Téléphonie: Vous vous y retrouvez, dans les nouveaux codes régionaux, vous?

Un article de l’agence QMI, repris par le site Canoë, vient nous rappeler ce que plusieurs savaient déjà, à savoir que le territoire desservi par l’indicatif 450, soit la banlieue de Montréal, aura un deuxième indicatif régional à compter du 21 août 2010, soit le 579.  Ajouté à l’autre nouvel indicatif pour Montréal, le 438, la situation pourrait devenir assez mélangeante pour certaines personnes.  Alors je vais tenter d’illustrer simplement toute l’affaire.

Mentionnons, tout d’abord, qu’un indicatif régional sert à acheminer, grâce aux systèmes automatisés, un appel téléphonique vers une région donnée.  Avant, c’était simple; chaque région avait un seul indicatif régional, et tous les numéros de téléphone de cette région avaient le même.  En 1947, année de l’avènement des indicatifs régionaux, il y avait 86 indicatifs en tout, à travers les USA, le Canada, et les Antilles.  Sauf qu’au fil des ans, avec l’augmentation de la population, et la construction de nouveaux secteurs résidentiels, il a fallu plus de numéros de téléphone.  Si l’on ajoute l’avènement des nouvelles technologies (téléphones à plusieurs lignes, téléavertisseurs, téléphones cellulaires, télécopieurs, modems d’ordinateur, etc.), ce sont plein de nouveaux appareils qui demandent, à leur tour, beaucoup de numéros de téléphone.  Or, ce qui devait arriver arriva; comme chaque indicatif régional peut permettre environ sept millions de numéros (en théorie, c’est dix millions, mais dans les faits, des numéros comme 000-0000 ne seront jamais attribués, pour des raisons techniques), nous en sommes arrivés à un point où il n’y aura, bientôt, plus de numéros disponibles.

S’il arrivait, à l’occasion, que l’on ajoute un nouvel indicatif, au fur et à mesure que la modernisation des systèmes téléphoniques se poursuivait, la vague de multiplication des indicatifs, que l’on connait aujourd’hui, a commencé dans les années 1980, dans les régions très populeuses des USA.  D’ailleurs, dans la ville de New York, l’indicatif 917 ne desservait, lors de son instauration, que des téléphones cellulaires, et des téléavertisseurs.  À l’époque, règle générale, on scindait le territoire en deux parties, l’une conservant l’indicatif existant, alors que l’autre, habituellement la moins populeuse des deux, adoptait le nouvel indicatif régional.  Chez nous, c’est au milieu des années 1990 que l’on a fait face à cette situation, dans la région de Montréal.  Ce fut donc le 13 juin 1998 que fut lancé le nouvel indicatif 450, autour de l’île de Montréal, alors que celle-ci (ainsi que quelques îles, dont l’île Bizard, l’île Perrôt et l’île des Soeurs, entre autres) conservaient l’indicatif 514.

Sauf que l’expérience a démontré que l’adaptation à un nouvel indicatif régional, d’un seul coup, s’avérait passablement compliqué.  Dans le cas de l’avènement du 450, une période de transition de sept mois a bien aidé la plupart des utilisateurs du téléphone, mais malgré cela, le changement n’a pas été facile pour tout le monde.  Après des constats semblables dans les autres régions où furent institués de nouveaux indicatifs régionaux, il fut décidé, par les fournisseurs de services téléphoniques du Canada, qu’à l’avenir, au lieu de scinder les territoires, comme cela se fait encore à l’occasion, chez nos voisins du Sud, on allait plutôt ajouter un nouvel indicatif régional dans tout le territoire.  De cette façon, aucun des abonnés actuels n’a à faire de changement, et ce ne sont que les nouveaux abonnés qui se retrouvent avec le nouvel indicatif.

C’est comme ça que l’on risque de se retrouver, au fil du temps, avec deux indicatifs régionaux dans un même territoire.  C’est d’ailleurs le cas pour Montréal, puisque l’avènement du 450 ne fut pas suffisant pour donner à Montréal un réservoir suffisant de numéros de téléphone supplémentaires, à long terme.  Aussi, depuis novembre 2006, en plus du 514, le code régional 438 est en vigueur sur tout le territoire.  Ainsi, si vous habitez à Montréal, vous pouvez avoir un numéro dans le 514, alors que votre voisin sera peut-être dans le 438.  Puis en juin 2008, ce fut au tour de l’indicatif régional 418, qui dessert l’est de la province, y compris la ville de Québec, de se voir ajouter un second indicatif, le 581.

Après une décision récente, pour la région d’Ottawa, et de la pointe est de l’Ontario qui, à compter de mai 2010, verra le nouvel indicatif régional 343 venir prêter main forte à l’indicatif 613 actuel, qui arrivera bientôt à capacité, l’Alliance des télécommunicateurs, qui regroupe Bell, Vidéotron, Rogers, Telus, ainsi que l’ensemble des compagnies qui fournissent des services téléphoniques dans les territoires du 450 et du 613, a annoncé aujourd’hui que la banlieue de Montréal, le territoire actuellement desservi par l’indicatif 450, se verra attribuer, elle aussi, un nouvel indicatif régional, à compter de 21 août 2010.  Ainsi, le 579 viendra s’ajouter au 450, de façon à fournir des millions de numéros de téléphone supplémentaires aux abonnés de la région.  Règle générale, les compagnies commenceront par attribuer tous les numéros restants dans l’indicatif actuel avant d’attribuer des numéros appartenant au nouvel indicatif.

Ainsi donc, au Québec, il n’y aura plus que le territoire de l’indicatif 819 qui sera à indicatif unique, les autres territoires ayant tous, après le 21 août 2010, deux indicatifs régionaux.  Pour aider les personnes plus visuelles, vous pouvez voir une carte montrant les territoires couverts par les indicatifs régionaux, dans tout le Canada, en cliquant sur ce lien.

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4 réactions sur “Téléphonie: Vous vous y retrouvez, dans les nouveaux codes régionaux, vous?

  1. je ne me souviens plus quand ottawa-hull s’est séparé entre 613 et 819 (avant on téléphonait indifferement dans le 613 et le 819 en utilisant les 7 chiffres ) , ça a été après la séparation 514-450

    toujours est il que encore maintenant le gens d’ottawa donnent leur 7 chiffres, les gens de gatineau leurs 7 chiffres, et je suis l’1 des rares a utiliser les 10 chiffres depuis le chgt,
    et meme maintenant dans les magasins quand je donne mes 10 chiffres pour me retrouver dans leur bases de donnees , le preposé attend que j’ai fini de donner mon 819 pour commencer à vérifier le nom!

    mais certains commerces de la zone 450 ou 514 continue d’afficher leurs 7 chiffres, ce qui pose 1 pb pour qq,1 comme moi qui appele de n’importe où!
    ainsi , sur internet 1 petite annonce ne comportait que 7 chiffres, cela a pris 1 dizaine de courriel avant de savoir que la personne était dans le 418

    mais qui connait le système international: +1.514.987.1234 par exemple (je ne peux plus utiliser mes 4 derniers chiffres gran ou fran!)?

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  2. Que cela ne tienne, Richard3, le 819 aura bien un jour un code régional dans ses même frontières. si vous voulez peut-être en comprendre un peu plus, je vous propose le site suivant, en anglais: Canadian Numbering Administration

    vous y trouverez là bien plus qu’une carte du pays très à jour de tous les codes régionaux. en fouinant un peu sur le site, et si vous vous débrouillez dans la langue de Shakespeare, vous y trouverez tout ce qu’il faut savoir pour être un érudit de la téléphonie, allant même obtenir une liste, publique(!) de tous les numéros de téléphone ( on parle ici des trois premiers chiffres après le code régional), où ils sont répartis et à quelle compagnie de téléphonie ils sont affixés. en lisant la liste on se rendra compte que à moins d’un changement majeur, ils y a aussi d’autres codes régionaux prévus, pour monter le nombre de codes régionaus dans un même territoire à 3, voire 4 ou 5, un peu comme l’île de Manhattan, à New-York.

    ce qui m’étonne c’est que tout ce site est d’accès publique, et complètement gratuit.

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  3. oops. je m’exucuse, je suis un néophyte en la matière de programmation web… j’ai manqué mon coup. je redonne le site web. je vais être obligé de vous demander de copier coller ca dans votre navigateur.

    http://www.cnac.ca

    désolé pour la bourde…

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