Pannes du REM: C’était écrit dans le ciel

Dans un article d’Henri Ouellette-Vézina, mis à jour le 27 janvier, le site web de La Presse nous informe qu’une panne a eu lieu dans le service du Réseau Express Métropolitain (REM) aujourd’hui, entre les stations Panama et Île-des-Soeurs; des travaux de déglaçage des haubans du pont Samuel-de Champlain a forcé l’interruption du service pendant une partie de la journée, le service reprenant aux environs de 17h00. Et comme ces deux stations sont situées en milieu de parcours, les usagers devaient descendre du train à Panama, prendre les bus jusqu’à l’île des Soeurs, et reprendre le train léger à partir de cette station, vers le centre-ville de Montréal, et vice-versa pour revenir sur Brossard.

C’est entendu, un service de ce genre connaîtra des interruptions de temps à autres; la perfection n’étant pas de ce monde, il arrive que ce système, comme tous les systèmes par ailleurs, vienne à lâcher par moments. Le problème, c’est que le REM vient de faire un quatre-en quatre; quatre pannes en quatre jours. Vendredi après-midi, tout le système vers le centre-ville était en panne, alors que cela fonctionnait vers Brossard, le tout causé par un bris d’équipement. Jeudi, ce sont les portes palières qui sont tombées en panne pendant les précipitations de verglas, empêchant le système de fonctionner, problème qui est également survenu la veille au soir (mercredi), en pleine heure de pointe.

Ça aussi, c’était écrit dans le ciel; de tels trains, déjà en service ailleurs au Canada, fonctionnent par intermittence, celui d’Ottawa étant particulièrement problématique. Et ça, votre humble serviteur vous l’avait dit; il avait même proposé que les rails du REM soient installés de façon affleurante, un peu comme les rails de tramways, dans les rues d’une ville. En cas de problème, les bus de remplacement pourraient utiliser l’emprise du REM pour circuler d’une station à l’autre, n’ayant même pas à se taper les aléas de la circulation. Mais l’opinion de l’auteur de ce blogue vaut bien peu auprès des décideurs publics.

Reste que pendant ce temps, la mairesse de Brossard, Doreen Assaad, commence à en avoir plein son casque, selon ce que l’on peut lire sous la plume d’Antoine Ericher, du site web de la station de radio FM 103,3. Elle, qui se plaint que le service de bus a subi une “disparition forcée”, s’attend désormais “à ce que les transports en commun soient fiables”, alors qu’elle se dit en contact avec les responsables de CDPQ-Infra (la division de la Caisse de dépôts et placements du Québec qui investit dans les infrastructures, et gère le REM) et les autorités gouvernementales sur “le besoin urgent d’un service plus fiable et plus efficace”.

Et ça, ce n’est rien; pour le moment, il n’y a qu’une seule ligne d’ouverte. Quand les autres lignes vont ouvrir (et ne me demandez pas quand cela va se produire; c’est une autre histoire!), des problèmes vont aussi survenir les autres lignes. Avec les complications, les solutions de remplacement archaïques, et le chialage des élus devant la situation. Bref, on ne perd rien pour attendre.