Fonctionnaire véreux: Le SPGQ doit défendre ça?

Hier, le Journal de Montréal a publié des articles concernant un fonctionnaire du MTQ, un nommé Pierre Baillargeon.  Le brillant fonctionnaire a fait parler de lui en 2003, alors qu’une enquête avait révélé qu’il s’était permis, lors d’expropriations effectuées à la fin des années 1990, de falsifier l’évaluation de la propriété d’un complice, et ce afin de faire main basse sur plus de 200,000$.  Ben mieux que ça; il demande que le MTQ lui assigne un avocat, par-dessus le marché!

Résumons les faits.  À la fin des années 1990, le MTQ veut reconstruire la route 155 à divers endroits entre Grandes-Piles et La Tuque.  À certains de ces endroits, il faut exproprier des terrains, vacants comme bâtis, pour réaligner la route.  Dans le secteur de Grande-Anse, l’un des expropriés, François Chagnon, obtient beaucoup plus que la valeur de sa propriété.  Dans son évaluation, le fonctionnaire, Pierre Baillargeon, a octroyé la somme de 285,000$ à monsieur Chagnon, alors que sa propriété n’étant évaluée qu’à 59,900$.  Les autres expropriés n’ont obtenu que l’équivalent de l’évaluation de leur propriété, ce qui a mis la puce à l’oreille de Roger Bordeleau, l’un des expropriés, qui a décidé de révéler le pot aux roses.

Une enquête est alors ouverte au MTQ, et met au jour les manigances de Baillargeon, qui a intentionnellement gonflé l’évaluation de Chagnon, au détriment des autres expropriés.  Le MTQ entreprend de congédier Baillargeon, en plus de le poursuivre pour la différence entre la somme versée à Chagnon et la valeur réelle de sa propriété, soit la somme de 229,100$.  Le syndicat représentant Baillargeon, le Syndicat des professionnels et des professionnelles du gouvernement du Québec (SPGQ), se lance dans une guérilla judiciaire dans le but de défendre son membre.

Pendant ce temps, l’escouade des crimes économiques de la Sûreté du Québec (SQ) permet de porter des accusations contre Baillargeon et Chagnon.  Leur procès s’est ouvert le 16 janvier 2007, et s’est conclu le 22 février dernier par la déclaration de culpabilité des deux hommes.  Baillargeon, 61 ans, est condamné à six mois fermes de prison, et a quitté le Palais de justice de Shawinigan avec les menottes aux poignets.  Quant à Chagnon, 81 ans, le juge a cru bon de lui permettre de purger ses 9 mois de prison dans la communauté.

Mais ça, ce n’est rien; Baillargeon a été congédié du MTQ, mais a déposé trois griefs contre son ex-employeur, dont un pour contester son congédiement, et les deux autres pour paiement de temps supplémentaire.  Imaginez-vous que Baillargeon était affecté au bureau du MTQ de Drummondville, et que lors de la fermeture de celui-ci, en 1998, il a dû poursuivre son travail au bureau de Trois-Rivières.  Voilà qu’il réclame son temps de déplacement, de chez-lui, à Drummondville, à son nouveau bureau de Trois-Rivières, comme étant du temps supplémentaire!  Il demande aussi qu’un avocat du MTQ lui soit affecté.  Veut-il le soudoyer, lui aussi?

Après, on se demande pourquoi la population perd confiance en l’appareil gouvernemental.  Même que Sylvie Goupil, du SPGQ, a déclaré que le syndicat devra peut-être réexaminer le dossier à la suite de la condamnation au criminel.  Ça ne lui aurait pas tenté de reconsidérer la défense du membre avant que le SPGQ n’entraîne le gouvernement dans une dépense, en frais légaux, qui sera sûrement supérieure à tout ce que le MTQ ne pourra jamais réclamer en dédommagement dans cette affaire.  Mais non!  So-so-so-solidarité oblige, les contribuables devront oublier les plus de 200,000$ empochés par les deux complices, en plus de débourser tous les frais juridiques que l’affaire aura entraîné.

Je présume que c’est pour cela que le MTQ avait décidé de vendre les terrains non-utilisés de l’emprise de l’A-955?

Augmenter la vitesse minimale de 60 km/h sur les autoroutes: Enfin, une parole sensée

Selon LCN, la ministre des transports du Québec, Julie Boulet, aurait évoqué la possibilité d’augmenter la vitesse minimale sur les autoroutes du Québec, prétextant qu’une telle vitesse est dangereuse non seulement pour l’automobiliste qui roule aussi lentement, mais également pour les autres utilisateurs de la route. Sur l’autoroute 31, et seulement sur le viaduc surplombant l’autoroute 40, à Lavaltrie, la limite minimale est fixée à 30 km/h, et la limite maximale à 90 km/h, et ce afin de permettre aux tracteurs agricoles de traverser l’autoroute 40. Partout ailleurs, la limite minimale de vitesse est présentement fixée à 60 km/h

Est-il nécessaire de spécifier que je suis d’accord à 100% avec une telle mesure?

Certains crieront à la vitesse excessive, puisqu’il s’agit d’une hausse de la vitesse. Cela n’est vrai qu’en théorie, parce que dans la pratique, quiconque roule à une telle vitesse devient un danger public, du fait que cela cause des changements de voie très vifs, qui peuvent résulter en des accidents, et éventuellement en des accidents mortels. Je suis du genre à prétendre qu’il y a des endroits pour rouler, et d’autres où il faut avoir la pédale douce. Pour ma part, je crois que l’on devrait foutre la paix aux automobilistes sur les autoroutes, afin de libérer des effectifs supplémentaires pour surveiller les endroits où justement, il faut avoir la pédale douce, comme les rues résidentielles des villes. Car c’est prouvé que la seule façon d’exercer un réel contrôle sur les agissements des gens, c’est par une surveillance policière accrue. Et dans certaines villes, particulièrement celles où le mandat de sécurité publique est confié à la Sûreté du Québec, cette surveillance fait cruellement défaut.