Filière batteries: Des projets semblent avoir de l’eau dans le gaz

Ce matin, je lisais un article de Benoît Charette, sur le site web de l’Annuel de l’auto, qui date du 31 octobre dernier, et qui semble indiquer que le projet d’usine de composantes de cathodes de batteries, de Ford, en partenariat avec les coréennes EcoPro BM et SK, serait à nouveau sur pause. Ce projet a connu quelques arrêts, depuis son inauguration, en août 2022*.

Je me suis mis à la recherche d’autres sources, et je suis tombé sur un article de Francis Beaudry, de la SRC, aussi publié le 31 octobre dernier, selon lequel Ford se retire du projet, mais que le principal investisseur, EcoPro, poursuivait la construction, après une pause. Les travaux ont repris fin septembre, début octobre. L’article dit aussi qu’un porte-parole de Ford a confirmé, par courriel, que la firme se retirait du projet, à titre de partenaire minoritaire.

Dans La Presse, c’est Julien Arsenault qui a publié un article, qui reprenait la même nouvelle, à savoir que Ford retirait ses billes, allant même jusqu’à dire que le constructeur n’avait finalement jamais joint officiellement le consortium derrière ce projet, et que maintenant, c’est EcoPro qui “prend toute la place” dans le projet.

Si l’on ajoute cela aux délais de Northvolt, en Montérégie, c’est une bonne partie de la “filière batteries” qui semble avoir “de l’eau dans le gaz”, pour reprendre une expression bien de chez nous. Quand les gouvernements nous ont annoncé le grand projet, ils semblaient dire qu’il était important d’agir rapidement dans ce dossier, question d’être aux premières loges, d’être les pionniers dans le domaine. Un an et des poussières plus tard, force est de constater que le fait d’agir vite pourrait nous laisser avec quelques “corps morts” d’usines qui ne seront jamais mises en production.

Le fait est que les ventes de véhicules électriques tournent au ralenti, ces temps-ci; la fin des subventions gouvernementales ne semble pas convaincre les consommateurs de se porter acquéreurs de véhicules électriques. Lorsque les premiers modèles ont été mis en vente par les divers constructeurs, il y a plusieurs années, les enthousiastes se sont précipité aux portes des concessionnaires, laissant place à des listes d’attente de plusieurs mois, pour ne pas dire de quelques années. Mais une fois ces amateurs de l’électrique contentés, les ventes ont considérablement ralenti, faisant en sorte que les cours des concessionnaires sont désormais remplies à capacité; les constructeurs doivent consentir des rabais substantiels pour permettre de liquider les inventaires.

Et là, on ne parle même pas de la mauvaise presse; les médias sociaux sont inondés de vidéos d’incendies de véhicules électriques, et de gens qui tombent en panne par manque de courant, soit parce que le réseau de bornes de recharge n’est pas au point, soit parce que l’on a parfois surestimé la capacité restante de la batterie. En plus des messages, postés dans les jours suivant les tempêtes majeures, du genre “Vous êtes à la maison, et vous devez vous déplacer dans la tempête, mais la batterie de la voiture est morte, et vous n’avez pas d’électricité. Vous faites quoi?” Bref, tout cela vient mettre du négatif sur toute l’affaire des véhicules électriques.

Bon, je ne dis pas que toute la filière va faire faillite, et que les gouvernements vont manger leurs bas avec cela, mais je crois que la rapidité, pour “être le chef de file”, comporte aussi des risques, qui sont loin d’être négligeables.

* Selon les autres sources, le projet du chantier aurait plutôt été inauguré en août 2023.

Tempêtes dans Bellechasse: Y a-t-il une solution?

Quand j’ai quelques minutes, je vais fureter sur le web, un peu partout.  Cet après-midi, je vais sur le site Québec 511, question de voir l’état des routes en général.  Parmi les avertissements, je vois que dans la région de Bellechasse, tout juste à l’est de Lévis, le MTQ a fermé, pour cause de “conditions météorologiques difficiles”, l’autoroute 20, la route 132, et la route 218, dans l’axe est-ouest, ainsi que la route 281, et la montée de la Station, à Saint-Vallier, dans l’axe nord-sud.

Cou’donc, est-ce qu’il reste une route ouverte, dans Bellechasse?  Les tempêtes sont si difficiles, là-bas?

La question que je me pose est la suivante; si une urgence survenait, dans Bellechasse, ou plus à l’est, et qu’il faut que Québec intervienne, ou encore qu’une personne blessée doit être rapatriée de l’est vers Québec, on fait quoi?

Est-ce qu’il y a un moyen de contourner ce secteur, par mauvais temps?

J’attends vos réponses.

Cafouillage de l’A-13: À part trouver des coupables, que devrait-on faire?

Pour ceux et celles qui étaient sur la planète Mars, la semaine dernière, précisons d’abord que l’on définit comme le désormais célèbre “cafouillage de l’A-13” la période comprise entre la soirée de mardi, 13 mars 2017, et le lendemain, mercredi 14 mars, en avant-midi, période au cours de laquelle environ 300 véhicules sont demeurés coincés sur l’autoroute 13, sans aucune ressource, alors que la tempête, qui a laissé quelque 39 centimètres de neige sur Montréal, faisait rage.  Une enquête externe, confiée à monsieur Florent Gagné, lui-même ancien sous-ministre des transports, sera effectuée afin de savoir qu’est-ce qui n’a pas fonctionné correctement.

Ces jours-ci, les médias soulignent très fort la non-coopération alléguée de deux conducteurs de camions lourds qui auraient refusé de payer les 1800$ d’une éventuelle facture de remorquage, prétextant que leurs véhicules étaient en parfait état de fonctionnement, le tout dans le but bien avoué d’en faire les coupables de l’affaire.  Parce que dans notre société distincte, comme dans toutes les autres, d’ailleurs, il faut un, ou des coupables pour tout ce qui dérape.  Ces deux types disaient que si la route était déneigée convenablement, ils pourraient rouler sans aucune aide extérieure.  Or, le déneigement de cette section de l’A-13 était confiée à la firme Roxboro Excavation; mentionnons ici que c’est la seule section d’autoroute de tout le grand Montréal qui est déneigée par un entrepreneur privé, d’une part, et d’autre part, que la famille Théoret, propriétaire de la firme, sont de bons contributeurs à la caisse du parti libéral au pouvoir.

Mais avant de tirer des conclusions hâtives, il faudra laisser monsieur Gagné, et ses enquêteurs, faire leur travail.  Parce que l’on dit qu’en plus de cela, la Sûreté du Québec (SQ), qui a juridiction sur les autoroutes, a aussi dormi sur la switch, et que les pompiers du Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM) ont fini par prendre l’initiative de se rendre eux-mêmes sur place.  Qui dit vrai, qui déforme la vérité à son avantage, qui tente de tirer parti de tout cela, et qui tente de se sauver par la porte d’en-arrière? Bref, une enquête sera la bienvenue.  Mais entre temps, y a-t-il des choses que l’on pourrait faire, peu importe le chapeau que l’on porte, pour que de tels cafouillages ne se reproduisent plus?

Il y a d’abord les médias; malgré que les prévisions météo proviennent toutes d’Environnement Canada, les médias interprètent celles-ci à leur façon, afin de tantôt convaincre tous leurs auditeurs/téléspectateurs que la fin est proche, tantôt de les rassurer que l’hiver va finir par se terminer un jour, le tout en fonction des prévisions, et des cotes d’écoute du moment.  Combien de fois les réseaux sociaux ont-ils relayé, depuis les sites des médias de masse, que la tempête du siècle était à nos portes, alors qu’il ne tombait même pas de quoi sortir la pelle?  On applique le mot “tempête” dès que les précipitations dépassent les 3 centimètres de neige, et que le vent va souffler à plus de 10 kilomètres à l’heure.  Il faudrait garder les termes dramatiques pour les grandes occasions, genre plus de 40 cm de neige, et plus de 70 km/h de vent.  Ainsi, les gens pourraient se préparer au pire quand le pire s’annonce, et continuer à vivre normalement le reste du temps.

Les autorités, les entrepreneurs, et les autres responsables de la sécurité, quant à eux, peuvent se compter chanceux, en ce sens que les phénomènes météo ne prennent jamais naissance ici; ils arrivent d’ailleurs.  En fait, trois corridors principaux nous amènent les systèmes météo que nous vivons; celui du nord (le nord de l’Ontario, la baie James, Matagami, Rouyn-Noranda, Val-d’Or), le corridor de la côte de l’Atlantique (la Virginie, Washington, New York, Boston), et finalement, le plus courant, le corridor du fleuve Saint-Laurent, et des grands lacs (Chicago, Detroit, Toronto, Ottawa/Cornwall).  Il y a sûrement des services comparables à notre 511 dans ces juridictions; serait-il possible de contacter ces services, afin d’avoir une idée précise de ce qui se passe sur le terrain, et ainsi se préparer en conséquence?  Quand le gars de T-O te dit qu’ils sont en train de l’échapper, tu fais rentrer toutes tes équipes, parce que la tempête va être solide!  Me semble que ce n’est pas tellement compliqué!  Ainsi, tout le monde serait sur ses gardes, et serait prêt à intervenir au besoin.

Mais bon, je dois comprendre que nous formons une société distincte, qui a l’expertise des tempêtes hivernales.  Ce n’est sûrement pas un minable chauffeur de camion qui pourra leur montrer comment se préparer à traverser une tempête.

Burkini: Tant de chi-chi pour un bout de chiffon?

Depuis quelques jours, ce mot brûle toutes les lèvres, et le morceau de tissu qu’il désigne fait grimper beaucoup de gens sur leurs ergots; le burkini.  Pour les rares qui ne le sauraient pas encore, le burkini est un maillot de bain que portent certaines femmes, majoritairement musulmanes, et qui couvre tout le corps, à l’exception du visage et des extrémités (mains, pieds).

La dame à gauche porte un burkini. (Photo issue du site web de Paris Match.)

La dame à gauche porte un burkini. (Photo issue du site web de Paris Match.)

Parmi les personnes qui ont grimpé dans les rideaux, notons la caquiste Nathalie Roy, qui a donné un coup d’épée dans l’eau, puisque son parti a déclaré tenir une position beaucoup plus modérée par la suite.  D’autres, comme Richard Martineau, et Mathieu Bock-Côté, se sont également montrés très fermés face à ce nouveau vêtement de plage, chacun pour des raisons différentes, mais qui finissent par se rejoindre.

Premièrement, je me demande comment on pourrait se définir comme un pays libre si l’on interdit le port de certains vêtements pour de simples raisons d’opinions religieuses?  Car il n’est écrit nulle part que la femme musulmane doit porter le burkini; ce n’est donc pas une règle officielle, mais plutôt… bref, on ne sait même pas de quoi il s’agit; est-ce une règle que le mari impose à sa femme, pour lui permettre d’aller à la plage, ou à la piscine, lorsqu’il fait chaud, ou est-ce plutôt un compromis trouvé par la femme, afin de faire fermer le clapet aux anciens de la famille?

Ensuite, il faut se rappeler que si l’on recule de quelques décennies, les femmes catholiques, qui en passant portaient le nom de leur mari (oui, oui, la femme, par exemple, de Jean-Paul Belleau, s’appelait madame Jean-Paul Belleau!) devaient porter un chapeau pour aller à l’église.  Pour les plus anciens d’entre-nous, vous vous souvenez de la loi qui fut adoptée pour libérer les femmes de l’emprise de l’église catholique, et par extension, de leur mari possessif?  Vous ne vous en souvenez pas, et ce pour une raison bien simple; il n’y a jamais eu de loi pour permettre cela!  Les femmes se sont libérées de l’emprise des curés par elles-mêmes, une par une, à leur rythme.

Plus souvent qu’autrement, c’étaient les filles de la famille qui, une fois adultes, disaient à leur mère que le chapeau qu’elle devait porter – et ce qu’il représentait – était ridicule, et que de plus en plus de femmes refusaient de le porter.  Avec le temps, en effet, moins de femmes le portaient, jusqu’à presque plus du tout.  Il a fallu des décennies aux femmes pour se libérer – et certaines, même en 2016, ne le sont pas encore tout à fait!  Aussi, il ne faut pas croire que les musulmanes seront libérées de la soi-disant oppression conjuguée de leur religion et de leur mari comme ça, du jour au lendemain, au simple passage d’une loi qui, dans les faits, aura autant d’effet qu’une loi contre les tempêtes de neige!

Finalement, il faut avouer que certaines femmes sont passablement jolies, là-dedans.  Tant et si bien que les ventes de burkini explosent en Europe, et ce auprès… des non-musulmanes!  En effet, ce ne sont pas toutes les porteuses de burkini qui sont soumises à un mari islamiste, là-bas!  Certaines le portent pour qu’on leur foute la paix, d’autres parce que c’est différent, bref, il y a probablement autant de raisons que de femmes qui le portent. Alors il faudrait peut-être prendre son gaz égal, comme on dit parfois, et laisser les femmes, musulmanes ou non, porter ce qu’elles veulent!

Changements climatiques: Le « spin » se poursuit de plus belle!

Il me semble que cela fait trop longtemps que je n’ai pas cassé du sucre sur le dos des “enviro-nonos”!  Ou des “environnementeurs”.  Enfin, prenez le terme que vous voulez.

Autrefois, dans les débuts du Blogue, je me faisais un plaisir de démolir les arguments sérieux (…sans farce!) de la jolie Virginie Roy, qui commentait les affaires environnementales sur le site Canoe.ca, mais sa dernière tentative, sur les ondes de TVA, un reportage sur le décès d’Huguette Proulx, personnalité féminine importante au Québec pendant plusieurs décennies, semble avoir reléguée ce jeune espoir des médias aux oubliettes.  Il faut mentionner que c’était loin de l’environnement, d’une part, et d’autre part, c’était aussi la première fois, de mon vivant, qu’une reporter se fasse remettre à l’ordre “live” par un lecteur de nouvelles.  Et elle n’avait pourtant pas parlé de “Kim Jong-Deux”!  Peut-être que maintenant, la pauvre fait flipper des boulettes de viande, dans un McDonald’s près de chez-vous!  Mais je m’éloigne du sujet.

Je disais que depuis le départ de Virginie Roy des ondes québécoises, je n’avais pas fait grand vagues dans le domaine de l’environnement.  Or, c’est un reportage de TVA Nouvelles qui allait m’en donner l’occasion en or!  Dans ce joli reportage, de Danny Côté, on voit les images d’une joute de hockey en plein air, à laquelle participait des artistes, et des experts en environnement – en tous cas au moins un – qui semblaient prendre plaisir d’une rare fois où l’on peut jouer dehors à une température idéale, le tout coïncidant bien sûr avec la tenue du troisième Sommet de l’hiver, à Québec.

Il faut y voir ce pauvre Biz, de Loco Locass, raconter qu’il a dû se priver de s’entraîner “pour être bon, pour vous-autres, mais il a plu.”  Nous avons ensuite droit aux propos de Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David-Suzuki, nous dire que dans les dix dernières années, il y a eu plus de périodes de redoux, en hiver, et que ce qui l’inquiète, ce sont les tendances au réchauffement des hivers.  On y voit aussi un autre “expert auto-proclamé”, Karl Tremblay, des Cowboys fringuants, mentionner qu’il “faut faire quelque chose pour continuer d’avoir un climat égal”.  Je serais curieux de lui demander ce que les gouvernements pourraient faire pour que le bon peuple puisse continuer à jouir d’un “climat égal”.

Mais d’abord, c’est quoi, un “climat égal”?

Faudrait rappeler à Karl Tremblay que le bon vieux dicton “Après la pluie, le beau temps” n’est pas tout à fait une création récente.  Bref, un climat égal, c’est seulement dans sa tête!  Les épisodes de pluie en janvier, ou d’hiver sans neige, existent depuis que le monde est monde!  À preuve, cet entrefilet, tiré de l’hebdomadaire “Le Havre”, qui montre des images hivernales, sous le titre “Les hivers sans neige ne datent pas d’hier”.  Aussi, les historiens pourraient reconfirmer que les premiers écrits, au sujet d’une “tempête de glace”, chez nous, remontent aux notes de voyages… de Jacques Cartier!  Il n’y avait pourtant ni voitures, ni usines, à cette époque!

Donc, ce reportage de Danny Côté, qui semble convaincue des propos qu’elle avance, est une contribution de plus au “spin” médiatique, qui avance que les changements climatiques sont la faute de “ces ignobles humains pollueurs”, et que ceux-ci devraient cesser de respirer, afin de redonner du souffle à notre pauvre planète.  J’exagère… à peine!  D’ailleurs, cette dame, à qui on a mis un micro sous le nez, et qui dit que “les gens devraient faire attention, avec les véhicules, la pollution, et cetera”, prouve bien que la propagande a laissé des traces dans le cerveau des crétins finis que nous sommes, et que tôt ou tard, nous devrons payer pour tout le mal qu’on a fait!

Mais les “politiques environnementales plus vigoureuses”, que les scientifiques entendent convaincre les gouvernements d’adopter, consistent en quoi, au juste?  Peut-être que Karl Tremblay voudrait que le gouvernement remplace le “thermostat” climatique québécois, question d’obtenir à nouveau un “climat égal”, sait-on jamais!  À mes yeux, demander à nos gouvernements d’adopter de telles politiques reviendrait à la même chose que si le lobby des transports demandait à ces mêmes gouvernements d’interdire les tempêtes de neige, parce que celles-ci retardent les livraisons.  Ces “scientifiques en culotte courte” devraient comprendre, une fois pour toutes, qu’il y a certains domaines, dans la vie, où même les gouvernements les plus puissants ne peuvent absolument rien, et le climat fait partie de ces domaines.

Je l’ai déjà dit, dans le passé, mais je vais le répéter, juste au cas où l’un de ces “pseudo-experts” tomberaient accidentellement sur ce billet.  Il ne faut pas tenter d’adapter la planète à l’humain; il faut que l’humain s’adapte à la planète.  Les changements climatiques ont toujours existé, et existeront toujours, et ce malgré les beaux – et coûteux – efforts exigés à la population.  La planète s’est toujours arrangée par elle-même, pour se débarrasser de ses surplus (les dinosaures?), et depuis la nuit des temps, à travers les famines, et les événements climatiques, fait une sacrée bonne job d’auto-régulation (cette phrase peut sembler cruelle, à première vue, mais c’est malheureusement ce qui se produit; les peuples les mieux préparés s’en sortent mieux que les autres).  Et je ne crois pas que Biz, et/ou Karl Tremblay, malgré toute leur bonne volonté, ne réussissent à changer tout ça.