A-85/QC-185: Saint-Louis-du-Ha! Ha! (3- Le nord du village)

Voici la dernière étape des images illustrant la série de chantiers de la future autoroute 85, à Saint-Louis-du-Ha! Ha!.  Nous jetons un regard, cette fois, sur les activités situées au nord du village.

Vous voyez ici les bretelles, d’entrée et de sortie, de ce qui sera l’échangeur de l’A-85 nord, qui desservira le village de Saint-Louis-du-Ha! Ha!  Elles se raccordent au prolongement de la rue Marquis.

Voici une suite d’images, prises du sud vers le nord, qui montrent que…

…si les bretelles sont, à toutes fins pratiques, complétées,…

…les deux chaussées commencent à peine à prendre forme,…

…et qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir.

Pour les trois photos suivantes, je me suis déplacé près de ce qui était le motel Francoeur, au nord du village.  Ici, on voit le chantier vers le sud,…

…alors qu’ici, nous sommes directement en face de l’ancien motel, où il ne semble plus y avoir d’activité.

Toujours depuis le même endroit, quand on regarde un peu plus au nord, on constate que les travaux de terrassement n’en sont qu’à leurs premiers balbutiements.

Dernière photo de chantier, vers le nord, depuis la côte, là où l’actuelle route 185 se séparait en deux chaussées distinctes, un peu au nord de l’intersection de la rue Commerciale.

Voilà, c’est terminé en ce qui concerne le duo A-85/QC-185.  Si l’on se fie au site web du MTQ, les travaux que l’on a vus, dans l’ensemble des quatre billets, ont débuté en 2006.  Aucune date de fin des travaux n’est mentionnée, ce qui laisse croire que l’ouverture ne se fera pas avant la fin de 2009, peut-être même en 2010.

Il reste deux autres tronçons à compléter, si l’on veut obtenir une véritable autoroute depuis l’A-20 jusqu’à la frontière du Nouveau-Brunswick.  Celui situé au nord du site de la dernière photo est d’une longueur de quelques 40 kilomètres, et s’étend jusqu’à Saint-Antonin.  Le MTQ est dans l’attente de l’avis de recevabilité du Ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs (MDDEP), suite au dépôt, en août 2007, de l’étude environnementale.  Quant à celui qui va de Cabano à la frontière, il sera composé de trois chantiers distincts (de Cabano à Notre-Dame-du-Lac, sur 6 km, de Notre-Dame-du-Lac à Dégelis, sur 14 km, et de Dégelis à la frontière, sur 13 km), totalisant 33 kilomètres, et entrecoupés par les aménagements déjà accomplis par le MTQ, soit à Notre-Dame-du-Lac, sur 1,8 km, en 2002, et à Dégelis, sur 1,2 km, en 2004.  Dans ce dossier, toujours selon le site web du MTQ, la préparation des plans et devis a débuté en mai 2008, une fois que le BAPE ait rendu public son rapport, ce qui fut fait le 24 avril 2007.

Ne reste plus qu’à espérer que la suite des choses se fasse avec diligence, si l’on veut rouler, un jour, sur une autoroute sécuritaire, entre Rivière-du-Loup et Edmundston.  Encore une fois, le Québec sera le chaînon manquant, dans ce dossier, puisque la portion néobrunswicoise de la route Transcanadienne (NB-2) est désormais complétée sur deux chaussées distinctes depuis la fin de 2007.

Saïd Jaziri: Bye bye…

À moins d’un miracle dont seuls les musulmans seraient capables, l’imam Saïd Jaziri est probablement quelque part entre deux aéroports, à moins qu’il ne soit déjà débarqué en Tunisie. À ce sujet, j’ai bien aimé la colonne de Richard Martineau, du Journal de Montréal, dans laquelle l’auteur semblait s’exprimer directement à l’imam controversé. Celui-ci a bien tenté un dernier recours devant un juge de la Cour fédérale, dans le but d’éviter la déportation, mais sans succès.

Quand on dit que l’amour, c’est plus fort que la police; selon ce que rapporte le Journal de Montréal, dans un article repris par le site Canoë, hier (dimanche, le 21), vers 21:10, son épouse, Nancy Ann Adams, lui rendait une dernière visite au Centre de prévention de l’immigration, situé à Laval. Ne pouvant plus contenir ses émotions, elle aurait perdu conscience, et se serait étalée de tout son long sur le plancher. C’est ben pour dire; c’est Jaziri qui fait une grève de la faim, et c’est sa femme qui tombe dans les pommes! Bon, d’accord, j’exagère; je dois avouer que la pauvre est enceinte de 8 mois.

Les proches de l’imam prétendent qu’il sera torturé, une fois de retour en Tunisie. Peut-être que notre gogauche nationale devrait aller y faire un tour, afin de promouvoir l’égalité des sexes et la liberté de religion. Mais ils n’iront pas, de peur de constater de leurs yeux les façons de faire d’un gouvernement qui gouverne avec une poigne solide, contrairement aux mitaines que nous élisons au Québec depuis 40 ans. Pas que je soutienne le gouvernement tunisien dans la torture des gens, loin de là, mais en quelque part, ça doit certainement jouer plus dur que chez nous puisque de nombreux ressortissants tunisiens tentent leur chance de rentrer au Canada à chaque année.

Saïd Jaziri a beau être un personnage controversé, il reste que tout cela m’amène à penser à la diligence exemplaire de notre système d’immigration. L’imam étant ici depuis 1997 (cela fait donc dix ans), il a eu le temps de se marier, de faire des enfants à sa femme (au moins un, qui arrivera à terme bientôt; je ne sais pas si, dans les faits, ils en ont d’autres), de se monter une mosquée, de la remplir de fidèles, et de se prendre la tête à la télévision à de nombreuses reprises avant que les responsables de l’immigration et du statut de réfugié ne se décident à bouger dans son cas. Ce n’est quand même pas parce qu’il se cachait! Pire encore, cela faisait un an qu’il avait été dépouillé de son statut de réfugié, vu qu’il avait menti à propos de son casier judiciaire en France. Il aura donc fallu une année complète avant que les fonctionnaires d’Immigration Canada joignent le geste à la parole, et passe à l’action face à un individu désormais sans aucun statut ici.

L’imam Jaziri a filé lui-même la corde qui l’a pendu, pour utiliser une expression régionale populaire. Mais il n’en demeure pas moins que le laxisme extrême d’Immigration Canada n’arrange rien en ce qui concerne les demandeurs de statut de réfugié.