Le maire de Bois-des-Filion (BDF), Paul Larocque (pas celui de TVA, un autre Paul Larocque), fait parler de lui, une fois de plus, dans un article d’André Beauvais, à la page 7 du Journal de Montréal de ce lundi. C’est que depuis 15 ans, à titre de maire de BDF, mais aussi à celui de préfet de la MRC Thérèse-de-Blainville, et à celui de porte-parole de la Coalition pour le parachèvement de la 19, Paul Larocque porte une cause. il s’agit de celle, vous l’aurez deviné, de l’A-19.
Présentement, l’A-19 commence au nord de l’autoroute Métropolitaine, si l’on se fie à la signalisation routière en place, sous la forme d’un boulevard urbain à six voies, qui est, dans les faits, l’avenue Papineau. Il serait plus juste de parler de sept voies, puisqu’en plus des trois voies dans chaque direction, il y a une voie réservée pour les autobus en direction nord. Ça va comme cela jusqu’au chemin de fer du CN, au nord de l’avenue Charland; de là, sous le viaduc du CN, qui date de plusieurs décennies, il n’y a plus que deux voies par direction. Entre la rue Sauvé et le boulevard Henri-Bourassa, il y a l’espace pour une troisième voie de chaque côté, mais des véhicules y sont constamment stationnés. C’est au nord du boulevard Henri-Bourassa que l’A-19 commence, sur les cartes routières. Il faut dire que c’est aussi là qu’elle prend enfin la forme d’une autoroute véritable; elle passe sous le viaduc du boulevard Gouin, puis sur le pont Papineau-Leblanc, plus long pont à haubans en Amérique du Nord lors de son ouverture, en 1969.
En quittant le pont Papineau-Leblanc (nom donné pour le lien entre l’avenue Papineau, à Montréal, et le boulevard Leblanc, qui longe l’A-19 entre les boulevards Lévesque et Saint-Martin, à Laval), on passe sous les viaducs des boulevards Lévesque, de la Concorde et de Blois, respectivement. L’autoroute est en dépression, le long de ce parcours. Elle remonte à la surface, puis passe au-dessus du boulevard Saint-Martin (route 148), pour ensuite se doter de voies de service, le temps de passer au-dessus de l’A-440. L’autoroute prend ensuite la forme d’une route à simple chaussée, à deux voies, au niveau du feu de circulation du boulevard Dagenais, ainsi que la désignation de route 335 (depuis l’A-440), et le nom d’avenue Papineau. Elle traverse ainsi tout le reste de l’île Jésus, jusqu’au boulevard des Mille-Îles, où elle passe de deux à quatre voies, toujours sur une chaussée unique. Elle emprunte le pont Athanase-David, et continue vers le nord à travers Bois-des-Filion, où elle devient le boulevard des Laurentides. Au nord de l’intersection du chemin Adolphe-Chapleau (route 344), elle passe à nouveau de quatre à deux voies, puis emprunte le plus à l’ouest des quatre viaducs qui surplombent l’A-640, viaducs qui furent construits en prévision de deux chaussées principales, et de deux autres, pour les voies de service.
Si l’on revient à l’article, on apprend que l’actuelle route 335, à Laval, a été conçue pour accueillir 15,000 véhicules par jour, mais en reçoit au moins trois fois plus, selon Jacques Chagnon, responsable du réseau autoroutier du grand Montréal, au MTQ. Le maire Larocque parle, quant à lui, « d’au moins 60,000 voitures par jour, soit 10,000 de plus que sur l’autoroute Bonaventure, à Montréal ». Un tel achalandage cause son lot de problèmes; en plus des 96,000 tonnes de CO2 par année, la circulation est tout simplement infernale, lors des heures de pointe, à l’intersection du chemin Adolphe-Chapleau, qui constitue la rue principale de BDF. Le MTQ, qui a encore une fois tenté de sauver son image, a construit une bretelle d’entrée, de la route 335 nord vers l’A-640 est, question d’éviter la congestion à l’intersection des bretelles d’entrée/sortie de l’A-640 est, et devrait, en principe, construire une autre bretelle directe, vers l’A-640 ouest, cette année.
Le plus comique, c’est que les approches des quatre viaducs furent complétées en même temps que les viaducs eux-mêmes, soit en 1975, et que celles-ci avaient eu tout le temps de se compacter; lors de la construction de la nouvelle bretelle, on a « grugé » les accès aux viaducs, du côté sud. Résultat: En plus de devoir reconstruire, et donc de laisser se compacter, les accès aux viaducs, au moment où l’on se décidera à aller de l’avant avec l’A-19, le fait d’avoir creusé la butte jusqu’au bord du viaduc le plus à l’est risque de déstabiliser la première travée de celui-ci! Encore une fois, le MTQ a fait fort!
Depuis le temps que tout le monde parle de la gestion à courte vue, au MTQ, c’est là une nouvelle preuve de celle-ci. L’affaire du viaduc de la Concorde n’aura donc donné aucune leçon aux « in-gné-nieurs » du MTQ; on fait n’importe quoi, et on réparera les dégâts après!
Site en anglais:
http://www.montrealroads.com/roads/A-19/
(beaucoup d’information pour le parachèvement de la 19)
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Wow très intéressant comme site Steve!
Voici une vue satellite de google map qui nous montre très bien ce qui est dit dans l’article de montrealroads: http://www.google.ca/maphp?hl=fr&tab=wl&q
On voit très bien l’emprise conservée par le MTQ de la 335 de l’autoroute 440 jusqu’à la 640. En revanche au nord je crois qu’on peut oublier tout développement, le parc industriel de BDF prend toute la place. Pourquoi ne pas alors détruire ces viaducs fantôme?
Pour avoir demeuré à Terrebonne quelques l’année je suis bien placé pour parler de ce tronçon de la 335. Incroyable comme aberration: Même en 2002 c’était congestionné de bout en bout, et lorsque ce ne l’est pas le monde roule en fou et dépasse (très dangeureux). Avec 57000 véhicules par jour ce tronçon DOIT ABSOLUMENT être élargis à 4 voies avec accès limité.
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Ha! l’Autoroute 19, C’est une bien drôle d’autoroute surtout à ces deux extrémités. La seule autoroute digne de ce nom c’est entre la 440 et le boulevard Henri-Bourassa à Montréal après ça se gâte très rapidement le boulevard Papineau n’est pas conçu pour recevoir autant de voiture et ça parait tous les matins. À l’autre extrémité, la 335 passe encore à travers le coeur de l’ancien village de Sainte-Anne-des-Plaines malgré que la population de Sainte-Anne-des-Plaines va atteindre bientôt 20 000 habitants. Bref qu’est ce qui attend pour sortir la 335 du village. Ma mère vient d’un village de 850 habitant en Beauce-Appalaches ou la route principale contourne le village. Comment ça se fait qu’eux y ont penser mais pas les dirigeant de Sainte-Anne-des-Plaine.
Voici ce qu’on pourrait faire comme correctif pour la 19. Élargir le tronçon 440 – 640 à trois voies incluant une voie réservée pour le transport en commun un peu comme le transit way à Ottawa.
Ca permettrait d’installer des autobus express entre Bois-des-Filion et Sainte-Anne-des-Plaines et le métro Henri-Bourassa.
Qu’en pensez-vous ?
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