Autoroute de l’Énergie (A-55): Pendant que l’on construit un pont à un bout, à l’autre, il ne se passe rien!

Je dois d’abord mentionner que je suis désolé, puisque ces photos datent de presque quatre mois. Je les ai prises en juin dernier, lors de deux sorties distinctes. La première, le 1er juin dernier, m’a permis de prendre une seule photo du chantier du nouveau pont des Piles, à Shawinigan, photo sur laquelle, j’avoue, on ne voit pas grand chose. La seconde sortie date du 26 juin, et se résume à quelques photos de la future fin de l’A-55, à la hauteur de l’A-20, à Sainte-Eulalie, c’est à dire là où il ne se passe rien depuis la fonte des neiges. Voyons voir…

Comme je le mentionnais au début, ces photos datent de juin dernier, mais au moment d’écrire ce billet, soit à la mi-octobre 2024, il n’y a toujours pas de travaux sur l’A-55 entre la sortie du boulevard des Acadiens, à Bécancour (Saint-Grégoire) et l’A-20, à Sainte-Eulalie. Selon le site web du MTQ, le doublement de l’A-55 est scindé en cinq lots; les photos que j’ai prises ici montrent une partie du lot A, soit le lot le plus au sud du projet. L’autre partie, située au nord du pont d’étagement du rang des Érables, se compose d’un bassin de rétention des eaux pluviales, qui sera végétalisé. Ce lien mène vers la page du site web du MTQ dédiée au projet. L’année 2024 devait permettre la construction du lot B1, puisque le lot B a été scindé en deux parties. Le lot B1 a été lui aussi scindé en deux parties (faut croire que c’est la mode, au MTQ, de scinder des lots déjà scindés); la première comprend le raccordement de ce que vous avez vu ici avec la bretelle actuelle vers l’A-20 ouest, et l’A-955 sud, et la seconde s’étire sur environ 5 kilomètres, entre le rang des Érables, à Sainte-Eulalie, et la partie nord du 10e Rang de Saint-Wenceslas. C’est cette partie (les lots A et B1) de l’autoroute doublée qui devrait être mise en service en 2025, mais comme rien n’est encore fait sur B1, j’ai des doutes. Le lot B2, pour sa part, comprend la construction d’environ 4 kilomètres de chaussée, soit entre la partie nord du 10e Rang, et le 8e Rang de Saint-Wenceslas, un peu au nord de la sortie 153 actuelle, et sa construction doit commencer en 2025, avec une mise en service encore à fixer dans le temps.

Et là, on ne parle même pas des lots C (du 8e Rang de Saint-Wenceslas au sud de la route 226, à Saint-Célestin, sur environ 7 km), D (de part et d’autre de la route 226, incluant l’échangeur, à Saint-Célestin, sur environ 3 km) et E (du nord de la route 226 à Saint-Célestin, au boulevard des Acadiens, à Bécancour (Saint-Grégoire), sur environ 7 km), qui sont encore sur la planche à dessins.

Je sens que le tout va être quelque peu retardé, question de faire correspondre l’ouverture des tronçons A et B1 – et la traditionnelle coupe du ruban – avec la prochaine campagne électorale, prévue pour octobre 2026. Mais ça, c’est de la spéculation; seul le temps nous le dira. Pendant que nous sommes dans la spéculation, je prévois que le lot E, qui comprend les intersections à niveau avec les chemins Prince, Forest et Thibodeau, à Bécancour, soit la section la plus dangereuse de l’actuelle A-55, elle sera doublée en tout dernier lieu, comme c’est actuellement le cas avec l’autoroute Claude-Béchard (A-85), dans la région du Bas-Saint-Laurent, où la section qui comprend la fameuse courbe du kilomètre 54 est aménagée à la toute fin du projet.

Enfin, souhaitons que le projet de l’A-55 soit complété avant que je meure de vieillesse.

La route 3 – (5) De Sorel-Tracy à Nicolet

Nous nous sommes quittés sur le pont Turcotte, qui enjambe la rivière Richelieu, à Sorel-Tracy.  À la sortie de ce pont-levis, nous sommes sur l’avenue de l’Hôtel-Dieu, que nous suivrons sur près d’un kilomètre, puis nous tournerons à droite, sur le boulevard Fiset.  Après 1,5 kilomètre sur cette artère commerciale, nous croisons le boulevard Poliquin (qui fait le lien avec la fin de l’autoroute 30), et le début du gravier (eh oui, la route 3 (route 132) était en gravier, en 1950!), alors que 4,5 kilomètres plus loin, le chemin de Sainte-Victoire vous conduit vers la municipalité du même nom.  À 800 mètres de là, on quitte Sorel-Tracy pour entrer dans les limites de Saint-Robert.  On continuera sur la route 3 (route 132), redevenue la route Marie-Victorin, pendant environ 3,6 kilomètres, pour rejoindre le chemin de Saint-Robert, lui aussi en gravier en 1950, qui nous mènera au périmètre urbain de la municipalité.  De retour sur l’asphalte, après 1,3 kilomètre, nous entrons dans la municipalité d’Yamaska; la route 3 (route 132) devient la route Marie-Victorin Ouest, et il faudra parcourir encore 4,1 kilomètres pour atteindre la rue Principale, du moins à son extrémité nord-ouest.  Il est clair que la route 3 passait là, mais est-ce avant ou après 1950?  Notons ici que la route 132 actuelle se nomme la rue Monseigneur-Parenteau, et que nous tournerons à gauche sur la rue Principale.

Sur les premiers 400 mètres, il n’y a pas grand chose, à part quelques maisons de ferme, mais ça se densifie davantage à l’approche du rang du Petit-Chenal, quelques dizaines de mètres plus loin, a gauche.  On entre vraiment dans le périmètre urbain à la hauteur de la rue Lauzière, à quelque 900 mètres du rang du Petit-Chenal.  On fait encore environ 600 mètres, passant devant l’église, avant d’arriver à une intersection; à droite, c’est la rue Monseigneur-Parenteau (route 132 ouest), devant, c’est la rue Principale (route 235) qui se poursuit jusqu’à devenir le rang du Bord-de-l’Eau, pour se rendre à Saint-Aimé, et à gauche, la rue du Pont (route 132 est), qui va nous amener de l’autre côté de la rivière Yamaska.  Nous suivrons cette dernière option.  Dès que l’on quitte le pont, qui fait à lui seul environ 300 mètres de long, on roule moins de 200 mètres, et on prend une courbe très prononcée, vers la droite, qui nous amène sur la rue Centrale, que nous emprunterons sur 500 mètres, avant de prendre une autre courbe, qui nous conduira, celle-là, sur la route Marie-Victorin Est (route 132), alors que tout droit, c’est le rang du Bord-de-l’Eau Est qui se poursuit, menant vers Saint-David.  Mais continuons sur la route 3 (route 132), presque droite comme une flèche après la courbe.  Au bout de 2,4 kilomètres, nous atteignons la route 22 (route 122), qui mène aussi vers Saint-David, mais également vers Saint-Germain-de-Grantham, et Drummondville.  À 3,5 kilomètres de la route 22 (route 122), nous entrons à Saint-François-du-Lac.

À 1,6 kilomètre de la limite municipale, nous tournerons à gauche sur le rang Sainte-Anne; c’est là que passait la route 3, en 1950.  À la hauteur de la rue Lachapelle, soit après quelque 2,6 kilomètres, le rang Sainte-Anne devient la rue Allard pour les derniers 200 mètres.  Au bout de la rue, la route 3 se poursuit à droite, sur la rue Notre-Dame.  Nous passerons devant l’église, à 750 mètres, puis continuerons sur 650 mètres encore pour atteindre une intersection; à droite, la route Marie-Victorin (route 132 ouest), devant, la rue Notre-Dame (route 143), qui devient le rang du Haut-de-la-Rivière, conduisant à Saint-Pie-de-Guire, et à Drummondville, et à gauche, la route 3 (route 132 est), qui est aussi la route Marie-Victorin, qui va traverser la rivière Saint-François, via un pont tout neuf qui remplace l’ancien pont David-Laperrière.  Après les quelque 800 mètres du pont, nous entrons dans la municipalité de Pierreville, sur la rue Maurault; à gauche, dès la sortie du pont, on voit le rang du Chenal-Tardif (qui s’appellera rue Waban-Aki sur le territoire d’Odanak), et 80 mètres plus loin, à droite, la rue du Lieutenant-gouverneur-Paul-Comtois (route 226).  J’en parle parce que le nom de la rue est presque plus long que la rue elle-même!  Sérieusement, la rue fait, en tout et pour tout, 330 mètres de long!  Quant à la route 226 actuelle, elle tourne à gauche après 200 mètres, sur la rue Trahan, fait toute la longueur de celle-ci, soit 180 mètres, puis tourne à droite sur la rue Georges, qui pourtant fait une intersection à angle droit parfait avec la route 3 (route 132)!  Il doit y avoir d’autres impondérables pour faire faire un tel détour à la route 226!  Mis à part ces détails, cette route mène vers Saint-Elphège.

Toujours à Pierreville, à quelque 600 mètres de la sortie du pont, nous entrons sur le territoire de la Première nation d’Odanak.  Après 180 mètres, prenons à gauche, sur le rang Saint-Joseph, qui semble une ancienne emprise de la route 3.  Après 1,4 kilomètre, on sort du territoire autochtone, pour côtoyer des fermes et des terres agricoles de Pierreville sur quelque 2,6 kilomètres, avant de revenir à la route Marie-Victorin (route 132).  De là, on fait 1,8 kilomètre et dans une grande courbe, la route 3 (route 132) devient le route de la Grande-Ligne, pour environ 1,4 kilomètre, le temps de rejoindre l’intersection du rang du Petit-Bois, à la faveur d’une autre grande courbe.  Il est probable que ce rang, et celui du Chenal-Tardif, forment ensemble un ancien alignement de la route 3, mais tout porte à croire que cela date de bien avant 1950.  En fait, la limite des municipalités de Pierreville et de Baie-du-Febvre est le chemin de la Grande-Ligne; du côté ouest, on est à Pierreville, et du côté est, à Baie-du-Febvre

Donc, à partir de la courbe donnant vers l’intersection du rang du Petit-Bois, la route 3 (route 132) redevient la route Marie-Victorin, et nous entrons à Baie-du-Febvre, municipalité dont le statut, en 1950, était multiple.  Le village portait le nom de Baieville, tel qu’indiqué sur ma carte, alors que la paroisse environnante était séparée en deux entités, soit Saint-Antoine-de-Baie-du-Febvre, qui comprenait la route 3 (route 132) à l’est du village, ainsi que les rangs de la Grande-Plaine et du Pays-Brûlé, et celle de Baie-du-Febvre, qui se résumait à la route 3 (route 132) à l’ouest du village.  C’est le 26 mars 1983 que la Gazette officielle du Québec publiait le décret de regroupement des trois municipalités.  Nous roulons sur 4,7 kilomètres avant d’arriver à la rue Principale, que nous prendrons vers la droite.  Après moins de 800 mètres, nous atteignons la rue de l’Église (route 255), qui conduit vers Saint-Zéphirin-de-Courval, et Saint-Cyrille-de-Wendover.  Ensuite, il reste 650 mètres à faire pour revenir à la route Marie-Victorin (route 132).  Surprise; la route 3 (route 132) est à nouveau en gravier!  À tout le moins, elle l’était en 1950.  Nous tournons à droite, toujours vers l’est, et parcourons 6,1 kilomètres de gravier pour arriver aux portes de Nicolet, et au retour de l’asphalte.  De là, la route 3 (route 132) continue son petit bonhomme de chemin, et après avoir roulé environ 4,7 kilomètres, nous arrivons à l’entrée du site d’essai d’obus du lac Saint-Pierre, de la Défense nationale.  On fait encore 2,1 kilomètres avant d’arriver à une intersection; droit devant, le rang Saint-Alexis, et à gauche, le boulevard Louis-Fréchette, et le pont qui nous conduira dans le centre-ville de Nicolet.

A-55 à Bécancour: Les morts vont changer de place!

Pendant la nuit de Noël, à Bécancour, un accident est survenu sur l’autoroute 55, à l’intersection de la rue Thibodeau, soit à plus ou moins deux kilomètres au sud du nouvel échangeur du boulevard des Acadiens.  Un homme de 74 ans aurait entrepris de faire un virage en U à la hauteur de cette intersection, et un autre véhicule venant sur l’autoroute n’aurait pu éviter le véhicule du vieil homme.  Celui-ci serait mort sur le coup, l’autre véhicule heurtant le sien directement au niveau de la portière du conducteur.  La passagère de l’homme, ainsi que les deux occupants de l’autre véhicule, ont été transportés à l’hôpital, où l’on ne craint pas pour leur vie.

C’est ainsi que la ronde des morts de l’A-55 en super-2 se poursuit!  L’échangeur des Acadiens étant désormais fonctionnel, les collisions mortelles vont se transférer vers les quatre autres intersections à niveau que l’on retrouve sur l’autoroute de l’Énergie, à savoir celles des rues Thibodeau, Forest et Prince, à Bécancour, ainsi que celle de la route 226, à la hauteur de Saint-Célestin.  Cette dernière est un peu moins dangereuse que les trois autres, puisque munie de feux de circulation.  Parmi celles de Bécancour, seule celle du chemin Forest est munie d’un feu clignotant.

Comme à l’habitude, il faut toujours des morts pour faire réagir le Ministère des transports du Québec (MTQ); la question, dans le cas de l’A-55, entre Bécancour et l’A-20, est “Combien?”  On viendra me dire qu’en faisant un virage en U à une intersection, la pauvre homme fut l’artisan de son propre malheur, ce que je ne nie pas.  Par contre, j’ai été informé que ça roule plus vite, sur l’A-55, depuis que l’échangeur des Acadiens est complété, ce qui rend la tâche plus compliquée pour ceux qui veulent sortir des rues Thibodeau, Forest et Prince.  J’ai beau ne pas le souhaiter, mais le tout se traduira, malheureusement, par d’autres accidents violents, souvent mortels.

J’ai écrit un billet, il y a près d’un an et demi, sur la solution à adopter pour régler le cas de ces trois intersections, lorsque surviendra le doublement de l’autoroute.  Je proposais quatre pistes de solution, et il en existe d’autres.  Évidemment, l’idéal serait de doubler au plus tôt l’A-55 jusqu’à l’A-20, à Sainte-Eulalie, mais nous savons que le MTQ n’a pas privilégié cette option.  Il a préféré l’option du “compte-goutte”, c’est à dire de parsemer, ici et là, quelques travaux, sur une période d’une ou deux décennies.  Pendant ce temps, nous tenterons de tenir le compte, car les décès vont continuer à s’accumuler à un rythme accéléré.