Mirabel: ADM ne change pas d’idée

Un court article de la Presse canadienne, signé Rollande Parent, et publié sur le site Cybrepresse.ca, raconte qu’une centaine de citoyens en colère se sont présentés à l’assemblée annuelle d’Aéroports de Montréal (ADM), dans le but de se plaindre du bruit, et des vols de nuit, ainsi que pour demander le déménagement des activités aéroportuaires à Mirabel.  Le directeur général d’ADM, James Cherry, leur a répondu qu’il était hors de question de fermer l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, de Dorval, au profit du site de Mirabel.  Il ne faut pas compter non plus sur l’abolition des vols de nuit, ni de ceux très tôt le matin.

Il fallait s’y attendre; ADM vient d’investir plus d’un milliard de dollars, ces dernières années, pour rénover Montréal-Trudeau, y compris la construction d’une nouvelle jetée internationale.  À partir du moment où le gouvernement fédéral a consenti à ADM le maintien des activités à Trudeau, malgré que cet aéroport soit maintenant enclavé, c’était la fin des haricots pour Mirabel.  On a eu beau y implanter une zone franche, ça n’a rien changé.  Depuis que cette décision a été rendue, rien n’a pu faire reculer ADM.  Même si l’on avait construit l’A-13, plus un TGV entre l’aéroport des basses-Laurentides et le centre-ville de Montréal, on savait que l’administration des aéroports de la région métropolitaine se concentrerait sur celui de Dorval.

Au moins, le fait de donner le nom de l’ancien premier ministre libéral à l’aéroport de Dorval a eu du bon; cela nous donne une raison de plus de « sacrer après Trudeau ».

Jacques Lanctôt: Tout un reporter!

L’idée du site Canoë d’utiliser l’ex-felquiste Jacques Lanctôt pour nous rapporter les détails – et une certaine analyse – du changement de garde à Cuba peut sembler originale, le type ayant beaucoup de contacts là-bas.  Mais du point de vue de l’objectivité journalistique, et par extension de l’honnêteté, on repassera.

C’est que, voyez-vous, demander à Jacques Lanctôt d’analyser objectivement ce qui se passe à Cuba revient à la même chose que de demander à Carol Montreuil d’analyser les pétrolières, ou à Steven Guilbault de fournir une analyse objective de ce qui se fait en environnement.  Ces types ont en commun d’être vendus à une cause bien précise; Montreuil est le porte-parole des entreprises pétrolières canadiennes, Guilbault est co-fondateur et porte-parole d’Équiterre, alors que Lanctôt a vécu à Cuba en vertu d’un sauf-conduit suite aux événements d’octobre 1970, gracieuseté de son ami, le regretté Pierre Elliott-Trudeau.

Quand Jacques Lanctôt mentionne qu’il n’y a plus d’analphabètes à Cuba, je veux bien le croire.  Par contre, il oublie d’ajouter que la libre information n’existe pas dans l’île.  Quand il parle d’élections, il omet de préciser qu’il n’y a qu’un seul parti politique reconnu – et légal – à Cuba, soit le parti communiste.  Quand il dit que son voisin Ricardo gueule librement contre le gouvernement actuel, il ne nous dit pas que le seul verbiage toléré se passe entre voisins, et qu’en 2003, une vague de répression contre les journalistes dissidents du régime avait encore des relents en 2006, comme le rapporte cet article de Reporters sans frontières.  Donc, comme Montreuil pourrait le faire, et comme Guilbault ne se gêne pas pour le faire, Jacques Lanctôt ne nous montre qu’un côté de la médaille cubaine.

Aussi, je lis ses écrits avec un grain de sel, pour ne pas dire avec une pleine salière.

Quand est-ce que Fortier va téléphoner à Cannon?

Dans une nouvelle de Valérie Dufour, du Journal de Montréal, on apprend que le gouvernement fédéral serait d’accord avec l’établissement d’une navette ferroviaire entre le centre-ville de Montréal et l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, et que ce fut confirmé par le ministre responsable de la région de Montréal, le sénateur Michael Fortier, lors d’une entrevue téléphonique.

Quelqu’un pourrait-il lui dire de passer un coup de téléphone à son homologue aux transports, Lawrence Cannon, afin qu’ils se parlent un peu, ces deux-là? Ensuite, ils pourraient faire ensemble une visite de la région afin de s’apercevoir qu’un chemin de fer relié directement au centre-ville, sur lequel circule déjà le train de banlieue, passe à plus ou moins un kilomètre de l’aérogare. Qu’y a-t-il donc à étudier, pour 900,000$ ? Le ministre Fortier pourrait aussi profiter de l’un de ses nombreux passages dans la région de Vaudreuil-Soulanges pour réaliser que le train qui desservirait toute la région existe déjà, et qu’il s’arrête à Rigaud. Quant au fait qu’il ait lui-même été pris dans un bouchon sur l’A-40 vers l’ouest, et qu’il faille trouver une solution, pourrait-on lui dire que la solution est déjà toute trouvée, et qu’elle s’appelle « 640 »? Il ne manque qu’un bout de quelques kilomètres, et un pont, à l’autoroute 640 pour aller se rattacher à l’A-40, à Hudson, et ainsi terminer la deuxième des trois pièces manquantes du puzzle qui permettrait de boucler une périphérique qui ferait le tour du grand Montréal. Quelle sont les deux autres pièces de ce puzzle, et pourquoi celle-ci n’est-elle pas la première? Voyons voir.

La première pièce du puzzle est déjà en processus de réalisation, quoique la construction comme tel n’a pas encore commencé, et il s’agit de l’autoroute 30, entre l’A-20 et l’A-15, sur la rive sud de Montréal, qui va traverser le fleuve à la hauteur de Salaberry-de-Valleyfield (Saint-Timothée) sur la rive sud, et des Cèdres sur la rive nord. Quant à la troisième pièce du puzzle, celle dont je ne suis pas réellement sûr de vivre assez vieux pour pouvoir rouler dessus un jour, est une traversée du fleuve à la hauteur de Repentigny, rattaché à une autoroute qui pourrait relier l’A-640 au nord, et l’A-30 au sud.

Alors que nous avons tous les indices, maintenant, qui serait volontaire pour dire à Michael Fortier s’appeller son homologue Cannon?