieu de courir après des photos historiques de Gilles Villeneuve, la police du tabac devrait plutôt s’occuper de ceux qui vendent des cigarettes aux jeunes, dans les cours d’école!  En passant, mes chers fonctionnaires policiers du tabac, dites moi donc, est-ce que les cigarettes Marlboro sont disponibles, dans les dépanneurs, au Québec?

Quand je pense que ces fonctionnaires viennent d’être augmentés, avec mon argent, pour faire des conneries de la sorte!  L’article mentionne que l’amende à laquelle s’expose le musée Gilles-Villeneuve, pourrait atteindre les 2000$.  Cou’donc, est-ce que le musée Gilles-Villeneuve va devoir mettre les quelques milliers de photos de sa collection derrière un rideau, comme pour la section des films XXX, dans les clubs vidéo?  Sera-t-il dans l’obligation d’interdire l’accès au musée aux enfants?  La loi anti-tabac est manifestement allée trop loin!

Qu’on veuille empêcher les jeunes de fumer, c’est une bonne chose, je n’en doute pas une seconde.  Encore là, les gouvernements devraient s’attaquer au problème de la bonne façon.  Ce n’est pas en donnant des amendes au musée Gilles-Villeneuve (amendes que je m’empresserais à contester, si je dirigeais le musée) que l’on va réduire la dépendance des jeunes envers le tabac.

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Route 158: Quoi de nouveau?

Il y a près d’un an, je vous montrais quelques photos, prises sur certaines routes et rues de la région de Lanaudière, dont, entre autres, une photo de l’intersection des routes 158 et 347, à Sainte-Geneviève-de-Berthier, où des travaux d’amélioration de l’intersection devaient commencer sous peu.  À tout le moins, au moment de prendre la photo, l’an passé.  Alors jetons un oeil, question de voir s’il y a du nouveau.

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Revoici donc cette fameuse intersection des routes 158 et 347.  Comme on peut le constater, les travaux viennent de commencer.  Avec les commerces, sis en face de l’intersection, devenus pratiquement inopérants, il aurait été possible de créer un carrefour giratoire, à cet endroit, question de faire ralentir la circulation, mais ce sera pour une prochaine fois.  On se contentera de faire des voies de virage, et d’installer des feux de circulation.

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Cette autre intersection, toujours à Sainte-Geneviève-de-Berthier, et située à environ 2 kilomètres de celle que l’on vient de voir, est particulièrement dangereuse, et devait subir des modifications, elle aussi, l’an dernier.  Mais ici, rien n’a encore bougé.  Il s’agit de la jonction de la route 345, en direction de Sainte-Élisabeth, et de Saint-Félix-de-Valois.

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Il survient encore beaucoup d’accidents, à cet endroit, et ce malgré l’installation de feux de circulation, et un certain réaménagement des voies.  Les gens de Saint-Thomas-de-Joliette reconnaîtront ici l’intersection du rang Saint-Charles, et de la route 158.  Un lecteur du Blogue de Richard3, Alex, me rapportait que l’intersection de la rue Joly, située dans une courbe de la route 158, à quelques 600 mètres à l’est de celle-ci, est aussi plutôt dangereuse; il a lui-même eu un accident, au coin de la rue Joly, et fut témoin de plusieurs autres.

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Maintenant, nous allons nous attarder sur une autre intersection, soit celle de la nouvelle rue Samuel-Racine, à Joliette.  On constate que l’asphalte a été complétée, sur Samuel-Racine, et qu’une partie de la rue, au loin, a été bloquée à l’aide de blocs de béton.  Par contre, si l’on regarde l’intersection d’un angle différent,…

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…on voit que le marquage de la chaussée, sur la route 158, se fout un peu de la position de la rue Samuel-Racine.  C’est qu’il y avait, anciennement, un petit chemin de traverse, entre la route 158, et l’ancien chemin des Prairies, situé à quelques dizaines de mètres au nord-est de la route 158.  De plus près, on peut voir…

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…que la ligne de rive s’arrête au bon endroit, vis-à-vis la nouvelle rue, mais que la ligne centrale, ainsi que celle de la voie de virage à gauche, pour l’intersection de la route 131, plus au nord-ouest, n’ont pas été modifiées, en fonction de la rue Samuel-Racine.

Bref, il reste beaucoup de choses à faire afin de rendre la route 158, entre Berthierville et Joliette, plus sécuritaire.  Elle porte beaucoup de circulation, pour une petite route régionale, et les dépassements deviennent de plus en plus compliqués.  Mais compte tenu que le MTQ a trop de rattrapage à faire, sur le réseau supérieur, la 158, comme plusieurs routes régionales, devra attendre.

Jeunes conducteurs: Où cela va-t-il s’arrêter?

Le dernier week-end fut, aux yeux de plusieurs, une hécatombe, sur les routes; 11 morts, dans divers accidents, survenus un peu partout.  Évidemment, l’alcool et/ou la vitesse ont probablement joué dans plusieurs d’entre-eux, dont celui survenu à Saint-Paul-d’Abbotsford, près de Granby.  Deux jeunes passagers sont morts, alors que le conducteur, âgé de 25 ans, survivra, semble-t-il, à ses blessures, après une violente sortie de route.  Les jeunes ont passé une soirée de « drag de rue », à la piste Sanair, à Saint-Pie-de-Bagot puis, selon certains, il semble que le conducteur avait encore la tête à la course, lors du retour.

Or, que lit-on, dans le Journal de Montréal de ce matin?  Un article de Sébastien Ménard, qui témoigne que le conducteur est « un danger public », ce qui pourrait bien s’avérer véridique, mais surtout le témoignage de la mère de l’une des deux victimes, qui avance que « Il faudrait que les jeunes aient leur permis plus tard.  Ils seraient plus matures, sur la route. »

C’est là, que j’ai un problème.

Je sais que le Journal de Montréal a comme principale mission de vendre du papier, mais c’est évident qu’en allant mettre un micro sous le nez d’une mère, qui vient de perdre son fils dans un accident, ou d’autres membres de l’entourage immédiat d’une victime, en attendant que la personne lâche quelque chose, on va finir par se retrouver avec des paroles semblables.  J’en veux plus ou moins à la dame en question, et aux membres des famille des victimes, qui se sont prononcées; ils sont sous le coup d’une charge émotionnelle énorme, et c’est tout à fait possible qu’ils tiennent des propos qu’ils ne tiendraient pas en d’autres circonstances.  Mais le journaliste qui prend ça, et le couche sur son papier à vendre, est loin d’être brillant.  « Il faudrait que les jeunes aient leur permis plus tard« ; le conducteur de la voiture avait 25 ans!  À quel âge il faudrait l’accorder, le permis?  À 32?

Le fait qu’un journaliste fasse la une à partir de propos recueillis auprès de gens qui entrent dans un deuil forcé, et ce trop rapidement, ne fait qu’entretenir le sentiment inacceptable que l’on doive punir tout le monde, à cause de deux ou trois irresponsables.  Le type qui conduisait la bagnole était probablement un irresponsable de première, du moins si l’on se fie au témoignage des proches des victimes, aussi recueillis par Ménard.  Son irresponsabilité, qui soit dit en passant, reste à être prouvée dans cet accident, aurait amené deux jeunes hommes dans la mort.  Si le procès que subira le conducteur prouve que celui-ci a commis une faute, le juge fera en sorte qu’il en paie le prix qu’il faut, mais de grâce, qu’on foute la paix aux autres conducteurs.  Comme je l’ai déjà dit ailleurs, ce n’est pas avec des photo-radars, avec d’autres babioles semblables, ou encore avec des règles plus strictes pour les jeunes, que les routes seront sécuritaires, mais bien avec une présence policière suffisante pour que les irresponsables aient le frousse de se faire prendre.  Évidemment, il faudra aussi relativiser les peines, en cas de culpabilité; si un type commet une bourde, tue des personnes, et s’en sort avec « un an à maintenir la paix et à avoir une bonne conduite », il risque de récidiver deux ou trois ans plus tard.

Mais la base de mon raisonnement est qu’il faut cesser d’entretenir le sentiment qu’il faille brimer les libertés de tout le monde à cause de quelques irresponsables.  Il est préférable de punir les coupables, en fonction de leurs gestes répréhensibles, et de laisser vivre les autres.  Bref, punir les coupables, et non pas punir tout le monde.

Affaire Villanueva: Il ne faut pas créer de faux espoirs

Un article de la Presse canadienne, publié dans l’édition web du journal Le Devoir de ce week-end, raconte qu’il n’est pas exclu que des accusations criminelles découlent de l’enquête du coroner sur la mort violente de Fredy Villanueva.  C’est ce qu’aurait raconté le juge Robert Sansfaçon, qui présidera l’enquête, à un journaliste de la PC, lors d’un entretien téléphonique, réalisé vendredi.

Il avance que le Directeur aux poursuites criminelles et pénales va sûrement être personnellement représenté, ou encore que son bureau va totalement auditionner l’enquête, qui se déroulera au centre judiciaire Gouin, à compter du 16 février prochain, et devrait durer environ trois semaines.

Ce que je crains, devant une telle entrevue, c’est que des tensions, qui semblaient s’être calmées, depuis quelque temps, puissent se raviver, devant l’éventualité que des accusations ne soient pas portées, même à la suite de cette enquête publique.  On sait que plusieurs personnes, dans les environs de Montréal-Nord, souhaitent que des accusations soient portées, coûte que coûte, contre le policier qui a fait feu sur le jeune homme de 19 ans.  D’ailleurs, ces personnes n’avaient aucune confiance dans les résultats de l’enquête policière, qui fut menée par la Sûreté du Québec, par souci de transparence, comme c’est d’ailleurs la coutume, dès qu’un corps policier est partie à une altercation entraînant la mort d’une personne.  Je crains, en fait, que ces gens n’aient confiance à aucune enquête, quelle qu’elle soit, qui ne se traduira pas par des accusations criminelles contre le policier impliqué.

À mes yeux, tous ceux qui savaient quelque chose, en rapport avec cette affaire, avaient tout à loisir de communiquer avec les enquêteurs de la SQ, au moment où ceux-ci faisaient leur travail.  Je crois que cette nouvelle enquête ne fera que rouvrir des plaies encore douloureuses, et je pense particulièrement à la mère de Fredy, et de Dany.  Je ne le sais pas, mais je présume que cette dame doit être particulièrement déchirée, suite à ces événements.  Et si Dany a le moindrement de respect pour sa mère, il doit avoir une certaine difficulté à la regarder dans les yeux.  Après tout, c’est lui qui a amené son frère a Montréal-Nord, le fameux soir où il a été abattu.  J’explique, d’ailleurs, dans un autre billet, que Dany a une certaine responsabilité, face à tout ce qui s’est produit, le 9 août dernier.  C’est pour cela que je présume que la mère des Villanueva doit avoir besoin de beaucoup de courage, car même si Dany est responsable, jusqu’à un certain point, des événements tragiques, celui-ci demeure son fils, et elle va toujours l’aimer.  C’est fou, ce que je n’aimerais pas me retrouver dans les souliers de cette mère de famille.

Il reste que selon moi, le juge Robert Sansfaçon devrait se garder une petite gêne, au lieu de faire de telles déclarations à des journalistes, car ce genre de déclarations pourraient être interprétées, par certaines personnes, comme un engagement à produire ce que l’enquête policière n’a pas fait, c’est à dire des accusations criminelles, contre le policier du SPVM, qui a fait feu sur Fredy Villanueva.

Élections fédérales: J’aurais donc dû…

Je ne sais pas pour vous, mais dans ma vie, il m’arrive parfois des envies de faire des trucs, puis, après un moment, je me dis « Bof, pourquoi me donner ce trouble? », et je cesse ce truc avant qu’il soit terminé.  Cela m’arrive aussi sur ce blogue.  Je m’explique.

Au tout début de la campagne fédérale que nous vivons présentement, il m’a pris l’envie d’écrire un article pour vous dire de vous méfier de Stéphane Dion.  Pour illustrer mon idée, j’allais vous demander « Vous souvenez-vous du congrès à la chefferie du parti libéral, en décembre 2006? »  Puis j’aurais élaboré sur les grandes lignes du congrès, la lutte entre Michael Ignatieff, et Bob Rae, pour la première place, puis la suite, composée de Gerard Kennedy, et de Stéphane Dion.  J’aurais suivi en parlant des « deals », en coulisses, entre Kennedy et Dion, de la remontée de celui-ci, et finalement, de sa victoire, après un quatrième tour de scrutin des délégués.  En deux mots, j’allais vous aviser de faire bien attention à Stéphane Dion, parce que, comme au congrès, où il a su se faufiler silencieusement entre les meneurs, tel une couleuvre, pour remporter la course, il saurait cette fois se faufiler entre les autres chefs de parti, et se retrouver premier ministre du Canada.  Et tout comme au lendemain de sa victoire comme chef des libéraux, la très grande majorité des analystes se demanderont, le 15 octobre au matin, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que Stéphane Dion se retrouve premier ministre.

Mais finalement, j’ai laissé tomber ce billet.  Pourquoi?  Je ne sais pas trop.  Peut-être que j’avais peur d’avoir l’air fou, d’oser parler du négligé de cette façon.  Peut-être que les commentaires des lecteurs (vos commentaires, en fait) auraient été trop du genre « Ben voyons donc, Richard3, où est-ce que tu t’en vas, avec tes skis?  Stéphane Dion ne passera jamais! »  Bref, je ne peux pas mettre la raison précise pour laquelle j’ai décidé de rebrousser chemin, de ne pas terminer ce billet, et de finalement tout flusher.

C’est suite à cela, donc, que je me vois dans l’obligation de dire une toute petite phrase, que je croyais pourtant bannie de mon vocabulaire depuis longtemps;

J’aurais donc dû!

Avoir écrit ce billet, à ce moment-là, j’aurais pu en écrire un, ces jours-ci, dont le titre aurait été « Je vous l’avais bien dit! »  Parce que force est de constater que Stéphane Dion, et les libéraux, remontent dans les sondages.  Je ne leur donne pas la victoire tout de suite, car il reste encore quelques jours à la campagne, et que quelques jours, en politique, c’est une éternité.  Mais il reste que les sondages montrent bien une tendance à la hausse des libéraux.  Avoir écrit ce fameux billet, à ce moment-là, m’aurait valu, à défaut d’un job d’analyste politique à TVA (après tout, ils avaient bien engagé l’imam Saïd Jaziri comme consultant en matières islamiques), le respect de mes semblables.

Mais le fait de le dire maintenant ne signifie plus rien, parce que je ne suis pas le seul à le constater, et que ce billet ne représente plus qu’une voix parmi tant d’autres.

J’essaierai de ne plus m’y faire prendre, la prochaine fois.