Les bonzes des transports en meeting: Rien de nouveau pour la rentrée!

On annonçait, cette semaine, que les principaux acteurs du domaine des transports du grand Montréal devaient se réunir, ce jeudi, pour nous pondre un plan d’action, afin d’apaiser la très forte demande en circulation, qui survient annuellement à la rentrée, c’est à dire à partir du lendemain de la fête du travail, rentrée qui, cette année, aura lieu le mardi 6 septembre.

On sait ce qui se produit, à ce moment-là; toutes les écoles s’ouvrent, tous les profs retournent au boulot, et tout ce beau monde semble avoir oublié les bonnes manières.  Résultat; les routes ne suffisent tout simplement pas à la demande.  Et ce traitement de faveur se poursuit jusqu’à la mi-octobre, le temps que tout le monde se réhabitue.  Sauf que cette année, à la rentrée, les grands chantiers ne seront pas terminés!  Il faudra vivre cette période avec des fermetures de voies, un pont Mercier dont la circulation change de direction, un pont Champlain qui est loin d’inspirer confiance, et des travaux d’urgence qui peuvent survenir à tout moment.

C’est pour cette raison que tous les bonzes (le premier ministre Jean Charest, une poignée de ministres, les maires de Montréal, de Longueuil et de Laval, les gens de l’AMT, et de la STM) se réunissaient, à huis clos, afin de nous pondre des solutions-miracle, afin de faciliter la tâche de ceux et celles qui auront à prendre la route, pour rentrer au boulot.  Or, à la sortie de la réunion, le premier ministre, et son ministre des transports, Sam Hamad, ont tenu un point de presse pour nous annoncer… rien!

Eh oui! Rien comme dans “zéro pis une barre de travers dedans”!

La Presse, et l’agence QMI, chacun dans ses propres mots, rapportent les propos des deux protagonistes, à la sortie de la réunion des bonzes.  À les entendre, il faudra rester sur notre appétit, car on devra patienter avant d’obtenir quelque solution que ce soit.

Mais entre vous et moi, les gens s’attendaient à quoi?  On ne peut pas refaire le pont Champlain en entier d’ici le premier mardi de septembre!  Et sur le pont Mercier, les travaux de remplacement des plaques de gousset, ils avancent?  Bref, s’il n’y a rien à dire, c’est que les bonzes se sont rendus compte qu’il n’y a rien à faire, pour l’instant, sinon de croiser les doigts, et pour ceux qui croient encore en quelque chose, de prier!  Il faudrait de nouvelles traversées, entre Montréal et la rive-sud, il faudrait une autoroute périphérique, autour du grand Montréal, il faudrait doubler la capacité de Champlain et de Lafontaine!  Bref, il faudrait en faire beaucoup, et nous avons les pieds et les mains liés!  Les budgets sont limités, les environnementalistes ne voudront rien concéder, on voudra encore tout mettre dans le transport en commun, et au bout de la ligne, on ne sera pas plus avancés que maintenant!

Alors pour la rentrée, je suis désolé, mais il n’y aura rien de nouveau!  Bon courage!

Qu’êtes-vous prêt à faire contre les magouilles? (À part signer une pétition sur le web)

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, profite à plein du site de l’Assemblée nationale, et particulièrement des pétitions en ligne; comme un député doit soutenir une pétition, afin qu’elle soit en ligne, le bon docteur Khadir en endosse un sacré paquet.  Mais parmi le lot, il y en a une qui s’est particulièrement démarquée, soit celle qui demande la démission du premier ministre, Jean Charest; selon ce petit site, fabriqué de toute pièce pour l’occasion, vous pouvez suivre la progression du nombre de signataires.  Ne cherchez pas pour rien; vous n’y trouverez pas mon nom!  Je ne l’ai pas signée, et je n’entends pas le faire non plus.  Pas que je sois un partisan de Jean Charest, loin s’en faut!  C’est juste que je ne suis pas de ceux qui mettent leur nom sur une « pétition fourre-tout », comme celle soutenue par le député Khadir.

Par contre, je me demande si les québécois sont prêts à faire plus que de signer des pétitions virtuelles, dans le but de contrer des magouilles.

Dernièrement, l’ex-candidat libéral, dans la circonscription de Masson, David Grégoire, se mettait la tête sur le billot en dénonçant un trafic d’argent non-déclaré, lors de la dernière élection générale, en 2008.  Si l’un des acteurs de cette affaire, Luc Tremblay, a soudainement perdu l’accès à son bureau de directeur général, à la ville de Mascouche, l’autre a décidé de tenir tête au dénonciateur; l’entrepreneur en construction Luigi Salvatore a déposé une poursuite de 200,000$ contre David Grégoire.

L’homme d’affaires de 26 ans se retrouve donc devant un sérieux dilemme.  D’une part, s’il se couche, devant Salvatore, et retire ses propos, il encourage le système d’enveloppes brunes, en plus de se couvrir de ridicule, parce que même en faisant cela, rien ne garantit qu’il pourra à nouveau se présenter comme candidat à une élection.  D’autre part, s’il décide plutôt de se tenir debout dans l’adversité, il devra se défendre, en cour, et bien sûr, recourir aux services d’un avocat, pour le représenter, et nous savons que les services d’un professionnel ne sont pas donnés.  Et il se trouve que, compte tenu de la nature même de l’affaire, David Grégoire ne pourra pas vraiment compter sur la grande famille libérale, pour l’appuyer.

Aussi, il fait un appel à tous.  Il invite la population à l’aider à défrayer ses frais d’avocat, face à la poursuite de Luigi Salvatore à son endroit.

Imaginons un instant que chaque personne qui a signé la pétition en ligne, pour la démission de Jean Charest, donne un dollar à David Grégoire, pour l’aider dans sa défense, il aurait amassé, en date d’aujourd’hui, tout près d’un quart de million!  Il n’en demande pas tant, mais si vous tenez à faire cesser le système d’enveloppes brunes, avouez que ce serait un beau geste!  Vous pouvez vous rendre sur la page web qu’il a créé, spécialement pour l’occasion, et suivre les instructions, pour faire un don.  Vous pouvez procéder par carte de crédit, ou encore par PayPal.  Vous trouverez même des instructions pour lui faire parvenir un chèque!

Mais allez savoir pourquoi, je ne crois pas qu’il va accepter… les enveloppes brunes!

Sérieux, allez-y, et soyez généreux!  Et dites que c’est moi qui vous envoie!