Le pont de la 25: Il est temps d’avancer

C’est le slogan qu’on pouvait lire sur les panneaux de la coalition pour le pont de l’A-25, dirigée par le maire de Laval, Gilles Vaillancourt. Eh bien effectivement, ça commence à avancer, comme on peut le voir sur ces quelques clichés.

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Vue du chantier du passage inférieur de l’A-25 sous le chemin de fer du CN, au nord du boulevard Henri-Bourassa, du côté de Montréal.

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Une section temporaire de chemin de fer a été construite pour les travaux. Vue vers l’est.

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Vers l’ouest, maintenant. Le chemin de fer normal est fermé, et les trains passent sur la section temporaire, à gauche.

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L’excavation creusée pour créer le passage inférieur.

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La machinerie, à l’arrêt pour l’instant.

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Du côté de Laval, l’avancée est encore plus évidente. Ici, c’est la nouvelle bretelle de sortie vers la montée Masson, le rang Saint-François et le boulevard Marcel-Villeneuve, sur l’A-25 nord actuelle, qui deviendra l’A-440 est lors de l’ouverture du nouveau pont. Au loin, les panneaux indiquant l’ancienne sortie sont toujours là.

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L’intersection des bretelles de sortie/d’entrée de l’A-25 nord, avec la montée Masson, vue de l’entrée de la polyvalente Leblanc.

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La nouvelle montée Masson, dont la mise en forme est terminée. Il ne reste qu’à l’asphalter. Vue vers le sud.

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La montée Masson, vers le nord, cette fois, avec l’intersection du rang du Bas-Saint-François et de la voie réservée aux autobus, sise sur le dessus de ce que j’appelle « le monstre ».

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Une vue latérale de la montée Masson, vers le nord, qui montre un meilleur aperçu du monstre.

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Le voilà donc, ce monstre. Ici-bas, le passage des deux bretelles, soit celle de l’A-25 nord vers l’A-440 ouest à gauche, et à droite, celle de l’A-440 est vers l’A-25 sud, et sur le dessus, l’intersection de la montée Masson, du rang du Bas-Saint-François, et de la voie réservée aux autobus en site propre. J’essaie seulement d’imaginer le bordel quand viendra le temps des rénovations.

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L’ancien panneau de directions, qui sera retiré à un moment donné lors de l’avancement du chantier. On peut voir que le nom « Av. M.-Villeneuve » a été ajouté sur le panneau. Auparavant, cette route s’appelait le boulevard 440, tout simplement parce qu’il est construit dans l’emprise de la future A-440 vers l’est. C’est le cas pour quelques autres voies de circulation, à Laval, dont l’avenue des Bois, construite sur celle de la future A-440 vers l’ouest, la route 335, au nord du boulevard Dagenais, qui devrait laisser place à l’A-19 avant longtemps, et l’avenue Roger-Lortie, qui sera déplacée pour laisser place à la nouvelle section de l’A-25.

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Parlant de l’avenue Marcel-Villeneuve, la voici, droit devant. L’intersection réunit à droite, la nouvelle avenue Roger-Lortie, et finalement la montée Masson, à gauche, ainsi que derrière l’endroit où je me trouve pour prendre ce cliché.

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Ici, on voit la nouvelle avenue Roger-Lortie, vers le sud, presque terminée, et toujours fermée à la circulation. L’embranchement vers la droite est temporaire, et permet le lien avec l’actuelle avenue Roger-Lortie.

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Cette fois, la nouvelle avenue Roger-Lortie vers le nord, à partir du point d’intersection des bretelles de sortie/d’entrée de l’A-25 nord vers le boulevard Lévesque. Au loin, le passage à niveau du chemin de fer Québec-Gatineau.

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Pas facile à distinguer, les poteaux, au beau milieu d’un champ, mais ce sont les signaux du passage à niveau du chemin de fer Québec-Gatineau sur la nouvelle avenue Roger-Lortie. La photo fut prise de l’actuelle avenue Roger-Lortie, qui deviendra la chaussée de l’A-25 vers le nord.

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Une vue de l’avenue Marcel-Villeneuve vers l’est, avec au loin la nouvelle intersection Marcel-Villeneuve/Roger-Lortie/montée Masson.

Les travaux que l’on voit ici sont ceux réalisés de façon conventionnelle par le MTQ, via un sous-traitant privé. Ceux de la partie du projet réalisée en partenariat public-privé, avec le consortium Concession A25, devraient en principe commencer au début de 2008, dont ceux du pont de la rivière des Prairies, qui devraient se mettre en branle dès mai prochain.

Nouvelle tuile pour Saint-Eustache

Selon LCN, ainsi que le Journal de Montréal de ce matin, le pont Arthur-Sauvé, qui fut réparé d’urgence au coût de 335,000$ pas plus tard qu’en 2005, sera complètement démoli et reconstruit et ce, à compter de l’an prochain.

Ainsi donc, après avoir passé l’été de 2005 au complet avec des travaux sur le pont qui leur permet d’atteindre l’île Jésus, les citoyens de Saint-Eustache vont devoir passer encore une couple d’années à devoir patienter pour aller à Laval, ou encore de devoir se taper un détour de plusieurs kilomètres pour passer ailleurs que sur leur pont. Les gens du MTQ n’ont pas inspecté la structure, lors des réparations d’urgence?

Il semble que les ingénieurs et inspecteurs en structures du MTQ se parlent bien peu, puisque le pont Arthur-Sauvé est la deuxième structure en peu de temps à être vouée à la démilition peu de temps après des réparations importantes. Le 13 octobre dernier, le Journal de Montréal rapportait qu’un viaduc surplombant l’autoroute 10, soit celui du chemin Roy, à Orford, en Estrie, a été démoli après avoir été rénové au coût de 300,000$. Combien de structures seront démolies et reconstruites ainsi après avoir été réparées ou rénovées à grand coût? Au temps où c’est parti, on aura tôt fait de se rendre compte que les 30 milliards$ récemment annoncés par les libéraux de Jean Charest risquent d’être insuffisants pour remettre le réseau routier dans un état acceptable.

Il faut dire qu’à Québec, nous sommes drôlement bien équipés à titre de ministre des transports. La ministre, Julie Boulet, est avantageusement connue dans la région de Saint-Tite comme… pharmacienne, ainsi que des médecins du coin, parce qu’elle leur fournissait gratuitement des locaux pour leur pratique, ce qui est interdit. Quand cela s’est su, elle a démissionné de son poste de ministre déléguée à la santé, aux services sociaux et à la condition des aînés, et de celui de ministre responsable des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec, postes qu’elle avait obtenus à peine quelques semaines plus tôt, lors de l’élection des libéraux de Jean Charest à Québec. Mais soit que celui-ci a le pardon facile, soit que madame la ministre était, comment dire, « indispensable » à notre vire-capot frisé d’Amérique, il réinstalla madame Boulet à titre de ministre déléguée aux transports et responsable de la Mauricie. Lors de l’élection de 2007, le titulaire du ministère des transports, Michel Després, a perdu sa circonscription aux mains de Jean-François Gosselin, de l’ADQ, et n’était désormais plus disponible pour continuer. C’est ainsi que Julie Boulet a donc hérité du ministère des transports.

Mais à la base, Julie Boulet n’en connaît pas trop long dans l’asphalte et le béton. Aussi, elle a rapidement repris ses anciennes habitudes de pharmacienne; quand survient un coup dur au MTQ, on a l’impression qu’elle demeure cachée derrière un comptoir, en train de compter des pilules. Quand on la voit dans un point de presse, ça s’appelle « pas trop de questions, messieurs les journalistes », puis elle disparaît aussitôt. Bref, on ne peut pas exiger qu’elle contrôle les compétences des décideurs de son ministère puisqu’elle-même en a bien peu en la matière. La question que je me pose est la suivante; pourquoi n’y a-t-il pas, dans ce gouvernement, quelqu’un de plus qualifié que Julie Boulet pour prendre les responsabilités des transports?

De toute façon, les 30 milliards$ de l’annonce faite en grande pompe pour les infrastructures ont déjà fait l’objet de nombreuses annonces de moindre importance. Ce n’est donc pas de l’argent neuf. Alors ne nous faisons pas trop d’illusions; au Québec, l’alignement de votre véhicule ne durera pas plus longtemps qu’avant.