Pont de l’île d’Orléans: Pendant que nous y sommes,…

L’année 2014 pourrait s’avérer une année décisive pour le remplacement du pont de l’île d’Orléans, situé au bout de l’autoroute Félix-Leclerc (A-40), à l’est de Québec.  En effet, selon ce que rapporte ce matin Annie Morin, dans Le Soleil, le MInistère des transports du Québec (MTQ) devrait faire son choix parmi quatre scénarios de traversée; un pont conventionnel, un pont à haubans, une jetée ou un tunnel.  Évidemment, l’article ne nous montre pas les quatre options, puisqu’elles sont toujours en cours d’élaboration, sur les tables à dessin du MTQ.  On nous promet que chacun des quatre projets sera accompagné de ses pour et ses contre, de son tracé détaillé, et de sa fiche technique, sans oublier l’échéancier, et l’étiquette de prix qui s’y rattachera.  Toujours selon l’article, il semble que le MTQ ne veuille pas brûler les étapes, et que la décision finale ne soit pas prise à la hâte.

Pendant que nous y sommes, j’aimerais bien que le MTQ prenne en considération toutes les options possibles.  Et par là, je n’entends pas seulement pour desservir l’île d’Orléans comme telle, mais aussi pour la grande région de Québec.  Un jour ou l’autre, il faudra une nouvelle traversée entre les deux rives du fleuve Saint-Laurent, surtout que l’on ne sait toujours pas ce qui advient du vieillissant pont de Québec, qui pourrait bien, dans les prochaines années, nécessiter des travaux qui se traduiront sûrement par des fermetures récurrentes.  D’un autre côté, j’ai entendu entre les branches que le futur pont de l’île d’Orléans pourrait coûter dans les 400 millions de dollars; c’est beaucoup d’argent pour desservir moins de 7000 personnes!  Alors puisqu’il faut y mettre autant de deniers publics, pourquoi ne pas en profiter, une fois rendus sur l’île, pour continuer jusqu’à l’autre côté du fleuve?  Évidemment, cette deuxième partie de l’éventuelle traversée du fleuve sera beaucoup plus coûteuse, mais on ferait d’une pierre deux coups; on règlerait le problème de l’île d’Orléans, et celui d’un nouveau pont transfluvial, avec le même projet.  La nouvelle route pourrait passer à l’écart du village de Sainte-Pétronille, afin de ne pas troubler la quiétude des résidents, et on pourrait n’autoriser qu’un seul échangeur sur l’île.  Le lien vers la rive nord pourrait être plus économique, comme une jetée munie d’un pont d’une centaine de mètres, alors que le pont vers la rive sud pourrait avoir une architecture plus recherchée, et éventuellement devenir une signature pour la vieille capitale.

Bien entendu, les quelques résidents de la rive sud de l’île vont maugréer.  Mais comme le dit le vieil adage, à propos d’un pont, “avant de le construire, personne n’en veut; une fois réalisé, tout le monde le prend”!  J’avais écrit un billet, au sujet d’une éventuelle traversée du fleuve, à la hauteur de l’île d’Orléans, il y a plusieurs années.  Le tracé qu’on y voit n’est qu’un exemple, qui est loin d’être final, mais donnerait quand même une idée des bienfaits d’un tel ouvrage.  D’autant plus qu’un projet de cette importance viendrait mettre un terme définitif à toute tentative d’aménagement d’un port méthanier à Lévis, projet dont bien peu de gens voulaient; je le dis juste comme ça, en passant!

Au final, je crois fermement qu’un pont entre Lévis, l’île d’Orléans, et l’autoroute Félix-Leclerc constituerait une solution gagnant-gagnant!

Route Saint-Donat — Mont-Tremblant: Le journaliste a « oublié » un détail

Le 11 novembre dernier, j’écrivais un billet pour faire suite à un reportage de Charles Faribault, de TVA, au sujet de la route qui relie Saint-Donat à la municipalité de Lac-Supérieur, décrite par le reporter comme une route « non-terminée », et qui devait se rendre à Mont-Tremblant. J’avais mentionné, dans mon billet, que pour l’avoir empruntée plusieurs fois, cette route se rendait bel et bien à la station de ski, et au nouveau village commercial de Tremblant. J’avais même mis des photos pour appuyer mes dires.

Voilà de quoi prouver une fois pour toutes que le reportage de Charles Faribault n’a servi qu’à attirer l’attention ailleurs que sur une histoire de primes de séparation abusives implicant entre autres un ancien directeur général de Saint-Donat, et à casser du sucre sur le dos des acteurs passés de cette région, entre autres le ministre des transports de l’époque, Guy Chevrette. En effet, le site web du MTQ, dans la section « Régions », montre une page sur le Plan de transports de Lanaudière. La fameuse route, qui fait même l’objet d’une fiche de présentation, y est bien présentée, non pas comme une route devant se rendre à Mont-Tremblant, mais bien à Lac-Supérieur, en passant par Val-des-Lacs. Bien mieux que ça, on y dit que le MTQ en a payé la facture totale, mais que la maîtrise d’oeuvre a été assurée par… la municipalité de Saint-Donat! Tiens donc, mon cher Faribault, aurais-tu oublié ce petit détail, dans ton reportage?