Circulation à Montréal: A-t-on atteint le point de non-retour?

Mon travail de routier professionnel m’amène à oeuvrer, entre autres, dans le grand Montréal. À ce temps-ci de l’année, les voies rapides devraient, à défaut d’être désertes, être beaucoup plus libres, compte tenu des professeurs et enseignants qui sont toujours en vacances, entre autres. Mais tel n’est pas le cas; si les petits matins sont plus calmes, la suite de la journée est loin d’être rose. Et ce, pas seulement sur l’île de Montréal, mais aussi tout autour.

Au point de se demander si la grande région montréalaise a atteint ce que l’on pourrait qualifier de « point de non-retour ».

La population du grand Montréal, bon an mal an, augmente; si celle de la ville elle-même stagne, ou varie très peu, celle de ses couronnes, elle, augmente beaucoup plus rapidement. Et la raison est bien simple; ce ne sont pas tous les ménages qui veulent vivre dans des appartements en étage. Beaucoup recherchent une maison détachée, avec une cour arrière, question de permettre aux enfants de jouer dehors sans être constamment en état de surveillance active. Avec les dangers d’enlèvement, qui subsistent toujours dans les parcs urbains, les gens veulent que leurs enfants puissent vivre, et s’amuser, sans devoir constamment regarder par-dessus leur épaule, de peur qu’un inconnu ne les saisissent. Et ces propriétés ne sont accessibles qu’à l’extérieur de l’île de Montréal, et encore; il faut s’éloigner des banlieues immédiates, qui deviennent de plus en plus occupées, et de moins en moins accessibles.

De là la pression grandissante vers les municipalités plus éloignées.

J’ai eu à faire quelques déplacements dans la région de Boisbriand, ces jours-ci, et on va se le dire; l’autoroute 640 est devenue un véritable enfer. L’échangeur des autoroutes 15 et 640 a été complètement reconstruit il y a quelques années à peine, et déjà, il ne suffit plus à la tâche. L’autoroute elle-même aurait besoin d’au moins une voie supplémentaire, voire deux, entre Deux-Montagnes et Charlemagne, soit sur presque 40 kilomètres.

En fait, le réseau actuel du grand Montréal a été imaginé au milieu des années 1950, dans le but d’être complété au tournant des années 1980. Nous sommes en 2021, et plusieurs parties de ce réseau ne sont toujours pas construites. Cela occasionne une surutilisation du réseau existant, de là les bouchons à répétition, et l’usure prématurée des infrastructures. Le problème, c’est que la planification à long terme est tout simplement inexistante; nos dirigeants s’imaginent que les gens vont prendre les transports en commun, et ainsi abandonner l’utilisation de la voiture, alors que c’est tout le contraire qui se produit. On voit une multitude d’entrées privées avec trois voitures ou plus. Aussi, les voitures électriques, qui ont dépassé le stade de curiosités, et qui deviennent de plus en plus populaires, devront bien rouler quelque part, elles aussi. La table est donc mise pour un autre grand coup de développement du réseau routier supérieur.

Mais il faut se rendre à l’évidence; des interventions ciblées, ici et là, seront nettement insuffisantes. L’échangeur 15/640 en est le meilleur exemple; par le temps écoulé entre les études de circulation et la fin des travaux, le nouvel échangeur est déjà désuet. De plus, les travaux de construction, en général, sont de plus en plus longs; si l’on voudrait construire un complexe comme celui de la baie James, il faudrait plus de cent ans. Autre exemple; les ponts de l’autoroute Décarie. Les 21 passages supérieurs de l’autoroute Décarie ont été rénovés au tournant des années 2000, travaux qui ont duré environ trois ans. En 1967, lors de la construction initiale de la voie rapide, les mêmes 21 ponts furent construits, à partir de rien,… en quatre mois.

De là la question. A-t-on atteint un point de non-retour?

Qu’on le veuille ou non, il faudra accomplir de grands travaux, ou alors la ville de Montréal sera condamnée à mourir. Mais le problème, prenons par exemple entre Montréal et la rive-sud, est si lourd qu’un seul nouveau pont, sur le fleuve Saint-Laurent, ne règlera rien. Nous l’avons constaté entre Montréal et Laval; aucun pont existant n’a vu son achalandage diminuer significativement depuis l’ouverture du pont Olivier-Charbonneau (A-25) qui, lui aussi, malgré son péage, est désormais loin d’être désert. C’est donc dire que ni ce pont, ni l’ouverture du métro vers Laval, n’ont réussi à abaisser le niveau de circulation des autres traversées.

Une autre partie du problème de circulation du grand Montréal consiste aux livraisons par camion. Quoi que l’on dise, si l’on veut des commerces de proximité, il faudra bien les desservir, les approvisionner. Et si l’on veut que ce soit fait par des camions plus petits, il faudra des centres de distribution, parce que l’on sait tous que les laitues que l’on trouve, dans les magasins d’alimentation, par exemple, ne poussent pas sur le toit de ces magasins. Il faut aller les chercher là où elles poussent; chez les producteurs qui, eux, sont en-dehors du grand Montréal. Et c’est la même chose pour tout; l’achat local, je veux bien, mais il s’agit d’un rêve dont les limites sont vite atteintes. Pour le reste, mentionnons qu’aucun magasin, petit ou grand, n’a de desserte ferroviaire; ils sont donc tous dépendants des camions.

Donc, de grands travaux, et de grâce, bien planifiés. Le nouveau pont Samuel-de Champlain est un exemple de mauvaise planification; le pont Champlain original, ouvert en 1962, comportait trois voies par direction. Aujourd’hui, avec les populations, des deux côtés du pont, qui se sont multipliées, combien de voies par direction a-t-on mis, sur le nouveau pont? Eh oui, trois voies par direction. Nous avons maintenant une infrastructure beaucoup plus solide, certes, mais pas plus serviable, en ce sens qu’elle a la même capacité que celle qu’elle remplace, et qui fut construite presque 60 ans plus tôt. Par contre, ce pont, avec sa travée centrale qui supportera le REM, qui sera bientôt en service, illustre à merveille l’orientation prise par nos dirigeants; tout pour le transport en commun, rien pour les véhicules routiers.

Il faut d’abord planifier à quoi ressemblera le prochain demi-siècle, et desservir les populations en ce sens. Autrefois, on pouvait voir environ vingt ans à l’avance; la génération montante, une fois adulte, aura besoin d’infrastructures, de villes, d’écoles, d’hôpitaux, bref, de tout ce que le monde a besoin. De nos jours, il est plus difficile de prévoir; avec l’immigration massive, les nouveaux besoins doivent être prêts maintenant, pas dans vingt ans. Il faut donc se mettre au travail tout de suite, et imaginer la grille des transports idéale. Comme le Québec est en retard d’environ 40 ans sur le développement de son réseau routier supérieur, la grille des transports doit aussi combler ces lacunes, le tout en se basant sur le réseau actuel, et ses possibilités de développement.

Donc, pour commencer, il faut compléter le réseau des années 1950. Terminer l’autoroute 440, vers l’ouest jusqu’à Kirkland, en passant par l’île Bizard, et vers l’est, entre l’A-25 et l’A-40, à la pointe nord-est de l’île de Montréal. Compléter l’autoroute Ville-Marie, peu importe le numéro qu’on lui donnera, entre le pont Jacques-Cartier et le tunnel L.-H.-Lafontaine. Prolonger l’autoroute 19 au moins jusqu’à l’A-640. Et boucler la boucle de l’actuel niveau de route périphérique, en raccordant l’A-640 à l’A-40, entre Saint-Joseph-du-Lac et Hudson, et en rattachant l’A-640 à l’A-30, entre Charlemagne et Varennes. Aussi, en boulevard urbain non-autoroutier, creuser un tunnel entre les boulevards Pie-IX, à Montréal, et Taschereau, à Longueuil. Et dans le but d’alléger la tâche du pont Honoré-Mercier, prolonger l’A-730 jusqu’à l’A-20, près de l’échangeur Saint-Pierre. Je sais, c’est très urbanisé, et ça coûtera cher, mais l’autre option, soit de prolonger l’A-13 vers le sud jusqu’à Châteauguay, ne sera pas économique non plus.

Ensuite, il faudra compléter un autre niveau de route périphérique qui, lui, sera beaucoup plus grand. Partons de l’échangeur 15/50, au sud de Saint-Jérôme, et allons dans le sens des aiguilles d’une montre. Il faudra prolonger l’A-50 de ce point jusqu’au nord du village de Saint-Esprit, où elle croisera l’A-25, en contournant la ville de Saint-Lin–Laurentides par l’ouest, où elle sera rejointe par l’A-19, puis par le nord. De Saint-Esprit, on devra convertir la route 158 en autoroute 50, et ce jusqu’à l’échangeur avec l’A-31, à Joliette. La périphérique se poursuivra sur l’A-31, qui deviendra l’A-35; elle prendra un nouvel itinéraire au sud du viaduc ferroviaire, un peu à l’est du tracé actuel (qui, jusqu’à l’A-40, deviendra un tronçon de la route 131). Ce nouvel itinéraire passera juste à l’est de Lavaltrie, et traversera le fleuve à la hauteur de Contrecoeur. De là, la nouvelle A-35 croisera l’A-30, contournera Saint-Marc-sur-Richelieu, traversera l’A-20, puis se glissera entre le mont Saint-Hilaire et le secteur résidentiel, avant d’aller croiser l’A-10, et rejoindre l’actuelle A-35 au nord de la route 104. L’A-35 actuelle, depuis ce point, en passant par le pont Félix-Gabriel-Marchand, et jusqu’à la rue Pierre-Caisse, deviendra l’A-6, qui se prolongera vers l’ouest, traversera sous le lac Saint-Louis, et s’arrimera à l’A-20 à la hauteur du boulevard Cavendish. L’autre section actuelle de l’A-35, entre la rue Pierre-Caisse et l’A-10, deviendra l’A-506.

Pour revenir à la nouvelle périphérique, celle-ci continuera vers le sud sur l’A-35 actuelle, puis sur la section actuellement en construction. Dans la courbe au sud de la route 133, près de Saint-Sébastien, un échangeur devra être construit, conduisant vers une nouvelle autoroute, l’A-2, à construire plus ou moins en parallèle avec la route 202. Celle-ci longera la frontière américaine, à quelques kilomètres près, en passant entre autres par Lacolle, Hemmingford, et Saint-Antoine-Abbé (où une éventuelle A-13 pourrait s’y rattacher, en provenance de Châteauguay), avant de contourner Huntingdon par le sud, puis tourner vers le nord-ouest pour être rejointe par une nouvelle section de l’A-530, puis traverser le fleuve à la hauteur du club de golf Saint-Anicet.

De là, l’A-2 longera la frontière ontarienne, suivant plus ou moins la route 325, en passant par Rivière-Beaudette, Saint-Télesphore, Sainte-Justine-de-Newton et Très-Saint-Rédempteur, avant de se terminer à l’A-40 près de la montée de la baie Saint-Thomas, à l’ouest de Rigaud. De là, la nouvelle périphérique suivra l’A-40 jusqu’aux courbes, près de la sortie 1, pour prendre une autre nouvelle autoroute, l’A-48, qui traversera la rivière des Outaouais, et qui rejoindra l’A-50, passant au sud de Saint-André-Est, puis rejoignant Mirabel en longeant, plus ou moins, le chemin de la Rivière-Rouge Sud, le chemin Lalande, au sud du village de Saint-Hermas, et le chemin Saint-Simon, où elle pourrait être rejointe par un prolongement de l’A-13. De là, retour au point de départ, soit l’échangeur 15/50.

Évidemment, les tronçons manquants de cette nouvelle route périphérique pourront être construits par étapes, en fonction de l’évolution des besoins.

Comme on peut le voir, le MTQ aura beaucoup de pain sur la planche pour rattraper le retard accumulé depuis des décennies. Et il aura besoin de budgets énormes, parce qu’en plus de développer son réseau, il devra entretenir le réseau existant, et réparer des décennies de négligence. C’est pour cela que je parle de point de non-retour.

« Chaînons manquants » de l’A-40; les terrains appartiennent déjà au MTQ!

Depuis bientôt dix ans que je tiens ce blogue, il m’est arrivé régulièrement de parler de ce que j’appelle les “chaînons manquants” de l’autoroute 40, mais pour ceux qui ne savent toujours pas, précisons qu’il s’agit de deux sections prévues sur les plans de l’A-40, mais non encore construites; l’une au nord de la ville de Trois-Rivières (on fait actuellement passer l’A-40 sur l’ancienne A-755), l’autre à l’ouest de la ville de Québec (sur une section de l’A-440).

Or, depuis que je suis allé faire une recherche à la MRC locale, et que le technicien – qui m’a très bien servi – m’a informé de l’existence du site Infolot, du Ministère de l’énergie et des ressources naturelles (MERN), je m’amuse à tenter de voir les lots de terrains près des autoroutes du Québec, question de savoir si les terrains ont déjà été acquis par le Ministère des transports (MTQ) dans le but d’améliorer, ou de prolonger, une autoroute.  Or, si certaines acquisitions ne surprennent pas, comme le corridor de l’A-35 vers les USA, certaines sont rassurantes, par exemple les corridors de nos fameux chaînons manquants de l’A-40.

Du côté de Gatineau, le corridor Deschênes (lien entre l’ON-416 et l’A-50) et celui au nord de Gatineau (depuis l’actuelle A-50 vers l’ouest), à l’exception des terrains appartenant à la Commission de le capitale-nationale, sont propriété du MTQ.  Au Saguenay, le corridor de l’A-70 est propriété du MTQ depuis sa fin vers l’est jusqu’au chemin Saint-Anicet, aux portes de l’ancienne ville de La Baie.

Pour revenir à nos chaînons manquants, puisque l’on sait maintenant que le MTQ possède les corridors, on peut conclure que la non-construction de ces sections d’autoroute est due à des décisions politiques.  À Trois-Rivières, les entrées et sorties de l’agglomération deviennent de plus en plus compliquées, compte tenu du nombre de véhicules sur la route. Il en est de même à Québec.

Bon, on me dira que cela n’a rien à voir avec les bouchons de Montréal, mais c’est maintenant qu’il faut intervenir, justement pour éviter que la situation devienne comme celle de la métropole.  Et dans les deux cas, les travaux pourraient se faire, à part pour les extrémités, sans déranger la circulation.  En fait, on retire la circulation de transit pour la faire passer sur les nouveaux tronçons, ce qui libérera de l’espace pour ceux et celles qui doivent emprunter ces routes actuellement surchargées.

On peut toujours rêver que le ministre Laurent Lessard va s’enlever les deux pieds de la même bottine, et aller de l’avant avec ces deux projets.  Mais cela demeurera du rêve!

A-35: Quelques kilomètres de plus à partir de demain!

Le ministère des transports du Québec (MTQ) a publié un communiqué de presse, cet après-midi, pour informer la population qu’un nouveau tronçon de l’autoroute 35, entre Saint-Jean-sur-Richelieu et Saint-Sébastien, en Montérégie, sera ouvert à la circulation demain, 8 octobre, vers 10h00.

Le nouveau tronçon, qui totalise pas moins de 24,5 kilomètres, va relier la fin actuelle de l’Autoroute de la Vallée-des-Forts, à la hauteur du boulevard d’Iberville, là où un carrefour giratoire vient tout juste d’être complété, avec la route 133, à peu près à mi-chemin entre le rang Sainte-Marie et le village de Saint-Sébastien.  Le communiqué indique également que “les usagers de la route 133 et de l’autoroute 35 sont invités à être attentifs à la nouvelle signalisation en place et à tenir compte de la présence de travailleurs dans le secteur”, ce qui permet de croire que certains travaux de finition restent encore à être complétés.

Les utilisateurs de la route qui voudront se rendre au Vermont, depuis l’autoroute 10, auront désormais le loisir de parcourir quelque 42 kilomètres d’autoroute en bonne et due forme.  Les 13 kilomètres restants, entre Saint-Sébastien et la frontière, devraient en principe être livrés en 2017.

Reste à voir si j’aurai un peu de temps pour aller croquer quelques images des lieux avant l’hiver.

A-50 (2012): De choses et d’autres

Voici quelques images qui furent tournées il y a un mois, très exactement, soit le 11 juillet dernier.

Nous voyons ici un nouveau tronçon du chemin St-Hyacinthe, qui passe maintenant sous l’A-50, et qui rejoint le chemin original à la hauteur de l’intersection du chemin du rang St-Hyacinthe Nord.

Cette fois, nous sommes au niveau de l’intersection, et nous regardons des travaux d’asphaltage, qui se déroulaient à ce moment-là.  Ces deux séquences furent tournées à Notre-Dame-de-Bonsecours, au nord de Montebello.

Maintenant, on se transporte sur le tronçon de l’A-50 ouvert en 2010, à Lochaber, au nord de Thurso.  Au kilomètre 186, le remplissage, au-dessus d’un ponceau, a été fait avec des copeaux de bois, technique régulièrement utilisée lorsque l’on désire un remblai léger.  Mais pour une raison que j’ignore, le remblai continue de se compacter, ce qui cause une dénivellation, qui s’accentue continuellement, dans la chaussée.  Il faut donc tout refaire; cette fois, par contre, on utilise des blocs de styromousse, pour obtenir la même légèreté, mais un travail qui ne s’affaissera pas.  Espérons que ça va marcher!  Pour procéder aux travaux, il a fallu construire un chemin temporaire, et y détourner la circulation de l’A-50 dans les deux sens.

Ces images furent tournées avec le nouveau gadget que je me suis procuré; un caméscope Everio, de JVC.  Très compact, il produit de belles images, et éventuellement (lire: quand j’aurai acheté une carte-mémoire digne du nom), je pourrai même mettre des images en HD!  Pour l’heure, je la roule avec une carte SD de 2 Go, amplement suffisante pour mon appareil-photo, mais plutôt mince, pour un caméscope “full-HD”.  Comme j’ai toujours peur de manquer d’espace, j’ai donc réduit la qualité d’image au minimum.  Je m’amuse donc à apprivoiser mon nouveau jouet, et quand le budget sera au rendez-vous, j’y installerai une carte SD-HC de 32 Go, qui me permettra de vous fournir de superbes images en HD.  En plus, si je l’installe à mon trépied, les images sont beaucoup plus stables, ce qui me permettra de vraiment tirer profit de son zoom optique de 40x.

Bref, plein de belles innovations, sur le Blogue!  Il ne me reste plus qu’à y mettre matière à information, maintenant que le matos s’améliore!

Trois de plus, sur l’autouroute 55!

Devinez quoi!  Pour faire changement, une autoroute en “super-2” a de nouveau fait des victimes, cette fois au nombre de trois!  Le quotidien Le Nouvelliste, sous la plume de Vincent Gauthier, nous rapporte que ça s’est produit sur l’A-55, près de l’intersection (parce que oui, il y a toujours des intersections, sur cette partie de l’A-55!) du chemin Thibodeau, dans le secteur Saint-Grégoire de la ville de Bécancour, ce vendredi 13 juillet, aux environs de 20h30.

Une voiture qui, selon des témoins, filait à grande vitesse, aurait quitté sa trajectoire pour aller heurter de plein fouet une autre voiture, venant en sens inverse.  Le conducteur de la première voiture est mort sur le coup, son véhicule s’étant incendié, suite à l’impact, alors que les deux occupantes de l’autre voiture sont décédées de leurs blessures, à l’hôpital, dans les heures qui ont suivi la collision.

Gauthier explique aussi, dans son article, qu’il s’agit de la huitième tragédie à survenir sur ce tronçon de route, qui s’étend du boulevard des Acadiens, à Bécancour (Saint-Grégoire) jusqu’à l’échangeur de l’autoroute 20, à Sainte-Eulalie.  Des projets de doublement de cette dernière partie en super-2 de l’A-55 ont filtré, tard en 2009, mais n’ont pas donné lieu à des suites immédiates, sur le terrain.  Une pétition de plus de 2100 noms a été déposée à l’Assemblée nationale, en novembre dernier, mais aucun changement n’est encore survenu.

Dans le cas présent, si le conducteur a effectivement perdu la maîtrise de son véhicule en roulant à grande vitesse, mais que le tout soit survenu sur une vraie autoroute, il aurait pris le terre-plein, et tout au plus, se serait peut-être tué tout seul.  Les deux dames, dans l’autre voiture, auraient probablement dit “r’garde le malade!”, et s’en seraient tirées pour une bonne frousse.  Mais le tout est survenu sur une super-2; les deux dames ne pourront plus raconter leur dernier voyage.

Suggestion: Si Jean-Martin Aussant veut garder son siège de député de Nicolet-Yamaska (qui deviendra Nicolet-Bécancour, lors du prochain scrutin), il devrait prendre l’engagement formel de compléter l’autoroute 55 à l’intérieur de son prochain mandat.  Ce serait d’ailleurs un engagement à prendre pour tout candidat sérieux, dans cette circonscription.

Pendant ce temps, sur la liste des projets routiers du MTQ, pour l’année budgétaire 2012-13, on mentionne un projet de plus de 10 millions$ pour l’aménagement d’un échangeur, qui remplacera l’intersection à feux de circulation du boulevard des Acadiens, situé à environ 2 kilomètres au nord-ouest du lieu de l’accident d’hier.  Mais rien de plus.  Est-ce que les travaux sont commencés?  Je crois que je devrai aller voir!

MISES À JOUR – 15 juillet 2012, à 12h30

1- Dans le texte, je parlais d’un projet de doublement de l’A-55, qui aurait filtré, tard en 2010; en vérité, c’est le 29 décembre 2009 que Le Nouvelliste rapportait que le doublement arrivait sur les planches à dessin du MTQ.  J’ai fait la correction, et ajouté un lien vers la source.

2- Selon le site web Québec 511, du MTQ, les travaux de l’échangeur des Acadiens devraient commencer ce lundi, 16 juillet!  Je suis efficace, pas vrai?  Non, c’est pas vrai; comme je le disais dans ce billet, le projet était déjà sur la liste 2012-13 du MTQ.