Les québécois veulent davantage de rentes: What else is new?

Un article de l’agence QMI, publié sur LCN, dit que les québécois sont en faveur d’une hausse des prestations du Régime des rentes du Québec (RRQ), selon un sondage effectué pour le compte du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC).

J’en conclus que les dirigeants de ces syndicats ont beaucoup d’argent à dépenser, pour investir dans un tel sondage, que le groupe de recherches Environics a effectué à la fin d’août, auprès d’un échantillon de 2020 personnes.  En effet, un québécois sur quatre souhaite que le RRQ augmente ses prestations, et 82% souhaitent une augmentation des prestations versées par le gouvernement fédéral aux personnes retraitées.  L’article dit également que les résultats sont “à peu près similaires en ce qui concerne l’augmentation des prestations du Régime de pensions du Canada” (RPC), ce qui a fait dire à Paul Moist, président national du SCFP, que “D’un bout à l’autre du pays, les Canadiens veulent qu’on augmente les prestations du Régime de pensions du Canada. Les politiciens fédéraux et provinciaux qui cherchent à améliorer le régime fédéral n’auraient pu recevoir de message plus clair”.

Franchement, le président du SCFP s’attendait à quoi d’autre, comme résultat?  Comme ça, les québécois – et les canadiens – veulent davantage de rentes.  OK, so what else is new?

L’article ne met pas de lien vers les résultats complets du sondage, ni vers les questions précises qui ont été posées aux personnes consultées, ce qui semble prouver que toute l’affaire est une propagande organisée par le SCFP et l’AFPC, dans le seul et unique but de faire pression sur les gouvernements.  Les syndicats, dans leurs sondage, ont-ils pensé à demander aux répondants à quel endroit il fallait prendre l’argent nécessaire pour augmenter les prestations?  De deux choses l’une; soit que la question n’a pas été posée aux répondants, soit qu’elle l’a été, mais que les deux centrales syndicales se gardent bien de publier la réponse.  Les gouvernements sont en déficit pour les quatre ou cinq prochaines années; en toute franchise, où vont-ils prendre le fric pour financer d’éventuelles augmentations de rentes, sinon dans nos poches?

Nous savons que le RRQ n’est rien d’autre qu’un schème de Ponzi, et qu’il n’y a pas de moyen de faire fructifier l’argent mis dans le régime suffisamment rapidement pour assurer sa pérennité.  La solution idéale est de rendre chaque citoyen responsable de son propre régime de retraite.  Mais les gouvernements vont-ils oser redonner la responsabilité des régimes de retraite aux citoyens?  Nous savons que les gouvernements interventionnistes que nous avons s’introspectent au beau milieu de nos vies, pour tenter de nous arracher le plus possible de nos gains, en faveur de subventionnés de tout acabit.  Alors il ne faut pas rêver…

Publicité

Pub de la FFQ: Femme,… ta gueule!

Mon titre en fera sourciller plus d’un, mais surtout plus d’une.  Je m’explique.

Le sujet que j’aborde ici me ramène, dans mes souvenirs, en 1975, lors de la célèbre Année de la femme, alors que j’avais… 12 ans.  Beaucoup de femmes arboraient un t-shirt, sur lequel on voyait la silhouette d’un homme, à genoux devant celle d’une femme, et sur lequel on pouvait lire “L’année… de la femme!”  Évidemment, les hommes de ce temps-là ne sont pas restés stoïques très longtemps; à cette époque, on pouvait encore dire ce que l’on pense sans faire face à une poursuite en justice.  D’autres t-shirts sont sortis, sur lesquels on voyait les silhouettes du premier vêtement, mais dans des positions inversées; c’était la femme, qui était à genoux devant l’homme, et on pouvait lire “Femme… ta gueule!”

C’est un peu l’idée qui m’est venue en tête quand j’ai pris connaissance de la controverse, au sujet d’une publicité diffusée sur le web, entre autres sur YouTube, par la Fédération des femmes du Québec (FFQ), pub qui attire l’attention sur le fait que les jeunes sont recrutés, par les Forces armées canadiennes (FAC), dans leurs lieux d’études.  Je n’ai pas visionné cette pub, que ce soit dans sa version originale, ou dans sa version modifiée.  On y voit, dit-on, une femme, qui semble mère d’un soldat mort en service, qui en dit long contre la militarisation des jeunes.  Comme la FFQ ne fait jamais les choses à moitié, elle fait dire à la femme que “avoir su qu’en donnant la vie j’allais fournir de la chair à canon, je n’aurais peut-être pas eu d’enfant”.

C’est à ce moment que la mère d’un soldat décédé en mission, en Afghanistan, a décidé de parler.  Céline Lizotte, la mère du caporal Jonathan Couturier, décédé il y a environ un an, s’inscrit en faux, face à cette campagne de la FFQ, et ne se gêne pas pour utiliser toutes les tribunes disponibles pour exiger le retrait complet de la vidéo en question.  Elle estime que le fait que la FFQ modifie la pub, en retirant la phrase controversée, n’est tout simplement pas suffisant.  Elle est soutenue par une autre mère de soldats, Hélène Boisclair, mère de Brian, et de Kevin Dugré, tous deux membres des forces, et qui abonde dans le même sens que madame Lizotte; les soldats canadiens sont bien plus que de la chair à canon!

Selon un article paru dans La Presse, ce vendredi, la FFQ plaide, par la bouche de sa présidente, et porte-parole pour la Marche mondiale des femmes (MMF), Alexa Conradi, que “La partie où on s’excuse, c’est d’avoir blessé des femmes par notre propos sur la chair à canon. Le reste, c’est une réflexion légitime dans un débat public qui est difficile à faire, mais qui mérite d’être fait parce qu’il y a des enjeux majeurs.”  Évidemment, pour la FFQ, il y a des enjeux majeurs dans tout, et n’importe quoi.  Mais il y a une chose que madame Conradi devra essayer de comprendre; si l’armée veut recruter des jeunes, en leur offrant une solide carrière, et en leur payant les études pour ce faire, ce n’est pas dans les CHSLD, qu’elle va recruter, mais bien dans les écoles secondaires, là où se trouvent les jeunes qui font leur choix de carrière.  Autre chose, que madame Conradi devra essayer de comprendre, c’est que les FAC ne forcent personne à joindre ses rangs; les jeunes qui s’y joignent s’y engagent de leur propre chef, et sont bien avisés que l’armée, ce n’est pas une colonie de vacances!  Même que plusieurs jeunes y trouvent la discipline qui leur a manqué, pendant leurs années de jeunesse, parce que leurs parents ne leur a jamais inculqué.

Que la FFQ, et que Alexa Conradi, trouvent déplorable que les FAC recrutent dans les écoles secondaires, c’est leur droit le plus strict.  Qu’elles utilisent YouTube, et le web, pour diffuser des messages, je suis d’accord aussi.  Mais si leur message est controversé au point que ce soient des femmes qui leur disent « Femme… ta gueule! », c’est peut-être parce que leur message n’est pas représentatif de ce que pense l’ensemble des femmes.  Ce qui prouve que la FFQ n’est rien d’autre qu’un groupe de pression, comme les autres, et qu’en tant que groupe de pression, il ne peut pas que se contenter de recevoir de généreuses subventions; il devra assumer les conséquences de son message.

PRÉCISION – 11 octobre 2010, 11h20.

Je ne changerai pas le texte original, mais j’ai pu lire que le recrutement des FAC ne se fait pas dans les écoles secondaires comme tel, mais bien dans des « foires aux carrières », destinées aux jeunes qui sont rendus à l’étape de choisir ce qu’ils feront de leur vie.  Je tenais à le préciser.

A-20: À l’Isle-Verte, il y a aussi de l’action!

L’été dernier, mon collaborateur MarcFP85 m’a envoyé tout plein de photos de visites de chantiers, autour de la région de Québec.  Je vous ai montré déjà celles du chantier de l’A-20 à Cacouna.  Il nous emmène un peu plus loin, cette fois, à la fin du premier prolongement vers Trois-Pistoles, à savoir dans le secteur du chemin du Côteau-des-Érables, à l’Isle-Verte.

Ici, depuis la route 132, nous voyons le nouveau chemin du Côteau-des-Érables.  Celui-ci est déplacé vers l’est, de quelques dizaines de mètres, afin de créer un ensemble de voies plus harmonieux, et plus sécuritaire.  Il faut spécifier aussi que ce chemin constituera le lien entre la fin de l’A-20 et la route 132; il se doit donc d’être revu et corrigé, afin de pouvoir supporter toute cette circulation, qui comprend de nombreux poids lourds.

Cette image a été prise depuis l’actuel chemin du Côteau-des-Érables, et montre le chantier, en direction ouest.

Comme ce fut le cas à Cacouna, le viaduc du nouveau chemin du Côteau-des-Érables, du moins à première vue, ne semble pas être suffisamment large pour accommoder deux chaussées.  Il est à noter que ce tronçon de l’A-20 est construit en super-2.

Nous voyons maintenant la bretelle d’accès à l’A-20 ouest.

Cette fois, c’est le nouveau chemin du Côteau-des-Érables, que l’on voit en direction nord.

Pour la dernière photo, notre collaborateur a changé de site.  Il a fait le tour du chantier, puis est revenu par le chemin du Côteau-du-Tuf, pour nous offrir cette vue d’ensemble du chantier de l’A-20, à l’Isle-Verte.

MarcFP85 m’a également fourni des photos de deux chantiers, sur l’A-73, au nord de Québec.  Je les mettrai ici bientôt.

Le Medley ferme ses portes: Pauvre LNI!

Le site web de LCN nous apprenait, hier, que le Medley fermera ses portes en décembre prochain.  La direction de la salle de spectacles affirme qu’une faible rentabilité, ainsi que les coûts « énormes » d’une éventuelle rénovation de l’édifice, qui a d’abord abrité « le Vieux Munich », créé en 1967, la force à cesser ses activités le 31 décembre qui vient.  L’article nous informe aussi qu’en raison de la situation qui prévaut au Medley, la Ligue nationale d’improvisation (LNI) devra se trouver une autre salle pour présenter ses matches d’impro.  Celle-ci revient donc à la charge pour réclamer un domicile permanent – rien de moins, afin d’éviter, évidemment, d’avoir à revivre un autre scénario de déménagement.

Est-il nécessaire d’ajouter que plusieurs comédiens appuient l’idée de doter la LNI d’un domicile permanent; l’article nomme le député péquiste Pierre Curzi, ainsi que Raymond Legault, Jacques L’Heureux, Pierrette Robitaille et Marcel Sabourin.  La direction de la LNI a rappelé, pour sa part, que l’organisme culturel a déjà sensibilisé la ministre de la culture, Christine St-Pierre, à la situation que vit la troupe, qui existe depuis maintenant 32 ans.

Et devinez donc qui devra payer ce domicile permanent.

Comme vous le savez sûrement, le citoyen a le dos large, et le portefeuille bien garni, surtout en ces temps de crise économique, et paiera bien sûr un domicile permanent à la LNI.  Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas aussi en fournir un à la gang de Broue?  Le Québec est l’état le plus taxé en Amérique du Nord, et pis après?  Les syndicats du public et du para-public ne demandent que 11,25% d’augmentations salariales sur trois ans; il doit sûrement rester de la place, sur la marge de crédit de notre bon gouvernement, pour un domicile permanent à la LNI.  Et pendant que nous y sommes, on pourrait en confier la construction à des entreprises appartenant à Tony Accurso.  Le pauvre, il vient de perdre son auberge, à la pourvoirie Aventure Joncas, dans le parc de La Vérendrye, victime d’un malheureux incendie; le contrat du domicile permanent de la LNI lui permettrait de se refaire les poches, et de reconstruire son auberge, dans laquelle la Fraternité interprovinciale des ouvriers en électricité (FIPOE, affiliée à la FTQ) était également impliquée.

Je sais, j’exagère.  À peine.

Mais je me demande bien ce que feraient, dans la vraie vie, les artistes, s’ils n’avaient pas le gouvernement, pour leur accorder plein de largesses.  La LNI était au Medley depuis 10 ans; savez-vous qu’en dix ans, il y a des gens qui déménagent tellement souvent que je dois prendre les doigts de mes deux mains pour les compter?  Compter les déménagements, pas les gens!  Vous allez me dire que ces gens-là, ce ne sont pas des artistes.  Peut-être, mais qu’est-ce qu’on en sait?  Un déménagement aux dix ans, ça ne fait pas mourir son homme, que je sache!  D’ailleurs, la LNI n’hésite pas à se déplacer pour présenter des matches « sur la route ».   J’allume, là; la LNI veut un nouvel amphithéâtre!  Ils n’ont qu’à aller voir le maire de Montréal, fraîchement réélu, Gérald Tremblay; celui-ci doit sûrement rêver de damer le pion à son homologue québécois, Régis Labeaume, qui veut obtenir, lui aussi, un nouvel amphithéâtre qui servira à accueillir une éventuelle concession de la LNH.  Après tout, LNI, LNH, ça se ressemble, non?

Personnellement, si la LNI veut un domicile permanent, elle n’a qu’à aller sur le marché, s’acheter un terrain, et se le construire, mais surtout, elle doit se le payer elle-même.  En tant que contribuable, j’ai le citron suffisamment pressé comme ça; je paie pour beaucoup trop de choses que je ne veux pas.  J’espère que le gouvernement se tiendra debout, et que la LNI se contentera de puiser dans les nombreux programmes culturels existants.  Voilà.

La « victoire morale » de Projet Montréal: Comme celle de l’ADQ?

Plus j’écoutais les manchettes, à la radio, ce matin, et plus je lisais les titres, entre autres sur le site Canoë, plus je me disais que la « victoire morale » de Richard Bergeron, et de son parti, Projet Montréal, soutenu principalement par Québec Solidaire, ressemble à la « victoire morale » de Mario Dumont, en 2007, lorsque l’ADQ est devenue l’opposition officielle, suite à l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire, à Québec.

Je vois, dans cet article de l’agence QMI, des parallèles entre la montée en force de Projet Montréal et celle de l’Action démocratique du Québec.  « Une progression fulgurante » par rapport à la dernière élection.  Le chef Bergeron qui mentionne « On va poursuivre notre courbe de progression ».  Des propos qui ressemblent beaucoup à ceux qui furent dits lorsque l’ADQ a récolté suffisamment de voies pour reléguer le parti québécois au rang de « deuxième parti d’opposition ».  Or, nous connaissons la suite de l’histoire; la performance de l’ADQ à l’opposition fut très ordinaire, Jean Charest a appelé les électeurs à lui redonner le volant, les partis ont repris leur place traditionnelle, et Mario Dumont, le soir même du scrutin, a remis les clés du parti qu’il a tenu à bout de bras pendant des années, incapable qu’il fut d’accepter une telle débandade.  Un an plus tard, l’ADQ s’entredéchire, suite à une course au leadership qui a rapidement pris une tournure de règlements de comptes, d’abord en disqualifiant manu militari Jean-François Plante, puis entre les deux principaux candidats, alors que les tensions, toujours présentes, risquent de mener le parti à un schisme.

Évidemment, je ne souhaite pas un tel cheminement à Projet Montréal, ni à son chef, Richard Bergeron.  J’espère toutefois que cette « victoire morale » lui apportera suffisamment de maturité pour proposer un programme sérieux, lors du prochain scrutin, prévu pour le premier dimanche de novembre 2013.  Car comme ce fut aussi le cas pour l’ADQ, il est loin d’être garanti que les « conditions gagnantes » dont jouissait Projet Montréal, hier, vont se reproduire à nouveau.