À Montréal, et à Laval, même si l’hiver fait rage, les travaux du prolongement de l’autoroute 25 se poursuivent, lentement, mais sûrement.

Ici, c’est l’intersection temporaire des boulevards Perras et Louis-Hippolyte-Lafontaine. Le détour a été pratiqué pour libérer l’espace de l’intersection, afin de construire le viaduc qui surplombera l’autoroute. Je suis à l’est, et je regarde vers l’ouest.

Voici les bureaux de chantier de Kiewit-Parsons, le partenaire privé du MTQ, pour le projet de l’A-25. Ils sont situés en bordure du boulevard Perras, à l’ouest du chantier. Sur le panneau vert, adossé à la première roulotte, on peut lire que l’équipe est rentrée à la maison, sans avoir subi d’accident, et ce depuis 206 jours. À droite, derrière la clôture, la bagnole de la gardienne de sécurité, en service, cet après-midi là, une espèce de bonne femme qui croyait avoir tous les pouvoirs, et qui pensait avoir affaire au dernier des imbéciles. Je vous raconterai la discussion, qui eut lieu après la prise des photos, un de ces jours.

Une autre vue de l’intersection des boulevards Perras, et L.-H.-Lafontaine, cette fois depuis l’accès au chantier.

À la hauteur du boulevard Gouin, cette fois. Les responsables ne veulent même pas que les gens observent, à cet endroit. En fait, ils ont prévu un autre site, plus sécuritaire, de l’autre côté du chantier, où l’on a un meilleur point de vue. J’ai quand même pu prendre cette pose, qui illustre le coffrage de l’un des piliers du pont à haubans.

En face de l’autre, un second pilier, dont le coffrage a été retiré.

Nous sommes de l’autre côté du chantier, toujours sur le boulevard Gouin. La grue, au centre de l’image, est au beau milieu du boulevard.

Au sud du boulevard Gouin, en haut du talus, la machinerie attend la reprise des opérations.

Au centre de l’image, les bases d’un autre pilier, au nord du boulevard Gouin, tout juste au bord de la rivière des Prairies.

Un peu plus au nord, un pont temporaire, qui permet à l’équipe de se rendre sur le site des autres piliers en rivière, tout près de l’île Boutin.

Une grue, installée pour planter des poutres, sur le site de l’un des piliers en rivière.

Les photos suivantes furent prises du côté de Laval. Depuis le boulevard Lévesque, on voit cet autre pont temporaire, qui permet d’atteindre le site, en rivière, de l’un des deux piliers principaux, qui supporteront les haubans du pont.

Voici le site du pilier principal en rive, à Laval. Je présume que les caissons blancs, au sommet des deux piliers, servent à couper le vent, et à aider les travailleurs, dans leurs opérations. On le voit à peine, mais derrière la grue inclinée, il y a un sapin, au sommet du caisson du pilier de droite. Quelqu’un pourrait bien me dire qu’est-ce qu’un sapin fait là?

Toujours depuis le boulevard Lévesque, à Laval, on voit maintenant le site du pilier principal en rivière.

La barrière, qui ferme l’accès au chantier, dans la ligne naturelle du boulevard Lévesque. Non, ça ira. Je n’irai pas plus loin.

Ici, on voit la montée Masson (route 125), au niveau de l’intersection des bretelles de l’A-25 nord. La bretelle d’entrée est barrée depuis plusieurs mois, maintenant. À l’avant-plan, le capot de la blogue-mobile.

Deux viaducs, sous lesquels passeront la circulation qui se dirigera de l’A-440 est vers l’A-25 sud, pour le premier, et de l’A-25 nord vers l’A-440 ouest, pour le deuxième, un peu plus loin. Ces deux bretelles sont les mêmes que celles qui traversent le « monstre ». Quoi? Vous ne vous souvenez pas du monstre? Alors jetez-y un coup d’oeil par ici.

Cette fois, un tunnel, au beau milieu de nulle part! En fait, il passera sous la chaussée de l’A-25 nord, et permettra au usagers de celle-ci de se rendre sur l’A-440 ouest. La bretelle passera par ce tunnel, puis par le monstre, et finalement sous le deuxième viaduc que vous avez vu, sur la photo précédente. Au bas de la photo, on peut voir la glace latérale de la blogue-mobile, que je n’avais pas suffisamment abaissée.

Nous voilà sur le dessus – ou sur le dos – du monstre. Nous voyons l’intersection de la montée Masson et du rang du Bas-Saint-François. À la droite de l’intersection, il n’y a qu’un banc de neige, pour l’instant, mais ce sera le début de la voie réservée aux autobus en site propre.

Toujours sur la montée Masson, cette fois, nous voyons les piliers qui soutiendront le viaduc de l’A-25 nord. Les feux de circulation permettront l’accès à la future bretelle d’entrée de l’A-25 nord.

Nous voyons ici la future bretelle d’entrée de l’A-25 nord, en direction de Terrebonne.

Terminons avec une image, captée depuis l’actuelle A-25 sud, à la hauteur du kilomètre 17,5, qui montre le profil de chaussée de la future A-25 nord.
Les accès à ce chantier sont étroitement surveillés. Il fallait s’y attendre, compte tenu de toutes les attaques des écologistes fondamentalistes, contre ce projet, allant même jusqu’à un procès pour rendre tout le projet illégal, que les écolos ont perdu, au demeurant. Aussi, il faut prendre des photos à distance, et montrer patte blanche, quand quelqu’un, à bord d’un véhicule identifié, ou portant un uniforme, vient à votre rencontre, ce qui s’est toujours bien passé jusqu’à maintenant. Par contre, il y a des limites à montrer patte blanche, comme dans le cas de cette rencontre avec une bonne femme qui se prenait pour Steve McGarrett, dans Hawaii 5-0.
Quoi, vous voulez que je vous raconte maintenant? Allons-y, alors.
Je voulais faire un petit clip vidéo, avec comme sujet un feu de traverse pour piétons, dont le chronomètre a été installé à l’envers, genre sens dessus dessous. C’est à l’intersection du boulevard L.-H.-Lafontaine, et de la rue Arthur-Léveillé. Pour me permettre de tourner le clip, je dois donc traverser le boulevard L.-H.-Lafontaine, et celui-ci longe le chantier de l’A-25. Je laisse donc la blogue-mobile sur l’ancienne emprise du boulevard, près de la rue Arthur-Léveillé, puis je m’apprête à traverser le boulevard lorsque une voiture, identifiée au Bureau canadien d’investigation, tourne l’intersection, la conductrice me faisant signe de ne pas traverser le boulevard, et de retourner vers la blogue-mobile. Bon joueur, j’obtempère. Une fois revenu à mon véhicule, la dame baisse la vitre de sa voiture, et la conversation s’engage.
– Monsieur, vous n’avez pas le droit de stationner ici.
– Je n’ai pas le droit, ah bon…
– Et vous n’avez pas le droit de traverser la rue à cet endroit.
– Ah, non? Mais alors pourquoi il y a des traverses de piétons?
– Il n’y a pas de traverses de piétons, il n’y a rien de l’autre côté.
– Et le truc, avec la main, et le chiffre zéro (en lui montrant les feux de traverse de piétons, de l’autre côté du boulevard), c’est pour les extra-terrestres? Chez moi, ça s’appelle une traverse de piétons, ça, madame.
– Qu’est-ce que vous voulez faire, de l’autre côté?
– Prendre une photo (en lui montrant mon appareil).
– Vous n’avez pas le droit de prendre des photos.
Je commence à perdre patience.
– Maintenant, on n’a pas le droit de prendre des photos?
– Il n’y a rien, c’est juste blanc, partout, de l’autre côté.
– Je veux aller de l’autre côté pour prendre une photo de ce côté-ci (ce qui était la plus stricte vérité, d’ailleurs. D’accord, c’était un clip vidéo, mais bon…).
– Ah, c’est pour prendre une photo de ce côté… ben allez-y, monsieur…
Je n’avais pas terminé de traverser le boulevard qu’elle avait déjà quitté. Je crois qu’elle avait suffisamment eu l’air d’une conne pour la journée. Elle n’a même pas insisté sur le stationnement de la blogue-mobile! Quant au clip, il dure 55 secondes, et une fois le tournage terminé, en une seule prise, je suis remonté dans la blogue-mobile, pour revenir à la maison.
Lors d’un passage précédent, sur ce chantier, j’ai rencontré un autre agent du bureau canadien d’investigation, un chic type. Après lui avoir expliqué que je ne voulais que prendre des photos, et que c’était pour un blogue, il m’avait dit que c’était OK, mais que je devais rester hors du chantier, ce que je fis. Mais celle-là, elle devait être frustrée parce qu’elle a probablement raté son examen d’admission à l’école de police. Alors elle voulait démontrer qu’elle était aussi chiante qu’un vrai flic. Parce qu’il y a des flics chiants, à ce qu’on dit. Je n’ai jamais vérifié, mais bon, je ne vais pas me mettre à contrarier tout le monde, quand même. Une chose est sûre, par contre; cette dame se prenait pour ce qu’elle n’est pas. Et elle a eu l’air d’une belle tarte! Ben bon pour elle!