Avec une recommandation d’augmentation des loyers de 0,7%, la Régie du logement est, encore cette année, à côté de la réalité, selon les opinions recueillies par le journaliste Rim Boukhssimi, du Journal de Montréal. Celui-ci a discuté avec trois intervenants, soit un propriétaire d’immeubles depuis 22 ans, ainsi que les porte-parole de deux organisations de propriétaires, soit la CORPIQ (Corporation des propriétaires immobiliers du Québec) et l’APAGM (Association des propriétaires d’appartements du Grand Montréal).
Le site Canoë ne montre toutefois pas le graphique qui illustrait l’article, publié aujourd’hui, dans le JdeM, qui lui était très révélateur. Comme je le dis depuis longtemps, la Régie du logement se fout totalement de l’Indice des prix à la consommation (IPC) quand elle fixe sa recommandation de hausse des loyers. Aussi, si les propriétaires se limitent à la recommandation, ils perdent des revenus à chaque année. Évidemment, la Régie est toujours à l’écoute des groupes de pression, comme le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbain), dont le porte-parole, François Saillant, est l’agent officiel du parti politique Québec solidaire (…je suis encore passé bien près d’écrire Québec suicidaire!), ce qui en dit long sur son contact avec la réalité.
C’est triste que le gouvernement québécois, et l’ensemble de ses organismes, soient constamment à la merci de ces braillards professionnels, de ces lobbies du bien-être social, qui se plaignent continuellement auprès des bonnes personnes afin que l’ensemble des payeurs de taxes financent leurs lubies les plus frivoles. Ce sont des lobbies comme le FRAPRU qui ont poussé le gouvernement québécois à créer la Régie du logement, il y a maintenant environ 30 ans, afin que celle-ci vienne jouer dans les pattes des « méchants propriétaires exploiteurs des pauvres » avec ses recommandations de hausse des loyers qui n’ont rien à voir avec la réalité. On se demandera par la suite pourquoi la Régie est régulièrement surnommée « la régie des locataires ». Comme le disait dans l’article Pierre Langlois, propriétaire d’immeubles, « Et si un locataire refuse une augmentation de 4 $, ça va m’en coûter 60 pour contester. J’ai pas de temps à perdre avec ça. »
C’est grâce à cette situation qu’est survenue une crise du logement, au début des années 2000. Les propriétaires, aux prises avec des baisses constantes de revenus, n’avaient d’autre choix que de retarder des réparations, au point que certains immeubles eurent besoin de rénovations importantes, et que certains propriétaires ont profité de l’occasion pour transformer les logements en condominiums, et finalement vendre l’édifice. Évidemment, tout s’est résorbé, et la situation est bien meilleure aujourd’hui; plein de jeunes familles sont devenues propriétaires de condo, ou encore ont quitté Montréal pour acquérir une maison en banlieue, libérant suffisamment de logements pour permettre à la situation de s’améliorer. De plus, la ville de Montréal fait appliquer des règlements qui obligent les propriétaires à investir pour maintenir leurs logements en très bon état. Mais maintenant qu’ils constatent que les nouveaux logements locatifs se construisent pratiquement au compte-gouttes (après tout, on peut forcer un propriétaire à ne pas augmenter le loyer, mais on ne peut pas l’obliger à construire de nouveaux logements), les groupes comme le FRAPRU se tournent vers le gouvernement pour qu’il construise davantage de logements sociaux, afin de résoudre un problème qu’ils ont eux-même créé.
Les partis politiques sont tellement avides de votes qu’ils laissent passer de telles injustices flagrantes. Les propriétaires floués par la Régie du logement, et par le FRAPRU, en savent quelque chose. Évidemment, aucun de ces partis politiques présents sur la scène québécoise n’aura le courage de remettre les pendules à l’heure. À mes yeux, la seule recommandation raisonnable pour la hausse des loyers, est l’IPC. Rien de moins!
Je serais curieux de savoir si M. Saillant et ses membres vivent en logement? Je voudrais savoir aussi si ces gens investissent dans la construction de logements coopératifs?
Pour avoir vu mes grands-parents et mon frère avoir de mauvais locataires payeurs, je dois dire que c’est extrêmement frustrant de voir des juges « tatas » prendre la faveur des pauvres locataires. Ces mauvaises expériences m’ont persuadées de ne pas investir dans immeubles à revenus multiples.
Je n’ai rien contre le fait d’aider les plus démunis, mais comme le dit le dicton: Aide toi et le ciel t’aidera!
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J’ai 72 logements. Le problème n’est pas les loyers. D’ailleurs je suis d’accord à une certaine législation. Les ressources sont finis, non pas infinis, donc, je crois qu’il a une certaine limite à l’enrichissement. Le problème c’est pas les loyers, c’est les crotés. Les BS de profession qui ne cause que des problèmes, travaillent au noir, ne respecte pas les reglements, pis on est incapable de se débarasser d’eux.
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Bonjour
Nous somme deux personne agé et le propiétaire veux monté notre loyer de $10.00 par mois.
Est-ce qu’il à le droit
Merci d’avance
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Bonjour, monsieur Boisvert.
Je ne suis pas spécialiste des lois, et de la Régie du Logement, donc je suis plutôt mal placé pour vous conseiller dans ce cas précis. Je peux par contre vous donner mon opinion, qui me semble honnête, mais qui ne sera jamais rien d’autre qu’une opinion.
Légalement, le propriétaire peut augmenter le loyer qu’il charge à ses locataires. Celui-ci doit vous aviser par écrit de l’augmentation qu’il veut vous imposer. Vous avez par contre le droit de contester l’augmentation, devant la Régie, si vous la trouvez déraisonnable. Prenez bien soin de vérifier les délais, car vous avez des délais pour contester, et si vous ne contestez pas à l’intérieur des délais, cela sera considéré comme si vous acceptiez l’augmentation. Vous pouvez aller sur le site web de la Régie du Logement pour plus d’informations.
Il s’agit aussi de vérifier si votre propriétaire vous a déjà augmenté, lors des dernières années, si vous habitez ce logement depuis plusieurs années. Personnellement, je crois que la meilleure façon de négocier le loyer est d’en parler directement avec le propriétaire. Je prends mon propre exemple; l’an dernier, ma propriétaire n’a pas du tout augmenté mon loyer, alors cette année, même si je n’ai rien reçu pour l’instant, je m’attends à une augmentation. Si celle-ci me semble trop élevée, j’irai la voir et lui en parlerai directement avant d’entreprendre quelque démarche de contestation que ce soit. Il est important, selon moi, d’avoir une bonne relation avec son propriétaire; cela permet souvent de réduire une augmentation de loyer, ou encore d’obtenir certaines améliorations. C’est le cas pour moi; j’ai une excellente relation avec ma propriétaire, et ça va très bien. Vous parlez d’une augmentation de dix dollars. Si ma propriétaire ne m’augmente que de dix dollars, je serai très heureux! Mais encore une fois, je ne connais pas votre budget, et votre situation financière, alors je ne peux pas vraiment vous conseiller.
Il faut dire que les taxes municipales ont augmenté sensiblement ces dernières années. Les propriétaires doivent payer les taxes municipales sur leurs immeubles, et celles-ci sont fixées par les villes en fonction de ce qu’on appelle le rôle d’évaluation. Ce document est réalisé habituellement à tous les trois ans par les villes. Par contre, dans le cas précis de Montréal, à cause des fusions municipales, la ville avait conservé le rôle d’évaluation de l’an 2000 lorsqu’est venu le temps de le remplacer, en 2003. Comme le rôle d’évaluation est compilé en fonction des transactions immobilières effectuées pendant la période, et que le prix des immeubles a beaucoup augmenté entre 2000 et 2006, le nouveau rôle d’évaluation de 2006 était beaucoup plus élevé. Par exemple, l’évaluation d’un triplex, dans le quartier Côte-Saint-Paul, dans Ville-Émard, avait augmenté de plus de 80%! C’est évident que le propriétaire d’un immeuble dont l’évaluation a été augmentée tentera d’augmenter aussi ses loyers, de façon à pouvoir payer la différence, sur son compte de taxes.
Bref, si vous croyez, selon ce que vous payez présentement, qu’une augmentation de dix dollars est trop élevée pour vos moyens, vous devriez commencer par en discuter en personne avec votre propriétaire. À défaut de l’annuler, il pourra au moins vous dire les raisons pour lesquelles il veut augmenter votre loyer, et vous saurez à quoi vous en tenir.
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Je suis nouvellement propriétaire d’un logement à revenu (Mtl)
pas vraiment à revenu a cause que c’est un duplex
de nos jours à MTL les prix des Duplex son hors de prix
mais nous offre un beau rez-de-chaussé une cour et pas de frais de copropriété la paix !!
le deuxiéme et louer de trés bon locataire mais locataire de longue date qui veut dire paye pas cher ….
de la reviens le débat de pouvoir augmenter à sans me fier a la régis.
sans faire de travaux Majeur. a coup de 0.8% c’est pas un building a revenu mais a perte lol….
alors peut être que le gouvernement devrais régir l’augmentation des prix des building. pas des loyer…..
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Je suis tout à fait d’accord avec vous, Ariel. Le taux d’augmentation recommandé par la Régie du logement est tout à fait ridicule. L’indice des prix à la consommation (IPC) varie, d’un mois à l’autre, mais se situe, bon an mal an, aux environs de 2%, sur une base annuelle, et je crois qu’il devrait en être de même avec les recommandations de la Régie. Ce n’est pas en recommandant une augmentation qui correspond au tiers de la hausse du coût de la vie que des gens seront tentés de devenir propriétaires de logements.
Ces temps-ci, en plus, l’avantage est aux locataires. Je m’explique.
Avec la dernière crise du logement, au début des années 2000, les gouvernements ont légèrement assoupli les règles d’accession à la propriété. Le Régime d’accession à la propriété (RAP), qui existait déjà, ou encore la possibilité d’obtenir des prêts hypotécaires avec zéro comptant, sont deux exemples de programmes qui ont permis à de nombreuses personnes de procéder à l’achat d’une maison, ou d’un condo, libérant ainsi beaucoup de logements. Le nombre élevé de transactions a pour sa part porté la valeur des immeubles vers des sommets inégalés. Ainsi, dans votre situation, vous écopez doublement; d’une part, vous avez acheté au moment où les prix des immeubles ont subi une inflation formidable (de 10 à 20% par année, selon les secteurs, dans le grand Montréal), et d’autre part, il vous sera difficile d’exiger de plus fortes hausses de loyer, les locataires ayant plus de choix, puisque plus de logements sont disponibles.
Comme je le disais à Roch Boisvert, dans le commentaire précédent, il est important d’avoir une bonne relation propriétaire-locataire. Malheureusement, des regroupements de défense des locataires, comme le FRAPRU, véhiculent l’image des « méchants propriétaires exploiteurs des pauvres », ce qui fait que le propriétaire se retrouve souvent avec le mauvais rôle avant même de faire preuve de sa bonne volonté. Malgré cela, je tenterais de négocier directement avec votre locataire une augmentation qui tienne davantage compte de l’IPC, en lui faisant bien comprendre que le coût de la vie est le même pour vous que pour lui, et que la ville ne vous fait pas de cadeau non plus, quand arrive le compte de taxes municipales. Aussi, le fait qu’il habite ce logement depuis longtemps a probablement fait en sorte que l’ancien propriétaire de votre immeuble ne lui a pas fait subir de trop fortes hausses de loyer dans le passé, et donc que la situation a tourné à son avantage, avec le temps. Si vous faites preuve d’un peu de diplomatie, je crois que votre locataire pourrait comprendre votre situation.
De mon côté, ma propriétaire m’a fait parvenir l’avis d’augmentation, pas plus tard qu’hier, laquelle augmentation se chiffre à environ 2,2%. Loin de moi l’idée de contester, surtout que je n’ai pas été augmenté l’an dernier. Elle m’en avait glissé un mot le week-end dernier, et je lui ai dit qu’il n’y aurait aucun problème. Sa situation me fait un peu penser à la vôtre; elle a acheté le triplex où j’habite en 2006, tout juste avant que j’y emménage. Elle a donc subi la dernière hausse de l’évaluation municipale, et son compte de taxes en témoigne durement.
J’espère que les choses se règleront à votre avantage, Ariel, et je vous souhaite bon courage pour la suite des choses.
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