Rapport Payette: Le monsieur n’est pas content de la réaction des radios

Il y a quelques semaines, sortait un rapport de Dominique Payette, commandé par Pauline Marois, suite à sa défaite de l’an dernier, rapport d’une étude sur les médias de la vieille capitale.  Je n’ai pas lu le rapport Payette dans son intégralité (mea culpa), mais comme un peu tout le monde, j’ai saisi certains passages qui furent publiés dans les médias.  Et à lire ceux-ci, tout porte à croire que madame Payette n’y va pas avec le dos de la main morte, comme dirait l’autre; cet article du site web du quotidien Le Soleil nous dit d’ailleurs que selon madame Payette, “Il y a un régime de peur dans la région de Québec”.

Les réactions furent nombreuses, et rapides; entre autres, l’Université Laval, où oeuvre madame Payette, s’est rapidement dissociée du rapport de sa professeure.  Et au travers de tous les avis négatifs lus et entendus au sujet de ce rapport, il y a eu quelques commentaires positifs, comme celui de Jean-François Vallée, de Saint-Philippe-de-Néri, qui fut publié ce matin sur le site web de La Presse.  Pour info, Saint-Philippe-de-Néri se trouve, à vol d’oiseau, à environ 125 kilomètres de Québec, et que dans le cadre de mon travail, quand je passe sur l’autoroute 20, à la hauteur de la sortie 456, il y a déjà belle lurette que je ne capte plus les radios de Québec, ce qui me porte à croire que ce gentil commentateur se fie sur de vieilles opinions (il dit avoir vécu dans le grand Québec pendant 38 ans), ou sur des préjugés.  À sa défense, au sujet des idées véhiculées par les gens de Québec, il nomme le fait de faire la file au Centre Vidéotron, ce qui indique peut-être que son déménagement dans le Bas-du-Fleuve est somme toute très récent.  À moins qu’il se tape quotidiennement l’écoute de ces stations de radio sur leurs sites internet respectifs, ou encore qu’il fasse l’aller-retour quotidiennement entre son domicile et la vieille capitale.

Quoi qu’il en soit, les habitués du Blogue me voient déjà venir!  Eh oui, je reproduis ici le commentaire de monsieur Vallée, tel que publié dans La Presse, et je répondrai entre les lignes (entre les paragraphes, en fait) en mettant mes propres commentaires, en réaction à ceux de monsieur Vallée.  Comme celui-ci me semble un souverainiste fini, je mettrai donc son texte en bleu, et je répondrai avec la couleur habituelle.  Allons-y!

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Madame Payette frappe dans le mille

Jean-François Vallée
Saint-Philippe-de-Néri, Québec

Madame Payette, les constats que vous dressez sur le contenu des émissions des radios de Québec touchent leur cible. Les réactions des principaux concernés les démasquent une fois de plus : elles sont dignes de voyous de ruelles rompus à l’intimidation. Ils attaquent en bande : « Allez, crient-ils, toute la gang ensemble, on lui pète la gueule ! » Une belle unité stalinienne lie les Fillion, Maurais, Dupont, Napoli, Bouchard, Ségal et Landry, qui n’ont même pas lu votre étude.

Premièrement, comment peut-il affirmer que tous ceux qu’il nomme n’ont effectivement pas lu le rapport?  Ils lui ont dit personnellement?  S’il s’accorde le droit de défendre ses couleurs, pourquoi les animateurs visés ne pourraient-ils pas défendre les leurs?  C’est là une simple manifestation de la liberté d’expression, comme d’ailleurs celles de l’Université Laval, du maire de Québec, d’Agnès Maltais, et aussi… de PKP, qui est lui-même régulièrement invité à au moins l’une de ces radios.

Le pire est que vos propos sont modérés. Le portrait s’avère en réalité encore plus sombre.

Ça, je ne pourrais dire, n’ayant pas lu le rapport moi-même.  J’accorde donc à monsieur Vallée le bénéfice du doute.

La vérité, c’est que les radios de droite à Québec enveniment vraiment le climat social de Québec. J’y ai vécu 38 ans, assez pour constater que les boycotter est inutile : leur fiel s’immisce dans tous les endroits publics, colore toutes les conversations. Il suffit d’écouter les passagers de l’autobus ou la station syntonisée par le chauffeur, de magasiner à Place Laurier ou de faire la file au Centre Vidéotron pour reconnaître les raisonnements spécieux et fallacieux entendus à la radio et recrachés tels quels, sans filtre. Petit à petit, l’incivilité, l’anti-féminisme, l’homophobie et le climato-scepticisme s’immiscent dans les esprits et teintent les propos.

Réglons une chose tout de suite, si vous le voulez bien; qui est ce monsieur Jean-François Vallée pour prétendre détenir ce qu’il appelle “la vérité”?  Ce qu’il raconte ici, et tout au long de son texte dopinion, n’est que sa propre interprétation de la situation.  Ensuite, pour prétendre que “les raisonnements spécieux et fallacieux entendus à la radio” soient effectivement “recrachés tel quels, sans filtre”, il faut bien entendu avoir écouté “les radios de droite à Québec” soi-même, ce que monsieur Vallée ne nous prouve en aucune façon.  Finalement, si l’incivilité, l’anti-féminisme, et l’homophobie sont des idées dont les frontières sont habituellement bien définies, j’aimerais bien savoir ce que le climato-scepticisme vient faire là-dedans, et ce pour la simple et bonne raison que les théories sur les changements climatiques ne sont encore que des théories, et que rien n’a été prouvé hors de tout doute raisonnable.  Comme on le dit souvent, si c’était vrai, ça se saurait!

La vérité, c’est qu’il n’existe aucun contre-discours crédible sur les ondes de Québec : les droitistes forment un troupeau uni qui monopolise les micros.

Il n’en tient qu’à monsieur Vallée de créer ce contre-discours!  Il n’a qu’à faire comme les autres, c’est à dire demander une licence, et ouvrir une station de radio qui émettra sa propre opinion.

La vérité, c’est qu’aucun indépendantiste ou « gauchiste » n’a passé le test d’embauche dans ces trois radios depuis des décennies, alors qu’au moins 50 % des gens de Québec partagent ces idées. Sylvain Bouchard peut donc dormir tranquille, il ne perdra jamais sa job.

Heureux d’apprendre “qu’au moins 50% des gens de Québec partagent ces idées” indépendantistes ou gauchistes; c’est probablement pour cela que la région de Québec est la seule au Canada où les conservateurs ont fait des gains appréciables lors des élections fédérales du 19 octobre dernier, et que le Bloc québécois, comme le Nouveau parti démocratique (NPD), d’ailleurs, n’y ont fait élire personne!

La vérité, c’est qu’à Québec, les clones d’Elvis Gratton ont pris le contrôle du crachoir et envoient paître systématiquement tous ceux qui ne pensent pas comme eux.

Encore une fois, si monsieur Vallée veut prendre “le contrôle du crachoir”, il sait quoi faire!

La vérité, c’est que ces animateurs sont les émules et les descendants de grand-papa André Arthur, qui a patiemment semé son style empoisonné non seulement à Québec, mais aussi à Saguenay (Myriam Ségal), Montmagny et Rivière-du-Loup (Daniel Saint-Pierre), où il tient chronique.

Il reste que les auditeurs, qu’ils soient à Québec, à Saguenay, à Montmagny, à Rivière-du-Loup ou ailleurs, ont le libre arbitre; s’ils ne sont pas contents de ce qu’ils entendent, ils peuvent toujours changer de station, s’abonner à la radio satellite, écouter des disques compacts, bref, les options sont nombreuses!

La vérité, c’est que ces animateurs connaissent très bien le poids des mots et les font servir à leurs fins. Connotés négativement : « syndiqué », « séparatiste », « péquiste », « québécois », « francophone », « gauchiste », « intellectuel » et « environnementaliste ». Leurs préférés : « environnementeur » ou « enverdeur ».

J’ai lu certains textes écrits par des personnalités connues pour leur côté vert, et j’ai moi-même ajouté à mon vocabulaire les mots “environnementeur” et “enverdeur”, tellement leurs propos étaient souvent tirés par les cheveux!  Encore une fois, on sent que l’auteur de ce texte associe l’environnement à la gauche, ce qui est loin d’être absolu!

Connotés positivement : « travailleur non syndiqué », « fédéraliste », « libéral », « canadien », « anglophone », « conservateur », « militaire », « caquiste » et « pétrole ».

De la façon dont je lis cette phrase, et la précédente aussi, il semble que monsieur Vallée connote lui aussi ces mots, mais de façon diamétralement opposée.  C’est son choix, si tel est le cas.

La vérité, c’est que ces radios sont, sur le plan politique, le bras médiatique des partis fédéralistes de droite. En 2014, c’était le Parti libéral du Québec. En 2015, le Parti conservateur du Canada. Leurs idées sont louangées et leurs élus acclamés, jouissant du privilège d’entrevues mielleuses, complaisantes.

D’abord, il est aussi vrai de dire que le Parti libéral du Québec est de droite que de dire que le drapeau du Québec est noir, avec des flammes orange!  Ensuite, il faut savoir que dans les médias, ça se passe comme ça; les propriétaires (ou les syndicats, dans le cas de Radio-Canada) ont une opinion, et la poussent.  S’il y avait une radio dont le propriétaire est un péquiste fini, à Québec, il est très probable qu’Agnès Maltais – qui se dissocie elle aussi du rapport Payette – y tiendrait une chronique hebdomadaire, à défaut d’être quotidienne.  Pour information, mentionnons que PKP est régulièrement invité en entrevue à la radio québécoise dite de droite.

La vérité, c’est qu’il ne s’agit pas de radios d’opinions, mais de radios à une seule opinion, mur à mur.

Les radios d’opinions sont là pour être mises au défi; il n’en tient qu’à monsieur Vallée, ou à quiconque, de défier les animateurs, que ce soit au téléphone, ou sur la page Facebook de la station.  Là encore, les options sont nombreuses.

En fait, ils logent à l’enseigne des libertariens. Mais ça, ils ne l’avoueront jamais.

Là-dessus, je dirai que pour sa part, monsieur Vallée n’avouera jamais qu’il n’a aucune idée de ce qu’est réellement un libertarien.  Je ferai donc oeuvre de pédagogie, en espérant qu’il lise ceci.  Un libertarien, en une phrase, est un type qui frustre à la fois les conservateurs et les libéraux, en se déclarant en faveur de la libre circulation des armes à feu, afin de permettre aux couples gais de défendre leurs plants de marijuana!  Pour aller un peu plus profondément, je recommande ce billet, que j’ai écrit il y a de cela plus de 5 ans, et qui aide à bien situer sa position politique.  Le petit quiz qu’on y trouve n’a pas la prétention d’être parfait, loin de là, mais il permet de se faire une idée rapidement.

La vérité, enfin, c’est que ces radios sont si anglomanes et francophobes qu’on jurerait qu’elles se sentent investies de la mission de formater les Québécois en vue de leur assimilation dans l’Amérique anglophone. Tout ce qui est québécois leur est étranger, leur pue au nez. Ils dénigrent, voire haïssent tout ce qui se crée en français. À l’opposé, leur esprit critique disparaît devant tout ce qui vient de l’Amérique anglophone, dont ils embrassent et étreignent la culture.

Il y a une différence entre “formater les Québécois en vue de leur assimilation dans l’Amérique anglophone” et s’ouvrir à autre chose que l’exclusivement québécois 100% pure laine vierge!  L’attitude du gouvernement du Québec, depuis les années péquistes de René Lévesque, est de tenter d’assimiler les anglophones, ce qui n’est pas mieux, avouons-le!  Je crois sincèrement qu’il y a de la place pour la culture anglophone, que l’on peut écouter de la musique en anglais, par exemple, et ce sans pour autant renier notre langue et notre culture propres.  Aussi, le fait d’inonder le Québec de produits culturels 100% francophones n’ajoute pas de qualité à la production de cette culture.  On se retrouve ainsi coupés du monde extérieur, dans un bouillon de médiocrité, duquel sort parfois un produit d’exception qui sera malheureusement ignoré, parce que trop dilué.

Bref, pour renchérir sur le propos de Madame Payette, les animateurs de ces radios sont profondément aliénés, et irrémédiablement colonisés.

Ceci ne représente qu’une opinion personnelle, face à laquelle je laisse les personnes visées se défendre elles-mêmes.

Et même ceux qui voudraient les ignorer doivent subir quotidiennement cet affligeant spectacle.

Idem ici.  Comme je le disais plus tôt, de nombreuses options s’offrent à ceux et celles qui ne veulent pas entendre ce discours.

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La route 5 – (3) de Lyster à Québec

La dernière fois, nous avons atteint le village de Lyster, et avons tourné à droite sur la rue Bécancour.  De là, la route 5 (routes 116 et 218) continue sur environ 1,6 kilomètres où se succèdent des courbes plutôt serrées, pour ensuite entrer dans le village de Sainte-Anastasie. 100 mètres après l’église, on tourne à gauche sur la rue Nelson qui, après 200 mètres, à la faveur d’une courbe prononcée, devient la rue King.  De là, nous ferons encore près de 1,4 kilomètres avant d’arriver à une courbe qui se tourne à 15 kilomètres à l’heure; en 1950, ça devait être un simple coin de rue!  Après environ 550 mètres, la route 5 (route 116) devient la route Turgeon, et se poursuit sur 2,7 kilomètres avant de prendre une courbe vers la droite, et devenir le 3e Rang.  Au bout de quelque 2,8 kilomètres, nous entrons dans la MRC Lotbinière, puis après 9,1 kilomètres, nous arrivons au coeur du village de Dosquet, où nous croisons la route Saint-Joseph (route 271), qui conduit vers Saint-Flavien, et Laurier-Station (sur la carte, on indique seulement “Laurier”), ou vers Sainte-Agathe, selon la direction choisie.  Il semble qu’il existe un ancien alignement de la route 5, ici, mais je ne sais pas s’il date d’avant ou d’après 1950; sur Google Maps, il existe deux rues Poitras, dont l’actuelle route 116.  Une fois l’intersection de la route Saint-Joseph traversée, la route 5 (route 116) parcourt 6,7 kilomètres avant de devenir la rang de la Ligne, puis encore 4,3 kilomètres pour changer de nom à nouveau, et devenir la rue Principale.  Nous ferons un peu moins de 900 mètres supplémentaires avant de croiser les premières rues du village de Saint-Agapit.

Une autre grande courbe fait en sorte qu’après quelque 200 mètres, la rue Principale s’aligne avec le rang des Pointes.  De là, nous ferons 1,1 kilomètres pour atteindre l’avenue Bergeron (route 273 nord), qui mène à Saint-Apollinaire, puis encore 600 mètres avant de croiser l’avenue Daigle (route 273 sud), qui nous conduira vers Saint-Gilles.  À la sortie du périmètre urbain, la route 5 (route 116) devient le rang Bas-de-la-Paroisse, et s’allonge sur presque 5,5 kilomètres avant d’arriver à une intersection à angle droit, à laquelle on tournera à gauche.  Il semble qu’en 1950, on avait droit à une traditionnelle “fourche”, à cet endroit, comme on en voyait encore beaucoup à l’époque.  Depuis l’intersection, la route 5 (route 116) longe la rivière Beaurivage et s’allonge sur quelque 800 mètres avant d’entrer dans la MRC Les Chutes-de-la-Chaudière, puis prend le nom de rue Principale avant de parcourir encore 4,2 kilomètres pour arriver à l’intersection du chemin Craig, intersection remplaçant une autre “fourche”, ou intersection en Y, dont on voit les vestiges environ 100 mètres plus loin.  Depuis l’intersection actuelle, nous ferons 3,8 kilomètres avant d’arriver dans un secteur plus fortement urbanisé; nous sommes à Saint-Étienne-de-Lauzon.  Après un kilomètre de plus, nous croisons la route Lagueux (route 171 nord), puis à 700 mètres de là, la route 1 sud (route 171 sud), aussi appelée rue du Pont.  De là, la route 5 se joint à la route 1 pour poursuivre son chemin en multiplex.  Nous ferons environ 1,5 kilomètres avant de sortir du périmètre très urbanisé, puis encore 6,4 kilomètres le long desquels quelques pâtés de maisons poussent ça et là; de ce point, la route 5 (route 116), toujours en multiplex avec la route 1, devient la 1ère Avenue, et entre dans un autre secteur fortement urbanisé.  Après 1,9 kilomètres, elle devient la route du Pont, et parcourt encore 1,3 kilomètres avant de voir la route 9 (autoroute 20) se joindre au multiplex, en direction de la Vieille-Capitale.  Nous sommes dans la ville de Lévis.

La route 5 (route 116), en multiplex avec les routes 1 et 9, s’allongera sur 2,5 kilomètres avant de croiser la route 3 (route 132), et de se diriger vers le pont de Québec.  Après un kilomètre, on se joint à ceux qui arrivent de Québec (route 175), dans le jeu des bretelles, mais ce sera pour moins de 100 mètres, alors qu’en bifurquant à gauche, on se lance vers la traversée du pont.  Après 550 mètres de bretelles supplémentaires, on arrive sur le tablier du pont de Québec, qui s’allonge sur presque un kilomètre, puis de là, on fera 900 mètres de plus pour prendre la bretelle vers l’avenue des Hôtels, puis à droite, sur celle-ci, on roule sur 130 mètres avant de tourner à gauche sur le chemin Saint-Louis.  Après environ 4,3 kilomètres, vous croiserez l’avenue Maguire, et la côte de Sillery; vous êtes sur la bonne voie.  Faites encore 1,1 kilomètres, et vous vous retrouverez sur la Grande-Allée.  La route 5 (route 175), en multiplex avec les routes 1 et 9, se continue sur 3,6 kilomètres, puis à partir de la porte, redevient la rue Saint-Louis.  De là, on parcourt encore 550 mètres, puis on tourne sur la rue du Fort, sur 120 mètres.  Au coin de la rue de Buade, on croise la route 2, et c’est la fin des routes 1, 5 et 9.

Pont de l’île d’Orléans: Pendant que nous y sommes,…

L’année 2014 pourrait s’avérer une année décisive pour le remplacement du pont de l’île d’Orléans, situé au bout de l’autoroute Félix-Leclerc (A-40), à l’est de Québec.  En effet, selon ce que rapporte ce matin Annie Morin, dans Le Soleil, le MInistère des transports du Québec (MTQ) devrait faire son choix parmi quatre scénarios de traversée; un pont conventionnel, un pont à haubans, une jetée ou un tunnel.  Évidemment, l’article ne nous montre pas les quatre options, puisqu’elles sont toujours en cours d’élaboration, sur les tables à dessin du MTQ.  On nous promet que chacun des quatre projets sera accompagné de ses pour et ses contre, de son tracé détaillé, et de sa fiche technique, sans oublier l’échéancier, et l’étiquette de prix qui s’y rattachera.  Toujours selon l’article, il semble que le MTQ ne veuille pas brûler les étapes, et que la décision finale ne soit pas prise à la hâte.

Pendant que nous y sommes, j’aimerais bien que le MTQ prenne en considération toutes les options possibles.  Et par là, je n’entends pas seulement pour desservir l’île d’Orléans comme telle, mais aussi pour la grande région de Québec.  Un jour ou l’autre, il faudra une nouvelle traversée entre les deux rives du fleuve Saint-Laurent, surtout que l’on ne sait toujours pas ce qui advient du vieillissant pont de Québec, qui pourrait bien, dans les prochaines années, nécessiter des travaux qui se traduiront sûrement par des fermetures récurrentes.  D’un autre côté, j’ai entendu entre les branches que le futur pont de l’île d’Orléans pourrait coûter dans les 400 millions de dollars; c’est beaucoup d’argent pour desservir moins de 7000 personnes!  Alors puisqu’il faut y mettre autant de deniers publics, pourquoi ne pas en profiter, une fois rendus sur l’île, pour continuer jusqu’à l’autre côté du fleuve?  Évidemment, cette deuxième partie de l’éventuelle traversée du fleuve sera beaucoup plus coûteuse, mais on ferait d’une pierre deux coups; on règlerait le problème de l’île d’Orléans, et celui d’un nouveau pont transfluvial, avec le même projet.  La nouvelle route pourrait passer à l’écart du village de Sainte-Pétronille, afin de ne pas troubler la quiétude des résidents, et on pourrait n’autoriser qu’un seul échangeur sur l’île.  Le lien vers la rive nord pourrait être plus économique, comme une jetée munie d’un pont d’une centaine de mètres, alors que le pont vers la rive sud pourrait avoir une architecture plus recherchée, et éventuellement devenir une signature pour la vieille capitale.

Bien entendu, les quelques résidents de la rive sud de l’île vont maugréer.  Mais comme le dit le vieil adage, à propos d’un pont, “avant de le construire, personne n’en veut; une fois réalisé, tout le monde le prend”!  J’avais écrit un billet, au sujet d’une éventuelle traversée du fleuve, à la hauteur de l’île d’Orléans, il y a plusieurs années.  Le tracé qu’on y voit n’est qu’un exemple, qui est loin d’être final, mais donnerait quand même une idée des bienfaits d’un tel ouvrage.  D’autant plus qu’un projet de cette importance viendrait mettre un terme définitif à toute tentative d’aménagement d’un port méthanier à Lévis, projet dont bien peu de gens voulaient; je le dis juste comme ça, en passant!

Au final, je crois fermement qu’un pont entre Lévis, l’île d’Orléans, et l’autoroute Félix-Leclerc constituerait une solution gagnant-gagnant!

Route 175: De nouvelles photos… page 3!

Dans le billet précédent, nous passions devant le centre d’opérations du MTQ au kilomètre 180.

Dans celui-ci, nous sommes au kilomètre 174, et nous continuons notre aventure, illustrée par Jean Tremblay, aventure qui nous conduira du Saguenay vers les abords de la vieille capitale.

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Cette fois, nous nous attardons sur un ajout au grand projet de reconstruction de la route 175 à quatre voies divisées.  Comme il paraissait clair que la seule intersection majeure du parc, soit celle des routes 175 et 169, là où la circulation qui se rend vers Alma et Roberval se sépare de celle qui roule vers Chicoutimi et Jonquière, serait plutôt dangereuse, compte tenu qu’elle se trouve à peu près au milieu du parc, et que l’on roule comme sur une autoroute, à peu de choses près, depuis environ 75 kilomètres, si l’on vient du nord, mais plus du double si l’on vient du sud, il fut convenu de remplacer l’intersection par un échangeur étagé, qui fut ouvert à la circulation l’été dernier, et dont il restera, pour lui aussi, quelques trucs de finition à compléter.

La suite de notre aventure dans le Parc des Laurentides se poursuit en cliquant ici.

Élections Québec 2012: C’est parti!

Pour ceux qui viennent de se joindre à nous, ou encore qui nous suivent depuis la planète Mars, depuis le 1er août, le Québec est en pleine campagne électorale.  En effet, c’est ce jour-là que le premier ministre, Jean Charest, est allé visiter le lieutenant-gouverneur, Pierre Duchesne (pas l’ancien de la SRC; l’autre), pour demander la dissolution de l’Assemblée nationale, mettant ainsi fin à la 39e législature, et décréter la tenue d’élections générales pour le mardi 4 septembre prochain.

Des concurrents déjà prêts

La campagne a débuté sur des chapeaux de roues.  Avant même la fin de la réunion du Conseil des ministres, et la visite protocolaire du premier ministre chez le lieutenant-gouverneur, la chef de l’Opposition officielle, et chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, était déjà à bord de son autobus de campagne, en train de parcourir le territoire de la province.  Jean Charest, quant à lui, a réuni son équipe sur le tarmac de l’aéroport Jean-Lesage, à Québec, tout de suite après son passage au bureau du lieutenant-gouverneur, pour le lancement de la campagne du Parti libéral du Québec (PLQ).  De son côté, François Legault, chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), rassemblait son équipe de candidats de la région de la vieille capitale, pour lancer, lui aussi, sa campagne.

Depuis une dizaine de jours, donc, la campagne est en marche.  Il faut spécifier que l’électorat aura le choix parmi les candidats de pas moins de 20 partis, en plus de nombreux candidats indépendants.  Parmi les partis inscrits auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), l’organisme indépendant qui a charge de l’organisation des élections et référendums, au Québec, les trois principaux, dans l’ordre de leur nombre de sièges lors de la dissolution de l’Assemblée nationale, le PLQ, avec 64 sièges, le PQ, avec 47, et la CAQ, avec 9 (il faut noter que la reconnaissance officielle d’un parti, à l’Assemblée nationale, requiert 12 sièges), sont les plus susceptibles de former le prochain gouvernement.  Viennent ensuite trois autres partis, dont deux avaient chacun un représentant à l’Assemblée nationale, à savoir Québec solidaire (QS), dont le premier et seul député, Amir Khadir, fut élu lors de la dernière élection générale, en 2008, et Option nationale (ON), parti nouvellement créé par le député de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, qui fut aussi élu en 2008, mais sous la bannière du PQ, et finalement le Parti vert du Québec (PVQ), qui n’avait fait élire aucun député, mais qui a recueilli un nombre de votes inférieur à celui de QS, lors du dernier scrutin général, il y a presque quatre ans.  Suivent ensuite 14 autres partis, que je listerai ici par ordre alphabétique, à partir de la liste du site web du DGEQ, à savoir:

Évidemment, tous ces partis n’auront pas nécessairement des candidats dans chacune des 125 circonscriptions électorales (autrefois, et encore communément appelés “comtés”) du Québec; même que certains n’auront pas un seul candidat!  Nous pourrons vérifier, après la fin de la période de mise en candidature, soit le 18 août prochain, à 14h00, le nombre de candidats pour chacun des partis en lice.  Nous pouvons d’ores et déjà dire que les trois principaux partis (PLQ, PQ, CAQ), ainsi que QS et ON, auront des candidats dans tous les comtés, à une ou deux exceptions près.  Autre point à considérer; les candidats – et les partis – peuvent installer leurs pancartes électorales avant que la mise en candidature de la personne qui briguera les suffrages soit complétée.  C’est pourquoi il faut vraiment attendre la fin de la période de mise en candidature pour vérifier qui sera candidat, ainsi que le nombre de candidats, autant par circonscription que par parti.

125 circonscriptions, mais pas toutes les mêmes!

Fait important à mentionner, les élections générales se dérouleront selon une toute nouvelle carte électorale.  Compte tenu du fait que la population du Québec se déplace, au gré des saisons, et de l’économie, les circonscriptions, dont le nombre est fixé par la loi à 125, doivent être revues, afin de conserver un nombre équitable d’électeurs dans chacune d’entre-elles, tout en tentant de respecter les autres limites territoriales que l’on retrouve dans les divers niveaux d’administration.  La dernière refonte de la carte électorale remonte à 2001; l’exercice doit se faire normalement à toutes les deux élections générales, mais le fait d’avoir un gouvernement minoritaire, en 2007, et de nouvelles élections générales moins de deux ans plus tard, compte parmi les raison pour lesquelles il y eut trois élections générales avec la carte de 2001.  Ainsi, ce n’est pas moins de 86 comtés qui présentent une délimitation différente de celles qu’ils avaient sur la carte de 2001.  En gros, trois circonscriptions ont été retranchées, dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches et de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, afin d’en créer trois nouvelles dans les régions de Laurentides-Lanaudière, de Laval et de la Montérégie.  De plus, le rapport final de la Commission de la représentation électorale du Québec mentionne que compte tenu de la longueur des délais, lors de la dernière révision, soit plus de quatre ans, non seulement quatre comtés se retrouvent-ils en situation d’exception, par rapport à leur nombre d’électeurs, mais trois autres se retrouvent maintenant dans la même situation, en prenant en considération des statistiques plus récentes.  Ceci voudra dire que dans deux élections générales, on risque d’assister à nouveau à de nombreux bouleversements dans la carte électorale.

Des élections, au Québec, comment ça marche?

Au Québec, le mode de scrutin est uninominal majoritaire à un tour, et repose sur la base de la circonscription.  Aussi, dans chaque comté, l’électeur choisit parmi les candidats en lice, et le candidat qui recueille le plus de votes (on parle alors de majorité relative) est élu député.  Le parti politique qui fait élire le plus de députés obtient le privilège de former le gouvernement.  Avec 125 circonscriptions électorales, au Québec, il faut donc faire élire 63 députés pour pouvoir former un gouvernement majoritaire; dans le cas contraire, le parti ayant fait élire le plus de députés sera alors amené à former un gouvernement minoritaire.  Il est à noter que la tradition politique québécoise n’a jamais vu la formation de gouvernement de coalition.

À quelques occasions,  une élection partielle a dû être organisée dans une circonscription, suite à des élections générales, pour cause d’événements particuliers.  À deux occasions, ce fut pour cause d’égalité du nombre de votes, soit dans le comté de Champlain, le 14 avril 2003 (nouvelle élection le 20 mai), et dans celui de Saint-Jean, le 12 septembre 1994 (le 24 octobre).  Aux élections générales du 30 novembre 1998, le candidat du PQ dans le comté de Masson, Yves Blais, est décédé en cours de campagne; un nouveau scrutin fut tenu le 14 décembre.  Lors des élections générales du 2 décembre 1985, le PLQ de Robert Bourassa a pris le pouvoir, avec 99 sièges sur 122, mais le chef fut battu dans sa propre circonscription, celle de Bertrand; il se présente donc à nouveau lors d’une élection partielle, le 20 janvier 1986, dans le comté de Saint-Laurent, après la démission du député élu lors de l’élection générale, le libéral Germain Leduc, qui a ainsi mis son siège à la disposition de monsieur Bourassa.

Et Richard3, là-dedans?

Retour en 2012, maintenant.  Ainsi, la campagne fait rage depuis une dizaine de jours, et les chefs se surpassent en promesses, parfois intéressantes, mais souvent farfelues.  J’avoue avoir jeté un coup d’oeil un peu plus particulier à la CAQ, de François Legault; ce parti a soulevé mon attention, et a frappé fort dès le début, avec deux candidatures marquantes, soit celle du Dr Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, dans Terrebonne, mais surtout celle de Jacques Duchesneau, dans Saint-Jérôme, dont le nom reste dans l’imaginaire des québécois, dans tout ce qui entoure les allégations de corruption, et de collusion, dans l’industrie de la construction.  Par contre, deux promesses importantes, d’abord celle d’une somme supplémentaire de 100 millions$ dans le domaine de la culture, puis celle de cinq journées de congé payées, disponibles pour prendre soin de son enfant, lors de circonstances particulières, promesse faite sans consultation auprès des chefs d’entreprises, sont venues me dire que ce parti était comme tous les autres, à savoir qu’ils promettent des bonbons dans le but d’obtenir votre vote, et que les engagements du parti, entre autres de faire « le ménage » dans l’appareil gouvernemental, pourraient s’avérer très relatives.  Ainsi, le seul véritable espoir de changement que j’avais s’est envolé en fumée, et ce dès les premiers jours de la campagne.

Je me retrouve donc plus orphelin que jamais, au niveau politique.