Régie du logement: Avec des fonctionnaires comme ça,…

Le gouvernement du Québec devait dévoiler aujourd’hui le nouveau formulaire de bail.  Il fut le fruit d’un long processus de révision, le plus important depuis 1996, si l’on se fie à cet article, publié il y a une semaine sur le site Argent de Canoë.ca.  Or, au cours de la préparation de ce nouveau formulaire, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) avait fait différentes requêtes, dont la principale fut de retirer la section G du bail, dans laquelle le propriétaire était obligé d’indiquer le loyer précédent.  Or, cette requête fut rejetée par le gouvernement.

On peut être pour ou contre ce développement, et ce dépendamment des bottes que l’on chausse.  Selon l’article, Hans Brouillette, porte-parole de la CORPIQ, fut fort déprimé de la décision; non seulement cette section n’a-t-elle pas été retirée, elle sera même mise en évidence, surlignée en jaune fluo, juste à côté des signatures du propriétaire et du locataire.  On peut lire dans l’article que “la section G incite les locataires à contester une hausse de loyer et ça ne permet pas de remettre les loyers au niveau du marché”, selon Hans Brouillette.  “En cas de litige, le locataire va toujours gagner.”  Quant à Martin Thériault, porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), il réagit dans une direction diamétralement opposée.  “Si un locataire n’a aucune idée du loyer précédent, il ne pourra pas s’opposer à une hausse abusive”, mentionne-t-il, précisant que la section G permet au locataire de prendre conscience de ses droits.

Ce qui me répugne au plus haut point, dans toute cette affaire, n’est pas la réaction, somme toute prévisible, de l’une ou de l’autre des parties, mais plutôt celle de la Régie du logement du Québec, par l’entremise de son porte-parole, Denis Miron.  Celui-ci a déclaré, entre autres, que “La section G du bail réfère à des articles du Code civil du Québec qui n’ont pas été modifiés par le gouvernement”, ce qui n’est pas faux.  Et ce n’est pas cette citation qui me donne de l’urticaire.  C’est plutôt le passage précédent, dans le même paragraphe de l’article, que l’on identifie comme un rappel de la Régie;

Une augmentation de loyer n’obéit pas aux lois du marché, mais aux lois de la province”.

Par cette simple déclaration, la Régie du logement confirme, noir sur blanc, qu’elle s’ingère carrément dans le marché de l’immobilier locatif, et qu’elle a un parti pris on ne peut plus clair en faveur du locataire.  Le surnom de “Régie du locataire”, qu’elle s’est attirée depuis des années, semble donc tout à fait justifié!  Dans les faits, celle-ci semble oublier que les produits et services nécessaires à l’entretien et à la réparation des édifices à logements, qu’il s’agisse d’un simple duplex, ou de tout un parc immobilier, voient leur prix obéir aux lois du marché, et non pas à celles de la province.  Si les propriétaires de grands parcs immobiliers peuvent toujours profiter de certains prix de gros sur les matériaux, en plus de se payer quelques employés permanents, le petit propriétaire de duplex sera à nouveau défavorisé puisqu’il devra payer le prix de détail pour ces produits et services, d’une part, et d’autre part, qu’il ne bénéficiera de bien peu, sinon d’aucune aide gouvernementale.  Il y aura donc encore plus de gens, parmi les petits propriétaires, qui verront l’immeuble à revenus qu’ils ont acquis dans le but d’amasser de l’argent pour leurs vieux jours, devenir… un immeuble à dépenses.  Et là, je n’ai pas encore parlé des taxes, municipales et scolaires, dont les récents taux d’augmentation annuelle furent beaucoup plus vertigineux que ceux accordés aux loyers par la Régie du logement.

Évidemment, je ne dis pas ici que tous les propriétaires sont excellents, ni que tous les locataires sont détestables.  Par contre, il est clair qu’avec des fonctionnaires comme ça, ce n’est pas demain la veille du jour où la propriété locative deviendra une opportunité souhaitable pour faire des profits, si petits puissent-ils être.  Pour information, le nouveau formulaire de bail devrait être disponible aux lieux de distribution habituels aux environs de février 2015, juste à temps pour les renouvellements de juillet prochain.

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Affaire Guy Turcotte: Il nous faut notre psycho-drame!

Hier, 26 septembre, on apprenait, sur le site Canoë.ca, que le ministère public déposait une requête en Cour d’appel pour faire renverser la décision du juge André Vincent, de la Cour supérieure, qui remettait Guy Turcotte en liberté moyennant une panoplie de conditions à respecter, liberté pour laquelle son frère a dû prendre une hypothèque légale de 100,000$ sur sa maison.

Tout cela en période de restrictions budgétaires.

Je veux dire, le fait que ce soit la Couronne qui aille en appel n’est pas gratuit; il faut payer le fonctionnement de l’appareil judiciaire, et tout le monde sait que les avocats ne travaillent pas au salaire minimum!  Les juges non plus, d’ailleurs.

Vous me direz qu’il est question de sécurité du public, ici.  Parlons-en donc, de la sécurité du public, puisque vous y tenez!

Dans la période pendant laquelle Guy Turcotte fut en liberté, soit entre sa sortie de Pinel et le moment où il s’est rendu – de lui-même – aux policiers, suite à l’annonce de son nouveau procès, qu’a-t-on pu lui reprocher?  Rien!  Absolument rien!  Zéro, pis une barre!  Il a suivi ses conditions à la lettre.  Aucun enfant, ni aucun adulte, n’a été en danger du fait qu’il soit dehors!  Peut-être qu’elle ne l’avouera pas – je m’en balance, en fait, mais Isabelle Gaston, son ex, a pu continuer à vaquer à ses occupations sans aucune forme de menace.  Mais là, à cause que la Cour a statué qu’il doive subir un nouveau procès, Guy Turcotte deviendrait tout à coup un danger public, qui risque de s’attaquer au premier passant qui se pointe devant lui?

Nous sommes tous en train de devenir paranoïaques?

Va-t-on user l’affaire Guy Turcotte jusqu’à la corde afin de maintenir les émotions des québécois sur le vif?  Va-t-on faire halluciner les gens jusqu’au point où un malade va lui tirer une balle dans la tête en plein palais de justice?  Et le cas échéant, pourquoi pas l’incinérer, et mettre ses cendres dans une chape de plomb, enfermée dans une dalle de béton, juste pour être bien certain qu’il n’en sorte pas?  Tant qu’à y être,…

Le Québec a besoin de son psycho-drame!

Devant cette affaire, je nous sens revenir, comme société, à l’âge de pierre, du temps où on pendant les criminels – autant les tueurs d’enfants que les voleurs de saucissons – haut et court, sur la grand place!  J’ai l’impression que même une fois que Guy Turcotte sera mort, incinéré, et ses cendres bien sécurisées, Isabelle Gaston pourra jouer la corde sensible de la peur, et que dès qu’elle ouvrira la bouche, le ministère public va dépenser, sans compter, pour multiplier les démarches, parfois à coups de centaines de milliers de dollars, sinon à coups de millions, dans le but qu’elle se sente rassurée.  Mon opinion; si elle a des problèmes avec sa sécurité, qu’elle foute patience à l’état, et qu’elle aille consulter un psy!

Bizarre, le père des trois enfants de Drummondville, tués – présumément – par leur mère, Sonia Blanchette, n’a pas droit à autant d’égards.  Vrai que cette affaire fut beaucoup moins médiatisée.  Et que l’accusée est une femme!

BIXI: Ça va mal à’ shoppe!

Selon ce que rapporte le site web Canoe.ca, la Société de vélos en libre-service (SVLS), qui opère le système BIXI, s’est placé sous la protection de la Loi sur les faillites et l’insolvabilité, ce lundi.  Fondée en 2008, cette supposée réussite n’a fait qu’accumuler des dettes!  Un prêt de 37 millions$ de la ville de Montréal, est encore dû à raison de 31,6 millions, alors que 6,4 millions$ d’une garantie de prêt de 11 millions, aussi de Montréal, ont également été utilisés.  Le maire de Montréal, Denis Coderre, a donc décidé que la ville n’allait plus mettre une cent là-dedans!  Si l’on ajoute les 9 millions$ que la SVLS doit à ses fournisseurs, c’est 47 millions$ que BIXI doit à ses créanciers.

À mes yeux, c’est la fin d’une gigantesque erreur!

La location de vélos devait être laissée entre les mains des différents commerces qui se prêtaient à l’exercice auprès des touristes.  Mais la ville, à l’époque, avait acheté cette autre lubie verte; elle croyait faire des millions avec un système qui allait concurrencer, grâce à l’argent des contribuables, une industrie dans laquelle les protagonistes impliqués faisaient à peine leurs frais.  Maintenant que tous ces commerces ont dû fermer leurs portes, à cause de la concurrence déloyale que j’ai déjà dénoncé, la SVLS se montre incapable de faire le moindre profit, au contraire!  Mais il semblerait toutefois que la ville va trouver, avec la SVLS, un moyen de garder les vélos en ville encore cet été!  Comme quoi l’erreur, finalement, n’est peut-être pas encore terminée!

J’ai entendu, entre les branches, que la Société de transport de Montréal (STM) serait intéressée à poursuivre l’expérience BIXI!  Évidemment, quoi de mieux pour relancer une société dilapideuse de fonds publics qu’une autre société dilapideuse de fonds publics!  Avec son budget qui dépasse le milliard de dollars, la STM aimerait bien, semble-t-il, ajouter cet autre trou sans fond – et sans fonds! – à sa lourde gamme de trous sans fond!  Reste à savoir si, sous la férule de la STM, les BIXI seront aussi fiable que le métro, dont la fiabilité n’est plus tout à fait digne du fleuron qu’avait inauguré Jean Drapeau, à une autre époque.

Changements climatiques: Le « spin » se poursuit de plus belle!

Il me semble que cela fait trop longtemps que je n’ai pas cassé du sucre sur le dos des “enviro-nonos”!  Ou des “environnementeurs”.  Enfin, prenez le terme que vous voulez.

Autrefois, dans les débuts du Blogue, je me faisais un plaisir de démolir les arguments sérieux (…sans farce!) de la jolie Virginie Roy, qui commentait les affaires environnementales sur le site Canoe.ca, mais sa dernière tentative, sur les ondes de TVA, un reportage sur le décès d’Huguette Proulx, personnalité féminine importante au Québec pendant plusieurs décennies, semble avoir reléguée ce jeune espoir des médias aux oubliettes.  Il faut mentionner que c’était loin de l’environnement, d’une part, et d’autre part, c’était aussi la première fois, de mon vivant, qu’une reporter se fasse remettre à l’ordre “live” par un lecteur de nouvelles.  Et elle n’avait pourtant pas parlé de “Kim Jong-Deux”!  Peut-être que maintenant, la pauvre fait flipper des boulettes de viande, dans un McDonald’s près de chez-vous!  Mais je m’éloigne du sujet.

Je disais que depuis le départ de Virginie Roy des ondes québécoises, je n’avais pas fait grand vagues dans le domaine de l’environnement.  Or, c’est un reportage de TVA Nouvelles qui allait m’en donner l’occasion en or!  Dans ce joli reportage, de Danny Côté, on voit les images d’une joute de hockey en plein air, à laquelle participait des artistes, et des experts en environnement – en tous cas au moins un – qui semblaient prendre plaisir d’une rare fois où l’on peut jouer dehors à une température idéale, le tout coïncidant bien sûr avec la tenue du troisième Sommet de l’hiver, à Québec.

Il faut y voir ce pauvre Biz, de Loco Locass, raconter qu’il a dû se priver de s’entraîner “pour être bon, pour vous-autres, mais il a plu.”  Nous avons ensuite droit aux propos de Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David-Suzuki, nous dire que dans les dix dernières années, il y a eu plus de périodes de redoux, en hiver, et que ce qui l’inquiète, ce sont les tendances au réchauffement des hivers.  On y voit aussi un autre “expert auto-proclamé”, Karl Tremblay, des Cowboys fringuants, mentionner qu’il “faut faire quelque chose pour continuer d’avoir un climat égal”.  Je serais curieux de lui demander ce que les gouvernements pourraient faire pour que le bon peuple puisse continuer à jouir d’un “climat égal”.

Mais d’abord, c’est quoi, un “climat égal”?

Faudrait rappeler à Karl Tremblay que le bon vieux dicton “Après la pluie, le beau temps” n’est pas tout à fait une création récente.  Bref, un climat égal, c’est seulement dans sa tête!  Les épisodes de pluie en janvier, ou d’hiver sans neige, existent depuis que le monde est monde!  À preuve, cet entrefilet, tiré de l’hebdomadaire “Le Havre”, qui montre des images hivernales, sous le titre “Les hivers sans neige ne datent pas d’hier”.  Aussi, les historiens pourraient reconfirmer que les premiers écrits, au sujet d’une “tempête de glace”, chez nous, remontent aux notes de voyages… de Jacques Cartier!  Il n’y avait pourtant ni voitures, ni usines, à cette époque!

Donc, ce reportage de Danny Côté, qui semble convaincue des propos qu’elle avance, est une contribution de plus au “spin” médiatique, qui avance que les changements climatiques sont la faute de “ces ignobles humains pollueurs”, et que ceux-ci devraient cesser de respirer, afin de redonner du souffle à notre pauvre planète.  J’exagère… à peine!  D’ailleurs, cette dame, à qui on a mis un micro sous le nez, et qui dit que “les gens devraient faire attention, avec les véhicules, la pollution, et cetera”, prouve bien que la propagande a laissé des traces dans le cerveau des crétins finis que nous sommes, et que tôt ou tard, nous devrons payer pour tout le mal qu’on a fait!

Mais les “politiques environnementales plus vigoureuses”, que les scientifiques entendent convaincre les gouvernements d’adopter, consistent en quoi, au juste?  Peut-être que Karl Tremblay voudrait que le gouvernement remplace le “thermostat” climatique québécois, question d’obtenir à nouveau un “climat égal”, sait-on jamais!  À mes yeux, demander à nos gouvernements d’adopter de telles politiques reviendrait à la même chose que si le lobby des transports demandait à ces mêmes gouvernements d’interdire les tempêtes de neige, parce que celles-ci retardent les livraisons.  Ces “scientifiques en culotte courte” devraient comprendre, une fois pour toutes, qu’il y a certains domaines, dans la vie, où même les gouvernements les plus puissants ne peuvent absolument rien, et le climat fait partie de ces domaines.

Je l’ai déjà dit, dans le passé, mais je vais le répéter, juste au cas où l’un de ces “pseudo-experts” tomberaient accidentellement sur ce billet.  Il ne faut pas tenter d’adapter la planète à l’humain; il faut que l’humain s’adapte à la planète.  Les changements climatiques ont toujours existé, et existeront toujours, et ce malgré les beaux – et coûteux – efforts exigés à la population.  La planète s’est toujours arrangée par elle-même, pour se débarrasser de ses surplus (les dinosaures?), et depuis la nuit des temps, à travers les famines, et les événements climatiques, fait une sacrée bonne job d’auto-régulation (cette phrase peut sembler cruelle, à première vue, mais c’est malheureusement ce qui se produit; les peuples les mieux préparés s’en sortent mieux que les autres).  Et je ne crois pas que Biz, et/ou Karl Tremblay, malgré toute leur bonne volonté, ne réussissent à changer tout ça.

Futur pont Champlain: Un autre « Jos Connaissant » vient de parler!

Ce dimanche matin, le responsable du transport au Comité exécutif de la ville de Montréal, Réal Ménard, a rencontré la presse, pour faire valoir ce qui serait la position de la ville concernant le projet de remplacement du pont Champlain, position qui fut communiquée au ministre fédéral des Transports, Denis Lebel, dans une lettre envoyée le 30 janvier dernier, co-signée par le maire, Michael Applebaum, et monsieur Ménard.

Ce dernier expliquait que la position de la ville était principalement de ne pas augmenter la capacité du pont, en termes de nombre de véhicules.  Il a mentionné, comme on peut l’entendre dans l’extrait vidéo contenu dans cet article de l’agence QMI, publié sur le site Canoe.ca, que “Le gouvernement fédéral doit s’assurer que le pont Champlain n’augmente pas sa capacité routière. Conformément à notre plan de transport, la Ville de Montréal ne veut pas avoir la capacité actuelle du pont, en terme de voiture, et la fonctionnalité du nouveau pont devra tenir compte de la vocation des autres ponts de Montréal reliant la Rive-Sud et éviter les débordements dans l’ensemble du réseau routier.”  Est-ce à croire que Réal Ménard ne veut plus de “chars” dans sa ville?  Rien de plus simple; les banlieusards n’ont qu’à demander un transfert ailleurs, n’importe où, mais pas à Montréal!

L’autre truc, c’est quand je vois tous les politiciens halluciner sur les systèmes légers sur rails, les fameux SLR.  Puisqu’il faut absolument des trains, pourquoi pas installer un système normal, de trains normaux, sur des rails normaux?  Pourquoi il faut nécessairement une autre “patente”, compatible avec rien, et qui va bénéficier d’un circuit limité?  Avec un train conventionnel, on pourrait continuer au-delà du pont Champlain, se rendre jusqu’à Saint-Jean-sur-Richelieu, ou même à Granby!  Autrement dit, partout où il y a une vraie voie ferrée digne du nom!  Ben non; il faut proposer des belles affaires “cutes”!  Après tout, les élections municipales arriveront plus vite que vous ne le pensez!  Le 3 novembre, ça s’en vient rapidement!

Et ça, c’est sans compter l’attribution des contrats, les chicanes entre les fournisseurs, les devis techniques qu’il faudra changer, parce que non-compatibles avec nos hivers, et j’en passe, et des meilleures!  Bref, rien pour vous permettre de souffler, financièrement parlant!  De toute façon, j’aurai le temps de mourir de ma belle mort, avant que le remplacement du pont Champlain soit complété!