Élargissement de l’A-20: Same old, same old…

Sur le site web du Journal de Québec, hier après-midi, est apparu un article de Stéphanie Martin sur l’avis d’experts au sujet du projet d’élargissement de l’autoroute 20 à Lévis. Parce qu’à chaque fois qu’il y a un tel projet, il y a toujours des experts qui viennent expliquer que l’ajout de capacité du réseau routier ne sert à rien.

Same old, same old,…

Ces soi-disant experts, qui n’ont probablement jamais conduit un camion de leur vie, basent leur raisonnement sur une théorie qu’ils appellent la “circulation induite”; Ils prétendent que l’ajout de capacité d’une route (ou d’un pont, d’un tunnel, etc.) incitent les usagers à négliger les transports en commun pour reprendre leur véhicule personnel, lors de leurs déplacements, ce qui fait que l’amélioration, au bout de quelques mois à peine, rend la situation pire qu’elle ne l’était avant les travaux.

L’idée, ici, est d’isoler les automobilistes, et de les culpabiliser, en prétendant que les bouchons de circulation, au bout de la ligne, sont strictement de leur faute. Je vais vous expliquer que la vérité est toute autre, et je vais le faire par un exemple.

Imaginons qu’une route ait été construite avec une capacité de 50,000 véhicules par jour. Avec le temps, c’est plutôt 120,000 véhicules par jour qu’elle supporte; il est donc normal qu’à certains moments de la journée, particulièrement aux heures de pointe, mais pas seulement, des bouchons de circulation se créent. Imaginons maintenant que le responsable de la route projette de faire des améliorations qui amènent la capacité de celle-ci à 90,000 véhicules par jour. Malgré une capacité de la route presque doublée, il n’en demeure pas moins qu’il y a toujours 30,000 véhicules de trop. Les bouchons seront peut-être moins longs, dureront peut-être moins longtemps, mais tôt ou tard, les bouchons seront à nouveau irritants pour tout le monde.

Posons la question; lors des dernières améliorations du réseau routier, ces experts ont-ils mesuré l’utilisation des transports en commun, afin de démontrer qu’il y a réellement eu transfert des utilisateurs des transports en commun vers les véhicules personnels? Dans l’article de madame Martin, aucune donnée ne vient démontrer les prétentions des experts interrogés. Et je ne me souviens pas d’avoir lu d’articles affichant de telles données. Bref, c’est comme on dit souvent; si ça existait, on le saurait.

Si l’on regarde l’augmentation de la population depuis, disons, les années 1960 jusqu’à aujourd’hui, on se rend rapidement compte que le réseau routier supérieur, en particulier, n’a jamais suivi la progression de la population; alors que les villes ont vu leur population se doubler, se tripler, voire davantage, les routes principales ont gardé, pour la plupart, la même capacité. La même nombre de voies, les mêmes distances couvertes, mais le nombre d’utilisateurs s’est multiplié. Le pont Samuel-de Champlain, entre Montréal et Brossard, en est le meilleur exemple. Résultat des courses; des bouchons de circulation récurrents, et des accidents qui surviennent de plus en plus souvent.

L’article parle d’un projet d’élargissement de l’A-20, et est complémentaire de cet autre article, aussi signé Stéphanie Martin, qui explique davantage le projet, dont les travaux devraient commencer dès 2026. Ces travaux ajouteraient une troisième voie sur environ 3,5 kilomètres, en direction ouest. On en profiterait pour ajuster la hauteur libre sous le pont d’étagement de l’avenue Taniata (route 275), question d’avoir suffisamment de dégagement sur les trois éventuelles voies de l’A-20. Le tout fait partie d’un projet d’élargissement d’une dizaine de kilomètres de la chaussée de l’autoroute, en direction ouest, projet désormais évalué à 101,3 millions de dollars.

Faisons quelques calculs, juste pour le fun. On parle d’un chantier de deux ans, pour ajouter 3,5 kilomètres de voie, dans une seule direction. Admettons que maintenant, on décide d’ajouter une troisième voie à l’A-20 sur toute la distance entre Montréal et Québec, ce dont nous aurions bien besoin. Pour les besoins de la cause, et pour simplifier les calculs, disons que le doublement s’étend entre l’échangeur de l’autoroute 30 (sortie 98), près de Sainte-Julie, et l’échangeur de l’autoroute 73 (sortie 312), à Lévis. Aussi, arrondissons le montant du projet de Lévis à 100M$, soit 10M$ du kilomètre. Il nous faudrait donc construire une nouvelle voie sur (312 – 98 =) 214 km, multiplié par 2, parce qu’il y a deux chaussées. Cela nous donnerait 428 kilomètres de ”troisième voie” à construire, à 10M$ du kilomètre, ce qui coûterait la modique somme de 4,28 milliards de $.

Comme il faudra deux ans pour accomplir 3,5 kilomètres de chaussée, on parle de 1,75 kilomètres par année. Donc, pour construire 428 kilomètres, à 1,75 kilomètres par année, il faudrait la bagatelle de 244 ans et 208 jours. Il est donc clair qu’aucun d’entre nous ne sera présent le jour de l’inauguration.

On blague avec ces chiffres, mais cela nous démontre que les travaux d’augmentation de la capacité du réseau routier n’ont jamais suivi l’augmentation du nombre d’utilisateurs de celui-ci. Aussi, devant ce constat, il est évident que les tenants de la théorie de la circulation induite veulent tout simplement privilégier leurs idées, au détriment des besoins réels de la société. Parce que les camions, qui approvisionnent autant les “magasins de proximité” que les grands magasins, n’utiliseront jamais les transports en commun, il faudra toujours des routes. À tout le moins, jusqu’au jour où la téléportation deviendra un moyen abordable de transport. Ce qui, avouons-le, n’est pas pour demain.

La route 5 – (2) De Victoriaville à Lyster

La dernière fois, nous nous sommes arrêtés à l’angle des routes 5 et 34, à Arthabaska.  Ça, c’est la version 1950; aujourd’hui, on dirait “à l’angle de la rue Laurier et du boulevard des Bois-Francs-Sud”.  C’est à ce boulevard que la dénomination est-ouest se fait dans l’ancienne ville d’Arthabaska, désormais un secteur de la ville de Victoriaville.  Nous sommes donc arrivés de la rue Laurier-Ouest; à droite, la route 34 sud mène, accessoirement sur le gravier, vers Chesterville, et éventuellement, Mégantic (sur ma carte, la ville ne s’appelle pas “Lac-Mégantic”, mais seulement “Mégantic”), et droit devant, la rue Laurier-Est nous conduit à Saint-Norbert-d’Arthabaska.  Nous prendrons vers la gauche, sur la route 34 nord, en multiplex avec la route 5, en direction de la vieille ville de Victoriaville.

Nous roulerons sur 1,4 kilomètres pour atteindre le pont des Bois-Francs, qui enjambe la rivière Gosselin, et 400 mètres plus loin, nous croisons le boulevard Arthabaska (routes 116 et 161), qui n’existait tout simplement pas en 1950.  Après 1,2 kilomètres encore, voilà le boulevard Jutras-Est, le point de changement de dénomination étant différent à Victoriaville; il se situe plutôt à la hauteur de l’axe des rues Carignan et de Bigarré, rues qui, paradoxalement, traversent aussi Victoriaville dans un axe est-ouest.  Pour notre part, nous ferons tout près de 500 mètres de plus, et tournerons à droite sur la rue Notre-Dame-Est, quittant ainsi la route 34, qui conduit vers Saint-Valère, et éventuellement, Nicolet.  La rue Notre-Dame est l’un des principaux axes commerciaux de Victoriaville, en plus d’être le point de changement de dénomination nord-sud des rues de la ville.  Après quelque 2,4 kilomètres sur Notre-Dame, nous croisons à nouveau le boulevard Arthabaska (routes 116 et 161), puis ferons encore 2,2 kilomètres sur ce qui est devenu le rang Nault avant de tourner à gauche, sur le rang Lainesse.

Nous suivrons le rang Lainesse sur un kilomètre et demi, pour ensuite tourner à droite sur le boulevard Arthabaska (route 116), qui fut jadis une partie du 12e Rang.  À partir d’ici, c’est plutôt confus; je suivrai la ligne qui me semble la plus vraisemblable, sachant bien que je risque d’être dans l’erreur.  Nous ferons 1,7 kilomètres sur le boulevard Arthabaska avant d’entrer dans la MRC de l’Érable, puis 500 mètres de plus avant de tourner à droite, sur le 12e Rang Ouest proprement dit.  La route 5 se poursuit ensuite sur 1,7 kilomètres avant de tourner à gauche sur la route de Billy, que nous suivrons sur 1,1 kilomètres.  Il semble que depuis ce point, un pont traversait la rivière Bulstrode à cet endroit, et devait probablement se raccorder au rang Saint-Jacques-Ouest, via le 11e Rang.  Il est également probable que lors de la construction de la route 116 actuelle, ce pont ait été démoli, puisque devenu inutile.  Pour se rendre au rang Saint-Jacques-Ouest, nous tournerons donc la courbe serrée, et ferons les 180 mètres qui nous séparent de la route 116, pour ensuite tourner à droite sur celle-ci, traverser le pont, et tourner à gauche sur le rang Saint-Jacques-Ouest.  Tout juste après l’intersection, la jonction du 11e Rang Ouest se trouve à gauche, mais nous continuerons tout droit, et poursuivrons notre route sur le rang Saint-Jacques-Ouest, sur une distance de 2 kilomètres, puis tournerons à droite à l’angle du 10e Rang Ouest, question de continuer notre chemin.

Après 900 mètres, l’intersection du boulevard Carignan Ouest nous indique que nous entrons dans la ville de Princeville.  En faisant 450 mètres supplémentaires, nous arrivons à une intersection en Y dans laquelle nous prendrons à droite; nous sommes maintenant sur la rue Saint-Jacques-Ouest.  La route 5 traverse la ville de Princeville sur environ 1,9 kilomètres pour croiser la rue Saint-Jean-Baptiste (route 263), qui conduit à Saint-Louis-de-Blandford, et à Saint-Norbert-d’Arthabaska.  La route 5 devient la rue Saint-Jacques-Est à partir de ce point, et jusqu’à sa fin, 1,1 kilomètres plus loin, puis après avoir tourné à droite, devient la rue Demers (route 165).  On fera encore quelque 700 mètres avant de tourner à gauche.  La route 5 (routes 116 et 165) quitte ainsi Princeville, et s’étire sur 5,9 kilomètres avant de prendre à gauche sur la rue Saint-Calixte, dont un court tronçon, à gauche, rappelle l’alignement original de la route 5.  Nous ferons près de 900 mètres avant d’atteindre les premières rues de la ville de Plessisville, puis quelque 800 de plus avant de traverser le pont de la rivière Bourbon.  Au bout de 300 mètres, on atteint l’avenue Saint-Louis, sur laquelle passe la route 49, qui mène à Saint-Ferdinand, et à Saint-Pierre-les-Becquets, puis après quelque 800 mètres de rues, la route 5 sort du périmètre urbain, et croise l’actuelle route 116 qui, elle non plus, n’existait pas en 1950.  Depuis ce point, la route 5 (route 267) devient le 8e Rang Est, et s’allonge sur 11,1 kilomètres avant de tourner à gauche sur l’avenue Provencher.  À cet endroit, deux alignements s’entrecroisent, et il devient plutôt compliqué de déterminer quel était celui de 1950; le premier décrit une grande courbe, dont la ligne part du 8e Rang, et se raccorde parfaitement avec la courbe vers la gauche de l’avenue Provencher, et le second s’aligne avec le rang Scott, qui aboutit au 8e Rang par le sud, à 120 mètres de l’avenue.  La ligne du rang Scott se prolonge sur presque un kilomètre avant de se raccorder à l’avenue Provencher, mais la route comme telle n’existe plus.

Quoiqu’il en soit, nous allons parcourir quelque 2,2 kilomètres sur l’avenue Provencher avant de traverser un petit pont, et d’entrer dans le village de Laurierville.  Au bout de moins de 300 mètres, nous atteignons la rue Grenier, sur laquelle nous tournons à droite.  Après un peu plus de 500 mètres, nous arrivons à une drôle d’intersection; à gauche, c’est la rue Gariépy, et à droite, c’est le 8e Rang Est.  Nous prendrons entre les deux, et entrerons dans une courbe; la route 5 devient la rue Renaud.  Après environ 650 mètres, on voit une courbe, mais on devine que l’alignement allait tout droit; au bout de la courbe, 70 mètres plus loin, on tourne à droite sur la route 116 actuelle.  Au bout de 550 mètres, environ, on perçoit un ancien alignement de la route 5, que l’on prendra en tournant à droite au 6e Rang, moins de 300 mètres de là, puis à gauche, 130 mètres plus loin, sur la route Gagné.  Après 430 mètres, on tourne à droite sur la route 116 actuelle, puis à gauche au bout de 90 mètres, pour prendre la route de la Station, que l’on suivra sur près d’un kilomètre, traversant ainsi le hameau de Sainte-Julie, et au bout de laquelle nous tournerons à gauche.  La route 5 (route 116) s’étire ensuite sur 6,5 kilomètres avant d’entrer dans une courbe qui conduira au pont de la rivière Bécancour, et au village de Lyster, mais en 1950, la route 5 passait plutôt par le chemin Gosselin, sur 600 mètres, puis à gauche sur la route Fillion, qui se dirigeait en ligne droite vers le pont, sauf que quelque part entre 1950 et ces dernières années, la route Fillion fait une grande courbe vers la route 116 actuelle.  Toujours est-il que tout de suite après le pont, on tourne à droite, sur la rue Bécancour, pour continuer sur la route 5 (routes 116 et 218).

Congestion à Montréal: Nous y sommes, maintenant!

Depuis que j’ai lancé ce blogue, en 2007, le sujet de la circulation, dans le grand Montréal, y revient régulièrement (entre autres exemples ici, ici, là, ainsi que , , et encore).  Et pas pour parler de la rapidité des déplacements, car cette rapidité est tout simplement inexistante.  Quiconque utilise régulièrement le réseau routier montréalais en sait quelque chose.  À l’époque, j’écrivais que tôt ou tard, on allait finir par atteindre un point de saturation tel que la réalisation d’un seul projet ne serait pas suffisant pour venir à bout du problème.

Je ne sais pas si ce point est définitivement atteint, mais selon la firme néerlandaise Tom Tom, qui figure parmi les principaux fabricants d’appareils GPS, et qui publie cette année la cinquième édition de son relevé annuel de circulation, Montréal figure au tout premier rang, parmi les principales villes d’Amérique du Nord, comme étant celle qui montre le pire niveau de congestion routière, devançant des villes connues pour leurs problèmes notoires de circulation comme Los Angeles, New York et Toronto.  C’est du moins ce que nous rapporte aujourd’hui Martin Vallières, dans un article publié sur le site LaPresse.ca.

Tom Tom rapporte que dans la région de Montréal, pour chaque heure que vous passez dans la circulation, à l’heure de pointe, vous patientez 40 minutes dans un bouchon!  C’est deux minutes de plus qu’à Los Angeles, où chaque épisode de travaux nécessitant la fermeture complète d’une autoroute principale se transforme en un “carmaggeddon”, trois minutes de plus qu’à Toronto, où la 401 comporte pas moins de 12 voies de circulation, en certains endroits, et 12 minutes de plus qu’à New York, là où les voies rapides sont pourtant très nombreuses.

Faut-il rappeler que Montréal, qui est la 15e, parmi les plus grandes agglomérations nord-américaines, est la première qui n’a aucune autoroute périphérique?  L’A-30 sera sans doute un pas dans la bonne direction, mais il faudra plus d’efforts, et rapidement!  La meilleure façon de réduire le nombre de véhicules en circulation, à l’intérieur d’une agglomération, est de faire en sorte de permettre à ceux qui n’y ont pas affaire de la contourner rapidement, et efficacement. Or, à Montréal, la chose est loin d’être simple; le réseau routier supérieur est constitué de bouts de route commencés, mais jamais complétés, d’une part, et d’autre part, ce que l’on pourrait qualifier de “limite naturelle” de l’agglomération, à savoir ce que serait l’autoroute périphérique, une fois que la boucle sera bouclée, est déjà congestionnée! Sur la rive-sud, les bouchons aux échangeurs A-20/A-30, en route vers Sainte-Julie, et A-10/A-30, à Brossard, ainsi qu’aux échangeurs A-15/A-640, à Boisbriand, et A-40/A-640, à Charlemagne, sur la rive-nord, sont monnaie courante depuis des années.  En fait, la première périphérique n’est pas encore complétée qu’il faudrait songer à une seconde périphérique, encore un peu plus loin, question d’éviter tous les bouchons!

La question se pose alors; en avons-nous les moyens?

Il faut comprendre que les pertes économiques causées par la congestion routière, dans le grand Montréal, dépasse le milliard et demi de dollars, annuellement, et que compte tenu de ce que l’on apprend aujourd’hui, ce montant n’est pas près de s’abaisser!  C’est donc dire qu’au bas mot, on perd l’équivalent d’un échangeur Turcot tout neuf, et ce et moins de deux ans et demi!  Le problème, à terme, c’est que plus Montréal sera difficile d’accès, plus les entreprises seront tentées de s’installer ailleurs, ou de lever les voiles, pour celles qui sont déjà ici, le tout réduisant d’autant les revenus de nos gouvernements, principaux bailleurs de fonds des constructions routières.  Ajoutez à cela la réfection, ou la reconstruction des infrastructures routières actuelles, qui tombent en ruines, pour cause d’entretien négligé pendant des décennies, et l’on se retrouve avec un puissant dilemme.

Et entre vous et moi, l’élection d’un gouvernement péquiste est loin d’être une bonne nouvelle!  Les plus anciens se souviennent que les deux gouvernements de René Lévesque ont mis un frein au développement autoroutier, et ont transféré ces sommes aux transports en commun, avec les résultats que l’on connaît maintenant.

Alors voilà!  Depuis le temps que j’en parle, vous ne pouvez pas dire que je ne vous avais pas averti!

Circulation à Montréal: Soyons patients!

Si vous ne l’avez pas encore appris, je vais vous en apprendre une bonne; le pont Honoré-Mercier, qui relie l’île de Montréal et la réserve indienne de Kahnawake, sur la rive sud (plus précisément celui qu’on appelle officiellement “le pont amont”, sur lequel la circulation va de Montréal à Kahnawake, et qui date des années 1930), est désormais fermé à toute circulation, puisque des rapports d’inspection disent que des plaques de gousset (environ une dizaine) seraient tellement corrodées que le pont risquerait de s’effondrer.  Un document du MTQ présente, en photos, le problème, et la solution à apporter.  Il s’agit, en fait, du document qui fut présenté aux journalistes, lors du point de presse du 15 juin dernier.  Rappelons que la décision de fermer le pont amont fut prise mardi dernier (14 juin) en après-midi, et la fermeture fut effective dans les minutes qui ont suivi.  Les réparations se feront au cours de l’été, et la situation sera rétablie, espère-t-on, à temps pour la rentrée de l’automne prochain.

Le MTQ, il faut le reconnaître, a pris la décision probablement la plus pratique, dans les circonstances, à savoir d’inverser la circulation sur le pont aval, selon l’heure de la journée, en fonction de la circulation.  Ainsi, du lundi au vendredi, de 01h00 à midi, la circulation est autorisée sur deux voies en direction de Montréal, alors que de 13hoo à minuit, on permet la circulation en direction de Kahnawake, également sur les deux voies.  On se garde une heure (de minuit à 01h00, et de midi à 13h00) pour procéder aux changements de signalisation, aux déplacements de cônes orange, etc.  Les week-ends (du samedi à 01h00 au dimanche soir, à minuit), on ouvrira une voie dans chaque direction, toujours sur le pont aval.

Toutefois, la situation s’envenime quand on circule dans le sens contraire de la circulation de pointe, puisque deux voies sont retranchées, entre l’île de Montréal et la rive-sud.  Cela occasionne d’énormes bouchons, puisque les utilisateurs habituels du pont Mercier doivent faire le détour par le pont Champlain, ce qui amène certains utilisateurs de ce pont à envisager d’autres solutions, ce qui, en bout de ligne, congestionne toutes les traversées.  Dans cet article de Jean-Marc Gilbert, du quotidien gratuit 24 heures, on parle de l’exaspération des camionneurs, qui se retrouvent, encore une fois, victimes de l’immobilisme des gouvernements des quarante dernières années.  Par exemple, hier, je livrais dans la région de Québec, et je devais revenir par l’A-20, ayant des livraisons à Victoriaville et à Drummondville.  Ce fut pare-chocs à pare-chocs depuis la hauteur de Sainte-Julie, un peu avant la sortie 102, et ce jusqu’au tunnel L.-H.-Lafontaine!  Il m’a fallu une heure et quart pour parcourir ces quelques 15 kilomètres!

La situation actuelle est le résultat de 35 ans de gouvernements sans colonne vertébrale, qui préfèrent “pelleter par en avant” que de régler les problèmes.  Si vous ne savez pas ce que veut dire l’expression “pelleter par en avant”, imaginez que vous devez pelleter votre trottoir, plutôt long, et que vous pelletez la neige devant vous.  Vous voyez mieux, maintenant?  Nos gouvernements préfèrent “gérer” les problèmes, que les régler.  Résultat; nous sommes perpétuellement dans la merde!

J’en ai souvent parlé, mais je vais le redire; la solution, pour les ponts, c’est de les refaire de la bonne façon, à savoir 1) pour qu’ils durent longtemps (horizon de 100 ans), et 2) pour qu’ils améliorent la fluidité de la circulation (lire: Plus de voies!).

Comme c’est un sujet récurrent (on ne parle que des ponts, dans l’actualité), j’y reviendrai sûrement!