Voiture électrique: Est-ce encore des blagues?

Sur le site web Canoë, ce soir, je suis tombé sur un article, en provenance de la Presse canadienne, et titré « La voiture électrique rechargeable s’en vient vite« .  L’article cite le président et chef de la direction d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, qui s’adressaient aux participants du 4e sommet Québec-New York, qui se tenait à Montréal, ce lundi.

La conférence du PDG d’Hydro-Québec portait, on s’en doute bien, sur les projets hydro-électriques qu’il a dans ses cartons, pour les années à venir.  Mais il n’a pu résister à l’envie de parler de la voiture électrique, et surtout de son principal atout, la batterie.  Vandal dit qu’il a une grande confiance en la batterie à base de phosphate de fer et de lithium, dont H-Q détient les brevets exclusifs pour l’Europe, et l’Amérique du Nord.

J’espère, toutefois, que si l’on parle de voiture électrique, il s’agira vraiment… d’une voiture.

Le dévoilement de la ZENN (Zero Emission No Noise), construite à Saint-Jérôme, et interdite au Québec, du moins jusqu’à l’avènement d’un projet pilote du MTQ, en branle depuis l’été dernier, avait provoqué beaucoup de verbiage, surtout de la part des écolos.  Sauf qu’à mes yeux, la ZENN, tout comme l’autre truc bizarre, le Nemo, un genre de petit camion, assemblé à Sainte-Thérèse, ne sont pas des voitures, mais rien d’autre que des voiturettes de terrain de golf, que l’on a revêtu d’une carrosserie en plastique, parce que ces véhicules ne sont probablement pas assez puissants pour déplacer des carrosseries en métal.  Ce n’est pas pour rien que ces véhicules ne sont permis que sur les voies où la limite de vitesse est de 50 km/h.

Quand on me parlera d’un véhicule qui peut faire la distance Montréal-Québec, sur l’A-20, sans restriction, et qui sera rechargé en aussi peu de temps qu’il n’en faut pour faire, avec une vraie voiture, un plein d’essence, à ce moment-là seulement, je commencerai à m’y intéresser plus sérieusement.

Le plus drôle de l’histoire, c’est que si Thierry Vandal expose son enthousiasme, devant les plus récentes découvertes, dans ce domaine, il semble oublier qu’il y a une quinzaine d’années, environ, le groupe de traction Couture, du nom de son principal chercheur, faisait des expériences sur une voiture quasi-électrique (parce qu’une génératrice, montée sur un petit moteur à essence, rechargeait les batteries pendant qu’elle roulait), dont la carrosserie était rien d’autre qu’une Chrysler Intrepid de première génération.  Un peu, beaucoup plus spacieux qu’une ZENN, n’est-ce pas?

Or, tout cela a disparu; le prototype, les travaux et les résultats de recherche, les brevets que détenait H-Q, etc., volatilisés!  Même le professeur Pierre Couture ne veut plus rien savoir de personne!  Que s’est-il vraiment passé, dans ce laboratoire?  À moins que ce soit dans le building d’H-Q, que certaines décisions se seraient prises.  Est-ce que les espoirs, exprimés par Thierry Vandal, aujourd’hui, seront voués à connaître le même sort?

Bref, avant de trop pavoiser, j’aimerais voir les preuves, s’il vous plaît.

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2 réactions sur “Voiture électrique: Est-ce encore des blagues?

  1. Moi aussi, je suis un peu sceptique. Il y a de quoi à voir pour le croire comme Thomas.

    Gaston Lagaffe s’est déjà même attardé à créer un moteur électrique mais sans succès depuis il s’est mis au gazogène 😉

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  2. La voiture électrique serait une option des plus avantageuses au plan de l’environnement.

    Je ne parle pas ici de l’environnement mondial, avec ce foutu réchauffement global avec lequel on nous casse continuellement les oreilles; s’il est vrai que la température moyenne de la planète a légèrement augmenté depuis quelques années, je suis loin d’être convaincu que c’est à cause des émissions de CO2 produites par les voitures et les industries, qui sont très infimes par rapport au CO2 déjà présent dans l’air. La Terre a connu des changements climatiques bien plus importants dans sa longue histoire, bien avant qu’il n’y ait quelque activité humaine.

    Non, je veux bien parler de l’environnement immédiat des gens qui vivent dans les grands centres urbains. Des millions de voitures qui émettent du CO2 en même temps au même endroit, cela dégrade réellement la qualité de l’air d’une grande ville, et le nuage de smog que l’on voit planer parfois au-dessus de Montréal en témoigne. Respirer cela à longueur de journée ne doit pas être très bon pour la santé. Dans un autre ordre d’idée, les industries qui émettent de la grosse fumée noire n’aident pas la cause non plus. Il y a plusieurs années, j’ai déjà vu l’usine Alcan d’Arvida émettre tant de fumée que lorsqu’on circulait devant, la visibilité s’en trouvait considérablement réduite. Ça puait, les maisons environnantes se retrouvaient salies, et certaines personnes se sont retrouvées avec des problèmes de santé respiratoire.

    Il y a aussi la pollution sonore; bien que la plupart des gens finissent par s’y habituer, il reste que cela demeure une agression constante qui peut insidieusement jouer sur l’humeur. Imaginez si tout à coup, les voitures n’émettaient plus aucun bruit, mis à part celui du roulement des pneus; cela aurait certainement un effet incroyablement bénéfique sur l’humeur des habitants. Ce serait un peu comme quand le moteur du réfrigérateur dans la cuisine fonctionne; on s’habitue au son si bien que l’on ne l’entend plus, et on se rend compte qu’il nous tapait sur les nerfs seulement quand il s’arrête.

    Je suis entièrement d’accord pour que l’on fasse des effort pour améliorer la qualité de l’air. Les voitures sont beaucoup plus efficaces qu’autrefois pour brûler le carburant, quoique de ce côté, le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter, ce qui ne change pas grand chose au bout du compte. Également, les nouvelles usines sont dotées de systèmes de filtration.

    Par contre, que l’on nous foute la paix avec Kyoto et le foutu réchauffement de la planète. La vraie raison pour laquelle on doit de doter de systèmes plus propres, ce n’est pas l’environnement à grande échelle, mais bien les environnements à petite échelle, comme les grandes villes, dans lesquelles des millions de gens vivent jour après jour. Ils sont en droit de s’attendre à une meilleure qualité de vie, et l’introduction de voitures électriques y contribuerait énormément.

    On entend souvent dire que d’ici 50 ans, les réserves de pétrole seront totalement épuisées. Cela ne demeure qu’une estimation; en fait, on ne connaît pas vraiment le durée réelle des réserves de pétrole. La formation du pétrole est un processus très long qui s’étale sur plusieurs millions d’années, alors que d’en extraire une certaine quantité, pour le transformer et le brûler ne prend à peine que quelques jours. Une chose est sûre; à force de presser le citron, il finira par ne plus sortir de jus. C’est clair que dans un futur plus ou moins éloigné, nous n’aurons pas le choix de trouver une autre solution… Si elle n’est pas déjà trouvée.

    Justement, existe-t-il une voiture électrique qui soit capable d’arriver à la cheville des voitures à essence? C’est bien possible; on en entend souvent parler, mais on n’en voit par contre rarement. C’est évident que les compagnies pétrolières doivent farouchement s’opposer à l’avènement des voitures électriques, pour des raisons évidentes, et doivent certainement mettre beaucoup de pression sur les gouvernements en ce sens. C’est sans doute pour cela que le concept des voitures électriques demeure un secret bien gardé, et la solution est peut-être déjà toute trouvée. Pour l’instant, on demeure dans le noir.

    Comment ravitailler une voiture électrique rapidement? Recharger une batterie, cela prend normalement des heures, et cela ne serait nullement pratique. Le seule moyen viable serait de remplacer la batterie au complet quand viendra le temps de « faire le plein », ce qui pourrait se faire assez rapidement. Les futures stations-service seraient dépositaires de ces batteries; vous vous présentez à la station, des employés bien formés s’occuperaient de remplacer la batterie, avec l’équipement approprié, vous payez, puis vous repartez. Les employés mettrons la batterie sur la charge, pour éventuellement la refiler à un autre client.

    À mon humble avis, j’ai de la difficulté à croire qu’une voiture entièrement électrique pourrait rallier de grandes distances, disons autour de 500 km. Les prototypes existants ont une autonomie d’à peine 160 km. Ce serait plus une solution viable pour faire de petits déplacements dans les centres urbains. Il y a toujours le concept de la voiture hybride, mais ces véhicules ne sont tout simplement pas achetables.

    Cependant, il ne faut tenir le concept pour mort; l’humanité a maintes fois prouvé qu’elle savait faire preuve d’ingéniosité. Après tout, personne n’aurait cru, il y a une centaine d’années, que l’on enverrait des navettes dans l’espace sur une base régulière.

    Je suis profondément convaincu qu’un jour, tous roulerons en voiture électrique, mais je ne vivrai peut-être pas assez vieux pour le voir. Ce n’est pas demain la veille que ces véhicules feront leur entrée de façon massive. Seulement deux événements pourraient forcer leur implantation soudaine :

    – Les réserves de pétrole sont épuisées. Dans combien de temps? 50 ans? 100 ans? 1000 ans? Les compagnies de pétrole feront tous ce qui est en leur pouvoir pour presser le citron au maximum, et leur pouvoir est énorme.

    – L’air dans les grandes ville est devenu si irrespirable que les gens fuient littéralement. Les gouvernements n’auront alors pas le choix d’agir, compagnies pétrolières ou pas.

    Dire que dans les années 80, nous nous amusions à dire que dans les années 2000, nous voyagerions en voiture volantes!

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