Brigette DePape: Est-elle consciente du trouble qu’elle a fait?

J’ai appris, cet après-midi, par internet, la petite passe de la jeune page du Sénat canadien, Brigette DePape, lors de la lecture du discours du Trône, par le gouverneur général, David Johnston, ce vendredi 3 mai dernier.

Image © CBC

Au-delà de l’éclat de son geste, je ne sais pas si madame DePape est consciente des répercussions que son geste va créer, au sein de l’appareil gouvernemental en général, et envers ses anciens collègues en particulier.  Parmi les sujets abordés par différentes personnes interrogées, suite au geste posé par la jeune page de 21 ans, la sécurité, à l’intérieur des édifices gouvernementaux, revient assez souvent.  Les autres pages, qui font leur travail de façon professionnelle, risquent désormais d’être littéralement harcelés par des mesures de sécurité de toutes sortes, de façon à éviter que d’autres gestes semblables se produisent.  Autre point important, le fait qu’elle émette une déclaration écrite, expliquant son geste, et “encourageant les canadiens à réaliser leur propre printemps arabe”, selon ce que raconte cet article du Journal de Québec, démontre que son geste était tout, sauf improvisé.  Ainsi, les pages risquent de se retrouver, à l’avenir, sous le coup d’une surveillance beaucoup plus stricte; leurs allées et venues, leurs fréquentations, et tout ce qui regarde leurs activités, politiques ou non, pourront être scrutés à la loupe.  Bref, tous l’auront désormais beaucoup plus difficile parce que madame aura réussi à montrer sa petite pancarte!

Quant à son histoire de printemps arabe, son manque d’expérience dans la vie, et sa surexposition à des propagandes utopistes, pendant ses études universitaires, l’ont probablement amenée à dire des paroles qui dépassent sa pensée.  Je veux dire par là qu’il y a un autre détail, qu’il faut porter à l’attention de madame DePape, et c’est le suivant; Stephen Harper n’a pas pris le pouvoir suite à un coup d’état, mais bien à l’issue d’une campagne électorale de 36 jours, et d’une élection générale tenue en bonne et dûe forme, et au cours de laquelle tous les citoyens canadiens, âgés de 18 ans et plus, et répondant à la qualité d’électeur, pouvaient se prononcer.  Donc, si le chef du parti conservateur du Canada a été appelé à former le gouvernement actuel, c’est parce qu’une majorité d’électeurs canadiens l’a voulu ainsi, et ce que madame soit d’accord ou non.  Est-ce à dire que la gauche croit en la démocratie seulement lorsqu’elle remporte la victoire?

Une chose est sûre; Brigette DePape est encore bien jeune.  Elle a peut-être perdu son job de page, au Sénat, mais elle recevra probablement plusieurs propositions, en provenance d’organisations comme Greenpeace, Équiterre, et autres FRAPRU de ce monde.  En fait, elle me fait penser à une certaine Laure Waridel; vous savez, celle qui a dit, il y a de cela quelques années, que ce n’est pas dans le mandat de Walmart de vendre du café équitable.  Ces deux dames vont sûrement se rencontrer dans un proche avenir; elles ont trop de similitudes pour s’ignorer!

La CLAC justifie la casse à Toronto: Bla, bla, bla…

Autre survol des titres, ce soir, sur le site web Canoë.  Que vois-je?  Un article signé Reine Côté, de l’agence QMI, justement intitulé La CLAC justifie la casse à Toronto.  Les deux porte-parole de l’organisation, qui dans les faits s’appelle la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), Mathieu Francoeur et Diane Royer, probablement deux “gosses de riches” qui n’ont jamais eu de véritable emploi de leur vie, ont pris la parole, justement, lors d’un point de presse, devant une cinquantaine de supporteurs gagnés à l’avance, ainsi que quelques journalistes, afin de nous faire croire que leurs actes, commis lors du sommet du G20, à Toronto, le week-end dernier, étaient justifiés.

Ils ont entre autres mentionné s’en être effectivement pris à des véhicules de police, et à des vitrines de commerces, afin d’attaquer ce qu’ils qualifient de “symboles capitalistes”.  Et Francoeur d’ajouter, en parlant de la casse, que “c’est une façon de s’exprimer pour beaucoup de gens, pas seulement pour les casseurs”.  Je rappelle ici à Francoeur que les gens qui s’expriment en cassant tout sur leur passage, d’abord correspondent fort bien à la définition d’un casseur, et ensuite commettent un crime, qui s’appelle la voie de fait, et qu’il y a un prix à payer, soit via une amende, et/ou de la prison, pour ceux et celles qui s’expriment de cette façon.  Si vous voulez vous exprimer ainsi, de surcroit devant des policiers, attendez-vous à vous faire arrêter, et à être traduit en justice.

Quant à madame Royer, elle a avancé qu’à la CLAC, “On s’inquiète. Si on n’est plus capables de sortir dans la rue pour exprimer notre mécontentement, qu’est-ce qui nous attend.”  À madame Royer, je dirai que si elle, et les autres membres de la CLAC, s’étaient contentés d’exprimer leur mécontentement en scandant des slogans, et en agitant des pancartes, personne, parmi eux, n’aurait été arrêté.  Si la seule forme d’expression de votre organisation, madame, est la voie de fait, vous méritez d’aller passer quelques temps à l’ombre, derrière les barreaux, en tant que porte-parole de celle-ci.

La CLAC dit dénoncer des gestes capitalistes.  Faudrait-il rappeler aux porte-parole de la CLAC que s’ils peuvent s’habiller convenablement, pour organiser un point de presse, et éviter de s’y présenter flambant nus, c’est justement grâce au capitalisme.  Il faudrait également rappeler aux membres de la CLAC que s’ils ont pu se rendre à Toronto, dans de beaux autobus jaunes, c’est aussi grâce au capitalisme.  Si les parents des casseurs arrêtés ont pu payer une caution, afin de permettre à leur progéniture de sortir de taule, en attendant la suite des procédures, c’est également grâce au capitalisme.

La vérité, vue d’ici, c’est que des jeunes casseurs ont juste voulu se payer une bonne joute de tapes sur la gueule, avec les forces de l’ordre, et que les membres de la CLAC ont voulu faire parler d’eux.  Les images de la casse, puis des affrontements avec les policiers chargés de la sécurité, ayant fait le tour du monde, la CLAC a remporté cette portion de leur pari.  Par contre, s’ils veulent maintenant se faire passer pour de pauvres victimes de violence policière injustifiée, avec moi, ça ne prendra pas.  Ces gens ont tout simplement couru après leurs problèmes, et ils n’ont plus, maintenant, qu’à faire face aux conséquences de leurs gestes.  Bref, qu’ils aillent “sécher” en-dedans!

Combien de temps passez-vous avec vos enfants?

« Je serais curieuse que les gens prennent un moment juste pour calculer combien de temps ils ont pris à chercher et acheter leurs cadeaux, par rapport au temps qu’ils passent avec leurs proches.  Je ne dis pas qu’il ne faut pas acheter de cadeaux. C’est aussi ça, Noël. Mais on se met un stress énorme à trouver LE cadeau. Mais, finalement, ce qui est important pour les enfants, c’est le temps passé ensemble, le plaisir. »

Ces paroles sont celles d’Isabelle Gaston, médecin-urgentologue à l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme.  Peut-être que son nom ne vous dit rien, comme ça, mais c’est celle qui a perdu ses deux enfants, Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, 5 ans, présumément assassinés par son ex-conjoint, le cardiologue Guy Turcotte.  Elle s’apprête à vivre son premier Noël sans ses enfants.  Marc Pigeon, du Journal de Montréal, a écrit une série d’articles (premier, deuxième, troisième) sur la réalité que vit cette femme, depuis le drame de Piedmont, qui a secoué tout le Québec, en février dernier.

Je ne vais pas faire l’apologie de cette dame, ni tenter de me faire l’avocat de son ex, ici.  Si je prends cet exemple, c’est seulement pour vous poser la question suivante; combien de temps passez-vous avec vos enfants?

Si vous croyez que cette question ne vous concerne pas, tout simplement parce que vous n’avez pas d’enfants, vous pouvez vous la poser en remplaçant « vos enfants » par « votre conjoint », « vos parents », ou tout simplement « vos proches ».  Nous avons tous, quelque part, des gens qui tiennent à nous, à ce que nous sommes, et trop souvent, dans notre monde où tout va trop vite, nous ne prenons pas toujours le temps d’être là, d’être présents, et de partager des moments de qualité avec ces gens qui nous aiment, et que nous aimons.  Moi le premier, je ne visite pas assez souvent ma mère, qui aura bientôt 81 ans, ni les autres membres de ma famille.

Le temps des fêtes nous apporte une occasion rêvée de nous rapprocher de ces gens qui ont fait – et souvent font toujours – de nous ce que nous sommes, au quotidien comme dans les grandes occasions.  Mais il ne faut pas se limiter au temps des fêtes, ni non plus à quelques personnes.  Madame Gaston parle, dans l’un des articles, de « donner au suivant », d’offrir du temps à d’autres, à ses voisins, même s’ils sont parfois encore des inconnus.  Cela peut se traduire de bien des façons; déneiger les marches de l’escalier de son voisin, pendant qu’on est dehors, aider à installer les décorations de Noël, ou ne serait-ce que de tenir la porte à une personne qui a les bras chargés.  Bref, prendre le temps de faire un petit quelque chose, qui ne nous enlève rien, et qui fait plaisir.

Et pour revenir aux enfants, pour ceux qui ont la joie d’en avoir, je rejoins les mots de madame Gaston.  À quoi cela sert de passer des jours – ou des semaines – à leur acheter un cadeau énorme, et hors de prix, si l’on ne prend pas le temps de s’amuser avec eux, avec… la boîte du cadeau?  Les enfants demandent bien peu de choses, mais raffolent du temps que vous passez avec eux.  Si vous avez des enfants, dites-moi, êtes-vous capables de les regarder dans les yeux, quand vous leurs dites que vous n’avez pas le temps?  Pourquoi ais-je moi-même droit à d’énormes sourires venant d’enfants – qui me sont totalement étrangers – à qui je n’offre qu’un simple regard?

Évidemment, certains diront que ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité des moments passés ensemble qui sont importants.  Je veux bien le croire, mais encore faudrait-il qu’il y en ait, de ces moments, non?  Pour établir une complicité, avec vos enfants, vous devez être en mesure d’échanger, avec eux, et pour cela, vous devez être présents, et passer du temps, avec eux.  Pourquoi ne pas en faire une priorité?

Un code du logement demandé: Vers une nouvelle crise du logement?

Je naviguais dans les titres du site Canoë, à la recherche de nouveaux développements sur Gilles Taillon, et l’ADQ, lorsque je suis tombé sur cette dépêche de LCN, qui rapporte que le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a manifesté, à Laval, en dénoncant le délabrement du parc locatif, et en exigeant que Québec crée un code du logement.  France Émond, du RCLALQ, soutient que les plaintes concernant le mauvais état des logements sont en hausse partout dans la province, et que Québec doit intervenir.  Elle a déclaré que « Le Code du logement, ça nous permet d’intervenir en amont. C’est-à-dire qu’on intervient avant que les logements soient insalubres au point d’en être des taudis », toujours selon l’article.

Personnellement, je crois que le regroupement de madame Émond a de très bonnes intentions, mais comme tous les autres groupes de pression auparavant, le sien s’y prend de la mauvaise façon.  En demandant au gouvernement d’intervenir, elle ne fera que réanimer la tendance qui s’était estompée, ces dernières années, grâce à une accession plus facile à la propriété, pour les jeunes ménages, tendance qui nous reconduira inévitablement vers une nouvelle crise du logement.

Depuis les quelques trente ans que la Régie du logement existe, les décisions de celle-ci, jumelée à la réglementation gouvernementale qui a accompagné la création de cet organisme, ont fait en sorte que la marge de manoeuvre des propriétaires n’a fait que baisser, année après année, amenant plusieurs d’entre-eux à retarder certaines réparations mineures, celles-ci devenant majeures, par la force des choses, et l’usure du temps.  Or, une entreprise qui ne fait pas de profit ne réinvestit pas dans ses équipements, et devient désuète.  Ainsi, les immeubles à revenus deviennent des « immeubles à dépenses »!  Que feront les propriétaires, advenant que leurs édifices ne rencontrent pas les normes d’un éventuel code du logement?  Ils ne renouvelleront pas les baux, et une fois les locataires sortis, jetteront l’édifice par terre, et construiront des condos!  Ce jour-là, les logements se faisant plus rares, ceux-ci deviendront plus chers, et constatant cela, le RCLALQ changera son fusil d’épaule, et se joindra probablement au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), afin d’exiger du gouvernement qu’il investisse massivement dans le logement social.  Autrement dit, les groupes de pression demanderont au gouvernement de régler le problème qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer.

Cela fait donc une trentaine d’années que le gouvernement, à la demande de groupes de pression, vient jouer dans le fonctionnement des lois de l’offre et de la demande, avec les résultats que l’on connaît.  Si ça continue, il n’y aura plus que le gouvernement qui voudra gérer des parcs locatifs, le tout bien sûr, aux frais des contribuables.

Les canadiens ne veulent pas de gouvernement minoritaire? Qu’on liquide le bloc!

Sarah-Maude Lefebvre, de l’agence QMI, rapporte, dans un article repris par le site Canoë, que 4 canadiens sur 5 ne veulent plus d’un gouvernement minoritaire.  En fait, elle commente les résultats d’un sondage, effectué auprès d’environ 1000 canadiens par la firme Nanos, pour le compte de l’Institut de recherches en politiques publiques (IRPP).  Les canadiens disent également, dans une proportion de trois sur quatre, ne pas vouloir d’élections cet automne.  Madame Lefebvre explique que les résultats complets du sondage seront publiés dans le numéro d’octobre d’Options publiques, la revue de l’IRPP.

La recette, afin d’éviter d’obtenir des gouvernements minoritaires à répétition, n’est pourtant pas compliquée.  Il suffit de liquider le bloc québécois.

Je vois déjà nos chers ultranationalistes monter sur leurs ergots.  Rassurez-vous; si c’est facile à dire, c’est beaucoup moins évident à faire.

D’abord, une chose.  Quand le bloc prétend « défendre les intérêts du Québec » à Ottawa, parle-t-il des intérêts de tous les québécois, ou seulement de ceux des souverainistes?  Poser la question, c’est y répondre.  Le bloc québécois représente rien de plus qu’un vote de protestation, contre le rejet de l’Accord du lac Meech, en 1990, soit il y a presque 20 ans, maintenant.  Depuis ce temps, le bloc parvient à s’accrocher à ses sièges en sautant à pieds joints sur la moindre parcelle de décision potentiellement négative, en provenance d’Ottawa, et ce peu importe le parti au pouvoir.  Or, qu’elles soient véridiques ou non, si les attaques du bloc, tantôt contre les libéraux, tantôt contre les conservateurs, font de beaux slogans, et de beaux clips de 8 secondes, il faut se rappeler une chose tout à fait primordiale, à savoir que le bloc québécois ne remportera JAMAIS le pouvoir.  Il ne le peut pas, mathématiquement parlant.  D’ailleurs, il n’en veut même pas; on le lui a offert en partage, sur un plateau d’argent, à l’automne de l’an dernier, lorsque les partis d’opposition ont jonglé avec l’idée de former une coalition pour chasser les conservateurs, minoritaires, du pouvoir.  Le bloc a refusé de se mouiller.  Résultat; on parlait de la coalition des libéraux et du NPD, avec l’accord du bloc québécois, et non pas d’une véritable coalition PLC-NPD-BQ, qui aurait pu être majoritaire.  Aussi, à quoi sert-il de voter pour des députés qui ne pourront jamais réaliser leurs promesses, puisqu’ils n’ont même pas l’intention de gouverner?

Parlant de promesses, rappelons que le bloc québécois présente un programme électoral, comme un parti normal, fait des promesses, comme un parti normal, et sollicite dons et votes, comme un parti normal.  Pourquoi alors ne se comporte-t-il pas comme un parti normal?  Un parti normal présente des candidats en nombre suffisant pour espérer remporter le pouvoir; Québec solidaire le fait, au niveau provincial, et ce même si ses chances de remporter le pouvoir sont à toutes fins pratiques nulles.  Un parti normal envoie son chef participer aux éventuels débat des chefs dans le but de « vendre » son programme, et de démontrer ce que fera son gouvernement, si son parti est élu.  Gilles Duceppe participe aux débats des chefs en ne faisant que répéter ad nauseam qu’il défend les intérêts du Québec, alors qu’en réalité, il ne défend que les intérêts des souverainistes.  Et encore!  En y réfléchissant bien, le bloc ne sert pas à grand chose; comme je l’ai déjà dit, ses députés déchirent leur chemise à la Chambre des communes, voyagent à travers le monde sur le bras des contribuables, et après 8 ans d’ancienneté aux Communes, ramassent une belle pension à vie, dont le chèque est orné de la feuille d’érable avec laquelle ils n’hésitent pourtant pas à se torcher.

Tout bien calculé, on se rend compte que le bloc québécois est une vraie farce!  Il empêche le Canada de fonctionner normalement, en court-circuitant systématiquement toute tentative des canadiens – dont beaucoup de québécois – d’élire un gouvernement majoritaire.  Certains diront que Jean Chrétien a pourtant fait élire trois de ces gouvernements majoritaires, avant de quitter la politique active.  Oui, je l’admet, mais c’était avant que les conservateurs reviennent en force à Ottawa, donc à l’époque où les libéraux fédéraux représentaient le seul parti en mesure de prendre le pouvoir.  Mais maintenant que deux partis peuvent aspirer à former le gouvernement, le bloc n’est devenu rien de plus qu’un empêcheur de tourner en rond, et un metteur de bâtons dans les roues du pays.

Maintenant que l’on a vu pourquoi il faut liquider le bloc québécois, attardons-nous sur le comment.

De ce côté, il n’y a que très peu d’options possibles. Le moindre changement aux lois électorales, qui ferait en sorte de remettre en question l’existence du bloc, à tout le moins dans sa forme actuelle, serait aussitôt interprété comme une attaque en règle envers le Québec, alors que dans les faits, l’attaque serait tout simplement contre une formation qui exploite, entre autres financièrement, de façon malhonnête, le système politique d’un pays dont il ne respecte même pas les fondements.  Et cette exploitation saute aux yeux; le bloc reçoit des subventions, au prorata des votes reçus lors du dernier scrutin général, comme la plupart des autres partis politiques nationaux, subventions qu’il peut dépenser, sous forme de publicité, ou autrement, en dehors d’une campagne électorale, parce que les dépenses d’élections comme tel sont réglementées.  Mais comme il recueille beaucoup de votes dans une seule province, il investit donc la totalité de ces subventions seulement au Québec, lui donnant un avantage déloyal face aux autres formations, qui doivent répartir leurs subventions – et ce faisant, leur publicité – à travers tout le Canada.  Le résultat est donc le même que lorsque l’on écoute une station de radio francophone; les québécois se font inonder de propagande du bloc, alors que le message des autres partis est très dilué.

Le changement le plus facile à réaliser serait de faire en sorte que lors d’un débat des chefs, les échanges devraient se faire entre des participants qui veulent construire le pays, et non pas le détruire.  Pour ce faire, les partis représentés, en plus d’avoir déjà, disons au moins cinq députés élus – et non pas des vire-capot élus sous d’autres couleurs – à la Chambre des communes, devraient présenter des candidats dans un minimum de 7 provinces, et ce en nombre suffisant pour représenter, s’ils étaient tous élus, au moins 50% de la population du Canada.  Devant cet état de fait, le bloc québécois serait dans l’obligation de présenter des candidats dans d’autres provinces, ou alors de renoncer au débat des chefs.  Évidemment, cela ne garantira pas la liquidation du bloc québécois.  Au contraire; il en profiterait pour faire la guerre au reste du Canada, en montrant que l’on veut délibérément chasser le bloc du débat des chefs.  L’expérience récente a démontré que devant des situations semblables, le bloc sait mobiliser ses partisans, et faire passer son message, même s’il s’agit d’une propagande qui a très peu à voir avec la vérité.

La seule véritable façon, en fait, de liquider le bloc québécois, serait de ne pas voter en faveur de ses candidats, lors de la prochaine élection générale.  Si tous les candidats bloquistes se retrouvent en deuxième, voire même en troisième position, au prochain scrutin, il se rendront bien compte que les québécois ne veulent plus d’une simple opposition systématique, qui s’oppose pour s’opposer, et veulent enfin partager le pouvoir.  Ce pouvoir, dont les québécois, majoritairement, sont privés depuis bientôt 20 ans, dans ce pays, le Canada, qui malgré ce qu’on veut leur faire croire, est encore et toujours le leur.